Samedi 15 Septembre 1900
10 centimes le N°
35s Annêe. N°. 3580.
%/QUE^-^" L'
Les événements en Chine
Au Transvaal
Notre industrie a protéger
Le Congrès des pensions
ouvrières a Roulers
Première section
Deuxième section
RVs
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Les nouvelles deviennent de plus eu
plus favorables. Hier, on annoncait
officiellemeut que Li-Hung-Chang,
muui des pouvoirs les plus étendus,
était charge de négocier la paix au-
jourd'hui, en dehors de quelques reu-
seignements contradictoires, auxquels
il n'est pas nécessaire de prêter une
grande importance, les difierentes
dépêches que nous reccvons parais-
sent indiquer un pas déeisif vers la
paix.
Lorsqu'il fut question pour la pre
mière fois de Li-Hung-Chang comme
négociateur, nous avons fait observer
qu'autantil valait qu'un autre,pourvu
qu'il fut éfabli qu'il jouissait de la
confiance de I'empereur.
C'est la seule objection que Ton
pouvait raisonnablemeut mettre en
avant contre lui. Mais du moment
qu'il l'a fait tomber en prouvant par
des papiers en bonne forme qu'il jouit
de nouveau de toute la confiance de
la cour impériale, on De voit pas
pourquoi ies puissances réfuseraieut
de s'aboucher avec lui. II est certain
que le cboix de Li-Hung-Chang ne
fait pas beaucoup de plaisir aux An
glais, qui reprochent a cet homme
d'État ses tendances russophiles. Mais
c'est la un détail qui n'a plus mainte-
nant grande importance.
C'est pourquoi il parait vraisembla-
ble que les puissances accepteront de
négocier avec Li-Hung-Chang et tout
faitpiévoir que les négociationsseront
promptement menées a bonne fin.
Le télégraphe nous transmet tout
un lot de nouvelles défavorables aux
Boers l'arrivée du président Krueger
a Loureneo-Marquez, la confirmation
de la mort du commandant Theron,
le bruit des négociations entamées
par Botha, un succès de lord Methuen
a Malopo, sur la route de Mafeking a
Lichtenburg.
Inutile dedirelajoie que ces nou
velles ont fait éprouver en Angleterre
et d'ajouter que 1a, presse ne s'est pas
fait faute de commenter la fuite de
Krueger, la mort de Théron et le dé-
couragemenl de Botha comme étant
les indices suprêmes de la fin pro-
chaine de la lutte.
Seuls, ceux dont le chauvinisme n'a
point encore troublé les facultés men-
tales et qui connaissent le patriotisme
ardent, lenergique esprit de résis-
tance et la finesse madrée de cev:eux
diplomate qu'est M. Paul Krueger,
ceux-la persistent a affirmer que ce
déplacement du président dn Trans
vaal ne leur dit rien qui vaille. lis
coustatent que cette nouvelle coincide
avec la dépêche du Daily Telegraph
annoncant que les Portugais viennent
d'autoriser pour la première fois le
transit sur leur territoire de wagons
de farine destinés aux Boers. Et c'est
pourquoi il y a lieu de se demander si
la presence dc M. Krueger a Lourengo-
Marquez ne peut pas s'expliquer par
un rapprochement entre les Boers et
Ies Portugais, pen désireux de se voir
envahis par les forces transvaaliennes.
II est a remarquer, au surplus, que
cette inquiétude des Portugais estclai-
rement affirmée par le départ de
Lisbonue d'une expédition de 4,156
hommes, que commandera le nouveau
gouverneur de Mozambique.
Nous nous rallions eu tous points
aux justes observations suivantes de
1 'Indépendant
Les pays étrangers introduisent, en ma-
tière d'adjudication, des pratiques nouvelles
dont nous pourrions bien nous inspirer. La
société Gockeril a été récemment la plus
basse soumissionnaire pour la tourniture
de 7500 T. de rails en Italië. Malgré cela,
la commande ne lui a pas été taite.
Tandis qu'k l'étranger les gouvernements
aident les nationaux, en Belgique les étran
gers jouissent d'une protection spéciale.
Nous n'aurions garde de réchmer contre le
système si le principe de i'adjudication était
partout respecté. C'est alors que la lutte
serait tranche, ouverte et loyale. C'est en
vertu de ce principe que l'Etat Beige a eom-
mandé, il y a quelques mois, des locomo
tives anglaises du type Dunlancaster, qui
allaient battre tous les records européens
au point de vue de la vitesse et de leur fa
brication.
Douze de ces locomotives ont déjh été
débarquées k Anvers. Ces nouveaux moteurs
sont destinés 'k l'Etat beige et doivent déve-
lopper une vitesse normale de 120 milles
k l'heure, avec une charge de 600 tonnes.
Elles coütent 25 raoins cher que celles
fournies jusqu'k présent par l'industrie mé-
tallurgique.
Roulers, 11 Septembre.
Deuxiènie journée
Les travaux des sections ont commencé k
9 heures.
Une longue discussion a surgi au sujet de
la question de savoir si les bénéfiees de la ioi
doivent être étendus aux habitants des com
munes non émancipées payanl 40 francs ou
environ da contributions direcles, patentes
comprises, et k ceux des communes éman
cipées payant 20 francs ou environ de con
tributions. Ces personnes doivent elles être
rangées dans la catégorie de personnes ai-
sées ou dans la catégorie des ouvriers pour
avoir droit k la prime supplémentaire accor-
dée par la province aux personnes agées de
40 55 ans
Plusieurs orateurs proposent qu'on éta-
blisse une base fixe et uniforme qui puisse
être adoptée partout pour faciliter le con
trole nécessaire.
M. Eylenbosch. Cela serait injuste il
faut respecter la liberté. 11 faut accorder la
prime supplémentaire k tous les mutualistes
sans distinction parmi ces derniers il n'y a
d'ailleurs que fort peu de personnes aisées.
L'assemblée adopte k une grande majorité
une proposition de M. Werbrouck portant
Ne sont pas aisées les personnes habi
tant une maison dont le revenu cadastral
n'est pas supérieur k celui déterminé par la
loi de 1889 pour être déchargé des contri
butions personnelles.
Une autre proposition tendant k voir la
province accorder des subsides aux 18 fr.
qui seront versés par les mutualistes agés de
55 k 58 ans, depuis le 1 Janvier 1901, est
également adoptée.
Longue discussion au sujet de la question
de savoir si la province doit verser k capital
abandonné.
Quelques orateurs prétendent que le sy
stème du capital réservé avantage trop les
hérit iers.
M. Standaert, président, dit qu'il faut
songer aux veuves et orphelins. Quoique
chaud partisan du capital réservé, il préco-
nise la pleine et entière liberté pour les mu
tualistes.
Le système k capital abandonné est admis
par 35 voix contre 12.
On discute ensuite la question des subsides
k accorder par les villes et les communes
10 centimes par point jusque 12 et 15 fr.
MM. Delbeke, échevin k Roulers,Vercruysse,
Standaert, Ronse, aumönier k Bruges, pren-
nent part aux débats. Finalement on se pro-
nonce pour le subside communal de 10 cen
times par point.
On adopte encore des voeux tendant k voir
les communes accorder des livrets d'épargue
comme prix dans les écoles les communes
accorder un subside k chaque livret d'épar-
gne les administrations des hospices et des
bureaux de bienfaisance seconder largement
par des subsides les indigents les catholi-
ques se faire inscrire comme membres
d'honneur dans une mulualité.
On demande encore qu'un appel soit fait
aux patrons et industriels pour les engager
k répandre parmi leurs ouvriers l'idée de
l'affiliation k la Caisse de retraite. (Applau-
dissement.(
M. le président. Si la loi sur les pen
sions devait échouer, ce résultat néfaste se
rait dü surtout aux patrons qui peuvent, k
eux seuls, faire triompher la loi. (Longs ap-
plaudissements.)
On adopte aussi le voeu tendant k ce que
les soeiétésde caissesde retraite se groupent
en une fédération.
La 2e section s'est réunie en la coquette
salie de la Gilde des Métiers.
Au bureau, sous la présidence de M. De
Groote, député de Dixmude, avaient pris
place MM. Reynaert, commissaire de l'ar-
rondissement de CourtraiVerhees, délégué
du ministre du travail, les abbés Camerlinck,
Loosveldt et Reynaert.
M. Loosveldt, vicaire k Bruges, présente
le rapport de la séance précédente, qui est
approuvé.
Le 4" point k l'ordre du jour était le cal-
cul du maximum et améiiorations possibles
k apporter par des interventions autres que
celles de la province et de l'Etat.
Le voeu de M. Foulon, vicaire k Ichtegem,
formulé comme suit,Le gouvernement
est invité k ne pas refuser des subsides aux
membres qui avant le vote de la loi auraient
versé plus de 60 fr, est adopté k l'unani-
mité.
Une longue et confuse discussion s'élève
entre MM. De Glercq, Top, Van den t'ries-
sche et De Vogelaere sur i'emploi du subside
de 2 fr. accordé aux mutualilés.
M. Verhees, délégué du ministre du tra
vail, dorme fort k propos quelques explica
tions qui remettent la discussion au point,
et l'assemblée émet le voeu que ces 2 fr.
de prime servent partiellement et pour
autant que de besoin aux frais éventuels de
bureau et le restant k encourager les
membres les plus indigents.
Sur la proposition de M. l'abbé Camer
linck, l'assemblée émet le vceu de voir rédi-
geren flamand les communications émanant
de la direction de la caisse d'épargoe et des
retraites.
La discussion reprend ensuite entre plu
sieurs membres sur des questions de détail
qui toutes ont été provisoirement résolues
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