Samedi 22 Septembre 1900
10 centimes le N
En Chine
La guerre Anglo-Boer
Italië
Angleterre
Hollande
France
Encore la Religion
hors de l'école
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Nous apprenons que le Lundi,
I Octobre, a l'oceasion de la rentree
du Cours d'équitation, la Commission
de l'Harmonie Communale se propo
se de faire donner un concert au rez-
de-chaussée des Halles,(Grand Marché
au Beurre) a 8 1/2 heures du soir.
L'accord unanime que semblait de
voir reneoutrer auprès des puissances
la note de M. de Buelow sur [arrange
ment des affaires de Chine risque
d'etre rompu par les Etats Unis, aux-
quels on prête l'intention de refuser
comrae première base des négociations
la proposition du chaliment des f'au-
teurs des troubles. Ce refus, il est vrai,
n'a re<ju jusqu'ici aucune confirma
tion officielle mais en admettant que
cette difiiculté s'aplanisse, il en est
une autre dont les puissances auront
probablement a tenir compte la re
pugnance inslinctive qui se manifeste
au Japon centre toute proposition qui
tendrait a chatier personnellement
rimpératrice douairière.
Chez les négociateurs chinois, cette
proposition a rencontré une resistance
absolue. Tout au plus peut-on espérer
que Ton pourra obtenir sa déchéance.
A son cas prés, les plénipotentiaires
finiront sans nul doute, a accepter le
chutiracnt des au tres coupables. La
question des réformes semble égale-
ment grosse de difficultés qui met-
tront plus d'une fo;s a l'épreuve l'ac-
cord des alliés, et il suffit de constater
l'agitation qu:, malgré les efforts du
vice-roi, se manifeste a Nankin pour
se rendre compte de Tantipathie dix
fois séculaire a laquelle se heurteront
les réformateurs.
On ne peut done se dissimuler que
la tache des plénipotentiaires sera
trés délicate.
Si l'on veut croire les dépêches au-
glaises, l'armée boer n'existerait plus,
il ne resterait plus que quelques
bandes de maraudeurs et la paix
serait proclamée avant huitjours dans
l'Afrique duSud.C'est bien possible.
Lord Roberts nous a fait prévoir, du
reste, son intention de pacifier pro-
chainement les deux Républiques par
une de ces proclamations qui immor-
taliseront son déshonneur de soldat.
Et la paix étautfaite, lord Roberts
reprendrait le chemin de l'Europe,
laissanl a lord Kitchener, qui, pa
rait il, lui succéderaif, le soin de
chêtter les rebelles qui troubleraient
la paix proclamée. II est a craindre
que ces rebelles-la ne donnent encore
bien du fil a retordre a lord Kitche
ner, a qui le généralissime aura laissé
la tache la plus iugrate.
On témoigne a Londres d'une fort
mécbanle humeur au sujet de la pro
position de la Hollande de mettre a la
disposition du président Krueger un
navire de guerre pour le ramener de
LoureuQj-Marquez a Flessingue. Le
Times surtout est de mauvaise hu
meur.
L'action du gouvernement hol
laudais, écrit-il.est peut-être sans pré
cédent. Nous pourrions protester,
mais en protestant nous aurions Tair
de considérer encore M. Krueger
comme le principal magistrat d un
Etat que nous avons annexé par deux
fois.
L'organe de la Cité oublie que jus
qu'ici aucune notification officielle n'a
été faite aux puissances étrangères de
Tannexion du Transvaal.
Le 30me anuiversaire de l'invasiou
de Rome par les troupes piémontaises
a été célébré aujourd'hui.
La municipalité, les représentants
de l'armée et de la marine sont allés
au Palhéou et out déposé des couron-
nes sur lestombeaux de Victor-Emma-
nuel et de Humbert, puis ils sont allés
a la Porta Pia,ou le maire a prononcé
un discours.
De nombrenses couronnes ont été
déposées sur Ja brèche de la Porta
Pia.
La Peste
On a constaté deux nouveaux cas
de peste a Glascow.
La Haye, 20 Septembre.
A la première Cbambre, répondant
a une interpellation de M. Fransen
Vandeputte, le miuistre des affaires
étrangères dit que le gouvernement,
en apprenant la présencedu président
Krueger a Loureujo-Marquès, lui a
demanrlé ses intentions.
Le président Krueger a répondu
qu'il partait pour l'Europe pour rai-
sous de santé.
Le gouvernement néerlandais lui a j
offert de prendre place a bord d'un cui-
rassé, puis en a informé le cabinet de
Londre, qui a répondu qu'il n'avait
pas l'intention de s'immiscer dans les
projets de voyage du président Krue
ger.
Le parti socialism francais a tenu
bier matin son 18e congrès national,
sous la présidence de M. Jules Guesde.
De violents discours ont été prononcés
contre les socialistes ministériels «qui
poursuivent la cbasseaux portefeuilles
et ne travaillent pas a preparer la
revolution.
Guesde antr'autres u'y va pas par
quatre cbemins il appelle Millerand
un vendu et Waldeck un assassin. 11 a
dit
Camarades et amis, nous voila
réunisici, daus cette maison commune
pour rectifier l'oeuvre néfaste des
socialistes ministériels qui out voulu
nous coiiduirc au suicide en embras-?
sant Galliffet et Vv'aldeck-Rousseau.
Les écussous que vous avez
devant les yeux vous disent éloquem-
ment ce qu'ils ont fait et cc que nous
avons accompli. D'un cóté Aubiu, la
Ricamarie, la Martinique, Chalon.
Nous avons protesté contre l'effu-
sien du sang onvrier, versé sous
l'Empire, comme nous protesterons
contre les attentats de Millerand,
attcntatsd'autantplus monstrueux que
les arrivistes qui ont essayé de substi-
luer leur oeuvre de division a lanótre,
ont soutenu de leurs votes uil ministè
re d'assassins et de banqueroutiers.
MM. Alexandre Zévaès, Paul Li-
farguc, Delory, maire de Lille, ont
parlé dans le raême sens.
Ces discours out été accueillis par
les cris poussés en cadence, de
A bas les vendus
Le Congrès international anar
chiste avait été interdit par leministre
de l'intérieur. Enprésence des protes
tations do tous les amis de la liber-
té la mesure prise par le ministre a
été rapportée hier matin.
Le Congrès a commencé nier ses
travaux. On y lira un rapport du
prince Kropotkine, de Malatesta, un
des chefs du parti anarchiste de Pat
terson, et un travail d'Elisée Reclus
sur l'existance de Dieu.
Nous avons signalé et caractérisé la pro-
pagande, faite conjointement par plusieurs
organes de la presse libérale, pout' araener
les parents libéraux d dispenser de l'ensei-
gnement religieux, ceux de leurs enfants qui
fréquentent les écoles officielles.
On nous répond que nous sommes fort
mal venus d critiquer l'application d'une dis
position formellemcnt inscrite dans une loi
seolaire, émanée d'un gouvernement et
d'une majorité catholiques.
En vérité, c'est jcuer sur les mots pour
créer une volontaire équivoque.
Nous ne critiquons pas la facullé légale,
laissée aux parents et aux tuteurs, de dis
penser leurs enfants et leurs pupiiles de
l'enseignement religieux mais nous dé-
nongons la pensée, éviderament antireli-
gieuse, qui porte la presse libérale d provo-
quer la multiplication de ces dispenses.
Evidemment, ce n'tsi pas la même chose.
Comme nous l'avons déjd marqué, nous
comprenons fort bien qu'un athée, qu'ua
juif, qu'un protestant, qu'un mécréant quel-
conque, ne veuille pas que son enfant up-
prenne le catéchismemais lorsque nous
entendons les journaux libéraux soutenir
qu'un bon libéral se doit d lui même comme
d sa foi politique, de suivre la même lig no
de conduite et de sevrer soa enfant de l'en
seignement religieux, nous avons bien le
droit d'en conclure que le libéralisme n'cst
qu'une forme spéciale du l'anticatholicisme
et de l'irréligion.
Est-ce accordé?... Nous n'avons plus rien
d dire.
Mais alors qu'on ne vienne plus nous
chanter que le libéralisme n'cst qu'une doc
trine exclusivement politique, comme le
libre échange par exemple ou le bimétal-
lisme, et qu'on peut être tout d la fois un
ardent libéral et un parfait catbolique, hum-
blement et filialement soumis d l'enseigne
ment, aux lois, d l'autorité de la Sainte
Eglise
Sans doute, en temps ordinaire, beaucoup
de libéraux ne font pas mysière de leur ir-
reiigion et proclament que le catholicisme
c'est l'ennemi mais viennent les élections,
ces libres penseurs féroces se cachent, se
taisent et laissent d'autres aflirmer en
leur nom que loin d en vouloir au citholi
cisme, ils n'ont en vue que son inléiêi en
travaillant au triompbe des libéraux.