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GHROHIQUEYPROISE
Mercredi 24 Octobre (900 10 centimes le N° 851 Année. N°. S590.
TRANSVAAL
CHINE
France
Saint-Siège
M^r Granito di Belmonte
a Ypres
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Les Boers Bloemfontein
Comme c'élait prévu, Ie petit com
mando boer qui s'était emparé l'autre
jour do Jagersfontein, au sud-ouest
de Bloemfontein, s'en est retire, une
fois que la garnison a regu les ren-
forts qui lui donnaient une supériori-
té numérique par trop écrasante.
Mais avant de se retirer, le commando
a réussi a remettre en liberté et a
armer un grand nombre de prison-
niers boers qui se trouvaient dans la
maisou de detention locale.
Le maréchal Roberts est violemment
irrité contre les habitants de Jagers
fontein, qui, hommes et femmes
ont aidé leurs compatriotes contre les
Anglais. II annonce quelque cruelle
vengeance. Kelly-Kenny prendra
des mesures énergiques contre ceux
des habitants qui nous ont trabis
Dans une autre partie de son télé-
gramme, il annonce que, lors de la
récente marche du général Methuen
et du colonel Douglas D'Otfoskop sur
Zeerust (frontièreouestdu Transvaal),
ces deux officiers ont capture en route
plus de 200 fourgons et 12 Boers
Mais commo il ajouleque la marche
a élé trés dure, on peut avoir la con
viction, après avoir dit l'autre jour
que Methuen et Douglas avaient dü
combatlre plusieurs jours, qu'd n'y a
eu la qu'uue jolie petite victoire a la
Pyrrhus, oü les soldats de la Reine
ont perdu infiniment plus de monde
et de materiel qu'ils n'en ont pris aux
vaillants républicains.
Mais ce qui achève de montrer que
le maréchal Roberts voit rouge»,
c'est cette atroce fio de phrase Me
thuen a ravage le pays.
Lb encore, comme a Jagersfontein,
c'est par la dévastation sauvage et les
attentats les pluscruels contre la liber
té et la vie de la population que le
maréchal Roberts prétend soumettre
le Transvaal a la domination britan-
nique.
Aulour de Bloemfontein
On annonce qu'un certain nombre
de petits commandos boors parcoti-
rent la campagne au sud-ouest de
Bloemfontein. Plusieurs d'entre eux
ont été vus, hier, a douze milles de la
ville.
On croit que leur force totalest
de 1 ,o00 hommes.
Beaucoup de fermiers anglais et de
partisans des Anglais se réfugient en
ville.
Les Boers attaquent
On annonce que les Boers ont atta
qué Fourrier'sberg le 19 octobre. lis
ont été repoussés.
Washington, 22 Octobre.
Le département d'Etat, publie au-
jourd'hui deux notes échangées le 17
et le 19 Octobre entre M. Thiebaud et
M. Hay.
M. Thiebaud dit que le gouverne
ment francais a hautement apprécié
la réponse faite par les Etats-Unis a Ia
note franchise du 4 Octobre et recon-
nu que des sentiments de symDathie
pour la France ont évidemment ins-
piré cette note. C'est spécialement
agréable. puis il s'exprime ainsi
«Toutes les puissances intéressées
ont adhéré au principe essentiel de la
note frangaise. La chose essentielle
est de montrer au gouvernement
chinois qu'on se déclare prêt a né-
gocier, que les puissances sont ani-
mées du mème esprit et que tout en
étant déterminées a respecter l'inté-
grité de la Chine et l'indépenddnce
de son gouvernement, elles ne sont
pas moin^résolues a obtenir la satis
faction a laquelle elles ont droit. A ce
sujet il semble quesi la proposition qui
a éléadmise commela base des négo-
c>ations était communiquée aux plé-
nipotentiaires chinois, cette mesuro
serait de nature a avoir une heureuse
influence sur la decision de l'empe
reur et de son gouvernement.
x. II ïaut se dire que cette mesure
collective n'interviendrait en aucune
fagon dans l'examen du point de la
proposition frangaise sur lequel por
tent les réserves faites par certains
gouvernements.
M. Hay répond a cette note qu'il a
confiince que les réserves faites par
les puissances non plus que celles in-
diquées dans la note du ministre des
Etats-Unis a Pékin ne sont de nature
a gêner les pourparlers des négoeia-
tions tant qu'on pourra discuter fran
chemen t en vue d'uneentente com
mune comme le gouvernement des
Etats-Unis a prescrit a son ministre a
Pékin de se joindre aux autres repré
sentantsdes puissances pour présen
ter aux plémpotentiaires chinois le
point reconnu comme devant être la
base des négociations.
Les Etats Unis croient que leur in
fluence sur les décisions de l'Empe-
reur de CLine et de son gouverne
ment serait renforcée si les puissances
faisaient entrer dans leur télégrarame
initial une affirmation catégorique de
leur détermination de sauvegarder
entièrement i'intégrité territoriale et
administrative de la Chine et d'obte-
nir pour la nation chinoise et pour
elles-mêmes un système d'échanges
commerciaux ouvert d'un cöté entre
la Chine et le restant du monde.
Ce dernier paragraphe a été écrit
en ignorance compléte du rapport
anglo allemand.
Paris, 23 Octobre,
Un accident k l'exposition.
Plusieurs victimes. M. de Som
zée blessé.
Un accident qui a provoqué une
certaine panique et dans lequel cinq
personnes ont été blessées plus ou
moins grièvement, s'est produit hier
soira l'Exposition.Il était exactement
5 b. 25, ie moment de l'évacution des
galeries approchait et les gardiens se
disposaient a inviter le publicise
retirer.
i Soudain, une forte explosion se fit
en ter ure dans la galerie oü sont ex
posés les moteurs a gaz et qui est 1-
(uée au Champ de-Mars. On aurait dit
un coup de canon et le bruit fut
pergu a 200 mètres de distance.
En même temps le plancher de
cette galerie sv soulevait sur une lon-
geur de 3 mètres et une largeur d'un
mèire environ a l'endroit oü est in-
stalléun moteur de GOchevaux fonc-
i tionnant a raison de 190 tours a la
minute exposé par la Compagnie de
Fives-Lille.
Les planches brisées, d'une épais-
seur de 22 millimètres, formèrent
projectile et allèrentfrapper plusieurs
visiteurs. L'un d'eux, M. de Somzée,
ancien député beige, fut projelé en
l'air et retomba sur le sol, au milieu
de débris de verre et de bois, avec
une fracture du péroné.
Un certain nombre de vitres avaient
volé en éclats. Le public s'enfuit de
toutes parts. II y cut une assez forte
bousculade, mais la panique fut de
courte durée.
Outre, M. de Somzée, quatre per
sonnes avaient été blessées dont deux
assez grièvement.
M. do Somzée a été transporté a
son pied-a-terre de l'avenue des
Champs Eiysées et les chiiurgiens
ont réduit la fracture dans la soirée.
De fenquête sommaire a laquelle
on a procédé il parait résulter que
l'explosion doit être attribuée a l'as-
cumulation du gaz sous le plancher
par suite de la rupture d'une des con
cludes qui alimerstent le moteur. Ce-
lui-ci n'a d'ailleurs ras souffert.
Le Figaro de co matin publie la
nouvelle suivante: Nous avons fait
prendre des nouvelles, hier soir, de
M.Somzée. Qaand nous nous sommes
présenlésau n° 124 des Champs Ely.
sées, oü il pos^ède un pied a terre,
MM. G. Peyrot, professeur agrégé a la
Faculté et Landrieux, tous deux chi-
rurgiens a l'hópital Lariboisière,
étaient occupés a rentrer la fracture.
Le correspondent roinain do Wai
vers confirme en ces termes le bruit
de la visite que LL. A RB. le prince
et la princesse Albert vont rendre au
Saiut-Père
Vous savez déja que le Saint-Père
a envoyé au prince Albert el ia
princesse Elisahffih de Belgique, a
i'occasiori de leur mariage, un rnagni-
fique tableau en mosaïque. Mgr Gra
ffito di Belmonte, nonce apostolique
a Bruxelles, a été chargé de rcmcltre
le présent aux jcunes époux.
Les princes ont prié Mgr di Bel
monte de remercier le Saiut-Père de
sa souveraine bienveillanco et de
l'avertir qu'ils ne tarderont pas a se
rendre a Home, pour porter person-
nellement au Pape leurs hommages
de filial dévouement.
La ville d'Ypres a eu l'honneur de possé-
der pendant quelques heures It Nonce Apos-
tolique, M«r Granito di Belmonte, jeadi der
nier dans la matinée.
Son Excellence a visité nos principjux
—Ot»-
