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Avis
Mercredi 81 Octobre 1900
10 centimes le N°
85® Annêe. N°. 8592.
ip.GA/V^
France
LA CR1SE CHINOISE
Dépêche du docteur Morrison
TRANSVAAL
Allemagne
Listes électorales.
Dernier appel
Qu'est-ce que le Trust
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Nous apprenons qu'ct l'occasion
de la fête patronale du Roi, l'Har-
raonie Communale donnera un
Concert-promenade au rez-de-
chaussée des Halles (grand mar-
ché au Beurre), Jeudi 15 Novem-
bre 1900, k 8 1/2 heures du soir.
La politique de M. Waldeck
Le discours que M. Waldeck-Rous-
seau aprononcé Dimanche.a Toulouse,
est plus agressif eucore qu'on ne pou-
vait Pimaginer.
S'il a dit que le collectivisme ne
faisait pas partie du programme du
cabinet, il n'a pas désavoué les doctri
nes de M. Millerand qui,lui, fait partie
du cabinet. S'il s'est prononcé contre
la reprise de l'affaire Dreyfus, il a de
clare, en même temps, que le gouver
nement réclamerait une mesure d'am-
nistie, mais qu'elle amnistie M. Wal
deck Rousseau est resté muet sur cette
question pourtant intéressante.
En revanche, le président du con-
seil a été trés net sur la question du
stage scolaire et sur la loi contre les
associations. Le ministère Waldeck-
Millerand ne veut plus de fonctionnai-
res qui n'aient pas fait leurs études
dans les éfablissements de l'Etat. Le
général André a déja appliqué cette
mesure, injusteau premier chef, aux
boursiers des écoles rnilitaires. Une loi
lappliquera bientöt a tous les élèves
des écoles libres.
Quant aux congregations, M. Wal-
deck-Rousseau s'est prononcé énergi
quement contre ellesil a agité de
nouveau ce vieux spectre clerical qui
a peut-être fait de l'effet sur son au-
ditoire trié sur le volet radical, mais
qui n'aura pas le don d emouvoir la
partie saine de la population francai-
se. Les congregations peuvent s'atten-
dre a voir bientót renaitre les perse
cutions d'antan.
Le chatiment des fonctionnaires
Le Times a recu dans la nuit du 28
au 29 Octobre l'importante dépêche
que voici, du docteur Morrissen cor-
respondant a Pékin
Pékin, 26 Octobre. Les ministres
étrangers ont teDU aujourd'hui une
conférence,au cours de laquelle ils ont
décidé d'ajouter les noms du prince
Yi et de Ting Nien aux noms des sept
fonctionnaires dont l'exécution a été
demandée par la France. Un de ses
sept fonctionnaires, Kang Yi, est déja
mort, mais on ignore si c'est naturel-
lement ou a la suite d'un suicide.
Un nouvel edit imperial cherche a
apaiser les puisances en ordonnant de
nouveau le chatiment des fonctionnai
res coupables.
Un message de Pao-Ting-Fou an
nonce que l'officier commandant les
troupes alliées, apprenant les traite-
ments cruels qui avaient été infligés
aux missionnaires délivrés, a fait ar-
rêter le trésorier provincial qui est
principalement responsable.
On continue a espérer ici que les al-
liés infligeront un chatiment salutaire
a la ville.
Port Elisabeth, 29 Octobre.
Un soldat anglais envoyé pour re-
cevoir un étendard destiné a son ré
giment a déclaré qu'on aurait pu
prendre De Wet trés facilement. II
mentionne le fait suivant: De Wet,qui
s'était rendu a Johannesburg, paya a
boire a quelques volontaires de la Cité
qui se trouvaient la.
Le désespoir de ces volontaires était
intense quand ils ont appris qui leur
avait pay. a boire.
Le secret de la rapidilé des mouve-
ments de De Wet consisterait dans ce
fait qu'il n'emploie pas les lourdes
prolonges et les chariots a boeufs et
qu'il utilise seulement les wagons du
Gap.
La loi des Jésuites
11 importe de citer le démenti for-
mel infligé par la Gazette de Cologne, a
la Germania, a propos de son affirma
tion, que le prince de Hohenlohe, au
cours de l'été dernier, se serai t pro
noncé en faveur de l'abrogation de la
loi contre les Jésuites.
Nous pouvons déclarer, dit la
feuille officieuse rhénane, sur la loi
d'informations directes, que le prince
n'a jamais admis l'abrogation de cette
loi. Pareillc mesure serait en opposi
tion compléte avec la volonté, nette-
ment a plusieurs reprises formulée,
sans équivoque possible par l'Empe-
reur allemand.
Les feuilles libérales beiges respi-
rent la rentrée des Jésuites serait
pour ces amants de la liberté une hu
miliation trop douloureuse.
Mais la note de la Gazette de Cologne
pour être officieuse, n'est pas le der
nier mot de la question. Ce n'est pas
devant une note officieuse que l'éner-
gie du Centre a jamais fléchi.
Le Bien Public fait un dernier appel
aux électeurs catholiques, qui négli-
gent de se faire inscrire ou deréclamer
le nombre de votes auxquels ils ont
droit.
Voici l'article de notre confrère
Après chaque élection, nous rencontrons
des catholiques tenant ce langage Tiens
j'ai oublié de me faire inscrire sur les listes
électoralesOu bien Tienssi j'y
avais songé, je pouvais avoir deux votes de
plus
Nos associations électorales multiplient
cependant leurs averlissements, lors de la
revision des listes et, sous le titre d'AVIS
IMPORTANT, la presse, pendant plusieurs
semaines, rappelle les conditions de l'élec-
toratet les délais de rigueur en déans ies-
quels les réclamations électorales doivent
être introduites.
Mais que voulez-vous II arrive maintes
fois que ce sont les citoyens les plus intéres
sés k les suivre qui s'imaginent que les
avis importants ne les regardent pas.
Et puis la négligence est un défaut bien
plus répandu qu'on le suppose. Combien de
lots de ville, sortis du lirage, souvent avec
des primes considérables, et dont le rem-
boursement n'est pas demandéCroyez vous
que des gens qui ne songent pas k réclamer
des sommes de mille, de dix mille ou méme
de cent mille francs, soient plus soucieux de
faire valoir leurs droits politiques
Rappelans done encore une fois les con
ditions de l'électorat pour l'année 1900
Age. Pour la Chambre, être né avant
le 2 Mai 1876 pour le Sénat, la Province
et la Commune, être né avant le 2 Mai 1871
Domicile. Pour la Chambre, le
Sénat et la Province, être inscrit au registre
de population et résider effectivement dans
la commune depuis avant le 1 Juillet 1899.
Pour la Commune, être inscrit au registre
de population et résider effectivement dans
la commune depuis avant le 1 Juillet 1897.
■Votes supplementaire».
Etre propriétaire depuis avant le 1 Juillet
1899 d'un immeuble d'un revenu cadastra
d'au moins 48 francs. (1 vote.)
2. Etre marié, être né avant le 2 Mai 1866
et avoir payé en 1900 et 1899 au moins
cinq francs de contributions personnelles.
(1 vote.)
3. Etre porteur d'un cerlificat homologué
d'ótudes moyennes ou d'un diplóme univer
sitaire. (2 votes.)
4. Etre titulaire depuis le 1 Juillet 1898
d'un carnet de rentes ou d'une inscription au
Grand Livre de la Dette Publique d'au moins
cent francs de rente. (1 vote, qui ne peut pas
être cumulé avec levote de propriété.)
Pour la Commune, une propriété de loO
francs de revenu cadastral donne droit k
deux votes supplémentaires.
Et maintenant, catholiques, faisons chacan
sans tarder notre examen de conscience po
litique
Les électeurs qui recevraient de l'adminis-
tration communale de leur domicile, avis de
leur radiation ou de la diminution du nombre
de leurs votes, n'ont rien de mieux k faire
que de s'adresser, munis de leurs pièces
justificatives, au bureau permanent de l'As-
sociation catholique la plus proche.
Ce mot anglais a entre autres significa
tions celle de dépót.
II est entré dans le lagage universel pour
désigner une manoeuvre par laquelle un in
dividu, ou,le plus souvent, uti groupe d'invi-
dus, accapare toute ou la plus grande partie
de la production d'une denrée ou d'une
marchandise pour en avoir le marché sous la
main et en disposer k son meilleur profit.
II y a eu, dans ces derniers temps, un
trust sur les cuivres, et on écrivait ces jours-
ci d'Autriche k un journal parisien, que la
hause anormale et exorbitante du charbon
serait due k une opération de ce genre prati-
quée par un Syndicat de financiers allemande.
A tort ou k raison k raison, selon nous
les juifs passent pour être lesinspirateurs
ordinaires et les organisateurs les plus habi-
les de trusts.
Ce qu il y a de certain, c'est qu'ils viennent
d'en entreprendre un gigantesqne et sur una
denrée qu'on ne croyait pas jusqu'ici suscep
tible d'entrer dans ses sortes de combinaison»
ils sont en train d'accaparer le motvement
socialiste.
Et pour cela ils se sont souvenus du vieux
conseil adressé, voilk plus de cinquanle
ans, par le juif Crémieux k ses coreligionnai-
res