fél Avis Mercredi 81 Octobre 1900 10 centimes le N° 85® Annêe. N°. 8592. ip.GA/V^ France LA CR1SE CHINOISE Dépêche du docteur Morrison TRANSVAAL Allemagne Listes électorales. Dernier appel Qu'est-ce que le Trust On s'abonne rue an Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRBS paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le oorps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, l franc la ligne. Les numóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et deBelgique exeeptó los 2 Flandres) s'adresser k 1 'Agence iEavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Nous apprenons qu'ct l'occasion de la fête patronale du Roi, l'Har- raonie Communale donnera un Concert-promenade au rez-de- chaussée des Halles (grand mar- ché au Beurre), Jeudi 15 Novem- bre 1900, k 8 1/2 heures du soir. La politique de M. Waldeck Le discours que M. Waldeck-Rous- seau aprononcé Dimanche.a Toulouse, est plus agressif eucore qu'on ne pou- vait Pimaginer. S'il a dit que le collectivisme ne faisait pas partie du programme du cabinet, il n'a pas désavoué les doctri nes de M. Millerand qui,lui, fait partie du cabinet. S'il s'est prononcé contre la reprise de l'affaire Dreyfus, il a de clare, en même temps, que le gouver nement réclamerait une mesure d'am- nistie, mais qu'elle amnistie M. Wal deck Rousseau est resté muet sur cette question pourtant intéressante. En revanche, le président du con- seil a été trés net sur la question du stage scolaire et sur la loi contre les associations. Le ministère Waldeck- Millerand ne veut plus de fonctionnai- res qui n'aient pas fait leurs études dans les éfablissements de l'Etat. Le général André a déja appliqué cette mesure, injusteau premier chef, aux boursiers des écoles rnilitaires. Une loi lappliquera bientöt a tous les élèves des écoles libres. Quant aux congregations, M. Wal- deck-Rousseau s'est prononcé énergi quement contre ellesil a agité de nouveau ce vieux spectre clerical qui a peut-être fait de l'effet sur son au- ditoire trié sur le volet radical, mais qui n'aura pas le don d emouvoir la partie saine de la population francai- se. Les congregations peuvent s'atten- dre a voir bientót renaitre les perse cutions d'antan. Le chatiment des fonctionnaires Le Times a recu dans la nuit du 28 au 29 Octobre l'importante dépêche que voici, du docteur Morrissen cor- respondant a Pékin Pékin, 26 Octobre. Les ministres étrangers ont teDU aujourd'hui une conférence,au cours de laquelle ils ont décidé d'ajouter les noms du prince Yi et de Ting Nien aux noms des sept fonctionnaires dont l'exécution a été demandée par la France. Un de ses sept fonctionnaires, Kang Yi, est déja mort, mais on ignore si c'est naturel- lement ou a la suite d'un suicide. Un nouvel edit imperial cherche a apaiser les puisances en ordonnant de nouveau le chatiment des fonctionnai res coupables. Un message de Pao-Ting-Fou an nonce que l'officier commandant les troupes alliées, apprenant les traite- ments cruels qui avaient été infligés aux missionnaires délivrés, a fait ar- rêter le trésorier provincial qui est principalement responsable. On continue a espérer ici que les al- liés infligeront un chatiment salutaire a la ville. Port Elisabeth, 29 Octobre. Un soldat anglais envoyé pour re- cevoir un étendard destiné a son ré giment a déclaré qu'on aurait pu prendre De Wet trés facilement. II mentionne le fait suivant: De Wet,qui s'était rendu a Johannesburg, paya a boire a quelques volontaires de la Cité qui se trouvaient la. Le désespoir de ces volontaires était intense quand ils ont appris qui leur avait pay. a boire. Le secret de la rapidilé des mouve- ments de De Wet consisterait dans ce fait qu'il n'emploie pas les lourdes prolonges et les chariots a boeufs et qu'il utilise seulement les wagons du Gap. La loi des Jésuites 11 importe de citer le démenti for- mel infligé par la Gazette de Cologne, a la Germania, a propos de son affirma tion, que le prince de Hohenlohe, au cours de l'été dernier, se serai t pro noncé en faveur de l'abrogation de la loi contre les Jésuites. Nous pouvons déclarer, dit la feuille officieuse rhénane, sur la loi d'informations directes, que le prince n'a jamais admis l'abrogation de cette loi. Pareillc mesure serait en opposi tion compléte avec la volonté, nette- ment a plusieurs reprises formulée, sans équivoque possible par l'Empe- reur allemand. Les feuilles libérales beiges respi- rent la rentrée des Jésuites serait pour ces amants de la liberté une hu miliation trop douloureuse. Mais la note de la Gazette de Cologne pour être officieuse, n'est pas le der nier mot de la question. Ce n'est pas devant une note officieuse que l'éner- gie du Centre a jamais fléchi. Le Bien Public fait un dernier appel aux électeurs catholiques, qui négli- gent de se faire inscrire ou deréclamer le nombre de votes auxquels ils ont droit. Voici l'article de notre confrère Après chaque élection, nous rencontrons des catholiques tenant ce langage Tiens j'ai oublié de me faire inscrire sur les listes électoralesOu bien Tienssi j'y avais songé, je pouvais avoir deux votes de plus Nos associations électorales multiplient cependant leurs averlissements, lors de la revision des listes et, sous le titre d'AVIS IMPORTANT, la presse, pendant plusieurs semaines, rappelle les conditions de l'élec- toratet les délais de rigueur en déans ies- quels les réclamations électorales doivent être introduites. Mais que voulez-vous II arrive maintes fois que ce sont les citoyens les plus intéres sés k les suivre qui s'imaginent que les avis importants ne les regardent pas. Et puis la négligence est un défaut bien plus répandu qu'on le suppose. Combien de lots de ville, sortis du lirage, souvent avec des primes considérables, et dont le rem- boursement n'est pas demandéCroyez vous que des gens qui ne songent pas k réclamer des sommes de mille, de dix mille ou méme de cent mille francs, soient plus soucieux de faire valoir leurs droits politiques Rappelans done encore une fois les con ditions de l'électorat pour l'année 1900 Age. Pour la Chambre, être né avant le 2 Mai 1876 pour le Sénat, la Province et la Commune, être né avant le 2 Mai 1871 Domicile. Pour la Chambre, le Sénat et la Province, être inscrit au registre de population et résider effectivement dans la commune depuis avant le 1 Juillet 1899. Pour la Commune, être inscrit au registre de population et résider effectivement dans la commune depuis avant le 1 Juillet 1897. ■Votes supplementaire». Etre propriétaire depuis avant le 1 Juillet 1899 d'un immeuble d'un revenu cadastra d'au moins 48 francs. (1 vote.) 2. Etre marié, être né avant le 2 Mai 1866 et avoir payé en 1900 et 1899 au moins cinq francs de contributions personnelles. (1 vote.) 3. Etre porteur d'un cerlificat homologué d'ótudes moyennes ou d'un diplóme univer sitaire. (2 votes.) 4. Etre titulaire depuis le 1 Juillet 1898 d'un carnet de rentes ou d'une inscription au Grand Livre de la Dette Publique d'au moins cent francs de rente. (1 vote, qui ne peut pas être cumulé avec levote de propriété.) Pour la Commune, une propriété de loO francs de revenu cadastral donne droit k deux votes supplémentaires. Et maintenant, catholiques, faisons chacan sans tarder notre examen de conscience po litique Les électeurs qui recevraient de l'adminis- tration communale de leur domicile, avis de leur radiation ou de la diminution du nombre de leurs votes, n'ont rien de mieux k faire que de s'adresser, munis de leurs pièces justificatives, au bureau permanent de l'As- sociation catholique la plus proche. Ce mot anglais a entre autres significa tions celle de dépót. II est entré dans le lagage universel pour désigner une manoeuvre par laquelle un in dividu, ou,le plus souvent, uti groupe d'invi- dus, accapare toute ou la plus grande partie de la production d'une denrée ou d'une marchandise pour en avoir le marché sous la main et en disposer k son meilleur profit. II y a eu, dans ces derniers temps, un trust sur les cuivres, et on écrivait ces jours- ci d'Autriche k un journal parisien, que la hause anormale et exorbitante du charbon serait due k une opération de ce genre prati- quée par un Syndicat de financiers allemande. A tort ou k raison k raison, selon nous les juifs passent pour être lesinspirateurs ordinaires et les organisateurs les plus habi- les de trusts. Ce qu il y a de certain, c'est qu'ils viennent d'en entreprendre un gigantesqne et sur una denrée qu'on ne croyait pas jusqu'ici suscep tible d'entrer dans ses sortes de combinaison» ils sont en train d'accaparer le motvement socialiste. Et pour cela ils se sont souvenus du vieux conseil adressé, voilk plus de cinquanle ans, par le juif Crémieux k ses coreligionnai- res

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1