Mercredi 12 Décembre 1900 10 centimes le N° 859 Année. N°. S604 \fx f O» L Soirée-Tabagie M. Krueger en Hollande AU TRANSVAAL La cloture de l'année sainte France La Ste Barbe a Ypres Débat inopportun ^RTH. DALUOTR KM DEïïAERM 21 yprks On s'abonne rue au Beurre, 38, k Ypres, et k tous les bureaus de poste du royaume. Le JOURNAL. D YPHK3 paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franco de port k l'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimesla ligne. Las réclames dans le corps du journal content 30 centimes la ligne. Les insertions jndic iairesl franc la ligne. Les a tmóros suppló- montaires content 10 francs les cent exempl aires. Pour les annonces do France et de Belgique oxcopté !os 2 Plandras) s'adressar 4 1'Agence Eavas Bruxelles, rue do la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Nous rappelons que la lre soirée de la Grande Fanfare aura lieu la Salle Iweins, le Samedi 15 Décembre prochain. Plusieurs artistes de mérite y prêteront leur concours, entre autres M. Ch. Dom, hautboïste solo du 9e de ligne, lr prix du Conservatoire Royal de Bruxelles, et M. Fon- teyne, chanteur de genre de Bruxelles. Le Times affirme que M. Krueger a recu vendredi uue dépêche du Tsar. Cette dépêche était concue dans les termes les plus amicaux toutefois on a cru devoir en garder le texte secret. M. de Beaufort, ministre des affai res étrangères en Hollande, a chargé le ministre de Hollande a Londres d'informer le Foreign Office que le gouvernement des Pays-Bas déclinait toute espèce de responsabilité au sujet de la lettre adressée a M. Krueger, le 6 courant, par M. Van Naamen, pré sident de la première Ghambre des Etats-généraux. Dans sa lettre, M. Van iNaamen ex- primait son approbation du noble but que se proposait M. Krueger cn cherchant a mettre un terme a une guerre injuste poursuivie de facon barbareet il ajoutait l'espoir que rindépeudance des deux r-épubliques boers subsisterait dans Tavenir. La situation de de Wet serait désespérée Londres, 10 décembre. Les jour- naux publient des dépêches de Pretoria en date du 8, disant que la position de De Wet et de ses troupes est désespé- rée et qu'on s'attend a tout instant a leur capture. Rome, 10 décembre. La cérémonie de cloture de l'année sainte est fixée au 21 décembre. Le Pape a indiqué hier les disposi tions nécessaires pour que la cérémo nie ait un caractère trés solennel. Dès aujourd'hui on commence aélever lout autour du portique de Saint-Pierre unecloison qui doit se transformer en une salie bien close. Ainsi que l ont ordo iné les méde- eins de Léon XIII, il y aura dans cette salie improvisée la même tempéralure que dans les appartements pontifi- caux. Le Pape s'est fait montrer hier les briques qui doivent servir a la cló- ture de la porte sainte. Ces briques, fabriquées spéciale- ment, portent avcc les armes du Pape, des inscriptions lapidaires relatives a l'évènement. Liquidation pénible Après les nombreuses faillites des concessionnaires va-t on avoir la fail- lite de l'Exposition elle-même On affirme, en effet, que la liquida tion s'annonce comme trés difficile. L'administralion ne parvient pas a faire entrer dans sa caisse la somme suffisante pour la balance. Des chiffres sont. prononcés, de gros chiffres. On parle d'uu déficit de 10 millions de francs. Le parlement trouverait sans doute un peu dure la pilule qu'on lui propo- serait d'avaler. Le corps des Pompiers a célébré digne- ment, Dimanche dernier, la fête de sa pa- tronne, Sle Barbe. Comme chaque année, k cette occasion, l'Harmonie communale s'est fait entendre pendant la messe de 11 1/2 heures, en l'égli- se St Martin. Les morceaux choisis pour cette exécution étaient Transcription de Franpoise de Ri mini, par De Grez (Ambroise Thomas) et Selection sur la Walkyrie, par Rouveirolis, (R. Wagner). Deux oeuvres hérissées de difficultés et qui, pour être comprises, exigeaient un pu blic connaisseur. Les morceaux ont été enlevés avec un succès que tous les auditeurs ont constaté. Disons le, k l'honneur du directeur, M. Wittebroodt, et de tous les exécutants, l'Har monie communale est arrivée un dégré quelle n'a jamais atteint. Elle a prouvé quelle est en état d'entreprendre les oeuvres les plus délicates. Nous l'en félicitons bien sincèrement. Après cette exécution remarquable, nous avons assisté k la revue du corps des Pom piers et de l'Harmonie communale, k la Grand'place, oü le conseil communal s'était donné rendez vous. Tout le monde a admiré l'excellente tenue des deux corps, surtout celui des Pompiers, corps d'élite qui n'a rien k envier k celui auquel il a succédé, il y a huit ans. Après la revue, M. le Bourgmestre a remis des distinctions honorifiques aux membres du corps des Pompiers et de l'Harmonie communale, dans l'ordre suivant 1° k M. Isidore Ducorney, une médaille commémorative pour cinüuante années de services, au corps des Pompiers 2° k MM. P. Hauspie et H. Dethoor, la médaille civique, accordée par arrêté royal, pour quinze années de grade dans le même corps 8' MM. N. Boudry, L. Goeie et E. Ver- doene, une médaille en argent pour vingt années de services au corps des Pompiers et k l'Harmonie communale 4° k MM. J. Pinte, H. Bosch et J. Van- kemmel, une médaille en vermeil pour trente années de services, au corps des Pompiers. En leur remettant ces distinctions, M. Colaert a adressé de chaleureuses félicita- tious k chacun des hommes, et spécialement k M. Isidore Ducorney, le dévoué adjudant du corps des Pompiers. Tous les conseillers communaux, y com- pris M. le Ministre de i'Industrie et du Tra vail, ont joint leurs félicitations bien méri- tées k celles de M. le Bourgmestre, en ser- ratH cordialement la main k l'heureux jubi- laire. La médaille commémorative, remise par 1'admiriisiration communale k M. Ducorney, est analogue k celle qui lui fut donnée en souvenir, lorsque, il y a deux ans, il quitta l'Hötel de ville, oü il fut, pendant de longues années, un employé des plus méritants. Malgré ses soixante six ans, M. Ducorney est, dans toute la force du terme, un homme valide. II promet de conserver longtemps encore ses fonctions d'adjudant au corps des Pompiers, qu'il remplit depuis 1850, avec un zèle et un dévouement au-dessus de tout éloge. Nous le lui souhaitons de tout coeur. Après la fête publique, le banquet auquel ont pris part, outre l'administration commu nale, tous les membres des deux corps, qui célébraient leur fête patronale. A l'heure des toasts, M. le Commandant Baus a bu successivement au Roi, au Minis tre du Roi, k 1'Administration Communale, au Jubilaire, k M. Iweins d'Eeckhoutte, qui avail bien voulu prêter sa belle salie pour la ii circonstance, k l'Harmonie communale, dans la personne de son Directeur, et aux décorés du jour. Tous ces toasts ont été vivement acclamés et il a été répondu par M. le Baron Surmont de Volsberghe, qui a saisi cette occasion pour téliciter, comme ancien Bourgmestre, l'ancien employé de l'Hótel de Ville par M. Ducorney, et par M. l'Echevin Fraeijs, pré sident de la commission de l'Harmonie com munale. En faisant son toast k M. Ducorney, M. le Commandant Baus lui a remis, de la part des membres du corps des Pompiers el de l'Harmonie communale, un magnifique bron- ze représentant un pompier, qui vient de sauver des ftimmes un enfant qu'il tient sous le bras. Inutile de dire que ce précieux don, offort par tous les hommes des deux corps, a été accepté avec reconnaissance par le héros de la fête qui, les larmes aux yeux, a trouvé des termes excellents pour reraercier ses camarades. L' S convives se sont séparés k cinq heu res du soir, au milieu de l'enthousiasme gé- néral. L'extrême-gauche va prochainement s'cf- forcer de galvaniser l'agitation électorale, en proposant le suffrage universe! pur et simple pour les scrutins communaux et pro- vinciaux. Ea même temps sera soulevés k nouveau, selon toute apparence, la question do savoir s'il y a lieu d'appliquer aux élections de la commune et de la province uue formule intégrale de representation proportioanelle. Centre le S. U., toute la Droite, hormis une ou deux exceptions, formera bloc. Reste k voir si la R. P. sera écartée aussi unaDimement. Nous sommes partisans de la R. P., non seulement pour les élect ons législatives, mais aussi pour les élections provinciales et communales, Et cependant, il ne nous parait pas qu'il y ait lieu de s'atteler k cette réforme, loutes affaires cessantes. D'abord, paree que l'expérience, sur le terrain législatif, commence k peine. Ce n'est pas que nous redoutions les déoeptions, quant au fond même de la réforme. Nous croyons, au contraire, que la R. P. est u ie conquête définitive, k laque'le les hommes d'ordre, désormais, ne proposeront pas de renoncer. Mais il est fort possible que la pra tique nous oblige, au bout de quelques an nées, k modifier la formule en vigueur. Du moins convient-il d'attendre les résultats de l'épreuve, et de ne pas nous eugager plus avant, au risque de devoir revenir de plus loin.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1