Nouvelles parlementaires Musique religieuse Wervicq Warneton Société dramatique Willen is Kunnen Les pensions ouvrières Conseil Provincial Abend-gesang, un vrai bijou de charme rêveur, tel que son instrument l'exige.... M. Dondeyne lui, serait un chanteur parfait, sans un léger défaut de sa méthode, que nous avons signalé déjk II a une fort belle voix de baryton léger, il chante avec expres sion, mais la prononciation laisse k désirer. II est vrai qu'il y a de l'amélioration sur les années antérieures, et, rious n'en doutons pas, un peu d'efforts et d'études débarasse- ront complètement son chant de cette petite tare. Que dire de M. Dom, l'artiste hors ligne, hautbois-solo au 9e de ligne Ceux qui sa- vent combien le hautbois est un instrument difficile, le plus difficile de tous les instru ments anche, n'ont pas été étonnés, en entendant jouer M. Dom, d'apprendre qu'il a obtenu le lr prix au Conservatoire de Bruxelles. M. Dom possède toutes les qualités de son la douceur, la netteté, la finesse, et, chose plus rare encore, il parvient k charmer son auditoire pendant un temps fort long, sans le lasser, sur un instrument! très-beau dans un orchestre ou une harmonie, mais exces- sivement ingrat k entendre, accompagné par le tic-tic d'un piano. M. Fonteyne est un chanteur distingué, parfait de tact et demanières trés courioises. Nous préférons ce genre de comique, chants et monologues a tous les tours de clowns ou de paillasse, dont d'autres chan teurs de genre croient devoir émailier leur diction.... Aussi, le succès de M. Fonteyne, prés des fins connaisseurs, a-t-il été fort grand. Nous serions ingrats en oubliant de re- mercier les excellents accompagnateurs MM. Ern. Wenes et J. Derudder de leur dévoue- ment. A l'occasion des fêtes de Noël, le Journal d' Y-pres ne paraitra pas Mercredi prochain. La Chambrea voté, Jeudi, le budget des voies et moyens. MM. Colaert et Van Merris l'ont voté M. Nolf s'est abstenu, paree que, a-t-il dit, les valeurs roobilières nesont pas imposées. M. Nolf sera done de ceux qui de- mandent de nouveaux impöts. Le contingent a été voté hier soir par 77 voix contre 67. M. Nolf a voté contre. Un jour, le Progrès reprochait k M. le baron Surraont de Volsberghe un prétendu vote hostile au contingent, sous prétexte que ce vote serait défavorable k la ville d'Ypres, qui avait besoin de sa garnison. Que dira-t il aujourd'hui Nous apprenons que, dans la séance de la section centrale d'hier, M. Colaert a été nommé rapporteur de l'important budget de 'Intérieur et de l'Instruction publique. Le jour de Noël, un salut soleunel sera chanté k 5 h. du soir, en l'église des RR. Pères Carmes sous la direction de M. Valen tin Andries. On y exécutera YAdeste fidelis de Coupé. L'Ave verum de Rauwens. Letanlum ergo de Busschop et 1 'Ave Maria de i otre concitoyen J. Maurau avec accom pagnement d'orgueetde Violonetcor solos. Après le salut M. Jules Antony chantera le Noël d'Ad. Adam. Notre belle société chorale La Renais sance a offert Dimanche soir une magni- fique fête musicale k nos concitoyens. Tout ce que Wervicq compte de plus distingué y assistait. La grande salie du Chapitre regor- geait de monde. La chorale chanta avec son talent habituel les choeurs Les Bannis de J. B. De Lannoy et Le Matin de L. de Rillé. Son dévoué directeurM. Am. Mervent et ses membres exécutants ont droit k nos éloges et k nos remerciments pour cette excellente exécution. Plusieurs éléments étrangers et Wer- vicquois complétaient le programme de ce beau concert. Le plus grand succès fut incontestable- ment pour M. Lucien Verhaegen, fils de M. Gust. Verhaeghen d'Ypres, qui venait éga- lement se faire entendre sur le cor. Cel enfant prodigé, on peut avec ju stice le noramer ainsi, a joué avec une maëstria surprenante pour sa jeunesse, les ceuvressidifficiles pour violon et pour piano, ear il joue des deux instruments Bon urtos de H. Muscat, de J. B. AccoLyet d'autres maitres. 11 chasse de race, d'ailleurs, car son père f est un artiste dans toute la force du terme. II a charmé ses auditeurs sur son instrument si beau et si ingrat avec Abend-gesang de Lorenz. Un clarinettist© Wervicquois, également un artiste M. Henri Isaac, nous a régalé du 11" concerto pour clarinette de F. Berr. Les chanteurs, tous yprois, ont été bril - lants. M. Dondeyne, qui possède une trés belle voix de baryton léger, a chanté La mère du pêcheur de D. Van Rysscha et La charité do Eug. Diaz. M. J. Derudder, une ancienne connaissance, comme ses amis d'ailleurs, a fait trembler les vitres de sa puissante voix de basse avec «La Fermière du Guy d'Hardelotet Le Cor de Flégier. Ces deux chanteurs cumulent les deux genres le sérieux et le comique. Les deux duos burlesques qu'ils ont chan- tés Oresle et Pylade les deux congolais a l'exposition de Paris et surtout le trio de l'operetteLe Docteur Crispin avec M. Gust. Delahaye, encore un yprois, ont fait rire aux larmes tout l'auditoire. Avec cela, qu'outre le comique, cette musique réunis- sail d'excellentes qualités de mélodie et d'harmonie. M. J. Derudder est de plus un excellent accompagnateur. Nous félicitons et remereions également ces messieurs, d'avoir bien voulu venir re- hausser notre fête et nous charmer par leurs talents. Honneur aussi au digne président, M. J. Robaeys et k ses amis de la commission, MM. Leleu, Ch. Lannoy, E. Dumont et C. Lesafter, pour avoir organisé cette splendide fête musicale, qui fait déjk venir l'eau k la bouche dans l'attente de celle que nous aurons l'an prochain. A l'occasion du Centenaire de l'Harmonie Communale de Warneton, en raison du con cours que la Société de musique a prêté dans toutes les fêtes patriotiques, qui ont eu lieu durant ce siècle 1810, 1856, I860, 1868, en récompense des succès que Warneton a remportés dans de nombreuses fêtes artisti- ques tant l'étranger qu'en Belgique, Sa Majesté le Roi vient d'autoriser l'Harmonie Communale de Warneton k prendre le titre de Société Royale Cette nouvplle, communiquée par M. le Bourgmestre, au banquet de la Ste Cécile, a été accueillie par un tonnerre d'applaudisse- ments. Toute l'assistance debout répète k l'envi le cri de «Vive le Roi Un télégramme de remerciements est aus- sitöt adressé k Sa Majesté. Tous les Warne- tonnois sont heureux et fiers de l'honneur qui échoit k la musique de Warneton les uns pour la part active qu'ils ont prise dans les succès remportés par l'Harmouie, les autres en souvenir des lauriers cueiilis par leurs ancêtres et qui ont mérité k la musique séculaire de Warneton ce titre de S ciété Royale Nous apprenons que la seconde Soirée aura lieu au Volkshuis Ie 20 Janvier prochain Le programme portera Gerardus de Zwarte drarae et Per Tele foon comédie. Nous relatons ici les décisions prises par le Conseil Provincial au sujet des mutualités de retraite. Le rapport fait par M. Standaert au nom de la 1" commission qui a examiné la question de la répartition des crédits inscrits au budget de la province en faveur des mutualités de retraite a été imprimé et distribué aux membres.En voici les conclusions Votre 1" commission vous proposed'établir comme suit le mode de répartition des subsides de la province aux mutualités de retraite Les subsides de Ia province seront répartis entre les mutualistes a raison de 30 c. par franc jusque douze. 2° Seront déchus du droit aux subsides de la province les mutualistes dont l'épargne dé- passe 60 fr. pour l'année entière 3° II est alloué une surprime de 20 centimes par point jusque douze, aux mutualistes non aisés qui, au 1" janvier 1901, seront agés de 50 ans au moins et de 55 ans au plus. II est alloué également une surprime de 15 centimes par point jusque douze aux mutuali stes non aisés qni aurontatteint, au ler janvier 1901, leur 40e année. Les intéressés jouiront de ces surprimes jusqu'a l'kge fixé pour leur pension. Sont considérés comme non aisés ceux qui ne paient pas plus de 10 fr. de contributions, patenles comprises, dans les communes non émancipées et ceux qui ne paient pas plus de 20 fr. dans les villes et communes émancipées 4" La prime provinciale est versée k capital abandonné 5° 11 ne sera plus alloué par la province de prime de ler établissement aux sociétés mutua listes qui introduiront leur demande de recon naissance légale après le 31 décembre 1900 6° Les primes de la province ne seront plus allouées aux mutualistes, du moment que la pension acquise s'élève k 360 fr. M. Bethune. Le rapport est rédigé d'une fag,on si claire et si précise qu'il n'y a pas lieu de l'expliquer. Toutefois, il importe, tant au point de vue du conseil que de nos mandats, de dire pourquoi la députation ne s'est pas déjugée, mais a modi- flé ses propositions antérieuses. Comme premier motif, on doit invoquer les résultats immédiats de la loi du 10 mai 1900 sur les pensions de vieillesse. Cette loi a provoqué une efflorescence merveilleuse de mutualités de retraite. Cette multiplication a entrainé, pour la province, un notable surcroit de dépenses. Les renseignements précis manquent encore pour en dire toute l'importance.On peut prévoir qu'au 31 décembre le nombre des mutualités de re traite reconnues s'élèvera dans notre province a environ 250. Le nombre est done triplé. Les sociétés qui ont. demandé la reconnaissance légale dans les derniers mois, n'ont pas encore recu avis que cette demande a été accueillie. II faut cependant espérer que Ia reconnaissance leur sera octroyée assez a temps pour qu'elles puissent encore jouir, pour 1900, des avantages spéciaux que la loi attache aux mutualités de retraite. L'orateur salue le congrès des pensions ou vrières comme marquant une date importante dans le mouvement mutualiste. S'il ne nous est pas donné, vu l'exiguité de nos ressources, d'homologuer toutes ses décisions, nous enten dons cependant en tenir compte dans la mesure du possible. Pour les deux premiers points que la commis sion soumet k votre approbation, les anciennes régies sont maintenues. Le3° inaugure un prin cipe nouveau dans notre mode d'encourage- ment la surprime de 20 centimes aux mutua listes non aisés de 50 k 55 ans. Obligés de verser 18 fr. en trois ans, ils s'assureront ainsi une pension de 70 fr. L'effort qu'ils ont k fournir n'est pas trop considérable. 11 en est autrement des mutualistes de 40 k 55 ans. Si ceux-lk veulentse constituer une pen sion, ils doivent commencer du premier centime, comme l'enfant de 6 ans ou l'adoles- cent de 20ans. Le gouvernement neleuraccorde aucun avantage spécial. Et cependant ces mutualistes débutent dans cette voie a un moment bien difficfle. C'est généralement l'épo- que oü les enfantssont encore petits, C'est une lacune a laquelle nous vouions remédier dans unecertaine mesure. La est ['innovation sur i'ancien système. Le 4° porte «La prime provinciale est ver sée a capital abandonné.II n'entre cependant pas dans nos intentions de combattre les verse- ments k capital réservé. Au contraire. Nous constatons que généralement nos populations flamandes versent a capital réservé. Cela s'ex- piique; l'ouvrier flamand ne songe pas seule- ment a ses vieux jours il pense aussi k i'épou- seet aux enfants qu'il pourrait laisser derrière lui en cas de décès prématuré et k qui revien- drait le capital réservé. Ce ne sont généralement que les servantes qui versent a capital aban donné. Mais, dans l'occurence,il faut bien distinguer le röle qu'assume la province. Elle n'alloue pas de secours en cas de décès prématuré elle par- ticipe k la constitution de pensions ouvrières. Nous vouions que chaque ouvrier jouisse d'une pension aussi élevée que possible. Dès lors, le capital que nous y affectons doit produire au- tant que possible. Or, en versant nos subsides k capital abandonné, nous en doublons l'effica- cité. A Roulers on a examiné la question de la dé- gression dans les subsides, les petits versements étant avantagés, les premiers 3 fr. obtenant 60 centimes de subside par point, les 3 fr. suivants 30 centimes, etc. D'un calcul auquel s'est livré l'office du tra vail, il résulte que ce système augmenterait notablement nos charges financières, ce sys tème devant notamment avantager les verse ments des mutualités scolaires. Pour le méme motif d'ordre financier, la pro vince ne peut imiter l'Etat et octroyer 2 fr. en faveur des mutualités pour frais d'administra- lion. Une question complexe est celle de la déter- mination des citoyens appelés a bénéficier des subsides. Jusqu'ici les bourgeois et les gens k gages paraissent les plus nombreux dans les mutualités de retraite. Les adhérents ouvriers manquent quelquefois k l'appel. Or, le législa- teur n'a pas voulu avantager le citoyen aisé. II a voulu établir des pensions ouvrières Mais oil commence l'ouvrier et oil finit le bourgeois? Impossible de donner aujourd'hui unedéfini- tion satisfaisante. Tel parait ricbe qui en vérité est pauvre et vice-versa. Puis, ne faut-il pas faire de distinction entre l'ouvrier de Ia ville et celui de la campagne, entre l'homme marié et le célibataire Done pas moyen, dans l'état actuel de la question, d'établir une ligne de dé- marcation satisfaisante. La commission cepen dant a entendu exprimer dans le rapport sa vo- lonté de ne pas contribuer a la formation de pensions pour les personnes qui sont dans ï'aisance. C'est une expérieuce qui commence. II im porte d'être en observation dès le 1" Janvier 1901. La députation permanente forme le vceu de voir se réunir un comité d'études composé des principaux propagandistes en matière de pensions de vieillesse et de voir constituer une fédération de toutes les mutualités de retraite de la province. Dans l'autre Flandre pareil organisme a déjk été créé.La Fédération collabore a la fondation, dans chaque commune, d'une société de pen sions; elle provoque la constitution de fédéra- tions cantonales, elle fournit des renseigne ments k l'office du travail et en obtientelle provoque des améliorations auprès du pouvoir central. L'orateur établit ensuite qu'il faudra prévoir au prochain budget un chiffre global de 42.500 fr. pour les mutualités. II n'y a qu'une province qui dépasse la nötre en sacrifices pour les pensions ouvrières. Le Hainaut y affecte 64,000 fr. Or, si on compare la population des deux provinces, c'est nous qui occupons le premier rang. En agissant ainsi, nous avons accompli un grand devoir. Nous avons coopéré a la réalisation de la pen sion ouvrière, quiconstitueune oeuvre primor diale d'apaisement social. (Applaudissements). M. Bethune exprime, en terminant, le voeu que M. le gouverneur porte les résolutions vo- tées aujourd'hui k la connaissance des mutua listes par voie de circulaire spéciale.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2