M. le Baron Ruzette, gouverneur de la Province, malade Pensions de vieillesse La pêche au broehet rend la ville, considérée officiellement, aucun service public. Les représentations qu'elle donne sont des représentations avec entrée payante. Pourquoi devrions nous la subsidier dans ces conditions j| Nous lui donnons toutautant qu'aux soci- jj étés étrangères, car les 75 fr. que celles-ci recoiventne sont en somme qu'une indemni- té pour leurs frais de voyage Ypres. De plus, dans aucune circonstance, la société Vlaamsche Sterre n'a prêté jus- qu'ici son concours nos fètes publiques, soit pour l'entrée officielle du Ministre ou autres.il n'y a done aucun motif pour appor- ter des changements la décision prise et ac- corder cette société un subside,ainsi qu'elle le demande dans sa lettre d'aujourd'hui et que le propose M. Begerem. Nons donnons dèjêt assez de subsides k l'occasion de la Fête communale.il est vrai que nous accordons 600 fr. la Grande Fanfare et j'espère que le Gonseil Gommunal en fera de même cette année, mais cest comme rémunération des services rendus it la ville par cette dernière société les con certs qu'elle donne pendant l'été et lors des fêtes de la Thuyndag et pour sa participation k toules nos autres fêtes publiques. Le Collége Echevinal persiste done dans sa précédente décision et refuse de propo ser le subside demandé par M. Begerem. M. Begerem. Vous donnez bien un subside aux étrangers ceux lk non plus ne rendent de services publics k la ville. M. le Président. Je lerépète, nous les donnons comme indemnité pour leurs frais de voyage et de séjour, frais que le Vlaarpsche Sterre n'a pas ct faire. M. Struye. Ainsi que le dit M. le Bourgmestre, les cas ne sont pas identi- ques du tout. Ces 75 fr. sont donnés pour permettre aux troupes étrangères de venir k Ypres, sans cela elles ne viendraient trés probablement pas et je ne pense pas que votre intention soit de supprimer les repré sentations données par ces troupes. Ce ne serait pas le moment propice, la ville of- frant déjk fort peu de distractions de ce genre aux officiers de la garnison. M. le Président. On se plaint en effel que pour MM. les officiers, notre ville offre trés peu d'occasions de délassement. Nous ne pouvons done nullement supprimer le théktre francais. Je ne crois pas que ce soit votre intention, M. Begerem? M. Begerem. Nullement, M. le Prési dent, je demande seulement que le théatre flamand soit mis sur le même pied, au point devue des subsides, que le théatre francais M. le Président. II ne s'agit pas de théktre flamand ou francais, il s'agit de troupes étrangères, ayant des frais ou de sociétés de la ville n'ayant pas ces frais. Les troupes étrangères flamandes jouissent du subside comme les troupes étrangères fran- Caises. Ainsi une troupe flamande d'Anvers vient de faire sa demande pour donner une représention. Elle aura les 7o fr. également pour couvrir ses déperrsesde voyage et de séjour Votre proposition tendrait en somme k donner une espèce de prime dencourage ment aux sociétés da la ville. Je n'y verrais pas grand inconvénient, si nous savions ou cela nous mènerait. Mais si nous accordons un subside au Vlaamsche sterre il faudra, pour être justes, en donner unk Willen is kunnen Des so ciétés nouvelles pourraient surgir qui au- raient droit k la même faveur. Ainsi, voyez ce qui se se passe pour les sociétés de pêcheurs. Quelques dissidents de l'une ou de l'autre société se réunissent, for- ment une nouvelle société et prétendent immédiatementque c'est leur tour d'obtenir le subside. Les sociétés pourraient done se scinder k perte de vue et former une quantité de petits groupes qui réclame- raient tous leur part du gateau. Ce serait lk une situation impossible. M. D'Huvettere. Telle que M. Bege rem la présente, sa proptsition a toutes les chances de ne pas aboutir. II de mande 75 fr. par représentation, k 4 par an, voilk déjk 300 fr. Les 200 fr. de subside serait insuffisants, par consequent, le Collége devrait, d'après rnoi, être chargé de la répartition selon les besoins. M. Begerem. 'Je fais ma proposition de cette manière et je désire qu'on vote sur elle. M. le Président. Je soumets done votre proposition au vote. M. Begerem pro pose 1200 fr. et le Collége seulement 1000 fr. Ceux qui voteront négativement votent par conséquent pour la proposition du Col- lège. La proposition Begerem est rejetée par 9 voix contre 4 (MM. Begerem, D'Huvettere, Vanderghote et Bouquet). M. D'Huvettere parle de l'état pitoyable de la toiture des Halles. J'ai vu 1 autre jour qu'il y avait des fissures par lesquelies 1 eau percait en 16 endroits. M. le Président. Je savais qu'il y en avait; mais je ne croyais pas qu'il y en avait autant. M. D'Huvettere. Si, je les ai comptées. M. le Président. On travaille conti- nuellement k la toiture pour faire les répara- tions urgentes, mais le travail de restaura- tion de nos monuments doit, selon moi, commencer par un renouvellement général de la toiture. Ce serait lkun trés grand tra vail, qui couterait 100000 fr, Nous obtien- drons probablement 50,000 fr. de l'Etat mais ce qui nous incombe est encore une forte somme et il nous est difficile, pour le moment, d'y songer. Nous avons une quantité d'autres grands travaux en projetLe stand de la Garde- civique, l'agrandissement du cimetière, la réparation des rues, repavage pour quelques unes, repiquage pour d'autres, construction de trottoirs etc. Ainsi nous avons réparé déjk plusieurs de ces rues, entr'autres la rue Carton, M. D'Huvettere doit s'enêtre aprpue. M. D'Huvettere. Tiens je ne l'avais pas encore remarqué (Hilarilé). Mais il y a en efïet moins de trous. M. le Président. Oh! je le sais bien, tout ne peut être fait k la fois, il faut nous laisser le temps et les moyens de le faire. La rue St Jacques aussi a grandement be- soin d'être réparéec'est ma rue, mais je veux bien attendre jusquau dernier. M. Struye aussi je pense, maintenant quil na plus d'équipages. (rires) M. Boone— demande si l'idée de planter des arbres existe encore. M. le Président. Certainement, nous ferons un essai par le nouveau Marché au bois vis k vis du jardin public. A Courtrai, il y avait d'abord de l'opposi- tion contre ce système, mais après essai fait, les habitants demandent eux mêmes qu'on plante des arbres devant leurs mai- sons. Après quelques petites discussions sans importance, et le vote sur quelques petits articles nouveaux, 18 budget de la ville est voté k l'unanimité. II se cloture pa t n boni de 16.358 fr. 43. La séance publique est levée vers 8 h. Nous lisons dans la Patrie d'hier Une pénible surprise nous a affecté hier soir k la nouvelle que l'honorable gouverneur de la province, M. le baron Ruzette, venait d'avoir une trés grave rechute du mal dont il fut at- teint il y a deux ans. L'état de santé du com- missaire du Roi inspire les plus vives inquié- tudes. Nous aimons a croire toutefois qu'il n'y a rien de désespéré et qu'k la faveur des soins dé- voués de son entourage et des prières qui des quatre coins de la province, monteront vives et unanimes vers legrand Médecin, le vénéró malade en échappera une fois de plus, comme il y a deux ans. Nous joignons k ceux de tout Bruges nos meilleurs voeux pour le prompt rétablissement deM. le baron Ruzette.» Nous associons nos vceux a ceux de la Patrie et nous prions Dieu de conserver, longtemps encore, k la têtede la Province, Ie sympathique Gouverneur, que nous avons appris k connaitre et a aimer k Ypres, oü il exerca avec tant de tact les fonctions de commissaire d'arrondis- sement Certaines administrations communales semblent hésiter quant k la formule qu'il convienl d'employer dans leur avis reiative- ment aux demandes de pensions de vieillesse. Nous croyons pouvoir leur conssiller la suivante Le collége des Bourgmestre et Échevins de la commune de Vu la demande et les renseignements ci dessus Considérarit que le requérant(1) se trouvedans les conditions don- nant droit k l'obtention de la pension de 65 francs prévue par cette loi Est d'avis que la dite pension(2) doitêtreaccordée au requérant. Ainsi fait et délibéré kle Etaient présents MM Le Secrétaire, Le Bourgmestré-Président, (1) nepas. (2) nepas. Attention II n'y a qu'un seul moyen de vous guórir de goutte et de rhumatisme. C'est de faire usage de I'Elixir Vincent. Le public peut se le procurer dans les pharmacies du pays et de l'étranger au prix de 3 fr. Ie flacon. Refuser toute bouteille ne portant pas le nom de M. Vin cent, pharmacien, rue de la Limite, 33, a Bruxelles. Dépóth Ypres: Libotte a Poperinghe Mon- teyne. Prix 3 fr. le flacon. Jean de l'Yser revient sur la question de la pêche au broehet, sous prétexte de répon- dre k notre réfutation de son premier article. II va de soi que rien n'est vrai de tout ce que nous avons dit et qu'au contraire tout ce que notre excellent contradictcur avoue, est parole d'évangile. Si P. Dupé a cessé d'écrire, dit-il, c'est que nous n'apportons dans notre polémique quinepties et mensonges et qu'il est inutile de répondre a un eontradicteur qui nie par ordre. Quels gros mots, grands dieux, dans une question aussi pacifique que celle de la pêche En passant, faisons la simple remarque que M. Jean de l'Yser n'est pas si talon rouge que P. Dupé lui, il ne cesse pas d'écrire.... Mais, repassons succintement les diverses allégations de M. J. de l'Yser et voyons si tout cela est bien exact. C'est par mitliers, dit-il, que nous avons vu le poisson flutter sur l'eau dans l'Yser.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 3