SOIREE POUR DAMES
Mercredi 30 Janvier 1901
10 centimes ie N
ETRENNESPONT1FICALES
Les pensions de 65 francs
en Belgique
L'encyclique sur Ia
démocratie chréiienne
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et 4 tous !es bureaus tie poste du royau ie
Le JOURNAL. D'YPRES parait le Mereredi et Ie Samedi.
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Aaence
Lis te précédente 311.10
Monsieur et Mademoiselle Struye
Ypres 200.00
M. le Bon Surmont de Volsberghe,
Ministre de l'Industrie et du
Travail 100.00
Eerw.Heer Vander Meerscli,pastor
vanStPieters 30.00
Salie Iweins
GRANDE FANFARE
PROGRAMME
de la
offerte aux
Membres lionoi*aii*es
et a leur familie
LE D1MAISCHE 3 FÉFRIER 1901
k beures du soir.
PREMIÈRE PARTIE
1. Sous la Feuillêe,ouvertu
re pour Fanfare Strauwen
2. a) Cavatine de Faust, Ch Gounod
b) En toch, ik kan het niet
vergeten, par M.Albert
De Jonghe, lénor,pre
mier prix du Conser
vatoire Royal de Gand.LoD. Van Houtte
3. Introduction du l' Con
certo, pour violon et
piano, par MM. Alb.
Van Egroo et E.
Wenes H. Vieuxtemps
4. Mascarade, airs de ballet P. Lacome
1. Cortege, (marche)
2. ArlequinetColombine
(divertissement)
3. La Familie Polichi-
nelle (menuet)
4. Les Mandolinistes
(sérénade)
5. Final Alia Polacca
(défilé) pour piano k 4
mains,par MM.Lucien
Verhaeghen et Joseph
Derudder.
5. Chansonnelte dite par M.
Marcel Lefebvre
DEUXIÈME PARTIE
6. Les Diaman ts de la Cou-
ronne, d'Auber, ouver
ture pour Fanfare,
arr. par Ligner
7. a) Van den getrouwen
minnare, Alf. Wybo
b) Hérodiade, air pour
ténor par M. Albert
De Jongbe, J. Massenet
8. Adagio et Final du 1'
Concerto pour violon
piano, par MM. Alb.
VanEgroo& E. Wenes H. Vieuxtemps
9. Choeur des Romains, de
l'opéra Hérodiade
(3eacte), paria cho
rale l'Orphéon
sous la direction de
M. Tyberghein, J. Massenet
10. Chansonneltedite par
M. Marcel Lefebvre,
L'arrélé royal relatif k l'allocation annuelle
de 65 frs aux ouvriers et anciens ouvriers,
kgés de 65 ans au moins et se trouvaot dans
le besoin, a paru au Moniteur en date du
26 Octobre 1900.
G'est un devoir pour les sociétés d'interve-
nir dans ce service et de faire sans frais
toutes les démarches pour ceux qui demain
seront les premiers favorisés de la loi du 10
Mai 1900.
C'est aussi le voeu du gouvernement.
Les vieux travailleurs leur en sauront gré
et quand, persionnés de l Etat.ces vieillards
iront fièrement toucher leur rente pour la
première fois, les noms de ceux qui ont fait
pour eux ces démarches leur reviendront en
mémoire avec un souvenir d'amitiéet de re
connaissance.
Pour avoir droit k cotte rente de 65
francs, il faut
1°) être agé de 65 ans au moins, au I"
janvier 1901
2") être beige de naissance ou par natura
lisation
3°) avoir une résidence en Belgique
4°) être ou avoir été ouvrier
5*) se trouver dans le besoin.
L'arrélé interprétatif du 20 mai 1900,
s inspire non pas d'une rigueur juridique
et formaliste, mais de vues équitables et
généreuses.
La qualité de beige se justifiera plus sou
vent, tout au moins pour les hommes, par
leur inscription sur les listes électorales.
La résidence s'entend soit du domicile,
soit seulement du principal établissement
elle se prouve par I'inscription non contes-
tée k l'état civil depuis une année au moins.
II faut être ouvrier ou ancien ouvrier
sont considérés comme ouvriers, les hom
mes et les fenames qui, moyennant un salaire
travaillent habituellement de leurs mains
pour un patron ou un maitre il s'agit en
général de quiconque travaille pour autrui
sans être soi même Ie patron.
11 résulte bien clairement de cette défini-
tion que l'arrélé considère comme ouvriers
tout domestique, tout journalier, tout arti
san, qui n'est pas socialement un patron, et
tout petit cultivateur, qui souvent travaille
par occasion pour un voisin.
La définition semble tendre de tous
cótés des perches de salut aux travailleurs
manuels pour leur permettre de se raccro-
cher k la qualité d'ouvrier.
Faut il être encore ouvrier pour pouvoir
prétendre aux 65 francs II suffit de l'avoir
été pendant un certain temps par la condi
tion habituelle de la vie antérieure. Combien
de cultivateurs n'ont-ilspas été pendant de
longues années ouvriers de leurs parents ou
journaliers intermittent? lis seront dans ce
cas évidemment admissibles.
En ce qui concerne la femme ou la veuve
d'un ouvrier, l'arrêté vabeauooup plus loin:
il suppose k I'avanee si qualité de ménagère
de son mari, et assimile cette fonction de
gardienne du pot au feusacré, k la qua-
iité d'ouvrière. En avant done, les bonnes
/ieilles, vous voilk admises en bloc et pour
ainsi dire sans examen.
Rappelons qu'il est entendu que le mari et
la femme peuvent chacun obienir 65 francs,
ce qui fera dans ce cas 130 fr. pour le mé
nage. Dans ce cas deux demandes sépaiées
doivent être faites.
Vient ensuite la grosse question uu besoin.
Tout ouvrier de 65 ans n'a pas un litre k la
pension il faut qu'il soit dans le besoin. Qui
done est dans le besoin touie personne qui
ne peut pas subvenir parelle-mêmek sa sub-
sistance en un mot tous ceux qui ne sont
pas dans l'aisance. L'on peut par conséquent
se présenter même si l'on gagne encore un
salaire, car il sera souvent bien faible et
précaire, ce salaire des vieux, ou il sera la
résultat d'un effort qui dépasse leurs forces.
De même le salaire du conjoint, des enfants
qui habitent avec l'ionpétrant, le fait de tenir
des biens en location, ce ne sont que des
éléments d'appréciation et non pas des causes
d'exclusion. La propriété n'est pas une cause
de refus et pour celle-ci on tiendra compte
également de la nature des terres vous
l'entendez, petits possesseurs da bruyèreset
de sarts qui rapportent quelques francs au
prix de rudes labeurs Vous n'êtes pas
exclus
On ne demandera pas aux solliciteurs
coaabien il leur faut en fait pour vivre en se
serrant le ventre, non, on considérera uni-
quement s'ils peuvent subvenir facilemeat k
leur entretien comparé k celui de Ia bonne
moyenne des ouvriers du même genre.
En résumé l'arrêté interprétatif s'efforce
d'être le plus large possible, sans, bien en
tendu, étendre le bénéfice de la loi k des
catégories de personnas pour lesquelles cette
allocation serait un superflu.
Quant k la procédure, elle est des plus
simple Le Ministère du Travail a bien vou
lu faire tenir gracieusement aux agents qui
en font la demande, et aux particuliers aussi,
des formules, dument remplies qui doivent
être remises aux administrationscommunales
qui les feront parvenir dans lemois auComité
de patronage des habitations ouvrières et
des institutions de prévoyance, lequel est
chargé de statuer et de faire connaltre la
décision k l'intéressé.
En cas de radiation par le comité de
patronage, le requérant peut interjeter appel
auprès du Gouverneur de Ia province.
II est k rc-marquer que ['administration
communale ne peut en aucun cas refuser une
demande.
Le bourgmestre compléte s'il y a lieu, les
renseignernents fournis si done la société
ou la personne qui se charge de rediger les
demandes ne possède pas les renseignernents
nécessaires pour l'un ou l'autre requérant,
elle transmettra dans cette état ia demande
au bourgmestre, lequei complètera.
Aucune pièce justifi jative ne doit être
jointe k la demande, pa3 même unextrait de
l'état civil l'attestation de l'administration
communale remplace tout document de ce
genre.
Les indications concernant les impositions
sont visées par le receveur après transfert
des pièces 'i l'.tdministration communale.
Afin d'éviter toute constestatlon relative k
la transmission des demartdes, nous enga-
geons vivement les sociétés k réclamerde la
part de MM. les bourgmestres, un repu avec
indication des noms d.;s requéranls pour
lesquels les démarches ont été faites.
(La Voix de l'ouvrier.)
L'Encyclique sur la Démocratie chrétienrie,
distribuée aujourd'hui aux cardinaux, aux
ambassadeurs et aux hauls personnages de
la curie, forme une brochure de 20 pages,
dont ïAgence Havas nous fournit un résumé,
que nous reproduisons sous telles réserves
que de raison.
L: Pope commence par rappeler ses deux
Encycliques précédentes, consacrées ;ux
questions sociales Quod opostoli nume-
ris et in rerum novarum A la suite de
ces Encycliques, les catholiques consa-
crèrent toute leur activité aux oeuvres so
ciales pour venir en aide aux ouvriers.
Le Pape énumère tout ce qui a été fait
dans ce sens fondations du secrétariat
ouvrier, caisses rurales, associations
ouvrières et économiques de toutes sortes.
Le Pape dit que l'appellation de socialisme
chrétien n'est pas exacte. D'ailleurs, on ap
plique aux catholiques s'occupant de la ques
tion sociale l'épilhète de Démocrates
elm étiens mais cette qualification même
est attaquée par quelques uns comme mal-
sonnante.
ft