Samedi 9 Février i 901 10 centimes le N iwMfê w ETRENNES PONTIFICALES Garde Catholique Les boers dans les colonies portugaises Le régime des associations j en France Hollande L'organisation du volontariat On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et h tous les bureaux de poste du royaurae. 50 o. par an pour tout Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sent d'un an et se réguiarisenl fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés francode port a I'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la liga Les réclames dans la corps i journal coütent 30 centimes la ligno. Les insertions judmiaires., l franc la ligne. Les amnéros suppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiqua excapté les 2 Ftaadros) s'adresser VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 at k Paris, S, Place de la Bourse. Lisle précédente 913.70 Van Poperinghe voor bijzonder in zicht,aan Leo XIII, Paus en Koning 20 00 Saint Père, bénissez ma familie 25 00 Demain, Diaaancbe soir, k 8 1/2 heures, réunion mensuelle. Conférence par le R. P. Van Langer- meerscb, S. J. On a reiju k Londres, une dépêche de Lourenpo-Marquez annonpant que la ligne du j chemin de fer est coupée prés du cinquanie troisième kilomètre, en territoire portugais. I Cette dépêche confirrae le télégramme j parvenu au président Krueger annonpant la j destruction du chemin de fer entre Komati- Poort et Lourenpo-Marquez. Si le einquante j troisième kilomètre dont il s'agit est compté en partant de Lourenpo-Marquez, les Boers j seraient done presque aux portes de la ville. j Une autre dépêche, également de Lou- j renpo Marquez, en date de mercredi, fait j prévoir qu'il en est ainsi. Plusieurs een- j taines d'Anglais, dit-elle, ont dü être repus dans les hópitaux. C'étaient des soldats tout j k fait exténués da privations, qui venaient du Transvaal, lis prétendent qu'une troupe de Boers les suit de prés. I A la commission. Un gros incident j La commission des associations a entendu 1 hier le président du conseil sur la portée exacte de l'amendement Groussier par rap port aux associations entre Francais et étrangers. L'article additionnel, déposé par M. Groussier, et voté par la Chambre, sappli que, dit M Waldeck, k toutes les associa tions, sauf les associations reügieuses, et, par conséquent, il s'applique aux associa tions entre Francais et étrangers visées par l'article 2. L'association n'aura pas la per- sonnalité civile mêtne restreinte. Si le gou vernement venaitk découvrirune association de ce genre, dont l'objet ou le but parut iilicite ou menapkt la süreté intérieure ou extérieure de l'Etat, il n'y aurait, pour le Gouvernement, qu'un moyen, la poursuite devant les Tnbunaux de répression. M. Waldeck Rousseau déclara alors qu'il paraissait nécessaire de revendiquer le droit de dissolution de ces associations par décret rendu en Conseil des ministres. Sur sa proposition, la commission adopta la disposition suivante, qui règle la situation des associations entre Francais et étrangers quelle soit déclarées ou non, et qui forme la rédaction nouvelle de l'article 2 Toute association, composée en raajo rité d'étrangers, ou ayant son siège k l'étran ger, pourra être dissoute, par décret rendu en Conseil des ministres. Le mariage de la Reine Wilhelmine La Haye, 7 février. Depuis la maiinée déjk, le public se masse sur les trottoirs, le long de la route que doit suivre le cortège royal, malgré le temps troid et la bise apre. Le cortège est attendu seulement pour midi. Une foule compacte est massée aux envi rons du palais. Les grenadiers, avec leur musiqu?, for ment la garde d'borineur. Depuis le palais jusqu'k l'église, la haie est formée par les troupes. Deviint l'église la garde civique torme la garde d'honneur. Des tribunes élevées sur le parcours, les fenêtres et les balcons des habitations et mêrne les toits sont noirs de monde. Vers 11 heures 30 du matin les ftmilles royales et princières, avec les personnages qui figurerontcomme lémoins k la cérémonie du mariage,sont réunis dans la salie Blanche du Palais. On procédé au maiiage civil. Le rninistre de la justice donne lecture de lacte, et, ap.ès les réponses de la Reine et du due Henri, le rninistre déciare le mariage conciu légalement. Le cortège, qui doit se rendre k i'église, se forme aussitót et se compose de 8 voitures de gala attelées chacune de 6 chevaux. Le couple royal monte dans une voiture dorée offerte par la population d'Amsterdim. La voiture royale est escortée par la garde d'honneur des genlilsbomraes. La loule acclame la Reine et le prince Henri avec le pius grand enthousiasme. Le cortège s'avance au milieud'une double haie de troupes. Lorsque le cortège pénètre k l'église, la maiirise entonne le Sanctum, de Haendel. Le pasteur de la Cour, docteur Vanderflier, se placant devant le couple royal, prononce un discours sur le psaume VI, verset VII «Elevezsur nous la lumière de voire visage, Seigneur une heure de fête est arrivée, heure de fête k laquelle s'associe le peuple tout entier et qui fait monter dans tous les coeurs une chanson de joie. Remerciez Dieu tous maintenant. La prière contenue dans le psaume indique les conditions d'un bonheur conjugal durable. Ce bonheur ne consiste pas dans les chose s extérleures, mais dans les dispositions du cceur et ces dispositions ne sont bonnes que moyennant une bonne conduite et l'amour de Dieu. »Le mariage commence déjk par demander des sacrifices. Le raarié a déjk dü faire le sacrifice de quitter son pays et son peuple la mariée a dü faire le sacrifice de quitter sa chère mère. Dans l'avenir aussi la vie ne leur épargnera pas les revers. Aussi, ne faut-il pasoublierla prière de David Elevez sur r.ous la lumière de voire visage, etc. Gela vous est nécessaire peur bien accomplir les devoirs du mariage. L'a mour doit présider k vos relations aetuelles. L'homme doit être la tête et la femme le coeur. II le faut pour pouvoir supporter actu- ellement les charges, car le manage est l'union de deux pécheurs dont chacun a ses propres fautes. G'est indispensable oussi pourl'unité que vous devez réaliser car, sui- vant l'otdre de Dieu, les deux ne doivent faire qu'un. L'amour seul peul nouer et mainlenir ce lien, mais si vous désirez que ce ben ne se relache pas, voire coeur doit être rempii de la prière Elevez sur nous la lumière de voire visage. En quittant l'église oü a été célébrée la cérémonie religieuse, la Reine a pi is place, avec sa mère et son époux, dans une voiture dorée que lui avaient offerte les habitants d'Amsterdam, lors de l'iuauguralion de sou règne en 1898, mais quelle n'avait pas voulu accepter alors, pas plus qu'aucun uire ca deau. La reine avait décidé qu'elle indiquerail plus tard le moment oü elle pourrait recevoir le présent de ses sujets. II y a trois j ours la voiture fut de nouveau offerte et cette fois acceptée. On avail craint que le carosse royal ne put passer sous la «Gevangenpoort» et l'on dut faire des essais qui démonuèrent le contraire. Le chemin que le cortège devait parcourir peur aller du Palais k l'église est liès court. Aussi bien peu des milliers d'hommes ras- semblés k La Haie auront eu le bonheur de voir passer la jeune mariée. k l'appui de sa proposilion de loi sur le rem placement une sialisiique d'oü il ressort qu'a- vant 1870 les volontaires, substituants et remplapants fournissaient plus de la moitié des effectifs. Ainsi que le fait remarquer M. Colls, on peut se demander, en les considérant, si ['administration supérieure de l'armée, dont les aspirations tendent au service personnel et général,n'a pas éié effrayée de la progres sion constante des volontaires de toute caté- gories et si ce n'est pas pour enrayer le mou vement qu'elle a fait voler i'abolition de la substitution. Volontaires et Années remplsQants Miliciens Total 1840 46,877 44 483 31.360 1850 44 685 15 030 29,715 1860 49 597 18 251 37.848 1870 20 513 26,498 47.011 1880 44.546 28 491 43 007 4890 46 308 28 015 44 323 1895 18 036 29 325 47 361 1896 45 979 33 730 49 709 1897 15.270 35.074 49 344 1898 45,192 27.716 42 808 La substitution fut supprimée e n 4870 Si on veulen faire l'expërience,nous som mes, assurés, dit le Courrier, que le volonta riat fournira bientót assez d'hommes pour tie plus être obligé d'en demander k la cons cription. M. Golfs vient d'en faire ce qu'on pour rait appeler une preuve a priori,eu publiant, or, d'apiès la siatisiique, le nombre de sub stiiuants n'avait cessé d'all^r en au •mentant. 11 y en avait en 1840, 2.358 en 1850, 2,300 en 1860, 6 132 en 1870, 7,707 Rien ne saurait établir mieux que ces chiffres combien la substitution ét*It entrée dans les mceurs. Eu la supprimant, l'administrstion mili taire, au lieu de s'inspirer de l'miérêt des families, d'accord ici avec l'inlërèt bien entendu de l'armée, n'a eu en vu que leur éternelle marotte do la prussificaiion du pays. Aussi avoris-nous vu avec plaisir M. Woeste en proposer le rétablissement dans son projet de loi sur le volontariat. Ce qu'il faut surtoutretéoir des chiffres que nous avons reproduits plus hauls, c'est la fecilité avec laquelle on recrute des volontai res quand on le veut. Faites leur des avan- tages suffisants et vous en trouverez. Toute la droite k peu prés est raliiée k cette idéé, nous le savons; malheureusament, il y a dans la poursuite du but un peu d'inco- bérence. Les projets se mulliplientchacun aura bientót le sien. Nous l'avons déjk dit, c'est faire le jeu des militaristes qui espèrent profiler de cs man que de cohésion et battre tous ces projets en détail Eux, au contraire, forment bloc et obéissent au même mot d'ordre. Agissant k l'ombre de la Gommission militaire, ils avaa- cent toujours. Que nos amis de la droite y prennent garde, sinon ils seront joués.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1