Samedi 9 Février i 901
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iwMfê
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ETRENNES PONTIFICALES
Garde Catholique
Les boers dans les colonies
portugaises
Le régime des associations j
en France
Hollande
L'organisation du volontariat
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Lisle précédente 913.70
Van Poperinghe voor bijzonder in
zicht,aan Leo XIII, Paus en Koning 20 00
Saint Père, bénissez ma familie 25 00
Demain, Diaaancbe soir, k 8 1/2 heures,
réunion mensuelle.
Conférence par le R. P. Van Langer-
meerscb, S. J.
On a reiju k Londres, une dépêche de
Lourenpo-Marquez annonpant que la ligne du j
chemin de fer est coupée prés du cinquanie
troisième kilomètre, en territoire portugais. I
Cette dépêche confirrae le télégramme j
parvenu au président Krueger annonpant la j
destruction du chemin de fer entre Komati-
Poort et Lourenpo-Marquez. Si le einquante j
troisième kilomètre dont il s'agit est compté
en partant de Lourenpo-Marquez, les Boers j
seraient done presque aux portes de la ville. j
Une autre dépêche, également de Lou- j
renpo Marquez, en date de mercredi, fait j
prévoir qu'il en est ainsi. Plusieurs een- j
taines d'Anglais, dit-elle, ont dü être repus
dans les hópitaux. C'étaient des soldats tout j
k fait exténués da privations, qui venaient du
Transvaal, lis prétendent qu'une troupe de
Boers les suit de prés.
I
A la commission.
Un gros incident j
La commission des associations a entendu 1
hier le président du conseil sur la portée
exacte de l'amendement Groussier par rap
port aux associations entre Francais et
étrangers.
L'article additionnel, déposé par M.
Groussier, et voté par la Chambre, sappli
que, dit M Waldeck, k toutes les associa
tions, sauf les associations reügieuses, et,
par conséquent, il s'applique aux associa
tions entre Francais et étrangers visées par
l'article 2. L'association n'aura pas la per-
sonnalité civile mêtne restreinte. Si le gou
vernement venaitk découvrirune association
de ce genre, dont l'objet ou le but parut
iilicite ou menapkt la süreté intérieure ou
extérieure de l'Etat, il n'y aurait, pour le
Gouvernement, qu'un moyen, la poursuite
devant les Tnbunaux de répression.
M. Waldeck Rousseau déclara alors qu'il
paraissait nécessaire de revendiquer le droit
de dissolution de ces associations par décret
rendu en Conseil des ministres.
Sur sa proposition, la commission adopta
la disposition suivante, qui règle la situation
des associations entre Francais et étrangers
quelle soit déclarées ou non, et qui forme la
rédaction nouvelle de l'article 2
Toute association, composée en raajo
rité d'étrangers, ou ayant son siège k l'étran
ger, pourra être dissoute, par décret rendu
en Conseil des ministres.
Le mariage de la
Reine Wilhelmine
La Haye, 7 février.
Depuis la maiinée déjk, le public se masse
sur les trottoirs, le long de la route que doit
suivre le cortège royal, malgré le temps
troid et la bise apre. Le cortège est attendu
seulement pour midi.
Une foule compacte est massée aux envi
rons du palais.
Les grenadiers, avec leur musiqu?, for
ment la garde d'borineur.
Depuis le palais jusqu'k l'église, la haie est
formée par les troupes. Deviint l'église la
garde civique torme la garde d'honneur.
Des tribunes élevées sur le parcours, les
fenêtres et les balcons des habitations et
mêrne les toits sont noirs de monde.
Vers 11 heures 30 du matin les ftmilles
royales et princières, avec les personnages
qui figurerontcomme lémoins k la cérémonie
du mariage,sont réunis dans la salie Blanche
du Palais.
On procédé au maiiage civil. Le rninistre
de la justice donne lecture de lacte, et,
ap.ès les réponses de la Reine et du due
Henri, le rninistre déciare le mariage conciu
légalement.
Le cortège, qui doit se rendre k i'église,
se forme aussitót et se compose de 8 voitures
de gala attelées chacune de 6 chevaux. Le
couple royal monte dans une voiture dorée
offerte par la population d'Amsterdim. La
voiture royale est escortée par la garde
d'honneur des genlilsbomraes.
La loule acclame la Reine et le prince
Henri avec le pius grand enthousiasme. Le
cortège s'avance au milieud'une double haie
de troupes.
Lorsque le cortège pénètre k l'église, la
maiirise entonne le Sanctum, de Haendel.
Le pasteur de la Cour, docteur Vanderflier,
se placant devant le couple royal, prononce
un discours sur le psaume VI, verset VII
«Elevezsur nous la lumière de voire visage,
Seigneur une heure de fête est arrivée,
heure de fête k laquelle s'associe le peuple
tout entier et qui fait monter dans tous les
coeurs une chanson de joie. Remerciez Dieu
tous maintenant.
La prière contenue dans le psaume indique
les conditions d'un bonheur conjugal durable.
Ce bonheur ne consiste pas dans les chose s
extérleures, mais dans les dispositions du
cceur et ces dispositions ne sont bonnes que
moyennant une bonne conduite et l'amour
de Dieu.
»Le mariage commence déjk par demander
des sacrifices. Le raarié a déjk dü faire le
sacrifice de quitter son pays et son peuple
la mariée a dü faire le sacrifice de quitter sa
chère mère. Dans l'avenir aussi la vie ne leur
épargnera pas les revers.
Aussi, ne faut-il pasoublierla prière de
David Elevez sur r.ous la lumière de voire
visage, etc. Gela vous est nécessaire peur
bien accomplir les devoirs du mariage. L'a
mour doit présider k vos relations aetuelles.
L'homme doit être la tête et la femme le
coeur.
II le faut pour pouvoir supporter actu-
ellement les charges, car le manage est
l'union de deux pécheurs dont chacun a ses
propres fautes. G'est indispensable oussi
pourl'unité que vous devez réaliser car, sui-
vant l'otdre de Dieu, les deux ne doivent
faire qu'un.
L'amour seul peul nouer et mainlenir ce
lien, mais si vous désirez que ce ben ne se
relache pas, voire coeur doit être rempii de
la prière Elevez sur nous la lumière de
voire visage.
En quittant l'église oü a été célébrée la
cérémonie religieuse, la Reine a pi is place,
avec sa mère et son époux, dans une voiture
dorée que lui avaient offerte les habitants
d'Amsterdam, lors de l'iuauguralion de sou
règne en 1898, mais quelle n'avait pas voulu
accepter alors, pas plus qu'aucun uire ca
deau.
La reine avait décidé qu'elle indiquerail
plus tard le moment oü elle pourrait recevoir
le présent de ses sujets. II y a trois j ours la
voiture fut de nouveau offerte et cette fois
acceptée. On avail craint que le carosse royal
ne put passer sous la «Gevangenpoort» et
l'on dut faire des essais qui démonuèrent le
contraire.
Le chemin que le cortège devait parcourir
peur aller du Palais k l'église est liès court.
Aussi bien peu des milliers d'hommes ras-
semblés k La Haie auront eu le bonheur de
voir passer la jeune mariée.
k l'appui de sa proposilion de loi sur le rem
placement une sialisiique d'oü il ressort qu'a-
vant 1870 les volontaires, substituants et
remplapants fournissaient plus de la moitié
des effectifs.
Ainsi que le fait remarquer M. Colls, on
peut se demander, en les considérant, si
['administration supérieure de l'armée, dont
les aspirations tendent au service personnel
et général,n'a pas éié effrayée de la progres
sion constante des volontaires de toute caté-
gories et si ce n'est pas pour enrayer le mou
vement qu'elle a fait voler i'abolition de la
substitution.
Volontaires
et
Années
remplsQants
Miliciens
Total
1840
46,877
44 483
31.360
1850
44 685
15 030
29,715
1860
49 597
18 251
37.848
1870
20 513
26,498
47.011
1880
44.546
28 491
43 007
4890
46 308
28 015
44 323
1895
18 036
29 325
47 361
1896
45 979
33 730
49 709
1897
15.270
35.074
49 344
1898
45,192
27.716
42 808
La substitution fut supprimée e
n 4870
Si on veulen faire l'expërience,nous som
mes, assurés, dit le Courrier, que le volonta
riat fournira bientót assez d'hommes pour tie
plus être obligé d'en demander k la cons
cription.
M. Golfs vient d'en faire ce qu'on pour
rait appeler une preuve a priori,eu publiant,
or, d'apiès la siatisiique, le nombre de sub
stiiuants n'avait cessé d'all^r en au •mentant.
11 y en avait en 1840, 2.358
en 1850, 2,300
en 1860, 6 132
en 1870, 7,707
Rien ne saurait établir mieux que ces
chiffres combien la substitution ét*It entrée
dans les mceurs.
Eu la supprimant, l'administrstion mili
taire, au lieu de s'inspirer de l'miérêt des
families, d'accord ici avec l'inlërèt bien
entendu de l'armée, n'a eu en vu que leur
éternelle marotte do la prussificaiion du
pays. Aussi avoris-nous vu avec plaisir M.
Woeste en proposer le rétablissement dans
son projet de loi sur le volontariat.
Ce qu'il faut surtoutretéoir des chiffres que
nous avons reproduits plus hauls, c'est la
fecilité avec laquelle on recrute des volontai
res quand on le veut. Faites leur des avan-
tages suffisants et vous en trouverez.
Toute la droite k peu prés est raliiée k
cette idéé, nous le savons; malheureusament,
il y a dans la poursuite du but un peu d'inco-
bérence. Les projets se mulliplientchacun
aura bientót le sien.
Nous l'avons déjk dit, c'est faire le jeu des
militaristes qui espèrent profiler de cs man
que de cohésion et battre tous ces projets en
détail Eux, au contraire, forment bloc et
obéissent au même mot d'ordre. Agissant k
l'ombre de la Gommission militaire, ils avaa-
cent toujours. Que nos amis de la droite y
prennent garde, sinon ils seront joués.