Cc que coüte la guerre Anglo-Boer jusqu'ici Le commerce de la Belgique La cornette blanche griie de M. Golaert, député et bourgmestre d'Ypres. Des bouquets lui sont ofterts et des dis cours de félicitation sont prononcées, entr' autres par M. Ie Curé de Neuve-Eglise et par M. Ollivier, conseiller communal. M. Therry y répond en teimes émus, in- sistant spécialement sur l'esprit de justice et d'impat tialité qui dominera sa gestion et sur l'entente qu'il espère voir règner entre le pouvoir civil et refigieux. En flnissant il promit de marcher sur les traces de son père, de regrettée mémoire. Puisle coriège s'ébranle, la musique joue des pas redoublés entrainants,le canon tonne de plus belle» une immense suite de monde c'est le mot accompagne le sympa- thique boui gmestre dans sa marche vers la maisen communale. Puis, les enfants des écoles, agitant de petits drapeaux et finale- ment un magnifique char, trainé par quatre cbevaux, sur lequel un essaim de cbarmantes fillettes en blanc, entoure la séduisante pucelle de Neuve-Eglise M11" Denise Coppin. C'est féerique vraiment, et le regret vous prend de nouveau de ne pas voir un généreux rayon de soleil saluer ce magni fique cortège. Devant la maison commune oü le vin de réception et de bienvenue coule flots, les enfants qui se trouvent sur le char et leurs camarades des écoles qui les entourent cbantent un lied, de circonstance, avec accompagnement de la musique. Cet air a grand succès, il est acclamé et bissé par la foule. Vers 5 1/2 beures a lieu, sur le kiosque, le beau concert de la Grande Fanfare. La phalange musicale Yproise joue plusieurs des plus beaux morceaux de son répertoire L'ouverture, Les diamants de la Couronne» un bijou d'Auber et une fête champêtre un bijou de Labori. Tousles morceaux sont salués d'applaudissements nouriis et surtout la polka pour pistor: exécutée par M. Ernest Wenes, qui, d'ailieurs est un artiste con sommé, chacun le sait. A ce moment, un banquet, confié aux bons soins deM. Poot Casier d'Ypres, était offert au nouveau Bourgmestre, dans la grande salie du Saint André, tenu par M. I. Van Eecke. Une soixantaine de souscripteurs rempiissaient la salie. A l'heure des toasts, M. le Conseiller Ollivier boit avec enthousiasme auRoi et la familie royale. M. Iweins d'Eeckboutto, en 3a qualité de président de l'Association ca- tholique de l'arrondissèmenl, porte la santé du nouveau Bourgmestre et de nos amis de Neuve-Eglise. II rappelle, aux applaudisse- ments de l'assemblée, les luiles que nos amis ont soutenues Ypres et leurs victoires défi- nitives. II souhaite les mêmes succès aux catholiques de Neuve-Eglise,qui sont du reste entrés dans la même voie que ceux d'Ypres, après avoir livré des combats analogues. (Applaudissements). M. le conseiller Louf boit la santé de M. Iweins d'Eeckhoutte, qu'i! remercie d'avoir prê.é le concours de la Grande Fanfare I'mstallation du Bourgmestre. (Nouveaux applaudissements) M. Therry répond aux toasts qui lui ont élé portés. Le nouveau Bourgmestre parlo avec beaucoup de bonhomie. II sait ce qu'il dit et dit bien ce qu'il veut dire. II remercie M. Ollivier et tous ses collègues de l'admi- nisfration communale, air si que les organi- sateurs de la fête, de tout ce qu'ils ont fait pour son installation. II remercie M. le Sé- nateur Iweins d'Eeckhoutte de ses bonnes cial, Ghesquière, conseiller provincial sup- pléant, ainsi que les Bourgmestres ei Eche- vins des communes environnantes, qui sont venus rehausser la fête par leur ptésence. II promet d'être le Bourgmestre de tous. (Bravos) M. fhevelin boit aux Sénateur et Repré sentant présents MM. Iweins d'Eeckhoutte et Colaert, dit-il, sont les grands travailleurs politiques de l'arrondfifsement. II boit leur santé et leur longue vie. (Nouveaux applau dissements) M. Colaert répond, non pas, dit-il, tant comme Représentant que comme Bourg mestre, collègue de M. Therry. Dans un langage tantót élevé, tantót humoristique, 1 honorable Bourgmestre d'Ypres promet son jeune collègue tout son concours. II sou haite M. Therry de marcher sur les traces de ses prédécesseurs, et spécialement sur celles de son digne et vénéré père. L'orateur fait un étoge émouvant de feu M. Therry. Comme bourgmestre, dit-il, soyez toujours juste et impartial vis vis de vos adversai- res comme l'égard de vos amis. Ne vous attendez pas a beaucoup de reconnaissance pour ce que vous ferez. Vous serez souvent critiqué, Dlamé, peut-être calomnié et diffa- mé. Quand vos advc-rsaires vous attaquent beaucoup, dites que vous êtes dans la bonne voie s'ils ne disent rien, détlez vous s'ils font votre éloge, préparez votre retraite, moins que eux mêmes ne s'en aillent. (Bra vos et rires répétés) M. Colaert finit en buvant Neuve-Fglise. Haut les verres, dit-il, pour fes habitants et nos amis de la commune Plus baut pour les conseillers communaux catholiques Plus haut encore pour le symphatique Bourg mestre Le langage de M. Colaert met le combie l'enthousiasme de tous les assistants. De son cóté la Grande Fanfare est invitée par nos amis de Neuve-Eglise un excellent souper, chez un da nos concitoyens d'Ypres, établi depuis quelques années Neuve- Eglise M. Arthur Dewitte. Nous constatons avec un véritable satisfaction que M. Dewitte et sa dame out bien fait les choses. Ainsi que M. Callewaeri le leur a dit au nora des musiciens, la Grande Fanfare n'a été mieux traitée riulle part lors de ses nombreuses sorties. Vers neuf beures, un splendide feu d'arii- fice est tirée sur la Grand'Place, noire de monde. Au bouquet, on fit en lettres de feu Vive M. P. Therry, pendant que les pélara- des détonnent avec fracas et que la Fanfare joue la Brabangonne. N i-ni, eest fini et les Yprois retournent chez eux gais et contents de cetta belle fête, dont l'ordonnation choisie fait honneur MM. Ollivier, Louf père et fiis, Emile flous- sin ei auires, qui sy sont dévoués avec un zèle et un öévouement absolu. Le chancelier du trésor d'Angleterre dé- posera demain son budget pour l'exercice prochain. Les Anglais apprendront alors par quels moyens le gouvernement propose de couvrir Jes énormes dépenses causées par la guerre. La guerre sud-africaine, qui dure depuis 18 mois, avait coüté, la fin de mars der- Suivant le Daily Telegraph, le chancelier proposera qu'il y soit tait face par 25 mil lions de livres d'impóts nouveaux et par un emprunt de 47,300,000 livres sterl. On est oénéralement d'avis que les droits sur le thé et le tabac seront augmentés et que les sucres seront frappés d'un droit d'entrée. Le commerce de la Belgique. Le dernier bulletin du commerce spécial de la Belgique n'est pas rassurant. Cette statistique nous apprend que, pendant les trois premiers mois de l'année, l'importation de nos produits s'est élevée 485 millions contre 538 mil lions pour l'époque correspondente de l'an née dernière. D'auire part, les exportations se sont éie vées en 1901 412 millions contre 434 millions en 1900. Au milieu des bonnets rouges de 179—, soeur Thérèse, avec sa cornette blanche, semblable ëunecolombe surprise par fora ge, se rendait d'un pas ferme,calmo et digne, de la prison l'échafaud. Le Roi n'existait plus, il n'y avait plus d'église, plus d'autel, plus de Dieu, mais les pauvres, les êtres malheureux, demeuraient toujours, et, pour eux, la cornette blanche de soeur Thérèse était un signe d'tspérance. L'histoire de l'époque ne parle guère du dévouement l'humanité souffrante, de l'héroïsme qui résidaient sous cette blanche coïfFe, mais ils étaient connus de Dieu et de ses pauvres. On rapportait que cette servan- te des malades, cette bienfaitrice du peuple, avait renoncé aux diamants et aux dentelles, pour revètir la robe de bure, échangeant les honneurs héraldiques pour un chapelet.... les pauvres l'aitnaient et la vénéraientils appréciaient sa charitéson courage et sa galté. Un jour, soeur Thérèse fut dénoncée au tribunal révolutionnaire comme une aristo crate déguisée. En souriant, elle bond it cette accusation S'ils désirent ma tête, volontiers je la leur cède, mais je me ren- drai l'échafaud avec ma cornette blanche, et toutes mes connaissances des ruelles et des impasses m'accompagneront jusqu'au i pied de la guillotine. Oa n'osa pas toucher la Blanche Cornette, les membres du Comité auraient redouté une émeute. Le soir de la Noël, soeur Thérése visitait une misérable mansarde de la rue Brutus. Une jeune femme était étendue sur un grabat ayant ses cótés deux petits jumeaux, qui venaient de faire leur entrée en ce monde, ün peu plus loin, un enfant de trois ou quatre ans, couché sur ds la paille, se tordait en gémissant, en proie ia fièvre et la faim le père n'existait plus. Cs jour lë, la pauvre Blanche Cornette n'avait rencontré sur son chemin que des menaces ses mains glacées par le froid étaient vides. En essayant de boucher les fissures de la lucarne, par laquelle la lumière du jour pénétrait dans ce triste réduit, les yeux de la religieuse furent soudain éblouis par la bril- chanté s'adressant la jeune malade, bien- töt je serai de retour b'un pas vif et léger elle traversa la rue et pénétra dans la grande maison. Les do- mestiques, sa vue, demeurèrent stupéfaits. Une religeuse Une cornette blanche s'éorièrent-ils. Veuillez avoir la bonté de m'annoncer dit soeur Thérèse, je dois me hater. Que désires-tu, citoyenne dit ie fa rouche membre de la Convention, lanpant un i egard tout la fois de surprise et de colère sur la robe prohibée de ia religieuse. Je demands l'aumóne. L'aumóne pour toi même Non, pour mes maitres. Quels sont ils tes maitres Les pauvres. Je suis leur servante. Dans une mansarde, vis ë-vis de votre demeure, deux petits jumeaux vienuent de naitre. Leur pauvre mère n'a ni feu, ni nourriture, ni vêtements elle est votre voisine et je vous tends la main Mais le costume que tu portes, sais-tu bien qu'il est prohibé Les faubourgs le connaissent et le pro- tègent les pauvres l'aiment et le vénèrent ils ne me désignent que sous le nom de la Blanche Cornette. Tu pariais de jumeaux Oui, leur mère est malade, elle a faim et froid. Et aujourd'hui c'est Noël Noël que veux-tu dire par lë Ce jour est le jour de fête des enfants, et, quand ceux ci sont abandonnés, quand ils sont pauvres, ils ont double droit la charité. Eh bien voici quelque chose de plus pour tes protégés et qu'ils orientVive la nation Nous devrons attendre pour cela qu'ils soient un peu plus ëgés I dit soeur Tbérèse avec un sourire. Juste reprit le terrible convention- nel, charmé de sa propre plaisanterie. Mais toi, fais attention ta blanche cor nette, autrement, bisntot ses ailes seront rougies Comme il plaira Dieu, je suis prépa- réeetmes pauvres aussi, plus de mille d'en- tre eux ont promis de m'accompagner l'échafaud. II ne leur sera pas permis d'agir ainsi lis ie feront, néanrnoins. Ecoute, voici quelque chose de plus pour les deux jumeaux Merci, au nom de leur jeune mère Quel est ton norn Je m'appelle Soeur Thérèse. «Bah ceci n'est pas un nom. Je n en possède aucun autre. Ohtu me eomprends trés bien. Je dercande ton nom ton nom celui de ta familie scour Tnérèse est un surnom. Comment t'appelais tu autrefois? «Autrefois», reprit la Blanche Cornette, se redressant un peu, autrefois, dans le monde, on me nomuiait Louise de Montmo rency (Traduit de 1'anglais par H. De FONSECA.) Huwelij ksafkondigingen Leopoldus Blondeel, schilder, te Yper en Sophia Vervalle, kantenwerkster, te Yper. Julius Dewancker, werkman teOost-Vleteren nier, pius de 2 1/4 mifiards de fiancs, et les dépenses jusqu'ë la fin juin sont évaluées 1,455,700 000 fr., de sorte que le chan- paroles et du concours de la Grande Fanfare. j celier du trésor doit faire face une dópense II remercie M, le Représentant Colaert, qui j totale de 3,823,150.000 francs, a bien voulu prendre part la lutte électo- Le déficit pour l'année budgétaire 1901 2 rale; et MM. Tbevelin, conseiller provin- est évalué prés de 11/2 miliards de francs. r- «i.. ----- YYciMuau leuost-vieteren lante illumination d une demeure princière, I en Eugenia Bamelis, dagloonster, te Oost-Vlete située en face, habitée par un horame riehe ren' voorg' te Yper' membre de la Convention. Cet individu, qu'i Lacanfte'SChUder' te Yper, en Ro- de,ai, sa for,™ mm, tail,, d. MZ i Y|>er' morency, comptait maintenant comme l'un i j des membres les plus exaités et les plus féro- ON DEMANDE FlLl'E d'un age mür ces de la Montagne parti alors tout 1 c;„0 r sacbant faire la cui- puissant. ^ece'snutlle de se Présenter sans bonnes réfé- Nous sommes sauvées dit la soeur de Adresse au bureau du journal. v Fn rrnnln T> r» m I J_ i A owiumc l Uil 5

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2