$c| m Samedi 20 Avril 1901 10 centimes fe N° 86" Année. N0 3637 m M. le Baron Surmont de Volsberghe maintenu comme élecleur a Ypres Arrêt de la Cour d'appel de Gand La Guerre au Transvaal Les voeux des Conseils généraux de France Pour I'Arménie Jules Lemaitre. L'opposition parlementaire d'après la Chronique La fortune du St Siége et... Ie Progrès rM On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tons les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait la Mercredi at la Samedi. La prix da l'abonnement, payable par anticipation ast da 5 fr. 50 c. par an poor tout la pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnement» sent d'un an et se rógularisent fln Décembre. Les articles at communications doivent être adrossés franco da port k l'adressa ci-dassus. Las annonces coütent 15 centimes la lzgne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesl franc la ligne. Les numóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser k 1 'Agence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Nos lecteurs saveut que l'Associa- tion libérale d'Ypres a demandé la ra diation, comme électeur a Ypres, de M. le Baron Surmont de Volsberghe, Ministre de l'Industrie et du Travail. La Cour d'appel de Gand maintient l'inscription de M. Surmont sur nos listes é'ectorales. L'houorable Miuistre peut done res- ter conseiller communal, et e'est a tort que le fVeekblad et les libé- raux d'Ypres ont critique la presence de M. Surmont aux séances du conseil communal. Nous l'avions ditmais il n'y a de plus mauvais sourds que ceux qui ne veulent pas entendre. En cause de Goethals Louis, k Ypres, demandeur, contre Surmont de Volsberghe Arthur, Ministre de l'Industrie et du Travail, défendeur. Attendu qu'il résulte des explica tions respectives des partis et des pièces produites par le défendeur dans les délais prescrits, que celui-ci reside alfernativement a Ypres, a Voorme- zeele et a Bruxelles, qu'il est établi d'autre part, qu'il exerce k Ypres le mandat électif de Conseiller Commu nal, que e'est done dans eette localilé que le défendeur doit être inscrit com me électeur. Attendu que le demandeur soutient vainement que le défendeur n'a pas de residence habiluelle a Ypres et offre d'en faire la preuve, que les faits qu'il articule a cette fin, manqueut de pertinence et de précision. Par ces motifs la Cour, ouï en au dience publique le rapport de M. le Conseiller Desmet, rejette le recours et condamne le demandeur aux dépeus Mouvement des troupes Boers D'après une dépêche de Middelburg, les opérations ont été reprises dans Test du Transvaal. Depuis queique temps des com mandos se portent vers le sud. Schalk Bur ger a transfer,! le siège du gouvernement de Roosendal Ermels. Schalk Burger, Botha, Steyn et De Wet se seraient rencontrés it Ermels. II est probable que le général De Wet est revenu dans Test de l'Etat libre et e'est vrai- semblement un de ses commandos qui a infligé prés d'Heilbron des pertes it la colon ne Williems.pertes indiquéespar une dépêche d'bier. On apprend, de cette dernière ville, que Wessels, Tenvoyé de paix qu'on croyait fusillé en même temps que Morgendal, est toujours vivant. Les voeux relatifs au service militaire se généralisent. A Amiens, on a émis un voeu demandant la réduction du service militaire it deux ans it Pau, un voeu préconisant la réduction du service militaire sans porter atteinte aux intéréts de la défense nationale; it Ghartres, un voeu réclamant l'adoption du système dé- fendu par la commission de l'armée it Or leans, un voeu inviiant le gouvernement déposer un projet de loi pour la diminution progressive du service militaire. D'autres conseils encore ont voté des voeux analogues. Gitons ceux de Quimper, de Niort, de Poitiers, d'Epinal, de Bourges, de G 'hors. Un certain nombre de conseils généraux ont voté des adresses de félicitations au ministère Waldeck Rousseau. De ce nombre sont ceux de lTsère, du Jura, d'Eure-et Loir, de Loir-et-Cher, et quelques autres assem bles départementales oü domine 1'élément radical ou radical-socialists. Par contre, d'autres conseils généraux ont émis des voeux tendant modifier la loi sur les associations dans un sens libéral ou re- jeter la partie du projet de loi qui a trait l'enseignement. De ce nombre sont les con seils généraux de Quimper, Rodez, la Roche- sur-Yon, Bar-lé-Duc, Angers. A Digne, le conseil a voté, après un long débat, une motion écartant la discussion d'un voeu invitant le Sénat voter la loi, comme présentant un caractère politique. M. Jules Lemaitre, de l'Académie fran- gaise, vient de publier dans un journal du matin, un import; nt article dont voici le principal passage Que trois cent mille malheureux aient été massacrés, en quelques mois, par l'ordre ou avec la permission de leur souverain que l'Europe dite civilisée ait laissé faire qu'un empereur qui ne parle que d'Evangile se soit, lë dessus, proclamé l'ami de Teffroyable assassin.,, voilë des choses qui sont vraies et qui, pourtant, n'entrent que difficilement en la pensée. Gent ans après la Révolution frangaise, l'Injustice et la Violence sont plus que jamais reines du monde. Lacheté des princes et des gouvernements! Us n'ont pas su, ils n'ont pas voulu empê- cher le crime démesuré mais les honteuses besognes particulières oü ils sont occupés, ne leur permettent même pas d'empêcher le renouvellement du crime, en exigeant l'exé- cufion de l'article 61 du traité de Berlin. Get article est ainsi congu La Sublime Porte s'engage réaliser sans plus de retard les améliorations et les rélormes qu'exigent les besoins locaux dans les provinces habitées par les Arméniens et g'arantir leur sécurité contre les Tcher- kesses et les Kurdes. Elle donnera périodi- quement connaissance des mesures prises eet effet aux puissances qui en surveilleront l'application. U faut y joindre le plan de réformes éla- boré par les ambassadeurs de France, de Russie et d'Angieterre, et sanctioned le 20 octobre 1895, par le sultan Affermissement du pouvoir central dans les villayets d'Erzeroum, Sivas, Van, Diar- békir, Bitlis et Mamuret-el-Azis déveioppe- ment de la vie communale simplification de la justice et des finances admission des chrétiens aux hautes foactions civiles, ainsi que dans la gendarmerie et la police pro tection des chrétiens contre les Kurdes. Le sultan devra nommer un haut commissaire poui surveiiler l'application des réformes, Voilë des textes précis, des textes diplo- matiques, munis des plus solennelles signa tures, et dont l'exéculion intéresse l'honneur et ia dignité des puissances européennes. Or, les Arméniens opprimés par les Turcs, pil és par les Kurdes, massacrés de temps en temps par les uns et les autres, attendent toujours... Et le sultan rouge se moque de l'Europe et, subtil et féroce, brave l'huma- nitó. La France tout entière devraits'émouvoir pour ce peuple si intéressant qui, sur la foi des plus hautes signatures européennes, lutie, au nom de la liberté, contre l'impé- rialisme ottoman, comme les Boers du Transvaal contre l'impérialisme anglais. Mais avec son gouvernement actuel, la France, qui a tant combattu pour la liberté des peuples, ne peut rien ni pour les Boers ni ;)0ur les Arméniens. Jamais on n'a tant parlé de morale, de justice, d'humanité. Et cependant l'immo- ralité de l'Histoire va toujours croissant. On dirait que le progrès de la justice dans le monde a reculé de nos jours devant cette nouvelle ennemie la finance internationale. Si la voix des Arméniens a été étoafïée lors des massacres de 1894-1896, et si elle l'est encore aujourd'hui, e'est que la haute banque cosmopolite, installée en raaltresse Constantinople, entend ne pas être dérangée dans ses opérations. Est-il vrai que nous sommes trop faibles même pour élever la voix et pour rappeler son devoir l'Europe chrétienne l'Europe civilisée G'est si grande pitié de voir la France manquer,pour Ia pre mière fois sa mission humaine La Chronique, enfant terrible de son parti, nous trace ia superbe esquisse qui suit de Taction de l'opposition parlementaire. Celle-ci a été bruyante, encombrante, obstructionnisteil ne lui est pas arrivé une seule fois de se montrer gouvernementale. Faire du bruit, crier des injures en francais etenflamand, tirer gloire de multiples rap pels l'ordre, se faire expulser comme tapa- geur, provoquer les socialistes, quand par hasard ils restent tranquilles, assaillir les ministres de questions sans inlérêt, ce n'est point le moyen de prouver que Ton est en état desubstituer un gouvernement meilleur au gouvernement que Ton combat. Assaillir les Ministres de questions!! N'est ce pas de M. Nolf qu'un journal a dit qu'il est le pion de l'interrogation Le Progrès d'Ypres, après d'autres jour- naux, fait une évaluation de la fortune du Pape. Se basant sur les données du journal de l'Italie qui, aux dires du Progrès, a fait une enquête, cette fortune serait évaluée 2 milliards 120 millions de francs. Getie somme donnerait une rente annuelle de 120 millions, c'est-ë-dire 10 millions par mois, 2 millions par semaine, 411.000 francs par jour, plus de 17000 francs par heure, 285 francs par minute et environ 5 francs par seconde, sans compter le denier de Saint- Pierre, les versements des congrégations et de&couvents etc. Ce n'est pas la première fois que la presse libérale tente ainsi de persuader le public que la fortune du Pape, étant des pluscon- sidérables,Ie met l'abri de toute soliicitude, en regard des besoins matériels de son gouvernement universel. Mais, en langant dans i'opinion deschif- fres aussi fantastiques, on se garde bien de WSSLJ3

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1