$s 1 II 11! Qg.aA iv Samedi 4 Mai 1901 10 centimes le !V° 36s Année. N° 3641 Transvaal Saint-Siège Espagne Le congrès socialiste d'Ypres La loi sur les pensions Nos arbres Le ler Mai IB ill On s abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Moreredi et Ie Samedi. Le prix de labonnemont, payable par anticipation est de 5 fr. SO c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Déeembre. Les articles et communications doivent être adrossós franco de port a i'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, l franc la ligne. Les numóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excoptó los 2 Flandres) s'adresser A 1 'Agenae Bavas Bruxeiles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place da la Bourse. IJu télégramme daté de Londres annonce avec affectation que les Boers d'une cer- taine calégorie font leur souunission et que les indigènes fournissent aux Anglais de pré- cieux renseignements sur la régton nord du Transvaal. En même temps, les razzias continuent, dans i'Est, et le général Blood se distingue, parait il, dans ce genre d'opéi ations. Au lieu d'accomplir des marches brillantes, ce géné ral s'arrête pendant plusieurs jours au méme endroit et le déblaye de fond en comble. Aussi les captures sont-elles nombreuses. Behson a opéré k Dullstroom sa jonction avec Douglas. Pulleney se trouve dans les environs de Senekal. Au fond, celte guerre perd lous les jours lesquelques caractères qui lui resiaient d une guerre entre deux peuples civilisés pour prendre ceux d'une campagne coloniste con- tre des sauvages. On saisit les biens des non combattantson enferme ceux ci dans dts campson fait le dés. rt sur de vastesespaces. Mais les frais sont beaucoup plus considé- rables que dans n'importe quelle campagne coloniale connue. Si lord Kitchener n'arrive pas it réduire l'effectif d'occupation dans l'Afrique du Sud et cn n'en voit guère la possibilité, la dépense restera d'un mil liard et demi par an, jusqu'k une date qu'on ne peut fixer. Le cardinal Rarnpolla Le Gaulois de Paris prétend que si le car dinal Rarnpolla abandonne le secrétariat d'Etat, c'est pour céder au désir d'un grand nombre de ses amis et du Pape lui-mênae, qui voudraient le désigner aux suffrages de ses collègues si Léon XIII venait it mourir. On sait que c'est une tradition de ne pas élire pour Pape le secrétaire d'Etat du Pape défunt. Le cardinal Rarnpolla serait remplacé par le cardinal Ferrata, Tanden nonce it Paris et k Bruxeiles. Mgr Lorertzelli continue d'avoir de longues conférences avec le Pape et le cardinal Rarn polla. probablement au sujet des mesures contie les congiégations édictées ou prépa- fées en France au Portugal et en Espagne, e' de la lutte contre l'Eglise inauguróe en Autriche, en Russie et un peu partout. II va Ptochainement it Bologne, cbez le marquis Sassoli Tornba, oil il restera quelques jours "fin de se rétablir de sa récente indisposi tion. Madrid, 2 mai. Cet après-midi de norabreux grévistes ont Wtaqué les tramways k coups de pierres brisant les vitres. Les agents de police ont du se servir de leurs armes, 8 arrestations ont été opérées. Des coups de revolver ont été tirés, mais tl n'y a pas eu de victimes. Le préfet a adressé un manifeste k la com pagnie des tramways la sommant de prendre des mesures en vue de faire cesser Tétat de cboses actuel sinon il sera obligé d'avoir re- cours des mesures de rigueur. Les sociaiistes ont tenu un congrès k Ypres il y a quinze jours. Ni le Progrès ni le Weekblad n'ont cru devoir annoncercet événement politique; ils n'ont pas davantage jugé nécessaire d'en donner un compte-rendu même succinet. Des affiches avaient été lancées un peu partout en vue de la réunion qui devait avoir lieu au cabaret 't klein Hoekje et oü les compagnons Anseele et Shaw devaient se faire entendre. G'a été un fiasco complet. Le dit cabaret peut contenir au plus une vingtaine de per- sonnes et la salie était... comble. Le citoyen Shaw présidaitmais Anseele était ah,sent. Deux décisions importantes ont été prises: Primo, le postede vendeur pour Wervicq, Comines et Warneton a été offert au citoyen Sieuw, i'homme aux vieux jour- naux. Secondo, le procbain Congrès se réu- nira ft Neuve-Eglise, oü bientót un groupe sera formé. C'est le Vooruit qui nous apprend toutes ces nouvelles et, comme nous le disons plus haut, nos journaux libéraux ne soufflent mot au sujet du congrès socialiste. On se demande naturellemcnt pourquoi ce silence concerté. Avant les élections législatives de 1900, le Progrès et le Weekblad mettaient leurs lecteurs au courant de toutes les réunions sociaiistes, et beaucoup de libéraux se ren- daient k ces réunions. Aujourd'hui, motus sur toute la ligue; encore une fois, pourquoi? Serait-ce par hasard paree que le parti socialiste, s'étant reconstitué k Ypres et dans Tarrondissement, il laut le ménager pour que, l'année prochaine, grkce k de fallacieu- ses promesses, on puisse encore escompler son appui et ses voix Serait-ce peut-être paree que le parti libé- ral rie veut pas s'aliéner les modérés du parti, qui semblent en avoir assez de la coalition de l'eau et du feu Ert d'autres termes, le parti libéral-pro- gressiste Yproisa un siège au parlement, et il veut le conserver par tous les moyens en son pouvoir. De lk son attitude chèvre-chou- tiste. Mais le corps électoral ne sera pas plus longtemps dupe de cette politique k double face. M. Nolf aura beau voter k la Chambre toutes les propositions libérales et radicales; il aura beau se séparer des sociaiistes sur certaines questions, sauf k se rallier k des propositions comme celle de M. Vander- velde, qui demandait k la Chambre de ne pas siéger le 1 Mai, ce róle est ambigu, une politique pareille est louche et le bon sens flamand ne s'y ralliera pas. Vooruit nous parle aussi d'un meeting rouge tenu k Neuve-Eglise. C'était k T occasion de Tinstallation du bourgmestre catholique de Tendroit. Ci Vooruit Le mauvais temps faisait du cortège des calotins dompersun fiasco, tandis qu'il nous faisait bénéficier d'une salie comble. Plus de 200 paysans étaient lk, attentifs... Le compagnon Shaw recut les félicitations de plusieurs paysans qui lui ont assuré qu'il n'avait pas prêché dans le désert. Ce superbe meeting produisit fr. 2 70 pour le denier de la lutte... Le fait est, que si Shaw et C'8 ont mee- tinguék Neuve-Eglise, on ne s'en est guère aperpu. Une quarantaine d'individus, raoco- lés, on ne sait d'oü, dont une douzaine, tout au plus, de Nieukerkois, la fine fleur du pays, garnissaient la salie. La bande Shaw, presqu'exclusivementcom- posée de forcenés suant la baine anticléri- cale, a tenté un moment de troubler par de stupides provocations la petite fête organi- sée par les catholiques Nieukerkois. Mais ce fut peine perdue les placides manifestanls catholiques ne déridèrent pas, et les rouges énergumènes en furent réduits k vider les lieux, emportant la bourse du denier lourde de 2.70 fr. Le total des aumönes recueillies au mee ting rouge en dit long sur le champ qu'ont gagné les sociaiistes k Neuve-Eglise, et nous croyons bien que la seconde ré- solution du Congrèsd'Ypres restera lettre morte. Nous ne pouvons qu'en féliciter nos amis de Neuve Eglise qui, non contents de rem- porter sur le libéralisme la brillante vic- toire fêtée lors de Tinstallation du bourg mestre catholique, opposent la barrière de leur foi vaillante et forte aux incursions du rouge collectivisme. C'est aux portes de la Flandre que les sociaiistes s'entassent et accumulent leur infernal effortk nos amis de lk-bas de redoubler de zèle et de vaillance pour soutenir Tassaut et sauver l'héritage de nos pères. Un arrêté ministériel institue au chef-lieu de chaque province une commission chargée de statuer en degré d'appel sur les demandes d'allocations de 65 francs. M. le baron Surmont vient de fixer des régies générales pour le fonctionnement de ces commissions. Celles ci sont composées d'un delégué du gouvernement, d'un délégué du conseil supé rieur du travail et d'un délégué de la dépu- tation permanente chaque membre effectif a son suppléantles suppléants ont le droit d'assister k toutes les séances, mais ils n'ont voixdélibérative qu'en Tabsence du membre effectif. Les membres sont noramés pour trois sessions. Le délégué du gouvernement ou son sup pléant préside la commission, fixe les séan ces, etc. Le ministre nomme unsecrétaire-trésorier. Le mandat des membres est gratuittoute- fois, les membres-ouvriers et le secrélaire- trésorier jouiront de jetons deprésence. Les commissions doivent statuer dans le mois de la date oü elles auront été saisies de Tappel et pourront prendre, avant de sta tuer, les mesures d'instruction nécessaires, en réclamant des renseignements complé- mentaires des comités de patronage, des administrations communales oü des particu- liers. Chaque année, elles devront adresser au ministre un rapport sur leurs travaux et faire part de leurs observations. Trois ou même quatre des gigantesques platanes de la place du Bourg semblent ne plus dormer signe de vie. Depuis quelques années déjk, leur foliation était tardive et peu abondante. Ils étaient arrivés au terme de leur croissance. C'est bien facheux, car ils formaient un beau décors de la place du Bourg. L'on suppose que ces arbres ont environ 90 ans d'kge. Lorsqu'en 1810, Napoléon ler visita Bruges pour la seconde fois, une partie des ruines de Téglise St Donatien n'étaient pas encore enlevées. C'est du haut de ces dé- combres que les curieux voyaient Tentrée de TEmpereur k l'hótel de ville. La place fut déblayée peu après et la plantation suivit aussitót. Les arbres du Bourg ne sont pas les plus vieux de la ville, car nous lisons dans les Jaerboucken der Stadt Brugge de Custis que les tilleuls du Dyver, dont quelques-uns existent encore, furent plantés en 1650. In de maendt December 1650 wierden alle de Lindeboomen ep den Dyver geplant. La Patrie. L'enthousiasme populaire qui accueillait, il y a une dizaine d'années, Tinstitulion de la Fête du Travails'est refroidie, au il i Hl vt u y lil

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1