m as CHROKIQUEYPROISE LE PRÉCIEOX SANG A BRUGES Nos remparts A notre Flaneur Nos remparts Porte de Lille Le canal del'Yperlée a l'Yser ttre hors d'état de bouger ces pauvres i de campagne, qui seuls ont gardé un inergi dans l'ame, un peu de sang dans nes. bien PEglise dormante dont parlait jour notre ami Paul de Gassagnac, qui irfois, comme nous ou désir de dire les telles qu'elles sont. R. P. Goubé, ainsi pris k partie, n a oulu laisser sans réponse les objurga- u directeur de la Libre Parole. II lui la lettre suivante, dont il ne reclamait publicité, mais que M. Edouard Dru- a voulu faire paraltre dans la Libre Monsieur, ai pas la prétention d'engager une polé- avec le mattre puissant de la presse que tes. Mais je voudrais faire appel a votre i au sujet de Particle que vous m'avez ré avant-hier. ens vous prier de me rendre justice, non otre journal oü je ne demande pas une mais dans votre esprit, car, si je tiens a publicité, je tiens a votre estime. j défendrai pas des mataphores qui vous )lu. Une grande foule frangaise leur a s indulgente, puisqu'elle les a frénétique- iplaudies. Mais c'est votre droit de les mer et je vous les abandonne. it a mes idéés, c'est autre chose. Grande ia surprise en voyant que vous m'attri- iste le contraire de ce que j'ai dit, et que i'opposez précisément les principes que ;ndus avec le plus de chaleur. ai pas prétendu que la résistance exi- rmi les catholiques et que les paladins issent pour défendre PEglise J'ai dit raire qu'ils avaienl tort de ne pas lutter a franc-magonerie. Jeleuraifai enten- dures vérités que vous leur répétez de- ïgtemps.Vous vous seriez reconnus dans rs de mes phrases. iais, écrivez-vous, on n'a vu des hom- ïissant de leurs droits de citoyens subir itant de passivité ce que subissent les [ues francais J'ai dit a peu prés la chose k mes auditeurs en leur repro- de se laisser trailer en parias dans la it sainte patrie oü ils sont cependant la Peut-il y avoir plus d'accord entre sées louez M. de Cassagnac d'avoir parlé de ')c dormante. Vous n'avez pas pris u'il n'a fait en cela que me citer, comme us en convaincrez en le relisant. ijuré 60.000 électeurs que j'avais dans de sortir de leur apathie, de se révolter a secte qui les opprime, d'agir enfin et voter. Gondamnez-vous cela? Ikmé les catholiques «qui ont toujours sur les lèvres et des fleurs plein les our les ennemis de leur religion». Pas- la métaphore, si elle ne vous plait pas. >ur le fond, n'est-ce pas ce que vous iroché assez durement h certains illus- 'teurs 1 lie chose de votre article que je n'aie c'estGuerre aux Juifs 1Mais le •je du haut de la chaire J'ai dit aux Francs-Masons!», paree que le dit avant moi du haut d'une chaire ;rée ex cathedra. D'ailleurs, juifs ns c'est bonnet sale et sale bonnet, i pas poussé k la violence et aux coups Mon glaive électoral est en car- is bien manié, il suffirait k nous délivrer uifs et de mes francs-magons. me renvoyez aux curés de campagne, piquant c'est que ce sont eux qui m'ont jg encouragé. lis étaient la plusieurs mil- gg Ipleuraient, trépignaient et applaudis- Ifa n'exagère rien. Et depuis huit jours, •ff» emercient dans d'innombrables lettres m exprimé tout haut ce qui s'accumule ongtemps d'indignation, de douleur, de Vnéreux dans leurs coeurs. i k cette heure contre moi parmi les ca- s que les Ikches que vous avez raison de et tous les chevaliers de la prudence perdent par leurs petites habiletés. able Cornély du Figaro me rappelle ent que le Christ nous fait une loi de jaf 'autre joue quand on nous frappe sur lière. La fripouille judéo-magonnique -gg nouï, intolérable qu'un moine ose con- 3Ü5 ax catholiques de se défendre, et pousse hurlement de fureur et peut-être de comme si j'avais mis la main sur une e. Ces gens sont dans leur róle mais SS •se» w «se» •se» que vous, clairvoyant e! vaillanl, vous blkmiez celui qui a fait écho a vos plus nobles paroles, c'était pour me surprendre. Aussi je dois sup- poser que vous n'avez lu mon texte qu'a travers de malveillants ou maladroits commentaires. Si les deux clergés, au lieu de pratiquer la politique de l'autre joue, chère a l'évangélique Cornély, s'étaient défendus, nous ne serions pas dans le pétrin oü nous sommes. On ne respecte que ceux qui n'ont pas peur et qui parient haut. Voilk pourquoi j'ai pris ce vieil oliphant de nos pères, qui sonne tristement, je le sais, sur les boulevards oü vous en avez recueilli l'écho, qui vous a fait rire, mais qui a fait pleurer plus d'un bon frangais. Je le sais aussi, lesamou- reux de tranquillité dont vous parlez ne répou- dront pas plus k mon boute-selle qu'au votre, car vous aussi, monsieur, vous sonnez de l'oli- phant depuis longtemps et vous en avez tiré des sons sublimes. Certains endormis auraient besoin des trom- pettes du jugement dernier pour se réveiller. Mais les autres, il fallait songer k eux. Or, soyez sur qu'ils ne diront pas les mots que vous leur suggérezDu moment que le Pére Goubé sonne de l'oliphant et que tous les paladins ac- courent, tout va bien». Ils diront au contraire et ils disent déja Puisque l'oliphant a sonné, c'est que les paladins sont morts, et alors il faut tkcher de les remplacer... Agréez, Monsieur, l'expression de mes senti ments les plus distingués et de ma respectueuse sympathie. S. COUBÉ, S. J. Nous tkcherons de répondre aujourd'hui k la seconde question posée par le Flaneur de l'autre jour Quelle ulililé le travail exécuté au rempart de la Porte de Menin pou- vait-il bien prétenter Mais tout d'abord disons un mot du mur bien propre construit il y a trois ou quatre ans pour éviter les éboulements et du trottoir tiré en lignc droite, qui acheva de don- ner tous leurs apaisements aux bour geois soucieux de propreté et d'aligne- ment. N'en déplaise au Flkneur, si l'on n'avait pas construit ce mur, le talus ssrait allé se loger au milieu de la rue. Grkce k ce mur, la rue a une largeur convenable et les flk- neurs, avant de monter le rempart, peuvent se garer sur un trottoir d'un mètre, qui nest pas trop large, croyons-nous. II est vrai que depuis Ia construction de ce murvrai mur de soutènement tout le monde critiquait la montée ou rampe, qui était devenue trop étroite et qui présentait du danger non seulement pour les enfants et les ivrognesmais aussi pour les myopes, qui s'aventurent, en flknarit, sur nos remparts. L-admiriistration se proposait de corriger le défaut de la rampe en élargissant ia montée ou en l'établissant ailleurs. Mais ici, comme en toute chose, la criti que est aisée, l'art est difficile. Lors de la discussion du budget pour 1901, un crédit de mille francs fut voté pour arranger convenablement la montée et faire les travaux de réparation aux murs des rem parts, k la Porte de Menin. Elargir la rampe n'était pas une solution. Puis le mur bien propre existait toujours avec ses dangers l'aspect du rempart ne valait pas mieux et l'une des plus belles parties de ce rempart, dont nous parierons tout k l'heure, restait sans issue. On se disait done Si l'on continuait le talus au-dessus du mur bien propre. Celui- ci gagnerait l'aspect d'un ancien mur. L'on couperait une tranchée comme dans un fromage et l'on placerait la montée entre les arbres qui se trouvent sur le talus du cöté de la rue de Menin. On mesura, on étudia et l'on coupa le talus, k l'endroit oü nous voyons aujourd'hui Ie cheaiin. De l'avis de tous les connaisseurs, catho liques et libéraux estbètes compris le travail est excellent et surtout utile. L'ancien chemin est supprimé en tant qu'il surplombait le mur et méme quelques mèlres au-delk. II est remplacé par un chemin qui conduit, lentement, doucement, au haut de l'ancien chemin. Le mur est caché, autant que possible, par le talus nouveau qui borde la montée, et celle-ci donne accès, en se bifurquant, d'une part, comme avant, k la grande promenade du rempart, el d'autre partk la partie, l'une des plus intéressan- tes et des plus élevées que couronnent de magnifiques tilleuls, au haut du talus, qui borde la chaussée de Menin. Quand il n'y aurait que cette utilité ou ces avantages, nous n'hésiteriocs pas k dire que le succès du travail est complet. Mais il y a encore que le chemin donne ira- médiatement vue sur une motte plantée d'ar- bres vieux et variés, dont les prorneneurs pouvaient k peine soupgonner l'existence et que l'établissement du chemin fait apparattre dans toute sa beauté. Le nouveau chemin est du reste tracé entre des arbres qui semblent avoir été plantés lk pour le recevoir. Laissez pousserl'herbe déj'i semée et venir un peu de laillis, et, nous n'hésitons pas k le dire, ce cóté de nos remparts, jusqu'ici fort banal, le plus méconnu, le moins bien fréquenté, tdeviendra, dans son ensemble, l'un des sites les plus ravissants et les plus sürs de nos superbes promenades. Comme notre Flkneur doil déjk regretter ses critiquesComme il sera critiqué lui- même par tous ceux qui ont le sentiment du beau 11 n'est pas toujours vrai, cber eslhète, de dire qu'une chose est belle paree qu'elle y est... Imagines done que ce bon Flkneur con- seillait de construire sur le mur bien propre un garde fou, si, comme d'aucuns le préten dent, ce mur constituait un danger pour les enfants et les ivrognes Un appel aux danseurs de corde et aux gymnasiarques, quoi Pour finir, notre Flkneur, épris du beau, annonce au public qu'il a envoyé dès ce jour son adhésion k la société établie k Bruxelles pour la protection des sites et monuments. II aura eu soin sans doute de prendre Ia photographie de l'ancien état de choses et celle du nouveau? Qui comparers jugera notre Flkneur et lui méme finira par décliner sa toute petite compétence. Nous constalons avec plaisir que les murs des remparts, k la Porte de Menin, sont restaurés et que nos édiles font placer plus k l'intérieur des talus, les urinoirs qui mas- quaient les beaux socles en grès des lions piacés aux extrémités des vieux murs. Nous sommes heureux d'apprendre qu'a- près la montée de la Porte de Menin, l'admi- nistration communale fera élargir immédia- tement la montée qui conduit aux remparts de la Porte de Lille. Déjk le terrain néces saire est acquis. La nouvelle rampe aura une largeur de quatre k cinq mètres. C'est lk, k tous points de vue, une amé- lioration k laquelle tout ie monde flkneur et esthète applaudira sans aucun doute. Nos lecteurs se rappellent, sans doute, la splendide gaffe, commise par le Progrès, il y a quelques semaines, quand notre confrère demandait ce qu'on allait faire des 50000 fr., votós par les Cüarabres, pour l'approfondis- sement du Canal d'Ypres k l'Yser. Nous avons répondu, en faisant ressortir la phénoménale légèreté du naif journal, qui j écrivait des choses p treilles, pour attaquer le gouvernement et nos représentants catho liques, alors que le travail, pour lequel cette somme devait servir, était sur le point d'être terminé. Nous avons ajouté que les travaux effectués audit canal, la dépasseraient cer- tainement de plusieurs milliers de francs. Le Progrès se Test tenu pour dit, et, n'a plus soufflé mot. Mais voici bien d'uue autre, qui prouvera surabondamment, et que nous étions fort modestes.en évaluant les dépenses que l'Etat faisait ou allait faire au canal de l'Yperlée k l'Yser, dans l'intérêt du commerce Yprois et k la demande de notre représentation, k quelques milliers de francs de plus seule ment que la somoae de 50000 fr. Ce n est pas 50000 fr. mais le triple et le quadruple peut-être que ces travaux coüte- ront. En effet, le draugage du bas canal, du bief inférieur de l'écluse de Boesinghe au fort de Knocke vient d'être terminé.Les SOOOOfr. en question sont done dépensés, cher con frère, mais voici qu'aujourd'hui méme nous précisons ont commencé des travaux identiques au bief supérieur, autrement dit au haut canal, qui va du quai d'Ypres k l'é cluse de Boesinghe. II sera approfondi, dévasé sur une largeur de douze mètres. Les talus entre Ie pont de Boesinghe et l'écluse seront surélevés, afin de pouvoir tenir l'eau k un niveau supérieur k celui d'k présent et empécher ainsi la baisse des eaux qui, entrave la navigation, par une période de sécheresse. II faut espérer que le Progrès et le cercle commercial dont il parle si souvent, seront satisfaits et que le confrère ne sera plus in- quiet sur l'emploi des 50000 fr. puisque, selon toute probabilité, ce sera une somme de 150000 fr. pour le moins qua le gouver- vernement consacrera k l'amélioration de notre canal. Vient de paraltre par l'abbé L. Van Haeckr Un vol. in-8* de plus de 200 pages. Prixfr. l.ESO En vente rue au Beurre, 36, Ypres. Match entre le Football-Club Yprois et le Red-Star-Club de Roulers Le match de Dimanche 5 c\ fut favorisé, sinon d'un temps superbe, au moins d'une température en rapport avec celle que né- cessite l'exercice fatiguant de sembable lutte. Dès 3 heures de relevée, un assez nom- breux public était accouru vers la plaine d Amour» et se concentrait autour du terrain réservé au match, oü il attendait impatiem- ment et avec curiosité, l'ouverture de I'assaut. Au coup de sifflet donné par 1'arbitre, un mouvement général se produit De part et d'autre, on prend ses disposi tions pour obvier aux moindres mécomptes, mais biegtór, en présence de l'animation k laquelle les deux camps sont sujets, pareille précaution est rendue inutile, et il faut veiller k la défense résolue du terrain occupé. Du cóté des Yprois, on réussit cependant k maintenir la position acquise au début, mais peu k peu, la partie conquise cède place k la reprise par le camp.adverse et des fluctuations dans ce sens, se reproduisant assez longuement, finissent toutefois par prendre une tournure favorable k nos Yprois, qui, avant la clóture du premier half-time, peuvent ucclamer chaleureusement l'obten- tion de deux points. •SS»

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2