CONCERT
LE PRÉCIEOX SANG A BRUGES
Les pensions de vieillesse
dans I'arrondissement
d'Ypres
Chronique musicale
Nominations ecclésiastiques
On demande
BRUGES ET YPRES
Noordewier-Reddingius, dont l'admirable
voix, a fait sensation dans la récente exécu-
tion k Bruxelles de la Mi»sa Solemnis de Beet
hoven, et qui est réengagée pour chanter la
même Messe au prochain Festival rhénan
M. Orélio, 1" baryton de l'Opéra d'Amster-
dam; M"*Feltesse Ocsombre qui vient de
signer un engagement au Tbéatre Royal de
la Monnaie; M"* Tilly Koenen (contralto) qui
vient d'être invitée par M°" Cosima Wagner
k se produire k GayreuthM. L. Bicquet,
(basse), du Conservatoire de Bruxelles, etc,
L'öBuvre de Tinei fut exécutée en 4897 k
l'Exposition de Bruxelles, d'une fagon remar-
quable, maisdans des conditions tel lenient
défectueuses au point de vue de l'acoustique
que l'exéculionde Louvain pourra presqu'être
considérée comme une première en Belgique.
Un comité d'honneur est en train de se
constituer.
Le comité organisateur local est formé
comme suit:
Présidents: MM. Schollaert, vice prési
dent de la Chambre, et Alberdingk Tbym,
professeurk lUniversité vice président: M.
Du Bois, directeur de l'Ecole de musique;
trésorier le Ghanoine Sencie secrétaires:
MM. Ch. Martens et Vliebergh avocats
membres: M11" Alberdingk Thym et Beipaire
MM. Adams, directeur de musique, baron
de Dieudonné de Corbeek-over Loo, Pon-
thière, professeur k l'universite, Vanden
Eynde, étudiant.
Le concert aura lieu k l'occasion desfêtes
jubilairesdu Davidsfonds et sous les auspices
de cette sociéié, de la sociéié academique
Met Tijd en Vlijt et de h sociéié Eigen Leven.
L'exécution se fera k 1 beure de relevée
k la salie de Bériot, rue des Orphelins. Pour
les cartes on peut s'adresser dès maintenanl
au secretariat général, 10, rue au Vent, k
Louvain. Prix des places premières: 10 fr.;
secondes: 7 fr. galeries irumérolées 4
fr. non numérotées 3 fr. On est prié
d'ajruter k la demande description le mon-
tant du prix.
11 n'y aura pas rle répétition générale.
Nous apprenons que le comité de patro
nage des habitations ouvrières et des oeuvres
de prévoyance de l'anondissement d'Ypres,
a termiiié ses travaux, en matière de pen
sions de vieillesse, depuis le 5 courant.
Le comité a été saisi de 4314 demandes de
pensions, émanant des 42 communes de sa
circonscription. Go cbiffre représente 3 59%
de la population.
Sur ce nombre, 2138 demandes ont éié
introduites par des hommes, 2376 par des
femmes.
Les demandes introduites par les femmes,
se répartissent commme suit: 369 céliba-
taires, 780 femmes mariées, 1227 veuves.
Sur le nombre de demandes introduites,
il en est 4176, qui ont regu une solution
favoratle, ce qui porte k fr: 271.440.
le chiffre de la pension qui sera servie aux
vieillards de notre arrondissement, si Mon
sieur le Gouverneur de la province ne prend
recours contre aucune décision prise par
le comité de patronage d'Ypres.
Les 4176 demandes sdmises se répar
tissent de la fagon suivante: 1949 hommes,
348 femmes célibataires, 704 femmes ma
riées, 1175 femmes veuves.
Le comité a rejeté 338 demandes, savoir
13 demandes intioduites par des persormes
qui n'avaient pas atteint l'k^e requis, 9 de
mandes introduites deux fois par les mé nes
impétrants, 9 demandes introduites par des
persounes qui ne rempüssaieut pas les con
ditions de résidence, 11 demandes émanant
de personnes ne possédant pas la nationalité
beige, enfin 296 demandes de personnes
dont la qualité d'ouvrier ou d'ancien ouvrier
dans le besoin n'était pas éiabiie.
11 résultede ces ehiffres que les pensions
accordées représentent 3 39% de la popu
lation de l'arrondissement.
Relativement k la population, la commune
de Woesten a introduit le plus de demandes,
soit 3.68 La commune de Gbeluvelt en
a introduit le moins, 2.24 f
Nous donnons si dessous le résultat par
commune, des demandes admises.
1. Bas Warneton 27 fr. 1733 00
2. Becelaere 85 5525 00
3. Bixscbote 31 2015 00
4. Boesinghe 100 6500 00
5. Brielen 22 1430 00
6. Gomines 155 10075 00
7. Crombeke 38 2470 00
8. Dickebuscb 45 2925 00
9. Dranoulre 46 2990 00
10. Elverdingbe 54 3510 00
11. Gbeluvelt 38 2470.00
12. Gheluwe 170 41050 00
13. Hollebeke 24 1560 00
14. Houthem 59 3885 00
15 Kemmel 64 4160.00
16. Langbemarck 245 15925 00
17. Locre 31 2015 00
18. Messines 54 3510.00
19. Neuve Eglise 90 5850 00
20. Oostvletereu 64 4160 00
21. Passchendaele 150 9750 00
22. Ploegeteert 98 6370 00
23. Poperinghe 437 28405 00
24. Proven 67 4355 00
25 Reninghelst 92 5980 00
26. Roushrugghe 53 3445 00
27. St Jean 25 1625 00
28 Vlamertinghe 117 7605 00
29, Voormezeele 49 3185.00
30 Warneton 119 7735 00
31. Watou 92 5980.000
32. Wervicq 254 16510 00
33. Westoutre 71 4615 00
34. Westvleteren 67 4355 00
35. Woesten 62 4030.00
36. Wulvergbem 14 910 00
37. Wytscbaete 102 6630 00
38. Ypres 605 39325.00
39. Zantvoorde 26 1690 00
40. Zillebeke 67 4355 00
41. Zonnebeke 143 9295 00
42. Zuydscbote. 24 1560.00
Ges ehiffres nous paraissent suffisament
éloquents pour nous dispenser de tout com-
mentaire. Nous estimons qu'ils feront éclore
dans le coeur des vieillards de notre arron
dissement, un sentiment de sincère grati
tude envers le gouvernement calholique qui
vota la loi du 10 Mai 1900, et spécialement
envers le senateur d'Ypres-Gourtrai, Mon
sieur le Baron Surmont de Volsberghe,
ministre de l'Industrie et du Travail, qui la
soumit aux délibérations des chambres.
La saison des concerts d'été s'ouvre de-
main par un concert donné par l'Harmonie
Communale.
Dimanche prochain, la Grande Fanfare
exécutera k son tour, pour la première fois
de cette année.
Les répétitions, qui ont été bien suivies
cette année, dans nos deux excellents corps
de musique, promettent des programmes
riches et variés.
Le temps qui a été franchement détestablr?
jusqu'ici, donne maintenant des espérances
ce n'est pas fkcheux, par exemple, car tout
le monde, citadins comme campagnards, en
avaient assez des bises glaciates, qui n'ont
cessé de sévir depuis prés de sept moisd'tci.
Le plus beau concert fait fiasco, quand la
température ne le favorise pas. On l'a bien
vu dimanche, k Menin, oü un festival doublé
d'une fête militaire avait attiré des milliers et
des milliers d'étrangers.
Parmi les nombreuses musiques qui y
participaient, il y en avait nombre d'excel-
lentes. Les exécutions étaient parfaites raais
le public faisait défaut. Pas un goutte de
pluie, mais il faisait un froid de loup. Les
gens trouvaient unanimement qu'il faisait
bien plus agréable au coin da feu, qu'autour
des kiosques, malgré les flots de mélodie qui
en sortaient gériéreusement.
II était neuf heures du soir, quand nos
fanfaristes eurent leur tour d'exécution. Les
raorceaux étaieutl'ouverture Une fête
champêtre un chef d'oeuvre c'est le mot
exact de Labory, non settlement au point
de vue du développement splendide de la
phrase mélodique, k la manière de Mozart,
maïs aussi sous le rapport harmonique con-
trepointé. Ge Labory,mort jeune malbeureu-
sement, serail devenu un des plus grands
maitres de notre pays. L'autre morceau, un
mosaique sur VEtoiledu Nord de Meyerbeer,
arraugée par M. I. Painparó, a été fort bien
jouée également, bien que les doigts des
i musiciens gêlassent presque sur leurs in
struments.
Le comité organisateur de la fête Me-
ninoise a offert un beau bouquet k la Grande
Fanfare, comme témoignage de sa satisfac
tion.
Get hommage, ajouté k tant d'autres, que
notre phalange Yproise a obtenu un peu par-
tout, pour les concerts artistiques qu'elle a
donné en grand nombre k l'étranger,depuis
quelques dix ans d'ici, venge suffisamment
nos musiciens, des injures que le Progrès
leur lance périodiquement.
On dirait que le charmant rédacteur du
confrère, k l'instar des dindons, qui, quand
ils voient du rouge, crient comme des pos-
sédés, ne peut supporter la vue d'un constu-
me de la Grande Fanfare, saus éprouver le
besoin de cracher dessus, le tiel dont il re
gorge. Tout son numéro de samedi est d'un
hargneux inusité, même chez lui il devait
étre probablement d'une humeur massacran-
te quand il a accoucbé de tous ses articles.
Nous disons hargneux mais non méchant,
car pour être méchant, il faudrait pouvoir
blesser celui ou ceux qu'on vise. Or, il n'y a
que la vérité qui blesse et tout ce qu'il ex-
pectore dans ce numéro, c'est l'antipode de
la vérité.
Ainsi, il prétend que la Fanfare n'est
bonne k donner des concerts qu'au Zaal-
hof. Par parantbèse, on voit bien que nous
ne sommes pas en temps électoral et que le
Progrès ne croit pas devoir ménager le
peuple ouvrier. Naguère, ses amis, les
vieux ou anciens pompiers jugèrent qu'il
n'était nullement au dessous de leur dignité,
avant les élections communales de 1895, de
donner des concerts au Zaalhof, derrière 18
Nazareth etc.
Nous avions pris la décision de laisser
sans réponse, d'honorer d'un dédaigneux
rlenc", les inanités, les pantalonades du
Progrès concernant l'Harmonie Communale
ou la Grande Fanfare.
Libre au rédacteur de l'aimable journal
dont l'ignorance est crasse, d'ailleurs, en
fait d'art musical, de faire accroire k ses
bénévoles lecteurs qu'il n'y a que la musique
des anciens Pompiers qui vaille quelque
chose. Et nous avons constalé assez souvent
avec autant de stupéfaclion que d'tiilarité,
que sur ce point il a ptu fakement réussi
chez beaucoup d'entre eux.
II n'y a pas mal d'imbéciles, en villa, r ui
sont persuadés que cette musique est la
meilleure du pays Quand on ose avancer,
que dans d'autres parties du pays, dans le
Hainaut notamment, i! y a des sociétés mu-
sicales, harmoniesou fanfares, éminerament
supérieures, ils jetterk les hauls cris et pré
tendent qu'on parle de parti pris.
Rélsblissons, puisque l'occasion s'en pré
sente, les faits tels qu'ils sont.
Nous avons en ville trois bonnes musiques:
l'Harmonie communale, la grande Fanfare
et les Anciens Pompiers. Dans ces trois
sociétés il y a d'excellents musiciens, dont
la plupart sont professeurs de musique ou
de force k l'être puis des élèves. Il y a
même, disons Ie tout net. des croütes et les
Anciens Pompiers sont fort bien partagés
sous ce dernier pointson directeur l'a un
jour avoué, dans un moment d'expaasion.
Tout le monde sait d'ailleurs, qu'on y a vu
bien des fois, costumés et porteurs d'un
instrument, dont ils ne savaient que faire
des individus qui, de notoriété publique, ne
connaissaient pas une note de musique.
Si.un jour, on réunissalt les meilleurs élé-
ments des trois musiques, on composerait
une phalange vrairaent artislique de p'us de
70 exécutants et dans ce nombre la Fanfare
serail largement représentée.
En outre les élèves de cette société sui-
vent assidüment des legons particuüères,
données par une dizainede professeurs, au
local même. II n'est pas étonnantdonc, qua
les concerts de la Fanfare soient parfaits,
de l'avis d'une foule de connaisseurs, parmi
lesquels on peut citer le proprc chef des an
ciens pompiers, qui l'a dit k diversss repri
ses, entrautres, dans un cafi, rue de Lille.
Mais voilkM. Iweins d'Eeckhoutte en
est président. Et le Progrès ne l'aime pas
énormément. M. G. Wenes en est directeur
et le Progrès ne l'aime pas. II n'aime pas
non plus les membres honoraires ou exécu
tants et pour cause. Gela suffit.
Pour finir, le confrère a l'air de vouloir
ridiculiser les polkas pour piston, joués par-
fois par M. Ern. Wenes, artiste sur eet in
strument comme sur les autres qu'il cultive,
'Rappelons simplement ceci qu'il fut un
temps que l'Harmonie, cbère k son coeur,
possédait également un artiste sur l'instru-
ment en question, un ancien élève de M.
Wiuebioodt et ancien membre de la musique
des pompiers. Pas de concert des anciens
pompiers n'avait lieu, sans polka de piston.
Ge jeune homme, ayant tiré au sort un mau-
vais numéro, il fut même question de lui
acheter un remplagant. Mais comme il troa-
vait sans doute que sa société lui procurait
fort peu de beurre sur son pain, il préféra
s'engager dans une musique militaire et c'est
de cette époque, que date le profond mépris
du Progrès pour les polkas pour piston.
Dimanche 19 Mai 1991
k midi
par la GRANDE FANFARE
Nous en donnerons le programme dans 1«
prochain numéro.
Mgr l'Evéque de Bruges a nommé
Vicaire k Thieit, M. Maes, professeur au
collége patronné en la dite ville.
Vicaire de St Jean, k Poperinghe, M.
Hellyn, surveillant au collége épiicopal de
Nieuport.
Huwelijksafkondigingen
Camillus Sagon, ijzerdraaier, te Rousselaere,
en Maria Dubois, dienstmeid, te Yper.
Gelestinus Vlaemynck, daglooner, te Yper,
en Bertha Dewewerre, dienstmeid, te Yper,
voorgaandelijk te Kortrijk.
Leo Vandermarliere, hoefsmid, te Yper, en
Blanca Mailliards, zonder beroep, te Yper.
Julius Vanhove, wagenmaker, te Langhe-
marek, en Julia Lozie, zonder beroep, te Yper.
Vient de paraltre
par l'abbó L. Van Hakckr
Un vol. in-8° de plus de 200 pages.
Prix fr. 1.30.
I'n vente rue au Beurre, 36, Ypres.
une bonne cuisinière. S'adres-
ser rue de Lille, 82, Ypres.
ON DEMANDE
au Chateau d'Elverdinghe, uu bon
jardLinier connaissantlaforcerie
de la vigne. Gages: mille francs et
ure maison.
En vente chez Gallewaert De Meulenaere,
rue au Beurre, 36, Ypres
par Henri Hymans,
Gonservateur k la Bibliothèque Royale de Bru
xelles, membre de l'Académie Royale de Bru
xelles, correspondant de I'Institut de France.
1 vol. in-4°, avec 116 gravures
broché 3 fr. 30 relié 41 fr. SSO