1 05^A/ye O Gil OH ROK/QUEYPROISE Samedi 25 Mai 1901 10 centimes ie IV0 36e Année. IV0 3647 lassi ö'mj m BULLETIN POLITIQUE La guerre Anglo-Boer Italië Les droits de place A Bruges ei a Ypres On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et a tous les bureau* de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRJBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an ponr tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franco de port l'adresse oi-dessus. Los annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesl franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Ponr les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser VAgence Havas Bruxelles, ruo de la Madeleine n° 32 et i Paris, S, Place ie la Bourse. Harmonie Communale DImancbe 96 Mai 1901 k midi PROGRAMME 1. Tananarive, marche militaire D. Trave. 2. Le Maréchal Chaudron, ouverture P. Lacome. 3. La Guerre Joyeuse, poipourri, J. Straüss. 4. Danse des fées, gavotte Cyr Tieberghien. 5. I Mosnadieri, fantaisie Verdi. 6. La Scandinavc, mazurka norvégienne L. Ganne. Mort d'Andries Pretorius Une dépêche de Johannesburg annonce queM- AndriesPretorius, ancien président du Transvaal, est mort k Poichefstroom, age de 83 ans. II avail 20 ans lors du premier grand «trak.» des Boers quittant le Cap, pour échapper k l'oppression anglaise. Attaqué avec les siens par les Zoulous, il les vain- quit, avec .ine poignée d'hommes, sur les bords du fleuve ÏJhmlatoozi. Relancé plus tard (1848) dans l'Orange par les Anglais, li franchit le Vaal el contribua k fonder la République du Transvaal, dont il devint Président et dont la capitale, Prétoria, lui doit son nom. Ge glorieux vieillard n'avait pris qu'une part trés effacée dans la guerre actuelle, oü, toutefois, tiombre de ces fils et petit fils se sont distingués et se distinguent encore. La demission de Kitchener On télégrapbie de Loridres que le Daily Mail regoit une lettre de Johannesburg di- sant que la démission de lord Kitchener est imminente. Le général en chef est trés fati- gué, et il serail résolu k donner sa démis sion, quand sir Alfred Milner retournera au Cap. Une lettre Anglaise Londres, 23 mai. Le Daily Mail pu- blie les extraits suivonts d'une lettre d'un officier de cavalerie qui se trouve actuelle- ffientdans I'Afrique du Sud Le grand mouvement du général French vers 1 Est a complèlement échoué. II ramène rapidement ses troupes en arrière. La seule idéé des commandants de colonne semble être de se porter en touie hate d'un point k on autre. Nous passons des heures ;j récueil- j'-r des moutons. Nous les laissons en arrière 'e iendemain matin et l'arrière garde a géné- falement le plaisir de voir les Boers les re- prendre dés que nous avons fait quelques milles. Le même officier dit encore quel'onne peut pas espérer venir bout des Boers .avant le mois de juillet 19U2. Les Boers dans la colonie du Cap Oes dépêches de Laurengo Marquez disent que les Boers qui ont envahi la Colonie du Gap sont au norabrede 4 200, divisés en quatre commandos, sous le commaodement supérieur du général Herzog. Leurs mouvemems auraient pour but de forcer le général Kitchener k abandonner ses opérationscontre Botha, dans le district d'Ermeloo. Les elections espagnoles Le conseil des ministres s'est occupé des résultats des élections. Suivant les renseignements officiels qui ne sont pas encore complets, les libéraux obtiennect 244 s'èges. les conservateurs 81, les partisans du due de Teiuan 12, les répu- blicains 16, les partisans de M Gamazo 18, les partisans de M. Rooiero 14, autres groupes 22. La nouvelle Chambre aura une majorité moins considérable que la dernière. Le gouvernement gardera une compléte neutralité dans la vérification des pouvoirs. La guerre aux Philippines On annonce que le comité général fédéral a fait sa soumission au chef insurgé Malvart. Celui-ci s'est proclamé président et veut prendre la place d'Aguinaldo. II déclare qu'il va reconsiituer uti corps d'armée de 1,800 hommes k l'aide des insurgés qui sont actuellement éparpillés dans les quatre pro- vinces. Une forte expédition militaire va probablement être envoyée contre lui. Le suicide de Bresci Rome, 23 mai. Le Messagero reprodui- sait ce matin le bruit que Bresci, l'assassin du roi Humbert, s'éiait suieidé dans sa pri son au pénuencier de San-Stefano. L'Agence Stefani confirme cette nouvelle. Bresci s'est bien suieidé. Bresci avait décbiré son pantalon et en avait fait de solides lanières, k l'aide des- quelles il se pendit. Le gouvernement a envoyé un inspecteur k San-Stefano afin d'ouvrir une enquête. Bresci, depuis son critrée dans le péniten- cier, était sombre, mais il avait un grand désir de parler. Lorsqu'on lui imposait si lence, il répondaitVous verrez, mon jour n'est pas loin, et vous vous repentirez de m'avoir traité ainsi. Dans les premiers jours de la semaine passée, Bresci tenta de se précipiter sur son géölier, puis il eotra en fureur, et on dut lui mettre la camisole de force. Dans les derriiers jours, Bresci semblait avoir chaogé totalement de caractère, 11 ne parlait plus, et paraissaitnofirir quelque triste projet. Oe télégraphie de Rome que c'est k la récep'ion des ministn s, ce matin, au Qu»ri- nal. que M. Giolitti a fait part au Roi du sui cide de Bresci. Victor-Emmanuel est resté un moment pensif. Puis, il aurait ditG'est ce qui pou- vait arriver de mo-ux k ce malbeureux. M. Giolitti a envoyé un inspecteur de son ministère au péoitencier pour procéder k une enquête. A la nouvelle du suicide de Bresci, sa veuve, interrogée par un journaliste, a dit Maintenant qu'il n'est plus, il n'y a plus de raison de rien cacher. Je puis dire d'une fagon absolue qu'il n'y a jamais eu de com plot. II est faux qu'il ait agi comme chef ou agent d'une bande d'anarchistes en tuant le rot. L'acte a éié entiérement individuel et il en a congu lui-même le projet. La question du port de la soutane la cour de cassation de Paris La Cour de cassation de Paris a statué hier pour la première fois sur la question du port de la soutane que des arrêtés munici- paux ont interdit dans différentes communes. Coi.firmant les jugements rendus par tous les juges de paix, la Gour de Cassation a declaré ces arrêtés illégaux. M. le Bourgmestre a fait connaltre dans une des dernières séances du conseil com munal, les résultats de l'application du nou veau mode de perception des droits de place. II a affirmé que, de ce chef, il y aurait une augmentation de recettes de 80 k 60 pour cent, c'est-k-dire de 2,600 k 3,000 frs par an. II est probable qu'il y aura une augmenta tion de 80 pour cent, sur l'ensemble de l'an- née comparé k celui des années précédentes. Ge résultat est évidemment magnifique mais il n'a pas l'heur de plaire au Progrès. Celui-ci écrit, en effet, sans sourciller, qu'i/ n'y a pas lieu, pour noire maïeur de sen vanter. II a eu soin, dit le Con frère, de passer sous silence que celte recette en plus se fait presque exclusi- vement aux dépens de nos petits bouti- quiers et détaillants Yprois, qui ont une échoppe ou un étalage sur la Grand' Place, les jours de marché. En effet, leur droit de place a étè augmenté de 25 et de 50 alors qu'il y en a par mi eux qui gagnent a peine de quoi payer la taxc. Oil U Progrès a-t il pris celle-lk II n'y a aucurie augmentation aucune, entendez-vous, Progrès des droits de place. Saul le mode de perception a cbangé. Pour les oeufs et les volailles, on s'est borné k délivrer des tickets tirés d'un livre k souches.Tout le monde paie et le paiement estcontrólé. Le sysième offre en outre deux avantagesd'abord les vendeurs peuvent déposer ieurs volailles et les oeufs sur des bancs qui forment clóturetet, ensuite, les acheteurs peuvent s'approcher sans incon- vénient des vendeurs. Personae n'a du reste réclamé, et, nous le répétons, la recette a doublé. Pour les étalages, les intéressés indiqueot eux-mêmes la superficie et ia nature des éta lages et paient, contre la remise d'un ticket, le droit fixé par le règlement. Ils se corifor- ment ainsi k l'avis du 15 Mars 1901, dont un exemplaire a été distribué aux étalagistes. Ainsi, tout le monde paie et la mission des collecteurs est considérablement facilitée. Leur responsabilité n'est plus en cause ce dont ils doivent se déclirer satisfaits. II n'est done pas vrai, comme l'affirme le Progrès, quele droit de place a été augmenté. Au contraire, quelques petits détaillants ou artisans, entre autres les remouleurs, sont exemptés du droit de stationnement. Le Progrès publie un article dü a la plu- me d'un étranger, et que nous reproduisons dans nos colonnes Deux localités assurément incomparables quant k la valeur de leurs monuments anciens el de leurs ricbesses arcbéologiques. Mais il existe une différence essentielle entre la fagon dont, dans chacune de ces deux villes flamandes, les traditions artisliques sont maintenues et encouragées. A Bruges, toutes les constructions nou- velles revêtent le caractère de cette belle architecture de nos ancêtres; l'érection d'une fagade qui s'éearterait de cette règle serait robjet des plus vives protestations et l'édi- lité brugeoise refuserait catégoriquement i'approbation des projets de constructions dressés en dépit des régies du bon goüt et de 1'harmonie des proportions. La ville de Bruges, il y a quelques aunées, a érigé k ses frais, place du Pare, la repro duction d'un de ses anciens pignons de bois. Mais k Ypres, autre guitare la démoli- tion de ces pigtions fut encouragée par tous les moyenset ici ces facades de bois étaient admirables, témoins les dessins ci'Auguste Böhm, conservés au Musée. La plupart des maisons élevées dans cette ville, depuis quelques années, sont d'une médiocrité peu ordinaire du style moder ne alors qu'ici l'imitation de l'ancien pa rait tout indiquée. El quel moderne Du terre k terre, des dessins d'élèves de l'école pri maire. Pour s(en rendre compte, il suffit de parcouiir le Boulevard Maiou, la rue du Temple, la Grand'-Place, rue d'Elverdinghe, rue de Dixmude on dirait un concours de giimaces. Ge qu'il y a de déplorable dans cette his- toire, e'est que précisément la plupart, de ces constructions affreuses s'élèvent sur des ter rains mis en vente par la ville elle-méme. V v

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1