LEBBE Soeurs
La Fanfare
Mort de M. Guffens
La question du S. U.
Examens
BUREAU
La Banque de Courtrai
On a dit que la droits pourrait se rallier
au suffrage des femmes, que le téminisme
Electoral avait en Belgique quelque chance
de succès.
C'est 14 une utopie s'écria le député
libéral de Bruxelles M. Paul Hymans, lors-
que la question fut soulevée pour la première j
fois 4 la Chambre, il y a de cela quelques
jours et les amis politiques de M. Hymans
partageaient 4 ce moment le sentiment de
celui-ci.
Depuis lori.M. Colaert annonga qu'il dépo-
serait au moment opportun une proposition
de loi accordant le droit devote aux femmes;
depuis lors, des interviews prises par le
Journal de Bruxelles 4 MM. Woeste et De
Bruyn montrèrent que M. Colaert pourrait
bien étre suividepuis lors, ces manifesta
tions avant la lettre de l'opinion parlemen
taire que l'on nomme les bruits de cou
loirs permirent de pointer, sur la liste des
droitiers, les noms de nombreux partisans
de la rétorme téministe depuis lors, une
réunion décisive fut tenue par les députés et
les délégués socialistes qui forment le Con-
seil général du Parti Ouvrier depuis lors,
les libéraux réfléchirent, ils se rendirent
coapte de cette vérité que M. Hymans s'était
fort hssardé en criant 4 l'utopie.
lis reconnaissent aujourd'hui que le fémi-
nismeélectora! pourrait triompher cheznous,
coname il a triomphé dans plusieurs Etats
d'Amérique pour le plus grand bien de
ceux-cicette seule constatation fait que nos
libéraux s'agitent comme diables fourrés en
bénitiers.
La femme, disent-ils, est un étre essen-
tiellement clérical le règne de la femme
sera le règne du confessionnal. Et quand une
active propaganda antireligieuse arracbera
la femme 4 l'Eglise, c'est aux socialistes
qu'elle ira. La représentation libérale sera
dans cette combinaison la Grande Sacrifiée.
A qui la faute Aux libéraux eux-mëmes,
qui n'ont rien fait pour la femme. Les catho-
liques et les socialistes s'occupent d'elle,
travaillent 4 relever sa condition les pre
miers sagement, ces derniers assez sotte
ment, il n'importe. Quant 4 ceux qui réédi-
tentcontre leurs compagnes qui les plaisan-
teries d'Aristopbane, qui le réquisitoirs de
Caton, ils seront punis par oü ils ont péché.
Jetons un rapide coup d'ceil snr la situa
tion telle qu'elle se présente en Belgique
Les socialistes réclament 4 cor et 4 cri
l'instauration du S. U.ils annoncent, bran-
dissant l'épée rouillée d'un capitaine Fra-
casse de carrefour, qu'ils le prendront de
force, s'ils ne l'obtiennent de gré.
Des libéraux, ne voyant 14 qu'une possi-
bilité de déplacer la majorité 4 leur profit,
s'unissent aux démagogues non par prin
cipe, mais en baine du gouvernement clé
rical et font aussi au S. U d'hypocrites
mamours ces libéraux se montrent oppor-
tunistes.
Et ils s'étonnent de ce que ia majorité
puisse, afin de se défendre, user des armes
par lesquelles ils l'attaquent
Le vote plural, disent les conservateui s de
droite, constitue une fonction déléguée aux
citojrens selon les moyens de chacun et selon
ses aptitudes ils soutiennent que cette thèse
est la bonne, et s'appréient 4 la défendre
envers et contre tous. Mais, ajoutent-ils, si
d'avanture nous étions forcés un jour ü'ac-
corder le suffrage universel pur et simple,
si nous devions done admettre cette théorie
que l'électorat est un droit inhérent 4 la per-
sonne bumaine, comme le droit de penser,
nous ne pourrions tolérer que la femme,
personne humaine, en füt exclued'autre
part, l'électorat féminin compenserait effica-
cement.au point de vue de notre parti,qui
est le parti de l'ordre, les effets du S. U.,
si celui-ci nous était funeste.
Ainsi, la majorité de nos amis voient eer
tainement4 leur ralliement éventuel au fémi-
nisme électoral un intérêt de tactique c'est
leur droit et leur devoir ils se défendent,
4 armes égales, conti e ceux qui les veulent
renverser.
Mais ils n'y voient pas que cela. M. Van-
dervelde a tort de qualifier de grossière
manoeuvre contre le S.U le mouvement qui
se dessine nettement 4 droite en faveur du
suffrage des femmes.
Les catholiques considèrent les socia
listes aussi, d'ailleurs, le droit de vote
des femmes comme le complément logique
du S. U. des hommes.
Les catholiques y voient une question de
justice, d'humanité, de charité, le fémi-
nisme intéressant avant toute autre les fem-
i mes de la classe laborieuse. M. Vandervelde
oublie-t-il que le promoteur du mouvement,
M. Colaert, estféministe convaincu Oublie-
t-il que des journaux importants de notre
parti n'ont jamais ménagé leurs sympathies
envers le féminisme électoral? Oublie t-il
que le christianisme a relevé la femme, et
que nous devons être féministes, ne füt ce
j que par tradition Oublie-t-il que sous les
l régimes chrétiens d'avant la Révolution la
femme était, dans bien des cas, admise 4
émettre son suffrage
Ce n'est pas chez nous que de grossières
manoeuvres se découvrent. De grace, que
M. Vandervelde daigne considérer un instant
ses piteux alliés MM. les radicaux Ces par
tisans convaincus du S. U. enragent de voir
que le Conseil général socialiste n'a pas mis
en poche, afin de leur plaire, son programme
féministe et ses illusions toucbant la conver
sion en masse des futures électrices 4 la
cause de Marianne. Ils sentent combien ce
programme leur sera funeste, combieri sont
folies les illusions de leurs camarades socia
listes. Ils parient, ni plus ni moins, d'abon-
donner la cause du S. U. 4 son triste sort.
II faut souhaiter, dans l'intérêt de leur répu-
tation, qu'il ne donneront pas suite 4 leurs
menages: nous verrons cela demain. Mais
nous demandons, en attendant, 4 M. Vander
velde oü ilprend la grossière manoeuvre?
II est des catholiques qui nous reprochent
de prêter la main aux revendications fémi
nistes paree que, prétendent-ils, la femme
ira au socialisme. Les choses ne sont pas
aussi noires. Des emmes catholiques passe-
ront 4 l'ennemi, c'est évident. Seront-elles
nombreuses Nous ne le pensons pas la
femme n'élira pas de gaieté de coeur les
fomenteurs de grèves. Pareille considération
est-elle suffisante, d'ailleurs, pour nous faire
abandonner un principe qui nous parait
juste Ces catholiques prononcent aussi
la phrase du foyer je compte bien y
revenir.
Ecartant toute question de tactique, et
examinant la situation de l'exclusif point de
vue des principes, les féministes beiges de
toute couleur ne doivent-ils pas se réjouir de
ce que, grace 4 l'opportunisme politique
admettons un instant qu'il se trouve seul en
jeu, leur pays donne 4 l'Europe l'exemple
de ia grande réforme réclamée par eux
Les féministes chrétiens sont loin de le
déplorer. A ceux-ci de s'organiser prompte-
ment et de fagon sérieuse ils ont déj4 un
député, il leur faut maintenant des cercles
d'études oü hommes et femmes catholiques
débattront les intéréts de celles-ci, des cer
cles politiques qui agiront sur l'opinion et
sur les législateurs.
Les féministes chrétiens désirent, en de-
hors et au-dessus des considérations de tac
tique, que la femme jouisse du droit de suf
frage. Pourquoi C'est ce que je me propose
de développer ici dans la suite, le Devoir
ayant bien voulu me charger d'entretenir ses
lecteurs de nos idéés et de nos vceux„
René HENRI.
La Grande Fanfare se rend 4 Heyst,
demain, Dimanche 14 Juillet, pour y prendre
part 4 la réception de M. le Gouverneur,
Comte d'Ursel.
Départ d'Ypres 4 6.41 et retour 4 8.08.
M. Godefroid Guffens, l'éminent portrai-
tiste et peintre de fresques, auquel nous de
vons la décoration des muraillesde notre bel
le salie échevinale,est mort jeudi, après une
longue maladie, qui le tenait éloigné de ses
travaux depuis dix-huit mois.
La menace du S. U. des femmes, auquel
se rallierit de plus en plus les membres de la
droite,produit l'effet que nous en attendions.
La gauche libérale et radicale est atlerrée.
Voici, en effet, ce qui s'est produit 4 la réu
nion des gauches, tenue jeudi matin.
La gauche socialiste et le groupe libéral du
S. U. et de la R. P. se sont réuuis jeudi
matin dans la salie de la 4e section, sous ia
présidence de M. d'Andrimont, sénateur.
Les moyens 4 employer pour obienir le
S. U. ont fait de nouveau tous les frais du
débat, qui s'est prolongé jusqu'4 1 h. 1/2.
Un grand nombre d'orateurs ont pris la
parole et des échanges de vues trés animés,
se sont produits entre différents membres.
Les membres de la gauche socialiste rap
pellen! que le suffrage des femmes est inscrit
au programme du Parti ouvrier.
Après un échange de vues qui se poursui-
vra ultérieuremerit sur cette question, les
deux gauches se déclarent d'accord pour
activer la campagne de revision constitu
tionnelle, dans le but d'obtenir le suffrage
universel des hommes 4 tous les degrés,
avec la R. P.
M. Feron donnne lecture d'une déclaration
oü il est dit notamment
La gauche libérale a décidé de réclamer
le prompt rapport sur les propositions de
loi introduisant le S. U. et la R. P. aux
élections communaies et provinciales elle
a décidé de proposer la revision de la Con
stitution dès la prochaine session.
La gauche libérale ne fait pas appel 4 la
violence.
La gauche libérale se déclare également
hostile 4 l'obstruction parlementaire qui, 4
l'heure présente, serait contraire 4 l'intérêt
de la démocratie et paralyserait la vie parle
mentaire.
La déclaration se termine ainsi
La déclaration qui précède insiste sur
la néeessité d'éviter tout ce qui pourrait di-
viser les partisans du S. U. et de la R. P.
Des incidents qui ont surgi depuis la dernière
réunion des deux groupes donnent lieu 4
penser que des divisions éclateraient sur la
question du droit de suffrage des femmes.
Cette question n'a pas fait l'objet de résolu-
tions de la part du parti libéral. Individuel-
lement,ses membres sont les uns favorables,
les autres hostiles au suffrage politique des
femmrs, mais même parmi ceux qui y sont
favorables en principe, presqus tous, sinon
tous, estiment qu'4 l'heure actuelle et dans
notre pays, la question ne doit pas étre
soulevée.
Le parti clérical, en principe, est assuré-
ment hostile 4 la reconnaissance des droits
politiques de la femme, mais il est mani-
festement sollicité de saerifierson principe 4
l'espérance de diviser ses adversaires. II
escompte aussi l'influence religieuss 4 h-
quelle un si grand nombre de femme3 sont
particulièrement assujetties et qui lui per-
mettrait de retrouver en elles unearmée de
secours destinée 4 le sauver au lendemain de
l'abolition du vote plural.
Quant 4 nous, ce qui doit nous pi éoccu-
per, c'est que la question du suffrage des
femmes ne vienne pas diminuer la puissance
du mouvement du S. U.
Of, elle le diminuerait en nous divisant.
Nous ajoutons qu'4 l'heure oü tons sont
préoccupés de soustraire le pays 4 la toute
puissance frauduleuse du cléricalisme, il se
rait téméraire de vouloir réaliser une réfor
me que tous reconnaissent devoir, pour
longtemps, consolider cette toute puissance.
Nous estimons done qu'il est hautement
désirable de voir écarter de la politique du
jour la question duS. U. des femmes.L'éga-
lité politique non encore réalisée entre les
hommes est chose beaucoup plus urgente.
Les deux réformes sont distinctes elles
soulèvent des programmes différents elles
component chacune des difficultés 4 vou
loir les faire marcher de pair,on n'aboutirait
guère qu'4 les faire échouer toutes les deux».
La prochaine séance est fixée 4 mercredi
17 courant.
M' Ernest Lebbe, étudiant 4 l'Université de
Louvain, ancien élève du Collége St Vincent en
notre ville vient de subir avec succès l'examen
de première candidature en philosophie.
M' Alexandre Berghman, étudiant 4 l'Univer
sité de Louvain, ancien élève du Collége St Vin
cent, vient de subir avec succès l'examen de
candidature en droit.
Mr Georges Van Eecke,étudiant a l'Université
de Louvain, ancien élève du collége St Vincent
vient de subir avec succès l'examen de seconde
candidature en philosophie.
Mr Julien Dehouek, élève de l'Université de
Louvain, ancien élève du Collége St Vincent,
vient de passer avec succès la première et
deuxième ópreuve de pharmacien.
Mr Maurice Van den Bulcke, étudiant 4 l'Uni
versité de Louvain, ancien élève du Collége St
Vincent,vient de subir avec distinction l'examen
de première candidature en sciences prépara
toire 4 la médeeine.
Mr Albert Barbry, étudiant 4 l'Université de
Louvain, ancien élève du Collége St Vincent,
vient de subir avec distinction l'examen de se
conde candidature en sciences, préparatoire a la
médécine vétérinaire.
Mr Robert Dumez, étudiant 4 l'Université de
Louvain, ancien élève du Collége St Vincent
vient de subir avec grande distinction l'examen
de candidature en sciences physiques (2" épr.).
M' Robert Barbry, étudiant a l'Université de
Louvain, ancien élève au Collége St Vincent,
vient de subir avec grande distinction l'examen
de première candidature en sciences naturelles
préparatoire a la médeeine.
Mr Joseph Petit, étudiant 4 l'Université de
Louvain, ancien élève du College StjVincent,
vient de subir avec grande distinction l'examen
de second doctorat en droit, première épreuve.
C'est trop
C'est trop vraiment! Telle est l'exclamation
qu'onrépète bien souvent,soit quand. des évène-
ments heureux se succödent.soit lorsque le mal
heur s'abat trop lourdement sur une personne.
C'est une plainte douloureuse que poussait sans
cesse Mme V« Guénet, Marcüé aux Herbes, 7, a
Mons, et véritablement elle était bien fondée.
J'eus a sa place, cent fois maudit la destinée de
m'avoir fait tant souffrir et de m'avoir laissé si
longtemps ignorer ce remède merveilleux qui
l'a si radicalement guérie.
J'ai été atteinte, dit-elle, pendant douze ans
d'une affection d'estomac qui m'a fait endurer
pendant ce temps un véritable supplice.il m'êtait
impossible d'absorber le moindre aliment sans
avoir des cram pes violentes ou des étouffements
qui dénotaient bien une digestion difficile. J'étais
naturellement trés affaiblie par eet état de cho
ses et je ne pouvais trouver d'amélioration mal-
gré tous les médicaments que j'employai, tous
les traitements que je suivis. Sur le bon conseil
d'une personne amie qui avait été trés satisfaite
des Pilules Pink, je les employai avec un succès
complet car j'ai vu mes douleurs disparaitre.mon
appetitrevenir et mes digestions se faire réguliè-
rement. Je suis aujourd'hui tout 4 fait guérie».
Comme tonique et comme reconstituaDt, les
pilules Pink doivent être choisies de próférence
a tout autre médicament; car elles rétablissent
le bon fonctionnement de l'estomac et des intes-
tins, fortiflent tout l'organisme. Le moral lui-
même est réconforté par leur emploi. Les hom
mes fatigués par des excès de travail ou autres,
retrouvent par les Pilules Pink leur vigueur
physique et morale; les femmes que le devoir
de la maternité aura affaiblies deviendront fortes
et transmettront a leurs nourrissons une partie
de leur vigueur. Les vieillards eux-mêmes qui
feront usage des Pilules Pink retrouveront par
elles comme une seconde jeunesse. Elles sont en
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