bureau
VILLE D'YPRES
Actes Officiels
A propos de charognes
Un membre a gauche Vous avez l'argent.
M. Colaert, rapporteur. Nous avons
l'argent Ce n'est pas seulement une ques
tion d'argentc'est avant tout une question
de dévouement et de confiance des families.
M. Paternoster. Ce n'est pas autre
chose qu'une question d'argent.
M. Colaert, rapporteur. Nous avons
trés peu de subsides de l'Etat.
M. Paternoster. Vous avez l'argent de
l'Etat et des caisses diocésaines
M. Colaert, rapporteur. Je constate
done que gréce certains subsides du gou
vernement en faveur des ócoles libresnous
avons des écoles qui valent au tnoins les
écoles officielles. Vous venez de le dire. Je
répète que danstous les domaines, l'ensei-
gnementlibre n'absolument rien envier
l'enseignement ofliciel.
M. Demblon, Nous le contestons.
M. Colaert, rapporteur. Nous avons
une université libre. üites-moi je vous prie,
si elle ne lutte pas avec succès eoiitre l'en-
seignemeni official.(Exclamations k gauche.)
M. le ministre vous a cité les récompenses
obtenues par l'université de Louvain 1 Ex
position universelle de Paris.(6rut< agauche.)
Réfutez ce fait.Mais vous ne le pouvez pas,
l'université de Louvain est la tête des uni-
versités beiges. Interruptions
Voulez-vous un autre fait
M. Termote. L'université de Louvain
jette les diplómes la tête des étudiants.
M. Hoyois. C'est une plaisanterie. De-
mandez cela aux députés libéraux qui en
viennent(Exclamations k gauche.)
M. Colaert,rapporteur.—Je veux invoquer
un témoignage. II y a quelques années, un
professeur de Liége disait que l'on travaillait
doublement k Louvain, en égard aux autres
universités. De lé,en grande parlie,le succès
de l'université catholique.
M. Trasenster. Le nom.s'il vous plait!
M. Colaert, rapporteur.— L'enseignement
officiel lui-même est obligé de rendre hom
mage l'université catholique. Les profes-
seurs de Louvain brillent ici, comme ils se
distiguent dans leurs chaires et par leurs
travaux.
M. Trasenster. Quel est ce professeur
de Liége
M. Colaert, rapporteur. Je n'ai pas son
nom en ce momentmais j'affirme le fait.
(Exclamations k gauche.)
M. Trasenster. Je serais curieux de le
connaitre.
M. de Trooz, ministre de l'intérieur et de
l'instruction publique. Est-ce que ce pro
fesseur met en doute la science des profes-
seurs de l'Université de Louvain
M. Trasenster. II ne la met certaine-
ment pas au-dessus des autres universités.
M. Hambursin. Ne faites pas le boni-
ment pour Louvain. (Interruptions.)
M. le président. Messieurs, pas d'inter-
ruptions, s'il vous plait.
M. Colaert, rapporteur. Voici un autre
fait auquel vous n'aurez rien répondre.
II y a quelques mois, paraissaient au
Moniteur,les résultats des concours pour les
bourses d'études. 11 y avait 21 lauréats et
sur ces 21 lauréats, l'université de Louvain
recueillait neuf bourses, c'est-é-dire k peu
prés la moitié
M. Victor Delporle. Et il en est pour j
ainsi dire toujours ainsi.
M. Colaert, rapporteur. Et j'ajoute,
comme le dit trés bien mon honorable ami,
M. Victor Delporle, qu'il en est pour ainsi
dire toujours ainsi. A ce concours brillait
spécialement un fils de notre ancien collègue j
M. Diericxet eet étudiant est un jésuite.
Un hehbre Le père est un jésuite (Rires
a gauche.)
M. Colaert, rapporteur. Vous me per-
mettrez de ne pas répondre k cette interrup- j
i
tion, jj
Dans l'enseignement moyen, voyez les
concours qui se font entre tous les établisse-
ments officiels et les colléges patronnés qui
sont les seuls établissements privés qui
puissent prendre part ces concours. Si
nous mettions en ligne, avec les établisse
ments officiels, tous nos établissements
privés, nous obtiendrions des succès autre-
ment considérables encore que ceux qui sont
insérés chaque année dans le Moniteur. A
cela vous ne me répondrez pas.
Consultez les anciennes statistiques, et
vous verrez que, sous le régime du gradaat
en lettres, les résultats étaient les mêmes.
En ce qui concerne l'enseignement pri
maire, nous avons aboli les concours, il
est vrai et j'ai été du cóté de la gauche ce
moment lè pour combattre ces concours,
paree que je les trouvais nuisibles l'ensei
gnement
Mais il n'en est pas moins vrai que dans
ces concours c'était en gétiéral l'enseigne
ment privé qui emporiait le plus de succès
M. Verheyen A Anvers surtout
M. Colaert, rapporteur. Mais je parle
d'une fagon générale ne venez done pas
parler d'Anvers qai est un cas particulier.
M. Verheyen. A Anvers, sur 20 con
currents les écoles privées ont remporté 20
buses
M. Colaert, rapporteur. Je dis done,
messieurs, que l'enseignement libre est aussi
développé que l'enseignement officiel.
M. Demblon. Erreur
M. Terwagne. Cela ne signifie rien
M. Colaert, rapporteur. Des chiffres,
ont été, plusieurs fois, apportés ici par fho-
norable M. Woeste et par moi-méme et l'on
a fini par ne plus les discuter.Voilé ia vérité.
M. Demblon. Les chiffres ne signifient
rien
M. Colaert, rapporteur. Ils prouvent
que lors des concours l'avantage était du
cóté des écoles primaires catholiques mais
j'étais hostile ces concours.
M. Dufrane. II ne faut pas les invoquer
alors
M. Colaert, rapporteur. J'ai fait tout ce
que j'ai pu pour les combattre.
M. Demblon. Nous aussi.
M. Colaert, rapporteur. Mais, je le ré
pète, il a été constaté que l'enseignement
privé l'emportait sur l'enseignement officiel.
Nous avons entendu soutenir une autre
thèse c'est une trés vieille querelle datant
de trente quarante ans et qui a été soule-
vée par l'honorable M. Hymans. II s'agit de
la thèse et de l'hypothèse. J'ai écouté, avec
beaucoup d'attention, l'honorable membre
paree que cette question, tout en n'ayant plus
qu'un intérêt rétrospectif,est toujours cepen-
dant intéressante en elle-méme.
La thèse a été posée par des professeurs
et des auteurs que l'honorable M. Hymans
nous a cités.Elle Ta été notamment.en méme
tamps que l'hypothèse,par un éminent prélat
frangais, Mgr d'Hulst
Dans la question des rapports de
l'Eglise et de l'Etat, dit-il, il ya ce qu'on
appelle o la thèse Mais cette thèse ne
peut recevoir sa pleine satisfaction que dans
l'hypothèse de l'unité des croyatices. Or,
on peut faire l'hypothèse contraire, et l'bis
toire même nous y oblige.
Et voilé la thèse et l'hypothèse. Elles sont
enseignées dans nos universités et dans nos
écoles normales. Je vous le demande, pour-
quoi ne pourrait-on les enseigner Est-ce
que ce thème n'est pas fondé en raisou
M. Demblon. Ce n'est pas cela!
M. Colaert, rapporteur. Mais certaine-
ment, elle a pour elle la logique, et même,
je puis le dire, ce n'est pas une doctrine
catholique seulement, c'est une doctrine de
toutes les écoles, même de l'école libérale.
Vok a gauche Comment cela
M. Colaert, rapporteur. Lisez i'essai
j sur les rapports de l'Etat et des religions par
M. Bara. II fait absolument la même distinc
tion que les catholiques au sujet de la thèse
et de l'hypothèse. Allez-vous demander l'ex-
clusion de soa ouvrage des universités et
des écoles normales de l'Etat
Abstractivement, dit M. Bara, le gouver
nement théocratique est le véritable il est
faux que le pouvoir civil et le pouvoir reli-
gieux doivent être indépendants, ils ne doi-
jj vent en former qu'un.
M. Hymans. Et il expose voire thèse
M. Colaert, rapporteur. Je vous ren
vois la page 9 de l'ouvrage que je viens de
citer. M. Bara n'expose pas notre thèse il
expose sa thèse lui.
Une voix a gauche II a combattu votre
I thèse.
I M. Colaert, rapporteur. Mais il distin-
gue entre la thèse el l'hypothèse, comme le
font les auteurs que vous avez cités.
j M. Huysmans. Vous souillez sa mé-
I moiré.
M. Colaert,rapporteur.C'est vous-même
qui le ealemniez, puisque M. Bara n'a jamais
rétracté cette doctrine.
I M. Hymans. Prétendez-vous sérieuse-
jj KNüit que M. Bara ait soutenu que l'idéal
d'un gouvernement c'était la théocratie
M. Colaert, rapporteur. Parfaitement,
et si vous le voulez, nous examinerons en
semble son ouvrage. Ce que M. Bara réfute,
c'est l'hypothèse, mais il pose la thèse
comme un principe qu'il admet.
Du reste, ce n'est pas le seul passage out
il fait de la thèse et de l'hypothèse. En
voulez-vous un autre Dans le même
ouvrage, au sujet de Partiele 16 de la Consti
tution, qui dit que le mariage civil devra
toujours précéder la cérémonie religicuse,
M. Bara écrit
Cette disposition déroge aux principes.
La Constitution n'avait ni empécher, ni
régler le mariage religieux qui est un acte
du culte et qui, ce litre, devait être entière-
ment libre. En le soumettant la condition
de la célébration préalable du manage civil,
elle a empiété sur uu domaine qui lui était
interdit.
Mais, cause de certains abus qu'il
signale, M. Bara admet que la Constitution
ait dérogé un principe qu'il proclame
comme nous, catholiques.
M. Hymans. Paree que M. Bara soute-
nait la thèse de la séparatiou de l'Eglise et
de l'Etat. Vos citations ne signifient rien
M. Colaert, rapporteur. Vous aurez
soin d'examiner mes citations, el demain
vous serez convaincu.
M. Hymans.Je vais les examiner tout
de suite.
Agauche il. Bara était done catholique
M. Colaert, rapporteur. Non, M. Bara
n'était pas catholique Nous l'avons trop
souvent éprouvé mais il soutenaitune thèse
absolue et sans combattre la thèse, il disait
quelle était l'hypothèse. C'était l'hypothèse
qu'il combattait.
M. Hambursin. Je ne compreuds pas.
M. Colaert, rapporteur. Que vous ne
compreniezpas, c'est possible Je u'y puis
rien, mais si vous voulez relire le passage
que je viens de citer, vous comprendrez
peut être que M. Bara soutenait une thèse
analogue celle de Mgr d'Hulst et d'autres
dont les noms ont été cités daDscette discus
sion. D'ailleurs, cette vieille question de la
thèse et de l'hypotnèse ue devrait plus être
agiiée dans cette Chambre.
Nous n'avons jamais caché quels étaient
nos ps incipes.
M. Denis. II n'en est pas moins vrai
que la question reste paipitante.
M. Colaert, rapporteur. Je regrelte,
mon cher collègue, de ne pouvoir vous
répondre je n'entends pas votre interrup
tion au milieu de toutes celles que les deux
gauches me laucent la fois.
Nous, catholiques, nous pratiquons riéan
moins les principes de notre Constitution.
M. Mansart. Par exemple 1
(A suivre.) i
Harmonie Communale
Le Concert d'ouverture de la Fête Com
munale aura lieu, Samedi, 3Aoüt 1901,»
8 1/» heures.
PROGRAMME
1. Air d'Ypres
2. Allegro militaire
3. La Bohémienne,ouverture PALFE
4. Arrivée de la pos te, mor-
ceau caractéristique R.GlLENBERO
5. Les Noces de Jeannette,
fantaisie MassÉ
7Potpourri burlesque et po
pulaire a.J.Clement
Par arrêté royal, M. Rabau de Roriff,
e Président du Comité de Patronage des Habi-
tations Ouvrières et des (Euvres de Pré-
voyance de l'arrondissement d'Ypres, eat
décoré de la Croix de lro classe, des Sociétés
Mutualistes.
Le Progrèsj,reproche a M. le Bourgmestro
un mensogne et une anerie.On n'est pas plus
poli que cela, même quand on eigne P. V.
M. Colaert aurait dit au conseil commu
nal, que le fait que l'on constate souvent la
présence de cadavres des chiens et de chats
dans les fossés de la ville était une réponsea
l'adresse de ceux quipréconisaient Templot
deseaux des fossés des remparts,sans bassins
de décantation.
Lepauvre bèta, ditl'intelligentM. P. V.,
a voulu dire sans doutesans purification.
Or, les paroles de M.le Bourgmestre sont
celles-ciCeci peut servir de réponse a
n ceux qui trouvent que les bassins de dé-
n cantation étaient inutileB et qu'on pouvait
n affecter sans appréhension a eet usage, les
fossés de la ville.
C'est a peu prés la même chose. Mais M.
P. V. se iachant s'écrie Hé bien, nous
n'avons jamaispréconisé pareille stupidité!»
Que M. P. V. n'ait jamais dit cela, nous le
croyons nous ajoutons même que les libé
raux, quand ils étaient minorité au conseil
communal, n'ontpas tenu ce langagenous
allons plus loin jamais peut-être aucun li-
béral n'a prétendu la chose.
Mais M. le Bourgmestre n'a pas a répon
dre seulement aux libéraux. On a dit publi-
quement et nous l'avons entendu de nos
propres oreilles —qu'il était inutile d'avoir
des bassins de décantation, puisque les fos
sés de la ville auraient pu servir a eet usage.
C'est a cette assertion que M. Colaert a
répondu.
Que M. P. V. se fache, il a peut-être
quelque raison pour cela mais qu'il croit
que seul il forme lopinion publique, cela
nous paiait excessif. Et il nous semble plus
exorbitant encore que M. P. V. traite les
autres de stupides et de bêtas.
M. P. V. trouve ansa que Peau de Pélang
de Dickebusch a un goüt de charogne tres
caracterisé
Mais, bèta, pardon M. P. V., c'est pour
cela et autre chose aussi que l'on étndie la
question de l'approfondissement et du dé-
vasement de l'étang de Dickebusch.
A? foute que coüte un emprunt, dit
V- ®yi nt, a moins que vous
n indiquiez le moyen de faire eet immense
travail sans recourir a l'emprunt, ou que
vous nous indiquiez les sources oü l'on
pouirait puiser l'eau ,- et cela aussi serait
un travail important, qui exigerait de re
courir a 1 emprunt.
Intelligence et esprit! M. P. V. passera
a la postente.
de renseignamsnts divers; affaires civiles
commercial et militaires; 'recherches de suc
cessions et d héntagespapiers pour mariage»
et naturalisations; divorces, separations, etc
démarches spécuales pour óon-
et Direction Pierre
SGHEPENS, ancien clerc deNotaire Mnnanmr»
rue de la Mariière, 304. i>oiaire, Mouscron,