o5^aiVc Samedi 24 Aoüt 1901 10 centimes Ie 1V° 36' Annëe. N0 3672 Avis Revue Politique France An conseil municipal de Dunkerque. La récolte du blé dans le monde en 1901 Le Chant grégorien Trés Honoré Monsieur, On s'abonne rue au Beurre, 36, 4 Ypres, et 4 tous les bureaux de poste du royaurae. La JOURNAL O'TPRBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix da l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an ponr tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Dócembre. Les articles et communications doivent être adrossés francode port 4 l'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimes la Lgne. Les réclames daas i u corps du journal coütant SO centimes la ligne. Les insertions judiciaires, l franc la ligne. Les numéros supplé- menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 4 VA.gen.ce Bavas Bruxelles, rue de 14 Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse. des listes électorales cation ne frappera pas des oreilles de sourds. La revision des listes électorales j Qe n est pas d'aujourd'hui qti'on signale pour les chambres, la province et la le travail de la pénélration allemande en commune, a lieu a partir du lr Turquie, et 1'effondrement de l'influence Juillet. En consequence, les citoyens franpaise. Mais le gros public, tout entier k ayant droit a l'inscription sont invités j des soucis plus qratiques et plus pressants, a produire leurs titres avant cette 1 1 J date. lis sont pries aussi de produire les titres* de ceux qu'ils estiment y avoir droit ou qui n'y figurent que pour un nombre insutfisant de votes. On peut s'adresser tous les jours de la semaine a l'Hótel de ville ou au cercle catholique, rue de Menin. Ce vieux brütot de la question d'Orient se 1 rallumerait il par basard 11 n'était pas éteint. 11 ne s'éteindra pas de si lot. Combien de fois les ëiincelles qui sen écbappent ont- elles déjk tailli incendisr l'Europe Voici la France maintenant qui souffle des- j sus. La flamme se ravive II n'y a pas, sera- ble-t-il d'embrasement k craindre.Lesesprits 1 sont k la paix. L'Angleterre a la guerre du j Transvaal sur les bras. L'Allemagne ne jou- era pas, seute, la partie contre la France, k qui la visile du Czar promel tort k point Tap- j pui de la Russie Bismarck n'est plus Id. Ni Bismarck, ni Crispi. II tut un teuips oil i l'Italie eüt été trés capable de brouiller les j cartes. II est beureusement passé. Quant k l'Autriche, elle dort, paralysée par ses divi sions. Que la France envoie, commeelie menace, une escadre dans le Bosphore et qu'elles se- coue un peu l'auguste nez du Sultan, l'Eu rope ne prendra pas les armes.Les pachas de la Sublime Porte abusent un peu trop de la permission qu'elle leur donne, par craintedu feu, de se moquer d'elle. La lepon ne sera pas volée. On peut seuïement regretter qu'elle ne leur ait pas été servie, k Tépoque oü ils faisaient massacrer les Arméniens, au lieu de l'être sur une affaire d'intéréts. Le danger du règlement d'intéréts actuel, c'est que tout en remettant au pas un gouver nement dont Ia mauvaise foi et l'esprit d'intrigue dépassent toute mesure, il expose k nu le combat des influences occidentales. Le masque tombe déjd dans la presse franpaise. Elle montre l'Allemagne embus quée au coin des faineux quais, dont l'ex- ploitation fait l'objet du litige. On s'en dou- taiton le aavait méme pertinemment. Mais on ne l'avait pas encore dit aux foules de France et de Navarre. Dans la surexitation oü les met d'avance la nouvelle, jetée en coup de foudre, que le Czar arrive passeren revue l'armée et la ffotte de la République, l'indi- était resté indifférent. Les circonstances oü l'on propose de relever cette influence, par voie militaire, pourraient bien l'échiu- fier. Et les idéés de réconciliation, qui faisaient si grand chemin,pourraient bien, du coup subir une halte. LES CONGRÉGATIONS ET LA LOI Nous avous essayé, dit le Temps, que nous citons sous toules réserves, de savoir, pai une rapide enquête, ce qu'allaient faire les Congrégations, maintenant qu'elles connaissaient le règlement d'adminislration publique lixant l'approbati >u de la loi sur les Associations. Les Béuédiclins élaient déja réso- lus a partir. Le règlement ne peut que les engager de partir plus vite. C'est, du aioins, l'avis d'uu Frère qui nous reeoit, car le prieur est absent et l'on ne peut rien savoir de précis relative- men t a ses intentions. Les Bénédictins out plusieurs éta- blissemeuls en France, notammenta Ligugé, dans la Vienne, mais les su périeurs résident a Solesmes. C'est la que ies décisions sont prises. De Ligu gé, d'ailleurs, oü s'est retiré, on le sait, M. J. K. Huysmans, on nous apprend que ies Bénédictins étaient décidés a s'établir en Luxembourg, mais que les négociations commencées dans ce but ne sont pas encore termi- nées et que l'accord n'a pu être fait sur le prix d'acquisition des terrains et des immeubles nécessaires. Les Oratoriens se sou mettent. Ils ne se considèrent d'ailleurs pas cc mme un Ordre religieux. Ils sont prêtres tout simplement, et demanderont lautorisation. Les Dominicaius, nous l'avons dit déja, demanderont l'autorisation. De rnême les Sulpiciens,qui ne pré- voient, eux formant une Communauté de prêtres réguliers, aucune difficulté sérieuse. De même aussi les Petites Soeurs des Pauvres et les Frères de la Doctrine Chrétienae. Chez les Frères Saint-Jean de Dieu, on nous répond que la Communauté demandera l'autorisation. Nous nous conformerons aux instructions dounées par le Souverain- Pontife, nous dit-on rue Oudinot. II y a bien dans les règlements d'admini- stration publique divers points assez délicats et s'il fallait, pour obtenir l'autorisation, manquer a nos devoirs euvers l'Eglise et le Pape, nous préfé rerions renoncer a nos oeuvres et abandonner la France. Mais cela ne nous parait pas a re- douter. Et nous demanderons l'auto risation, qui, nous le pensons, ne nous sera pas refusée. A la procure des Pères Blancs, on ne sait rien. Les supérieurs sont en rési- dence a Alger et on ne connait pas la décision qu'ils ont prise. Les Assomptionnistes sont tous a Lourdes en ce moment, avec le péléri- nage national. Mais ils sont, nous l'a- vons déjè. annoncé, décidés a ne pas demander l'autorisation. Au couvent de Saint-Antoine de Padoue, rue de Puteaux, chez les Franciscains, le supérieur, le Père Edouard, est absent. On ne peut rien dire sans son avis. Les Jésuites ne recoivent pas. Mais il y a tout lieu de croire qu'ils ne de manderont pas lautorisation. Le conseil municipal de Dunkerque s'est réuni jeudi après midi en séance extraordi naire. II a ouvert a la municipalité un pre mier crédit de 50,000 francs pour la récep- tion du président de la République et de l'empereur de Russie, puis il a voté par ac clamation une adresse au président de la République. A Cherbourg, on n'attend plus que les ordres du ministre de la murine pour envoyer a Dunkerque les sous-marins, et notam- ment le Narval. Quoi qu'il soit impossible d'êire fixé ac- tuellement sur les résaltats des récoites européennes, sartout celles de France et de Russie, qui sont de beaueoup les plus impor- tantes, les journaux spéciaux anglais ne reculent pas k aventurer comae ils le disent, les estimations de production. II est de fait qu'on peut toujours aventurer ce que l'on veut, quitte k rsvenir sur les er- reurs commises. C'est done sous le bénéfice de ces réserves que nous donnons dans le tableau suivan i'évaluation de produciion de la récolte du blé en Europe et dans l'Amérique du Ford, que vient de publier notre confrère anglais des Corn trade Newt 1901 1900 Pays Hectol. Hectol. France 110.200.000 112.520.000 Russie 139,200.000 142.970.000 Autriche-Hongrie 60.000.000 65.830.000 Italië 45.400.000 42.340.000 Allemagne 31.000.000 51.040.000 Espagne 37.700.000 82.480.000 Portugal 3.480.000 2.900.000 Roumanie 28.300.000 20.010,000 Bulgarie 8.700.000 8.120.000 Royaume-Uni 20.300.000 19.720.000 Belgique 4 300.000 4.640.000 Total d'Europe 483.430.000 502.570.000 Etats-Uais Canada TotolAmér.sept. Tot. général 282 600.000 25.650.000 217.400 000 15.950 000 297.250.000 238.450.000 780.680.000 756.020.000 Noslecteurs se souviennent du Brefadres- sé par S. S. Léon XIII, le 17 mai dernier, au R. P. Abbé de Solesmes au sujet du Chant grégorien, bref dans lequel Sa Sain- teié loue la supériorité de ee chant et en recotninande la pratique. Quelques jours après cette promulgation, un éditeur franpais sollicitait de la Cour de Rome un document permettantde publier ce même chant grégo rien. Voici le texte du rescrit que la Sacrée Congrégation des Rites a accordé k M. Char les Poussielgue, éditeur k Paris SACRÉE CONGREGATION DES RITES SECRETARIAT Rome, le 10 Juillet 1901. A Af. Charles Poussielgue, Paris. Eu réponse k la demande que vous avez présentée par l'entremise de M. Etienne Ve- die, tt concernant une nouvelle édition du Chant Grégorien, la Sacrée Congrégation des Rites a déclaré que le privilège concédé k M. Puslel, de Ratisbonne, relatif k l'édition Médicéenae, ayant cessé, il n'existe aucun

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1