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Samedi 24 Aoüt 1901
10 centimes Ie 1V°
36' Annëe. N0 3672
Avis
Revue Politique
France
An conseil municipal de
Dunkerque.
La récolte du blé dans le
monde en 1901
Le Chant grégorien
Trés Honoré Monsieur,
On s'abonne rue au Beurre, 36, 4 Ypres, et 4 tous les bureaux de poste du royaurae.
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Bavas Bruxelles, rue de 14 Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse.
des listes électorales
cation ne frappera pas des oreilles de
sourds.
La revision des listes électorales j Qe n est pas d'aujourd'hui qti'on signale
pour les chambres, la province et la le travail de la pénélration allemande en
commune, a lieu a partir du lr Turquie, et 1'effondrement de l'influence
Juillet. En consequence, les citoyens franpaise. Mais le gros public, tout entier k
ayant droit a l'inscription sont invités j des soucis plus qratiques et plus pressants,
a produire leurs titres avant cette 1 1 J
date. lis sont pries aussi de produire
les titres* de ceux qu'ils estiment y
avoir droit ou qui n'y figurent que
pour un nombre insutfisant de votes.
On peut s'adresser tous les jours de
la semaine a l'Hótel de ville ou au
cercle catholique, rue de Menin.
Ce vieux brütot de la question d'Orient se 1
rallumerait il par basard 11 n'était pas
éteint. 11 ne s'éteindra pas de si lot. Combien
de fois les ëiincelles qui sen écbappent ont-
elles déjk tailli incendisr l'Europe
Voici la France maintenant qui souffle des- j
sus. La flamme se ravive II n'y a pas, sera-
ble-t-il d'embrasement k craindre.Lesesprits 1
sont k la paix. L'Angleterre a la guerre du j
Transvaal sur les bras. L'Allemagne ne jou-
era pas, seute, la partie contre la France, k
qui la visile du Czar promel tort k point Tap- j
pui de la Russie Bismarck n'est plus Id.
Ni Bismarck, ni Crispi. II tut un teuips oil i
l'Italie eüt été trés capable de brouiller les j
cartes. II est beureusement passé. Quant k
l'Autriche, elle dort, paralysée par ses divi
sions.
Que la France envoie, commeelie menace,
une escadre dans le Bosphore et qu'elles se-
coue un peu l'auguste nez du Sultan, l'Eu
rope ne prendra pas les armes.Les pachas de
la Sublime Porte abusent un peu trop de la
permission qu'elle leur donne, par craintedu
feu, de se moquer d'elle. La lepon ne sera
pas volée. On peut seuïement regretter
qu'elle ne leur ait pas été servie, k Tépoque
oü ils faisaient massacrer les Arméniens,
au lieu de l'être sur une affaire d'intéréts.
Le danger du règlement d'intéréts actuel,
c'est que tout en remettant au pas un gouver
nement dont Ia mauvaise foi et l'esprit
d'intrigue dépassent toute mesure, il expose
k nu le combat des influences occidentales.
Le masque tombe déjd dans la presse
franpaise. Elle montre l'Allemagne embus
quée au coin des faineux quais, dont l'ex-
ploitation fait l'objet du litige. On s'en dou-
taiton le aavait méme pertinemment. Mais
on ne l'avait pas encore dit aux foules de
France et de Navarre. Dans la surexitation
oü les met d'avance la nouvelle, jetée en coup
de foudre, que le Czar arrive passeren revue
l'armée et la ffotte de la République, l'indi-
était resté indifférent. Les circonstances oü
l'on propose de relever cette influence,
par voie militaire, pourraient bien l'échiu-
fier. Et les idéés de réconciliation, qui
faisaient si grand chemin,pourraient bien, du
coup subir une halte.
LES CONGRÉGATIONS ET LA LOI
Nous avous essayé, dit le Temps,
que nous citons sous toules réserves,
de savoir, pai une rapide enquête, ce
qu'allaient faire les Congrégations,
maintenant qu'elles connaissaient le
règlement d'adminislration publique
lixant l'approbati >u de la loi sur les
Associations.
Les Béuédiclins élaient déja réso-
lus a partir. Le règlement ne peut que
les engager de partir plus vite. C'est,
du aioins, l'avis d'uu Frère qui nous
reeoit, car le prieur est absent et l'on
ne peut rien savoir de précis relative-
men t a ses intentions.
Les Bénédictins out plusieurs éta-
blissemeuls en France, notammenta
Ligugé, dans la Vienne, mais les su
périeurs résident a Solesmes. C'est la
que ies décisions sont prises. De Ligu
gé, d'ailleurs, oü s'est retiré, on le
sait, M. J. K. Huysmans, on nous
apprend que ies Bénédictins étaient
décidés a s'établir en Luxembourg,
mais que les négociations commencées
dans ce but ne sont pas encore termi-
nées et que l'accord n'a pu être fait sur
le prix d'acquisition des terrains et
des immeubles nécessaires.
Les Oratoriens se sou mettent. Ils ne
se considèrent d'ailleurs pas cc mme
un Ordre religieux. Ils sont prêtres
tout simplement, et demanderont
lautorisation.
Les Dominicaius, nous l'avons dit
déja, demanderont l'autorisation.
De rnême les Sulpiciens,qui ne pré-
voient, eux formant une Communauté
de prêtres réguliers, aucune difficulté
sérieuse.
De même aussi les Petites Soeurs des
Pauvres et les Frères de la Doctrine
Chrétienae.
Chez les Frères Saint-Jean de Dieu,
on nous répond que la Communauté
demandera l'autorisation.
Nous nous conformerons aux
instructions dounées par le Souverain-
Pontife, nous dit-on rue Oudinot. II y
a bien dans les règlements d'admini-
stration publique divers points assez
délicats et s'il fallait, pour obtenir
l'autorisation, manquer a nos devoirs
euvers l'Eglise et le Pape, nous préfé
rerions renoncer a nos oeuvres et
abandonner la France.
Mais cela ne nous parait pas a re-
douter. Et nous demanderons l'auto
risation, qui, nous le pensons, ne nous
sera pas refusée.
A la procure des Pères Blancs, on ne
sait rien. Les supérieurs sont en rési-
dence a Alger et on ne connait pas
la décision qu'ils ont prise.
Les Assomptionnistes sont tous a
Lourdes en ce moment, avec le péléri-
nage national. Mais ils sont, nous l'a-
vons déjè. annoncé, décidés a ne pas
demander l'autorisation.
Au couvent de Saint-Antoine de
Padoue, rue de Puteaux, chez les
Franciscains, le supérieur, le Père
Edouard, est absent. On ne peut rien
dire sans son avis.
Les Jésuites ne recoivent pas. Mais
il y a tout lieu de croire qu'ils ne de
manderont pas lautorisation.
Le conseil municipal de Dunkerque s'est
réuni jeudi après midi en séance extraordi
naire. II a ouvert a la municipalité un pre
mier crédit de 50,000 francs pour la récep-
tion du président de la République et de
l'empereur de Russie, puis il a voté par ac
clamation une adresse au président de la
République.
A Cherbourg, on n'attend plus que les
ordres du ministre de la murine pour envoyer
a Dunkerque les sous-marins, et notam-
ment le Narval.
Quoi qu'il soit impossible d'êire fixé ac-
tuellement sur les résaltats des récoites
européennes, sartout celles de France et de
Russie, qui sont de beaueoup les plus impor-
tantes, les journaux spéciaux anglais ne
reculent pas k aventurer comae ils le
disent, les estimations de production. II est
de fait qu'on peut toujours aventurer ce
que l'on veut, quitte k rsvenir sur les er-
reurs commises.
C'est done sous le bénéfice de ces réserves
que nous donnons dans le tableau suivan
i'évaluation de produciion de la récolte du
blé en Europe et dans l'Amérique du Ford,
que vient de publier notre confrère anglais
des Corn trade Newt
1901
1900
Pays
Hectol.
Hectol.
France
110.200.000
112.520.000
Russie
139,200.000
142.970.000
Autriche-Hongrie
60.000.000
65.830.000
Italië
45.400.000
42.340.000
Allemagne
31.000.000
51.040.000
Espagne
37.700.000
82.480.000
Portugal
3.480.000
2.900.000
Roumanie
28.300.000
20.010,000
Bulgarie
8.700.000
8.120.000
Royaume-Uni
20.300.000
19.720.000
Belgique
4 300.000
4.640.000
Total d'Europe 483.430.000 502.570.000
Etats-Uais
Canada
TotolAmér.sept.
Tot. général
282 600.000
25.650.000
217.400 000
15.950 000
297.250.000 238.450.000
780.680.000 756.020.000
Noslecteurs se souviennent du Brefadres-
sé par S. S. Léon XIII, le 17 mai dernier,
au R. P. Abbé de Solesmes au sujet du
Chant grégorien, bref dans lequel Sa Sain-
teié loue la supériorité de ee chant et en
recotninande la pratique. Quelques jours
après cette promulgation, un éditeur franpais
sollicitait de la Cour de Rome un document
permettantde publier ce même chant grégo
rien.
Voici le texte du rescrit que la Sacrée
Congrégation des Rites a accordé k M. Char
les Poussielgue, éditeur k Paris
SACRÉE CONGREGATION DES RITES
SECRETARIAT
Rome, le 10 Juillet 1901.
A Af. Charles Poussielgue,
Paris.
Eu réponse k la demande que vous avez
présentée par l'entremise de M. Etienne Ve-
die, tt concernant une nouvelle édition du
Chant Grégorien, la Sacrée Congrégation
des Rites a déclaré que le privilège concédé
k M. Puslel, de Ratisbonne, relatif k l'édition
Médicéenae, ayant cessé, il n'existe aucun