H GHYSEL-GALLBS Athalie et Napoléon Science et Foi I BUREAU Art musical Actes officiels C'est l'honneur, trop peu connu de I Racine, d'avoir fait peur a Napoléon. Le grand autocrate redoutait ces re- .1,1 vendicationsdu droit, et cetteconfiance invincible dans un Dieu vengeur qui éclatent a chaque instant dans le chef- j d'oeuvre de Racine, Athalie Dés le 25 avril 1800,quelque« moi« après le 18 Brumaire, écrit M. Henri Welsehinger, Fouché, sur ses exigences, avait interdit la représentation de cette tragédie jusqu'k nou- vel ordre, car, suivant le nouveau ministre de police, le premier des besoins sociaux, c'était l'ordre; les jouissances des arts ne viennent qu'après En 1802, même défense avait été faite a Amiens. Plus tard, le cen- seur Lemontey reput la mission de corriger les passages dangereux de rimmortelle pièce de Racine et fit des modifications et des sup pressions incroysbles que j'ai relevées dans la Censure sous le premier Empire, et pro pos desquelles M. Jules Simon m'écrivait II y a lit des inquiétudes sur Racine qui valent mieux que toutes les dissertations da monde sur le régime de la compression Mais, mêmeavec lesmutilationsdeLeinontey, I l Empereur n'a point osé faire représenter Athalie Erfurt. On sait que l'Empereur se fit suivre dans cette ville oü il devait présider un Congrès de Rois, par la troupe de la Comédie Francaise. C'est encore M. Welsehinger qui nous l'apprend II faut que nion voyage soit trés beau avait il dit, et il avait fait veriir Dazincourt, le directeur de ses spectacles. II lui avait de- ma ndé de faire représenter les plus belles pièees tragiques. Dazincourt paria aussitót d'Athalie. l'Empereur serecria. Athalie fi done Voilé un homme qui ne comprend pas Vais je, k Erfurt, mettre quelques Joas dans la tête de ces Allemands Athalie, que c'est béte Mon cher Dazincourt, en voilé assez Et il le congédia. Puis, se tournant vers Talleyrand et Duroc qui venaient d'assister la scène Que ces vieilles gens-lé sont bêtes Athalie II est vrait aussi que c'est ma faute. Pourquoi les consulter 1 Je ne devrais consulter per- sonne. Encore s'il avait dit Cinna 11 y a lé de graads intéréts en action; puis une scène de clémence, ce qui est toujours bon.Ondon nera done Cinna. Voilé une piece Ce sera pour le premier jour. La liste des piéces, définitivement arrêtée par Napoléon, comprit Cinna. Andromage. Britannicus, Zaire, Mithridate, CEdipe, lphi- génie, Phédre, la mort de César, les Horaces, Rodsgune, Mahomet, Rhadamiste, le Cid- Manliuset Cajazet toutes pièces clioisies pour attirer sur sa personne les plus flatteuses ap- préciations. Comme le dit Talleyrand, on écoutait les acteurs st c'est lui qu'on regardait Ce devait êlre sans donte le sort de Racine, auprès de Napoléon, comme la légende veut que ce l'ait été auprès de Louis XIV, de ne pouvoir passer pour assez courtisan. La postérié ne l'en prisera que plus haut. Le nombre étonnanl des découvertes dont le clergé et les ordres monastiques ont en- richi la science est une preuve de plus que la foi. loin de gèner ou d'affaiblir l'esprit bumain, lui donne au contraire plus de force, d'acuité, de persévérance, trois qualités qui caracté: isent ordinairement les inventeurs. On doit A saint Anatole, évêque de Laodicée, le canon astronomique de Péques. A Denis le Petit, moine scythe, le cycle qui porte son nom et qui a fixé le commence ment de i'ère chrétieane. A Boèce, les orguesé tuyaux, les puits ar tésiens, les ciments bydrauliques et la pre mière sphêre terrestre. A Alouin, l'occultation des planèles. A Rober Bacon, le télescopes.etdesécrits dit Montuela dans son Histoire des mathé- matiques qui contiennent les germes de tant d'inventions brillantes. A Vincent de Beauvais, 1'attraction centrale comme raison d'équilibre de la terre au milieu des airs. A Albert-le-Grand, le zinc et l'irsenic. Au moine Scbwarts, la poudre canon. A Arnaud de Villeneuve, théologien et médecin, l'art de la distillerie. ARichard Walingfort, abbédeSaint-Alban, la première horloge astronomique. Au moine Gerbert, depuis Pape sous le nom de Sylvestre II, les montres rouage, le cadran de Magdebourg, la machine vapeur. A Saint Jean Damascène, professeur la cour du terrible calife Abd-el-Maleck, le système décimal. Au diacre Giosa, l'aimant et la boussole. A Spina, de l'ordre de Saint-Dominique, les lunettes. A Basile Valentin, religieux du même or dres, la première application de la chimie la médecine. Au cardinal Pierre d'Ailiy, la correction des trblesalpbonsing. Au P. Glavius, jésuite, le calendrier gré gorien. Au chanoine Copernik, le système du monde. Aux cardinaux Gusa et Schomhert, et Foscarini, de 1'ordredesCarmes, l'affirmation avant Galilée que la terre tourne autour du soleil. Au P. Bartélemy deGusmas, Portugais la construction du premier aérostat. Au P. Kircher,jésuite, la lanternemagique. Au P. Ricci, jésuite, le catalogue des éclipses chinoises. Au P. Grimaldi, jésuite, la diffraction de la lumière. Au P. Campani, l'art de tailier les pierres précieuses. A Jean Butéon, supérieur général des An- tonins, les signes algébriques. A l'abbé Ghappe, la télégraphie aérienne. A l'abbé Picard, la première mesure du méridien terrestre. Au diacre Noliet de Pimpré, l'honneur d'avoir, deux ans av.mt Franklin, expliqué les orages par la présence d'éiectricité dans les nuages. A l'abbé La Ceille, le niveau bulle et lunnettes et la première mesure directe de la paralexe lunaire. Au P. Boscorvik, la mesure de l'équateur des planétes. A l'abbé La Condamine, 1'attraction du fil plomb par les montagnes. A Jean Wallis, l'arithmétique des infinis. A Mgr Rendu, le mouvement des glaciers. Et si nous regardor.s comme inventeurs les savants qui ont écrit les premiers ouvrages sur la matière, nous devons La trigonométrie Gabossila, arcbevêque de Thessalonique. La tables des sinus, au moine Muller. La tables des tangentes, au P. Jean Ceva. L'algèbre au franciscain Lucas de Borgo. L'bydraulique, éTbéodore, évêque des Gotba. Latactique navale, au P. L'hoste. La catoptrique, Peccamus, évêque de Gantorbery. La théorie des ballons, au P. Lana. Le calcul infinitésimal, au P. Gavaliéri. La perspective, Hermolaus, patriarche d'Aquilée. Les sections coniques, éEtiennedeAngelis. La classification des fossiles,auP. Marelli. La cristailographie, l'abbé Haüy. La paléontologie stratigrapbique, l'abbé Soulavie. Arrétons-nous, nous avons recueilli cin- quante noms de religieux ou ecclésiastiques savants c'est par centaines qu'ils se seraient alipnés sous notre plume, si nous avions cité tous ceux qui se sont illustrés comme astro- nomes, géomètres, arcbitectes, mécaniciens, art:stes,archéo!ogues,linguistes, agronomes. Nous aurions pu nommer leur suite tous ces génies cbrétiens Ticbo Bracbé, Kep- pler, Fermat, Descarte, Pascal, Euler, Leib nitz, Newton, Linnée, Jaussieu, Réaumur, Boerbave, Hannemann, Sidenbam, Huigen, Bernouilli, Cuvier, Cbaropollion, Ampère, Gaucby, Dumas, Laënnek, Pasteur, et une foule d'autres, céièbres tout la fois, et par les progrès qu'ils ont fait faire la science, et par les sentiments relgieux qu'ils ont tou jours professés. Aucuu ne s'est plaint d'ètre gêné dans ses découvertes par la Révélation, plusieurs ont formellements attribué leur suc- cès au secours de ces lumières tous lont constamment respectée. FVe toussez plus. Je garantis la guérison du rhume et de la toux la plus opinétre en deux jours au moyen du Sjrop Depratere au goudrori décoloré et au baume de Tolu. C'est le pectoral le plus prompt, le plus sur et le plus agréable qui existe. C'est un remède incomparable, mais faites bien attention, demandez et exigez toujours le véritable Sirop Depratere Prix2 fr. la bouteille. Le traitement revient 0 10 centimes par jour. En vente Ypres, pharmacie SocquetRoulers, pharmaeie Veys Courtrci, Hulpiau et De Roey Dixmude, Ghyssaert. Demandez cbez vos fournisseurs les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise. La série de concerts d'été, donnés tous les dimanches par l'Harmonie Communale et la Grande Fanfare est finie. Nos deux sociétés ont mérité la reconnais sance des connaisseurs et des amateurs de bonne musique, pour l'excellence des exécu- tions et le choix délicat des oeuvres inter- prétées. Depuis deux ans, il est devenu de règle qu'k la fin de la saison, la jeune pépinière musicale Yproise, c'est-k-dire la musique des orphelins se fait entendre k son tour, afin que le public puisse constater les pro grès qu'elle a réalisés pendant l'année. Ge concert a eu lieu dimanche dernier, k midi. Le programme en a été fort varié. On a remarqué spécialement une polka pour bugle et piston qui a été chaudement applaudi; ensuite une chanson flamande avec accompagnement d'harmonie, composée par M. Ghekiere, sacristain k Gheluwe et ancien élève, pour l'orgue, du Conservatoire de Gand. Le public a été si satisfait des progrès fails par les jeuues musiciens qu'il a fort applaudi leur exécution ce qui nest guère l'babitude chez nous, pour les concerts en plein air. C'était une manifestation de sympathie et d'encouragement pour les vaillants orphelins et leur jeune directeur M. Ernest Wenes, qui se donne tant de peine pour obtenir ce résultat. Honneur k lui et k eux Nous sommes forcés de faire pourtant une iégère observation au sujet de cette exécu tion, sans intention aucune de critique, mais pour le bien de la musique. La grosse caisse nous semble laisser considérablement k désirer. Puisque la musique des orphelins est une musique d'enfants pour ainsi dire, et qu'on peut la comparer k celles des pupilles de l'armée, il faudrait la doter d'une de ces grosses caisses qu'on porte k la main. C'est )lus facile k manier par cette jeunesse que a grosse caiase qui d'ailleurs ne vaut pas quatre sous. Par arrêté royal du 23 aoüi la décoration civique (médaille de lr* classe) est décernée k 1°" E. Verstraete, épouse Lombart, sage- j femme des indigents k Boesingbe io«9 LABORATOIRE DE CHIMIE PROFESSEUR HENRI BERGÉ Chiniiste-expert, Bruxelles. rapports Les bières de M. Comyn que j'ai analysées sont absolumcnt pures; elles necontiennent aucunes matières nuisibles a la santé ou étrangères aux bières de fabrication norrnales bières bock, blondes ou bières brune: genre Munich. Henri Bergé Les bières de la brasserie (Da Diane) Zonnebeke, fabriquées exciusivement avec du malt et du lioabloii de toute première qua- lité, sont les meilleures. Bières de luxe et de ménage. En füts de 70 et 140 litres. Les plus hautes distinctions aux Expositions Beiges et Internationales Bruxelles, Toulouse, Dunkerque, Ge- nève, Paris 1900. Peinture Artistique et Décora- tive. Travaux de Décors en tous styles pour Eglises, Salons, Théatres, Vérandas etc. Entreprise de peintures, imitation de bois et marbres, trés soignée. Dor ure et brunissage. Grand choix de modèles pour decors a la disposition des clients. Emaillnre hygiénique pour sal- les de bains. höpitaux, écoles, dortoirs, magasins, ateliers, cui sines, etc., a trés bon marché et d une solidité a toute épreuve. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2