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Choix de l'école
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sont pas pour iuspirer confiance
dependant la recrue rouge que la
haine antibourgeoise a savamment
préparée, gobe le «paisible» program
me les hypothétiques projets de la
presse socialiste et des orateurs révo-
lutionnaires prennent corps dans 1 ame
des «intellectuels»leurs vagues con
ceptions de vengeance, de rébellion et
de ruine se précisent, et le jour oü les
rancunes accumulées et odieusement
distillées sont müres, le geste las des
meneurs est impuissant a prévenir les
cataclysmes.
Et c'est encore le pauv' peuple qui
«donne»,qui aveuglement bute contre
le mur inébranlable de i'ordre et des
bourgeoises institutions, le peuple qui
dans la collision brutale laisse de son
sang psrfois, de son or toujours.
Et les meneurs, eux, comme Pilate,
froidement s'en lavent les mains.
Au moment oü plus que jamais la
faconde révolutionnaire de nos socia-
listes se déchaine et dépasse toutes les
bornes, nous signalons a l'attention
spéciale des pouvoirs constitués, lat-
titude des orateurs et des anonymes
plumitifs de la presse rouge.
Qu'au jour fatal de la descente a
la rue le bras de la Justice aiile cher-
cher les excitateurs du peuple dans
leurs chateaux, dans leurs bureaux
de redaction et dans leurs lointaines
villégiatures. Qu'on leur fasse rendre
compte k cesi&ches du mal quesciem-
ment ils ont causé.On ne les y repreu-
dra pas. Et le socialisme aura vécu.
Hos journaux libéraux continuent leur
propagande en faveur de l'école moyenne et
des écoles communales. Le Progrès, dans
son dernier numéro, place en téte de son
journal, sa réclame en faveur de l'école
moyenne.
Nous croyons devoir reproduire notre
article de dimancbe. en appelant encore
l'attention de nos lecteurs et lectrices leurs
devoirs en fait d'éducation de l'enfance
Nos journaux libéraux d'Ypres font une
nouvelle propaganda en faveur des écoles
officielies de la ville.
Le Progrès s'occupe spécialement de
j'Ecole Moyenne le Weekblad les re-
commande toutes.
L'article du Progrès est une réclame, une
sorte de prospectus qui a tout l air d'etre
sorti de l'école méme.
Le Weekblad s'en prend aux écoles
libres contre lesquelles il crache tout son
venin. Nous connaissons son vocabulaire
passons, en notanl simplement que le jour
nal radical socialiste prétend que dans les
écoles catboliques on apprend aux éièves it
chanter Van hel ongediert der geuzen
Le Weekblad recommande aux parents
de faire dispenser leurs eufants qui fréquen-
tent les écoles officielies, de suivre le cours
de Religion, les enfants n'ayanl pas besoin
plus tard de connaitre le catéchisme pour exer -
eer une profession ou un métier
En présence de cette propagande scolaire,
nous croyons qu'il est de notre devoir- de
rappeler aux parents que l'enseignement
privé catholique offreseul les garanties né
cessaires, au point de vue de l'éducation
cbrétiennede l'enfance.
Nous ue prétendons pas que l'enseigne
ment officiel soit dirigé contre les sentiments
religieux de la population. 11 ne manquerait
que cela, sous un goavernement el une ad
ministration communale catholiques Mais
quoi qu'on fasse, l'air ambiantsera toujours
empreinl de libéralisme dans des écoles oü
Ia majorité des enfants appartient k des
families litérales, radicals ou socialistes.
L'air du foyer familial passe aisément dans
l'école, alors surtout que les maitres ne sont
pas tous des hommes religieux et que quel-
ques uns même sont restés des anti curés.
Nous appelons done la sérieuse attention
des parents sur le choix de l'école, au mo
ment oü ils auront k faire ce choix. Nos
écoles ont fait leurs preuves tant sous le
rapport de l'instruction que sous celui de
l'éducation. Qu'on se rappelle les récents
concours Qu'on se rappelle les succès con
stants du collége St Vincent d'oü des hom
mes éminents, honorant toutes les positions
sont sortis
En avant done pour l'école catholique
Extrait d'un article de 1 'Univers
■Le grand philologue qui vient de mourir
k Oxford, après une carrière magnifique, n'a
sans doute pas eu le lotsir de feuilleter les
livres de M. de Lanessan. II a dü quitter
notre terre sans savoir qu'un peuple comme
la France, réputé intelligent, a pour ministre
un ancien professeur qui enseigne que
l'homme est semblable aux autres animaux
pat; son organisation et ses propriétés
favorisé, il estvrai, par une ingénieuse évo-
lution, mais enfin, de nature et d'essence, un
animal, simplement et absolument.
.Max Muller a employé une partie de son
activité et de son génie k démontrer le con
traire. II voyait dans le langage un vaste
ensemble de phénomènes qui forme un mon
de k part, inaccessible pour les êtres infé
rieurs.
Le langage est merveilleux par sa variété,
par ses ressources, par ses combinaisons
innombrables et aussi par sa simplicité, mais
encore plus par le caractère intellectuel qu'il
manifeste. Max Muller a analysé dans tous
les sens l'instrument admirable de cette
force sublime qui s'appelle la pensée. II a
retrouvé la pensée jusque dans les racines»
dont il a fait, suivarit le nombre et l'agence-
ment des lettres qui les composent, une clas
sification trés remarquable. 11 a constaté que
chacune de ces racines exprime une idéé
générale, et il a prouvé, par la pbiiologie,
que la notion du Dieu unique éclairs les ori-
gines de l'humanité.
Cet accord complet de pensée et de cro-
yance n'est il pas une indication des plus
précieuses au sujet de l'unité de l'espèce
bumaine? Max Muller n'a pas craint de
l'affirmer. Des fibres penseurs le lui ont vi-
vement reproché et l'ont accusé d'une sorte
d'hypocrisie envers la pruderie britanni-
que
Le savant professeur a répondu avec vi-
gueur et avec esprit, dans une lepon oü il
exposait la possibilité d'une origine com
mune pour les langues.
Tout en se détendant d'avoir employé des
arguments ihéologiques k la place d'argu
ments scientifiques, il soutenait que l'idée de
cette unité, enseiguée par la Bible, est tout
k tail en harmonie avec les lois du raison-
nemerit II n'allau pas jusqu'k conclure
que l'étude des langues fournit la preuve du
récit biblique, mais il maintenait que la lin-
guistique écarté absolument l'objection qu'on
avait voulu emprunter k cette science.
11 a signalé tvec une profonde emotion le
mystèrequi plane sur l'origine de la parole,
comme sur toutes les autres origines. Ce
savant, habitué k cotitempler l'élonnant tra
vail accompli par les hommes sur le langage
pritDitif, leur a recommandé de ne pas s'at-
iribuer la part qui ne leur revient pas et
qui est, au delk de toute comparaison. la
plus grande. lis peuvent beaucoup pour mo
difier les ressources de la natureils ont
pétri et taillé les ruots comme le sculpteur
pétrit la glaise et taille le marbre mais la
substance sur laquelle ils opèrent ne vient
pas d'eux et encore moins la taculté qui les
rendcapables de pareilles transformations.
Qu'ils ne se hktent pas de couclure. Excités
pat l'impatience, qu'ils ne s'eraportent pas
jusqu'k s'attribuer la souveraineté du do-
maine qui leur est confié et dont ils ne con-
naissent encore qu'unefatble partie; et qu'ils
ne s'enorgueillisseut pas trop d'un savoir
qui est trés petit, bten qa'eux-raèmes ris-
quent toujours de s'y perdre.
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