LEBBE Soeurs Un commentaire de la dernière Encyclique Actes Officiels Faits divers Programme grandiose, mais, vu la jeu- nesse des élèves, bien difficile k réaliser pendant les six ou sept ans dont on dispose. Trés justement, k notre avis, M. l'abbé Carlier assigne k l'étude du latin un but plus modeste, qu'il déflnit en ces termes Irutruire l'élève dans la littérature latine, lui faire faire eonnaittance avec l'esprit 4e rantiquité, litre de préparation iloignic au travail scientifique. Quant aux moyens mettre en oeuvre, l'honorable rapporteur les résumé en ces mots, qu'il motive par un exposé solide H iaat lire beaucoup II faut lire un petit nombre d'auteurs II faut lire des ceuvres entières. Evitons dans l'enseignement des hu manités, conclut-il, une tendance contre laquelle on ne réagit pas assez, e'est la ten dance il'encyclopédisme. Sielle inspiraitles programmes et les élargissait au point d'y faire inscrire des auteurs de tout les siècles, les humanités se transformeraient en un cours d'histoire. Les élèves pourraient avoir, kla fin de leurs études moyennes, des con- naissances superficielles sur tout et ils n'auraient pas lu les chefs-d'oeuvre de la littérature. II sauraient peut-étre comment le latin es devenu du francais, mais je ne crois pas que la mission du collége soit de former des lin- guistes, pas plus que des encyclopédistes. II a un róle plus élevé, c'est de former des hommes, mais des hommes qui soient k méme de s'intéresser au mouvement intelleo- tuel de leur époque et d'y prendre part, sur- tout dans la carrière spéciale qu'ils auront choisie et k laquelle ils auront été immé- diatement initiés par leurs études universi- tairea. Nous pouvons nous rallier k cette conclu sion, pourvu qu'on n'y implique point la proscription systématique des classiques chrétiens, lesquels, en somme, ne s'éloig- nent pas plus de la belle latinité classique qua Tacite de Cicéron ou Homère de Xéuo- phon. Le judicieux emploi des chefs-d'oeuvre da la littérature chrélienne a d'ailleurs, indé- pendamment de son objet éducatif, pour but essentiel de réagir contre une formation littéraire basée trop exclusivement sar ie paganisme. Ajoutons que, dans la pensée de M. l'abbé Carlier, l'enseignement des langues ancien nes ne doit pas étre absorbentil doit lais ser le temps nécessaire pour lire la plus grande somme possible d'oeuvres litléraires modernes, pour étudier les langues vivantes, les sciences et méme les arts. Les humanités classiques sont ou de- vraient étre réservées k l'élite intellectuelle, qui se destine k la haute culture de i'esprit. Et c'est ce qu'on a trop longtemps oublié, ce que, trop généralement encore, on ne com- prend pas assez aujourd'hui. Toute la jeu nesse bourgeoise a été jetée, peut-on dire, dans le moule uniforme de Téducstion huma nitaire, et ainsi les Universilés se sont sur- peuplées de sujets qui auraient pu rendre grand service k leur pays dans les carrières industrielies et commerciales, mais qui, par suite d'une formation classique trop prolon- gée, se déclassent et se dévoient. Ce n'est pas une raison toutefois pour con- finer dans une étude trop exclusive de l'anti- quité des jeunes gens, qui manifestent des aptitudes pour la haute culture. Leur forma tion générale resterait incomplète si l'on négligeait de les initier aux principales langues vivantes dont la connaiasance est indispenaable k notre époque, méme pour les hommes qui ne se distinent ni k Tindustrie ni au commerce. Et l'étude des sciences est k peine moins nécessaire, encore quelle ne doive pas étre ahordée prématurément et qu'il vaille mieux s'y appliquer d'une f?con un pcu spéciale après la rhétorique, mais avanl les études universitaires. Ceci nous conduit k dire un mot des humanités modernes. On sait que, depuis un certain nombre d'années, nos athénées com- prennent, outre la section des humanités gréco-latines, une section d'humanités la- tines-scientifiques et aussi une section d'hu manités modernes, scientiflques ou commer ciales. Au témoignage d'un professeur de l'athé- née de Liège, M. Pecqueur, qui présente un rapport sur ce point, les humanités moder nes, dont il est d'ailleurs partisan, donnent bien des déboires B'abord, dit-il, les classes modernes sont encombrées par une foule de jtunes gens qui n'y sont pas k leur place, qui n'y sont entrés, d'ailleurs, qu'avec l'inteotion de s'en évader au plus vite. Sur cent élèves qui débutent en modernes, un dixième k peine poursuit ses études jusqu'au bout. Que de- mandent les autres, pour ia plupart élèves, amateurs ou irréguliers La préparation nécessaire k une instruction supérieure Nullement. Ils ont bien assez des quelques notions générales indispensabies k l'examen qui leur procurers un emploi subalterne dans l'une ou l'autre administration, dans le commerce ou findustrie pour parler net, ils requièrent simplement une sorte d'enseignement pri maire, étendu et généralisé, comportant tout ce qu'un homme destiné k la vie cou rante doit connaftre, et lui fournissant l'outillage nécessaire pour prendre contact au plus tót avec la vie active etsesdifficultés professionnelles. M. Lintilbac se plaint quelque part das élèves médiocres, les trois quarts environ, si on l'en croit, dont il faudrait purger 1'Enseignement classique et pour qui l'Uni- versité s'est avisée de réaliser un euseigue- ment taillé k leur mesure. Gombien cette oeuvre d'épuration et d'assainissement serait plus urgente encore dans notre section Car si l'on veut que les humanités mo dernes donnent leur réelle mesure, si l'on veut empécher qu'elles ne constituent une éducation hybride, mi-idéale, mi pratique, mais sans caractère tranché, sans direction bien nette et bien franche, il faut renvoyer tout ces élèves dans les écoles moyennes, oü ils trouveront précisément fenseignement qui leur convient. Seule, cette sélection sévère est capable d'amener le relèvement des études, une culture plus rapide et plus intensive, voire méme une diminution du nombre des déclassés de 1'Enseignement supérieur. Je sais que d'aucuns inclinent k composer avec certaines difficultés matérielies et le désir des families qui préfèrent l'enseigne ment des athénées (lycées, colléges, gym- nases), k cause de l'étiquette plus brillaute je sais qu'on voudrait tout au moins laisser k ces élèves l'accès des classes inférieures, quitte k faire la sélection après la quatrièuie, par un examen trés sévère que l'on tend méme k constiteer une section supérieure pratique paralièle k l'autre. Certes, il y a lk peut-étre des intéréts respectables, mais j'ai bien peur que des contacts, des infiltrations inévitables n'a- boutissentk rapetisser encore une fois 1'En seignement moderne k la mesure des médiocres et des irréguliers pour qui il n'est pas fait. Cet échec, auquel il sera peut-étre diffi cile de remédier, semble donner raison aux Colléges fibres qui, sans négliger les langues vivantes et les sciences, ont toutefois refusé de suivre l'enseignement officiei dans la voie d'une bifurcation précipitée. Nous sommes d'avis, en effet, que les élè ves qui font le désespoir de M. Pecqueur, seraient mieux k leur place soit dans les écoles moyennes, soit dans les écoles tech niques. Seulement, une foisce triage opéré, il est probable que la population des huma nités modernes, dane chacun de nos vingt athénées, serait réduite k trés peu de chose. M. Pecqueur voudrait qu'elles fussent une préparation trés haute et trés large aux car rières agricoles, commerciales, industrielies el coloniales. C'est ainsi, que les entends, par exemple, la Maison de Melleet c'est ce qui lui a valu la réputalion uuiverselle dont sa section d'humanités modernes jouit. Si un ou deux athénées agissaient de mé me, peut-étre compteraient-ils, eux aussi, un certain nombre de bons sujets. Mais il est puéril de vouloir, dans chacun des vingt athénées du royaume, fournir un contingent d'élèves qui suffise pour alimenter, en vue d'un pareii but, une section d'humanités mo dernes. L'organisation de l'enseignement officiei, naturellement uniforme, révèle ainsi, une fois de plus, son absurdité. Lk oil le système d'éducation est identique dans tous les établissements et c'est le cas de l'instruction officielle il est par trop aisé de montrer que ce système offre des lacunes pour telle ou telle catégorie d'élèves. Les besoins, les aptitudes, les aspirations varient non seulement d'une classe sociale k l'autre. mais de région k région, d'individu k individu. 11 est utile que l'organisation de l'easeignements'assouplisse aux nécessités des lieux et des milieux. Mais cette variété, qui se rencontre dans les nombreux établissements catholiques, ne se développe que dans la liberlé. (Le Bien Public.) La dernière livraison de la Revue géné rale contient une importante étude du R. P. Castelein sur l'encyclique Graves de com- muni. L'éminent professeur met dans toute leur lumière et dans tout leur relief les ensei- gnements conteuus dans ce magistral docu ment et son travail est de nature k dissiper les malentendus qui existent encore entre catholiques au sujet de la démocratie chré- tienne. II dit notamment L'idée maftresse de l'encyclique Graves de communi est que la démocratie cbrétienne n'est qu'un des noms donnés k Taction de bienfaisance en faveur du peuple, et que cette action doit étre comprise de fa(?on k unir tous les catholiques dans l'unité d'un méme esprit, d'une méme volonté et d'une méme activité. Bien que le Saint-Père n'interdise pas les groupements établis sous les noms divers, il ne veut pas que la démocratie, c'est- k-dire Taction sociale catbolique, soit consi dérée comme le bien de quelques uns et soit une cause de séparatisme et surtout d'anta- gonisme parmi les catholiques. Elle ne doit pas étre un principe de division, mais d'u- nion. Comme les lois de la nature et les prin cipes de TEvangile elle ne doit repousser que ce qui est contraire k la justice et k Thonnêteté pour «étre et demeurer étran- gère aux passions des partis et aux vicissi tudes des événements. Tel est, d'après le R. P. Castelein, le vrai sens et l'idée fondamentale de 1 encycli que sur la démocratie, et il appuie son juge- ment de trés solides considórations. (La Patrie). Par arrêté royal da 20 juillet, les soció- tés mutualistes Sint Antoniusgilde, établie k Beveren-lez Roulers et Help u telvenk Ypres sont reconnues. BURGERSTAND DER STAD YPER. van den 6 tot den 13 September 1901 De Koninck Alixia, Kalverstraat.— Sennesael Georgius, Nieuwe Houtmarkt.— Masscho Euge- nius, veemarkt. Bouckenooghe Joanna, Boterstraat. Fiers Eugenia, Lange Meersch- straat. Lewyllie Joanna, Dixmudesteenweg. Debreyer Gustavus, Rijselstraat. Descamp Rachel, veemarkt. Dael Remigius, Statie straat. van Elewyck Maria, Boterstraat. Quatannens Carolus, zonder beroep, en Van- dewalle Maria, zonder beroep. Carron Florimondus.daglooner, en Delahaye, Clementini, herbergierster. Van Damme Philippus, tapijtsier,en Roscamp Leonia, kleermaakster. Lauwers Camitlus, landwerker, en Verly Maria, kantewerkster. Berat Richardus, geneesheer, en Thevelin Irma, zonder beroep. Verschaeve Carolus, 80 jaren, ongehuwd, Kaaistraal. Dehollander Augustus, 2 maan den, Bukkerstraat. - Kinoo Martha, 1 jaar, Groenestraat. Notredame Rosalie, 82 jaren, zonder heroep.w" Declercq Fidéle,Poperinghe steenweg. Baratto Maria, 78 jaren, zonder beroep, wwe Pelgrim Joannes, korte Thourout- slraat. Kesteloot Magdalena, 1 jaar, Groene straat. Vanhoet Eulalia, 49 jaren, huishoud ster, echtgenoote van Flamand Edouardus, Lombaardstraat. Maes Alfred, 7 maanden, Rijsselstraat. Veote mobilière. Lire en 3" page, annonce de vente de deux grands et trés beaux mobiliers et divers, salie des ven- tes Lalieux, les 16,17, 18 et 19 Septembre. Me toussez plu*. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2