L'6ssop 6eonomique
Charité
Les femmes socialistes
Nécrologie
Actes Officials
Le prince Albert a Dinant
Tombes violées
hospices civils d'Ypres, et les notabilités ec-
clésiastiques et civiles présentes, ont signé
le procés-verbal, acte commémoratif de la
cérémonie, qui doit y étre déposé.
L'on sait que l'érection de l'orphelinat de
Locre eat due k un legs de grande importan
ce fait aux hospices civils d'Ypres par feu
M. Gh. Godtschalck. L'administration des
hospices n'a rien négligé pour remplir,
aussitót qu'il lui a été possible, les intentions
eharitables du défunt. A Locre elle a d'abord
érigé, il y a quelques années, dans une
propriété qu'elle y possédait, et dans un site
agréable et pittoresque, une école profes-
sionnelle de filles. La situation ne saurait
étre mieux choisie au point de vue de la
santé des jeunes pensionnaires. Les locaux
•ont vastes et parfaitement amónagés. II
reste k terminer la construction d'une aile
de b&timent, et k édifier la cbapelle dont les
fondements sont posés.
Présentement l'établissement contient une
centaine d'orphelines. Elles y apprennent tous
les travaux, dont la connaissance leur sera
nécessaire ou utile dans l'avenir. Nous avons
visité avec plaisir une exposition de leurs
travaux manuels, trés remarquable, qui té-
moigne du bon goüt des maltresses et de
l'babileté de leurs élèves dans les travaux de
broderie et d'aiguille. L'institut renferme
également une école ménagère et une école
de laiterie. Dés que les constructions et
autres agrandissements en voie d'exécution
le permettront, il y sera donné uae extension
progressive et dans des conditions pratiques
k 1 enseignement de toutes les connaissances
utiles k l'industrie agricole.
L administration des hospices s'occupe
aussi trés activemeat de l'établissement d'une
école similaire k Wytschaete, conformément
aux intentions du même généreux donateur,
dans une propriété lui ayant appartenue.
Longtemps des difficultés indépendantes de
la bonne volonté de l'administration ont
enrayé et forcément retardé la réalisation de
ce projet. Aujourd'hui les plans des impor-
tantes constructions que nécessite l'installa-
tion de ce nouvel institut, dressés par l'arcbi-
tecte Lernould, som soumis k l'autorité su
périeure. Et en attendant que cette école
pour jargons puisse s'ouvrir, la maison de
Locre en a provisoirement recueilli une pé-
piniaire d'une cinquantaine de gargonnets,
au dessous de dix ans.
Tout le monde se souvient encore avec
satisfaction de la charmante soirée.organisée
par quelques jeunes gens de la ville, au pro-
fit des pauvres, lors du dernier passage du
Cirque Sosman.
Nous veoons d'apprendre que le bénéfice
s'élevant k 422 fr. 15 vient d'étre remis aux
Soeursde la Providence.
Nous croyons que 1-aumóne n'aurait pu
étre donnée avec plus d'impartialité et de bon
jugement, les soeurs en effet apportant leurs
soins k tous les malades nécessiteux sans
distinction.
Voici le bilan de la recette
Recette brute fr. 914 30
frais divers 70.00
reste 844.30
50 éa la recette de M^'V* Sosman 422.15
Bénéfice des pauvres 422.15
Toutes nos félicitations et merci au nom
des pauvres malades
Le Peuple publie
la Pédération des
meipbresdu conseil
Nous en ëxtrayons
Nous sommes
votre connaissance
femmes est en voie
une lettre adressée par
femmes socialistes aux
général du parti ouvrier.
le passage suivant
heureuses de ponter ft
que l'organisation des
de prospéritédans le
cours de cette année, les groupes existantg
ont augmenté le nombre de leurs membres,
et de nouveaux groupes se sont formés et
ont adhéré a la Fédération nationale.
La Fédération a décidé de publier, au
commencement d'octobre, en francais et en
flamand, un journal socialiste pour défendre
le droit du suffrage des femmes.
Voici au surplus sur l'objet et la portée de
cette missive l'appréciation de la délurée
Chronique
Les femmes socialistes, dit l'organe ra
dical, ne sont pas contentes le parti ou
vrier x. hésite k les transformeren éleclrices.
Ce n'est pas galant.
Ces citoyennes ont done lancé un mani
feste pour mettre les compagnons en de-
meure de proclamer que le féminin vaut le
masculin.
Elles ne veulent pas, cependant, provo-
quer ia lutte des sexes.
Elles comptent sur l'équité des compa
gnons La société, diseut-elles, doit ac-
corder la méme valeur k tous ses membres.»
La presse socialiste insère tout cela sans
mot dire. II est visible que les citoyennes
sont génantes et que les dirigeants du parti
ne sont pas disposés k cbanter.
II est toujours bon, sur ma foi,
D'avoir les femmes avec soi.
Elles sont bien bonnes, les confédérées
iaspirées par la citoyenne Gatty de Gamond,
de compter sur l'équité des compagnons.
Elles auront tót fait de revenir de cette
illusion, et c'est alors qu'il fera amusant de
lire le journal socialiste bilingue pour dé
fendre le droit de suffrage des femmes.
La semaine dernière ont eu lieu k Flétre-
lez-Bailleul, en Flandre frangaise, les funé-
railles du révérend vice doyen M. F. Van
Costenoble, natif d'Ypres, et membre de la
direction du Comité des Flamands de France.
Le défunt était kgé de 80 ans et, depuis 20
ans, curéde Flétre.
Par arrèté royal du 25 septembre, M. H.
Colpaert, directeur d'école communale k
Ypres, muni du certificat d'aptitude aux
fonctions d'inspecteur cantonal, est nommé
inspecteur cantonal de 3* classe de l'ensei-
gnement primaire.
Par arrèté royal du 19 septembre une
augmentation excertionnelle de 200 fraHcs
est accordée k M. Pondeville, régent l'école
moyenne d'Ypres.
Le prince Albert s'est rendu Dimanche
Dinant, accompagné de M. le ministre du
travail, de M. le gouverneur de la province et
M. le directeur de la Caisse d'épargne. Toute
la ville était pavoisée aux couleurs beiges, ba-
varoises et dinantaises. Le service d'ordre
était assuré par un escadron de lanciers eu
garnison k Namur.
Le prince a été regu k la gare par le
bourgmestre et k l'hótei de ville par le col
lége échevinal. 11 a été trés acclamé sur
tout le parcours.
Après la réception k l'bótel de ville, il a
entendu une cantate, Grand'Place, et s'est
erisuite rendu au collége, oü il a été regu
par les société3 mutualistes. Un discours a
été prononcé par M. de Pierpont dans le-
quel le président de la Fédération de l'arron-
dissement a affirmé Ie loyalisme du pays de
Numur-Dinant Pbilippeville et exalté la loi
du 21 juillet 1890 instituant la caisse des
victirnes des accidents du travail, oeuvre que
patronnent si généreusement le prince et la
princesse Albert.
Vous venez d'avoir pour moi et les
miens, a répondu le prince, de paroles qui
me vont au cceur je vous remercie en mon
nom et au nom de la priicesse, qui sera
trés touchée du souvenir que vous avez eu
pour elle en cette belle manifestation elle
porte le plus vif intérét aux ceuvres sociales
écloses en si grand nombre dans sa patrie
d'adeption parmi celles-ci les sociétés mu
tualistes tiennent le premier rang.
Le spectacle réconfortant que je vois
ici montre que ces ceuvres portent leurs
fruits; honneur aux hommes dévoués qui en
furent les promoteurs
C'est une noble tkche que de faire com-
prendre les bienfaits de l'association, de
l'ordre, de la prévoyance, de la tempérance;
ceux qui l'accompliss«nt méritent bien de la
classe ouvrière
La manifestation s'est continuée par un
banquet offert k son Altesse par la ville de
Dinant, qui a eu lieu dans les salons de
Vhótel des Postet et k réuni prés de 200
convives.
Le prince Albert le présidait, ayant k ses
cótés le bourgmestre de Dinant et le gouver
neur de la province.
A l'heure des toasts, M. le bourgmestre a
parlé le premier Je bois au Roi, dit-il,
qui a su faire admirer la petite mais noble
Belgique, je bois au fidéle défenseur de notre
indépendance, je bois k la familie royals et
particulièrement au prince Albert.
La joie et ('enthousiasme avec lesquels
il a été accueilli k Dinant démontrent com-
bien notre ville est altacbée sincèrement k
la monarchie, combien elle est inébranlable-
ment fidéle k la dynastie régnante. Elle con
serves, j'en fais le serment, cette fldélité.
Toute la population dinantaise fait des
vceux ardents pour le bonheur du prince
Albert, de la princesse Elisabeth k qui nous
sei ions beureux de faire un jour les honneurs
de notre petite ville.
Ce toast a été souligné, k diverses repri
ses, par des tonnerres d'applaudissements.
Le prince Albert a répondu, ramerciant
le bourgmestre des bonnes paroles qu'il
avail eues pour sa familie, pour sa femme et
1 pour lui-même. Elles ont été, dit-il, ac-
cueillies avec tant de bienveillance, que j'en
conserverai l'ineffagable souvenir. Je bois k
la prospérité de Dinant, k la prospérité de
la Fédération mutualiste, k la santé de son
sympathique président, et, j'y songe k la fin
de ce banquet si cordial et si fraternelje
bois k l'avenir de la joyeuse ville des copè-
res. Longues acclamations et cris «Vive
le prince
La prince assista ensuite au cortège qui
ravit les trente mille étrangers accourus k
Dinant.
A 5 heures (cette fois, l'entbousiasme po
pulaire s'étant manifesté k Dinant par grada
tion), le prince Albert s'est dirigé, acclamé,
vers la gare, pour prendre le train spécial
qui l'a ramené k Bruxelles, vers 7 heures.
Avant de quitter, le prince a déclaré au
bourgmestre qu'il était absolument enchanté
de sa joumée et qu'il comptait bien revenir
avec la princesse cette fois, dans l'hospita-
lière et pittoresque cité des Gopères.
On mande de Fréjus. 28 septembre
Une horrible découverte a étéfaite ven
dredi soir au Muy, village important du dé
partement du Var, k treize kilomètres de
Draguignan.
Dans la maison d'un sieur Ardisson, on a
trouvé le cadavre d'unefillette de quatre ans
Louise Martin, décédée le 7 septembre che
ses parents. L'enfant avait été inhumée leZ
surlendemain dans le cimetière du Muy. La
tombe avait été violée, le cercueil déterr e
le corps apporté la nuit chez Ardisson.
En fouillantla demeure de ce sinistre in
dividu, on a découvert, enveloppé dans un
fragement de suaire, la tête d'une autre
fillette doritil a encore été impossible d'éta-
blir l'identité.
Ardisson a été arrèté
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