Le concours agricole d'lngelmunster Examens Accident a Comines Tentative de vol d'église, a Ypres La crise du régime parlementaire en Belgique BILIOTÈQÜES On voit que tout en se prononcant pour le suffrage des femmes, nos malins socialites se ménagent une porte de sortie par le dernier paragraphe de leur ordre du jour. a attiré mercredi, un grand nombre d'ama- teurs. MM. les ministres de l'agriculture et du travail, tous deux west-flamands, sont arri vés it Ingelmunster vers midi. Us ont été repus it la gare d'abord, puis en son cbkteau bistorique par M. le comte de Montblanc, ancien sénateur pour Routers. MM. les ministres, après avoir remis les prix aux propriétaires des bêtes primées,ont parcouru les vastes salles de l'école commu nale, oü une forte exposition de fruits, légu- mes, fourrages, d'instruments agricoles, d'apiculture, a retenu longtemps leur atten tion. A S h. 1/2, un grand banquet a réuui lous les convives. M. de Montblanc a porté, en flamand, la santé de S. M. le Roi, puis des deux membres du gouvernement présents it la fête. M. le baron van der Bruggen a ré- pondu, en son nom et au nom de son collè- gue, avec son babituelle bonhomie spirituelle et raffinée. Après avoir rappelé les souvenirs de son enfance passée aux cbamps, il a assuré les agriculteurs du concours et de la protection de l'Etat. D'autres toasts ontsuivi. Le banquet s'est terminé fort tard, au mi lieu de l'enthousiasme général. M. Gaston Daufresne de la Cbevalerie, ancien élève du collége épiscopal d'Ypres, vient de subir son examen d'entrée k l'école militaire. MM. Valère et Robert Colaert d'Ypres, anciens élèves des colléges d'Alost et St- Vincent viennent de subir, respectivement, l'examen de pbilosopbie et lettres, et de candidat-notaire. épreuve). On écrit de Comines, le 2 Octobre M. Joos, cultivateur, avait déposé dans un coin de l'écurie de sa ferme un fusil Chargé. II venait de rentrer et il parlait k sa fem me occupée k donner de la nourrilure au cheval. Profitant de l'inattention desépoux Jeos, un enfant de 13 ans prit le fusil et pressa la détente. Le coup partit et la charge atteignit M"® Joos k l'abdomen. La pauvre femme, qui était kgée de 50 ans, torn ba lourdement sur le sol. Tous les soins qu'on tenia de lui prodiguer furent inutiles la mort avait été instantanée. Hier Vendredi, Ton a constaté des traces de fracture k un tronc de l'église St-Martin. L'audacieux voleur na pu arriver k ses fins. On soupponne un individu que l'on a observé plusieurs foisk l'église dans l'après- dinée. Nous empruntons A La Patrie l'in- téressant article suivant Oü celas'arrétera-t-il? écrivait récemment la Chronique. Et aujourd'bui elle dit On va done agrandir lasalle duSénat. Plus lard, on sera obligé d'agrandir la salie des séances de la Chambre. Ou cela s'arrêtera-t-il Quand on a voté la Constitution et déclaré qu'il y aurait un représentant par 40,000 habitants, on nesedoutait sans doute pas qu'un temps viendrait oü la population de la Belgique serail doublée. - Ce temps est venu; nous avons maintenant 132 législateurs. Dans un demi siècle, la Belgique aura dix millions d'habitants et la Chambre devra donner asile k 250 députés. Nous ne verrons pas cela, mais nos ne- veux et héritiers le verront. Nos constituants eussent été infinime.it plus sages en volant une résolution qui fixkt le nombre des législateurs non selon la popu lation, mais par province. S'ils n'étaient que 30, ils feraient de meilleure besogne; les 152 out amené un désordre que rien ne serable plus devoir faire cesser. Quand ils seront 230, ce ne sera plus qu'un mauvais meeting, dans lequel on passera son temps k s'injurier. Nous souffrons déjk de l'état actuel. Que sera-ce en 1950 Oui, on ne peut plus se le dissimuler, nous souffrons de l'état actuel, et il ne sera pas inutile, au moment même oü la presse est d'accord sur eet aveu, de retracer les grandes lignes de la maitresse étude queM. Charles Woeste, avec l'autorité qu'on lui reconnait, vient de consacrer dans la Revue Générale k la crise du régime parlementaire en Belgique. L'honorable ministre d'Etat, après avoir posé en principe que le régime parlemen taire sedétraque de plus en plus en Belgique» remonte aux responsabilités decette situation et en examine les facteurs principaux. Le premier et le plus important de ces facteurs, eest le S. U., accordé en 1894 k des populations mal préparées, pour la plus grande partie, k en user. Le nouveau régime électoral n'a provoqué qu'une recrudescence d'exigences de la part tant des collectivités que des individualités, exigences qui amènent dans toutes les ave nues du pouvoir une véritable bataille des intéréts, qui fréquemment est transportée dans les Chambres oü elle se dispute les in fluences et cherche k inspirer ou même k dicter les votes. La R. P., loin d'atténuer eet état de cho- ses, amena les partis divers représentés dans tous les arrondissements k se faire une mal- saine concurrence en rivalisant desollicitude et parfois d'obséquiosité. Pour comble, on a mis au service de ces tendances déplorables un nouvel instrument de torture le système des questions. En outre, on abuse du droit d'initiative accordé aux membres de la représentation nationale et le Sénat, surtout depuis '.'in troduction dessénateurs provinciaux, semble s'acharner k parfaire la déroute des bonnes traditions, en faisant de son droit d'initiative un abus qui est en désaccord avec ('institu tion des deux Chambres. La multiplicité des exigences de tout ordre et l'aiguisement des appétits de tout genre provoquent nécessairement une surproduc- üon du travail législalif, avec la conséquence directe que le Parlement, se perdant fatale- ment dans des hors d'oeuvre, négligé trop souvent les quelques points essenliels sur lesquels il devrait porter son attention. Le second facteur de la crise parlemen taire, c'est la perte de toute dignité présidant aux débats législatifs. Les violences, les saturnales et les injures de 1 extréme gauche sont trop connues et surtout trop récentes pour que nous y reve- nions il est incontestable qu'un régime qui abautit k de pareils excès voit s'altérer gra- duellement la confiance que le pays avait mise en lui. D'autre part, cette marée montante de propositions, de mises en demeure, d'invec- tives, de débats confus immobilise la libre gestion des ministres k qui il appartient avant tout d'administrer. Heureuseraent pour le pays, le remède est k cóté du mal, et définir les lacunes, c'est l'indiquer Qu'on se garde de faire du Parlement une arène de débats'administratifs ou locaux, sauf lorsqu'il s'agit de caractériser dans des vues d'ensemble la ligne de conduite du gouvernement; qu'on siège moins long temps qu'on se borne chaque année au vote de quelques lois essentiellesque les dis cussions du budget ne soient plus des repé- titions incessantes de discussions antérieu- res, et alors on rentrera dans la réalité du régime représentatif. Voilk pour le principe. En pratique, qui relèvera les institutions parlementaires dont la banqueroute s'accen- tue Quel est le parti offrant assez de garanties pour permettre k l'opinion d'espérer qu'il soutiendra les colonnes de l'édifice qui me nace ruine L'opposition Elle renferme trois tractions les doctri naires, les progressistes ou radicaux et les socialistes qui ne s'accordent pas k la vérité sur tous les points de la politique antérieure, mais forment en réalité une masse compacte et se solidifiant tous les jours davantage. La glu de cette masse, ce sont de vagues mesures en vue de l'amélioration du sort des classes laborieuses le ciment, c'est l'instruction obligatoire et laïque, la lutte contre la main-morte, le service personnel, la réforme électorale. Les deux extrêmes dans ce groupement, ce sont les doctrinaires et les socialistes les progressistes leur servent d'intermédiaires, et la haine del'Eglise est le terrain sur lequel leurs aspirations se rencontrent. Le but final du parti socialiste, on le sait, est l'abolition compléte du capitalisme et l'établissement de la propriété collective. Les libéraux ne l'ignorent pas ils ne peuvent se dissimuler d'autre part que la chute du parti catholique profiterait avant tout aux radi caux et aux socialistes mais l'assouvisse- ment de leur haine anticléricale apparait comme leur préoccupation principale. Au cours de la réunion du 11 juillet, les deux gauches se sont déclaréesd'accord pour activer la campagne en faveur de la revision constitutionnelle dans le but d'obtenir le S. U. des hommes k tous les degrés avec la R. P. Or, l'histoire nous l'apprend quand des alliances se forment entre les modérés et les violents, ce sont les premiers qui finissent toujours par céder aux seconds. On peul con- clure de lk que la plupart des libéraux, byp- notisés par l'idée fixe de renverser les catho- liques, prêts k recourir k toutes les manoeu vres, k tous les expédients pour atteindre ce but, ne constituent plus des agents du relève- ment du régime parlementaire, Reste les eatholiques Y suffiront-ils Le parti catholique a traversé une crise, dont on peut espérer qu'ellc touche k son terme, mais qui a laissé certaines traces que le temps seul peut effacer complèlement. C'est la crise démocratique et le délicat problème que la voix du Pape vient de tran- cher, en condamnant le schisme daensiste, qui, compromis d'ailleurs par les fautes de ses champions, n'est déjk presque plus qu'un souvenir. Or, petit k petit, reprend entre les eatho liques la cohésion qu'entuma un moment l'hésitation des uns et l'abandon des autres. Cette cohésion n'est pas seulement nécessaire pour la défense de la cause religieuse k la- quetle les eatholiques sont si étroitement attachéselle Test aussi pour tkcher de rendre, au régime parlementaire sa force et sa jeunesse. Réussirons-nous, conclut l'éminent pu bliciste, k mettre un terme k la crise que traverse le régime parlementaire C'est l'énigme k laquelle le XX* siècle aura k réponére. Mais s'il est permis d'en- trevoir une solution favorable, ce ne sera que pour autant qu'il y ait dans la société une plus grande effusion de l'esprit chrétien. Les dévouements doivent se multiplier, les tiédeurs se dissiper, les paresses s'amender en d'autres termes, les forces qui sont actu- ellement perdues doivent devenir vivantes... Sur le terrain politique proprement dit, des heures critiques peuvent ne pas tarder k sonner. C'est pourquoi je fais des vceux pour que l'union la plus étroite règne entre le ministère et ses amis, et que nous nous eftorcions tous de conjurer l'effet de fautes qui, pour ne remonter qu'k quelques an- nées, ne peuvent, hélasêtre effacées de notre histoire ptiblique et populaire de la ville d'Ypres Liste des ouvrages entrés depuis le 1" Juillet 1901. (Les ouvrages marqués d'uu proviennent d'achats, les autres de dons). Jules Guiliaume. Le vers francais et les prosodies modernes. Brux., Castaigne, 1898; in-8". Rapport triennal sur la situation de l'in struction primaire en Belgique. 1897-99. Brux., Goemaere, 1901 in-f®. Kanunnik d'Hoop. Sermoenen. 1" deel. Gent, Siffer, 1900; 3 vol. in-12®. Maurice de Maere d'Aertrycke. Aperpu historique sur la cavalerie. Gaod, Siffer, 1899; in-8*. Léon Antheaume. L'Alcoolen Belgique au point de vue fiscal et au point de vue hygiónique. Paris, Vigot, 1901; in-8®. Alexis. Atlas de géographie. 27* édit. 1900. In-f®. Eloi Barlholeyns. Guiliaume Geefs, sa vie et ses oeuvres. Schaerbeek, Kremer, 1900; in-8®. Abbé Hector Hoornaert. D'Après les maltres espagnols. Etude et sonnets. Brux., Schepens, 1899; in-12°. Dr. Van Ryn. Ligne nationale beige contre la tuberculose. Rapport général sur lexercice 1900. Brux., VanAssche, 1901; broch. in-8®. Pandectes beiges. T. 67 et 68. Brux., v® Larcier, 1901; 2 vol. in f®. Pol de Mont. Inleiding tot de poëzie. Schets van een moderne poëtiek. Groningen, Wolters, 1898; in-12®. Léop. Plettinck. Biographie du baron Jules Joseph d'Anethan. Brux., Schepens, 1899; in-8®. Max Rooses. Icones veterum aliquot, acrecentium medicorum, pbilosophorumque elogiolis suis ediiae, opera J. Sambuci. Re produiten fac simile d'après l'édit. de Plan tin de 1574. Antw., Buschmann, 1901; in-l°. Bulletin de la S«" liégeoise de littérature wallonne. T. 40 et T. 41 fase. I. Liège, Vaillant-Carmanne, 1900; 2 vol. in-8®. Jules Vannérus. Corapte-rendu des travaux du 14* congrès de la fédération ar- chéologique et historique de Belgique. Arlon, Poncin, 1900 in-8®. Mémoires de la société royale des sciences de Liège. T. III. 3° série. Brux., Hayez, 1901 ;ir 8®. L'alcoolisme en Belgique. Compte-rendu.. Brux., 1901 in 8°. Jan Broeckaert. Het collegium medi- cum van Dendermonde. Dendermonde, Deschepper, 1900 in-8®.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2