o?^L!y r
GHROR/QUE fPRO/SE
Mercredi 16 Octobre 1901
10 centimes le N°
86' Annéb. N° 8687
Transvaal
Saint-Siège
FRANCE
Le coüt de la
réforme militaire
Une répétition générale
La revision du règlement
de la Chambre
Nominations dans le
personnel enseignant
Distribution de Prix
On s abonne rue au Beurre, 3b, k Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaume.
60 c. par an pour tout
Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de 1 abonnementpayable par anticipation est de 5 fr
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sent d'un an et se régularisent tin Décembre
Les articles et communications doivent étre adressés francode port A l'adresse ci-dessus.
On mande de Durban que Botha est actu
ellement dans la partie orientale du TraDs
raal avec de grandes chance» de se lirer
d'affaire.
Mais son invasion du Natal parait avoir
écboué. Lord Kitchener a envoyé un télé
gramme de félicitations sux volontaires de
la colonie, qui se sont mobilisés d'eux-
mémes. Seulement, on peut se demarider si
Botha avait réellement l'intention d'envabir
le Natal: des dépêches de source portu-
gaise annoncent, en effet, que les Boers ont
détruit six trains sur la ligne de Laurenpo
Marqué».
Les annonoes coütent 15 oentimes la ligne. Les réclames dans le oorps du journal ooütent
30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc la ligne. Les numéros supplé-
mcnta'res coütent 10 francs les cent exempl aires.
Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser l'Agence
Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse.
On écrit de Rome, 12octobre:
Depuis plusieurs jours, Léon XIII mani-
festait ledésirde se rendre au jardinet deux
fois déjk il avait commandé sa voiture, mais
il en tut dissuadé, le temps étant trop varia
ble. A présent que nous sommes favoris és
du beau fixe et d'une température plus
sèche, le Pape a voulu en profiter et hier
il »'est fait descendre de ges appartements
en chaise k porteurs fermée, pour ensuite
monter en carrosse, également fermé, et
faire le tour des allées du jardin du Vatican.
Au bout d'une demi-heure de promenade, le
pontife est rentré au palais.
DaDS ces promenades le Pape est accom-
pagné du camérier secret participant, lequel
s'assied vis-k-vis dans la voiture, qu'escor-
lent deux gardes-nobles et un officier
cbeval.
Si It beau temps continue et que le Pape,
comme il en a manifesté le dessein, renou-
velle sa promenade lundi, il est probable
quil s'essayera faire quelques pas pied
dans le jardin, mais il paratt que pour eet
automnel'idée est abandonnée de séjourner
one partie de la journée dans la Pallaxzina.
Le Pape a sa vigne sur le versant du mon
ticule derrière Saint-Pierre, et enclose dans
le jardinelle produit un vin rouge qui rap-
pelle celui des Cattelli Romanic'est un bon
vin de table. La vendange pontificale a été
assez abondante cette année, mais le produit
n'en paratt pas sur la table de Leon XIII, qui
ne boit que du bordeaux.
Les congregations
Mirecourt, 14 octobre. Contrairement
ce qui a été dit, les chanoines de Latran,
de Martaincourt etNéanchesne n'ont pas de-
noandé l'autorisation. A l'heure actuelle, ii
a plus qu'ua seul père dans cbacune de
ces communes, tous les autres se sont dis-
persés ou ont pris le chemin de la Belgique.
Dinan, 11 octobre. Les pères Sdésiens
de Dinan ont efteclué, au dernier moment,
leur demande d'autorisation exigée par la
nouvelle loi sur les associations.
On croit que le conseil municipal républi-
cain de Dinan émettra un avis favorable au
maintien de eet établissement.
Paris, 14 octobre. Le Temps repoit de
son correspondant k Rome, une longue let-
tre, dont nous extrayons les passages sui-
vants
On a essayé en Italië, mais surtout k
Rome, d'organiser une agitation pour em-
pêcher 1 établissement des religieux et reli-
gieuses de France.
Les Chartreux de la Grande Chartreuse
n'auraient pourtant pas eu la moindre diffi-
culté k s'établir en Italië. II paratt, en efïet,
que i'administration de la Grande-Char
treuse a rachetó eri Galabre les ruines du se
cond berceau de l'ordre fondé aussi par
saint Bruno. C'est lk probablement que la
Grande-Chartreuse dt Grenoble aurait trans-
féré son siègece seront les Chartreux des
autres couvents, dispersés de France, qui
vont veiller sur le tombeau de saint Bruno.
La nouvelle de l'exode des congrega
tions franpaises en Italië, a provoqué une
autre agitation, mais hien différente de celle
du comité anticlérical. Celle-ci s'est mani-
festée dans la classe des propriétaires d'im-
meubles ayant appartenu k des monastères.
Certains cardinaux, comme le cardinal
Steinhuber, par exemple, ont repu des pa-
quets de lettres offrant la vente, accompa-
gnées de recommandations, non seulement
des autorités religieuses, mais même des
autorités civiles et municipales. Ce qui prou-
ve qu'en Italië, on ne déteste pas tant que
cela les congrégations franpaises.
Le Patriote dans une étude d'un...
officier, suppute quelles seront les consé-
quences financières du projet du gouverne
ment. Nous serions loin, paralt-il, des esti
mations dont l'honorable chef du cabinet
a donné connaissance k la Ghambre dans la
séance de vendredi dernier; il ne s'agirait
de rien moins que d'un total de plus de 20
millions de francs.
Ces évaluations sont absolument fantai-
sistes nous lisons k ce propos dans le
Journal de Bruxelles
Quant au gouvernement, nous ne pou-
vons douter de l'exactitude de ses estima
tions et de son intention formelle de ne faire
i la législature que des prepositions
acceptables au point de vue budgétaire.
Le Peuple peut étre satisfait.
Nous avons revu, lundi soir, pendant l'in-
cendie qui dévorait l'ex local de l'Association
radico-libérale, les briseurs de vitrines, qui
représentaient, en 1899, la conscience pu-
blique outragée
II a été réellement procédé, lundi, k la
répétition généra'e des soirées que l'on
annonce, si le gouvernement n'a pas la bonté
d'accorder tout de suite le suffrage universal
pur et simple.
Des voyous de tout kge, et paraissant de
toute condition, ont hué et battu de pauvres
soldats que leur consigne maintenait lk, con-
spué la police, insulté iguominieusement des
officiers de la garnison. Sur un quidam arrê-
té, l'ou a trouvé un revolver dont il sera
peut-être piquant de découvrir la prove
nance.
Entre autres autorités communales, MM.
De Mot et De Potter étaient, comme on dit,
sur les lieux. lis ont pu, tout k leur aise,
observer, juger.
lis ont pu voir de» sauvages applaudir
quand les poutrelles enflammée# s'effondrè-
rent dans le brasier, agoniser d'injures les
braves et dévoués pompiers, s'opposer même
au sauvetage
lis ont pu entendre des cris multiples dans
le genre de ceux-ciA bas la calotte A
bas Léopold A bas le roi de carton A bas
l'armée Vive la socialeVive la Révolution!
Le palais du Roi brülera aussi etc., etc.
Nousdoutons fort que MM. De Mot et De
Potter se soientfrotté les mains en présence
de cette tourbe déchainée. Ils se seront sans
doute ditCes paroissiens-lk ressem-
blent étonnamment, comme valeur sociale, k
ceux que Buis, jadis, fit arrêter dans un coup
de filet qui n'était pas si bêtement préparé.
Qui sait si nous ne serons pus amer;és k faire
de même, etk examiner de prés, nous aussi,
l'état-civil et le easier judiciaire des vengeurg
de la conscience publique outragé<3 Nous
en découvrirons sans doute de belles, comme
on en découvrit alors... (Le Patriolc.)
L'Etoile beige n'approuve pas la proposi
tion déposée par M. Woeste et quelques
membres de la droite touchant la revision du
règlement. Non pas que le journal libéral la
trouve trop sévère. Au contraire.
L'Etoilt est d'avis que le règlement actuel
ne sauvegarde point la liberté parlementaire:
«li est évident, dit 1 'Etoile, que si la mi-
norité exécutait les menaces quelle a profé-
rées, le règlement actuel ne suffirait pas k
garantir la liberté de la tribune. II ne garan-
tit méme pas la liberté du vote, et n'empê-
cherait point la minorité d'arrêter le jeu de
la machine légisiative.
II s'agit, non pas d'empêcher l'obstruo-
tionnisme parlementaire, qui est conforme
au règlement et qui est la suprème ressource
des minorités opprimées, mais d'empêcher
l'obstructionnisme anti-parlementaire, anti-
règlementaire, en un mot, l'obstructionnisme
révolutionnaire.
Essayer de retarder un vote par des dis
cours, des propositions, des amendements,
des motions, est chose légitime. Prétendre
empêcber un vote en hurlant, en chantant,
en cassant le mobilier, en molestant les
membres du bureau et les membres de l'as-
semblée, c'est chose plus intolérable encore.
Si l'on passait de telles licences k une mino
rité, il n'y aurait plus de régime parlemen
taire.
Le Parlement a le droit et le devoir de se
détendre. S'il ne le faisait pas, il signerait
son acte d'abdication.
Quant k la proposition de M. Woeste,
1'Etoile la trouve p»u pratique.
Le droit d'exclure les députés, qu'il soit
donné au bureau, ou qu'il reste aux mains
de l'assemblée, ne peut servir k rien s'il n'a
pas comme sanction le droit de faire expul-
ser l'exclu manu militari.
Ou bien il ne faut pas modifier l'article du
règlement, ou bien il faut aller jusqu'au sys-
tème francais.
L'Etoile finit par proposer que l'appel no
minal se fasse par ordre alphabétique, et k
la tribune, de facon que le bureau puisse
toujours, malgré le boucan, recueillir les
votes.
M. C. Tiebergbien, instituteur k l'école
St-Louis, est nommé Directeur de l'école
communale.
MM. Wulles, Cornillie et Goethals sont
désignés pour remplacer M. Justice, démis-
sionnaire, k l'école industrielle.
Aujourd'bui a eu lieu la distribution solen-
nelle des prix des écoles gardiennes, diri-
gées par M™* Iweins d'Eeckhoutte.
Une foule d'autorités, de notables de la
ville et de parents assistaient k la cérémonie.
lUVO 1 - ir