Mercredi 30 Octobre 1901 10 centimes le !V° 36" Année. N° 3691 Transvaal Hollande Mouvement Pro-Boer en Bollande FRANCE La question militaire On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, 3t k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D YPRE8 parait lo Mercredi et le Samedi. Le prix de 1 abonnemeritpayable par anticipation est de 5 fr. so c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent lin Décembre Les articles et communications doivent étre adrossés franco de port a Ladresse ci-d«ssus. Prétoria, 25 octobre. Le bannissement a été prononcé contre '13 autres Boers. Urie colonne anglaise opérant la nuit dans le district de Nylstroom a surpris et captu sans coup férir 3campements Boers et fait plus de 50 prisonniers parmi lesquels un ancien landrost de Pretoria, et 3 field cor nels. Le Rögiment des Adamites Le Journal allemand des Pays Bas apprend par une lettre particulière de Klerksdorp un incident curieux qui s'cs; passé prés de cetie ville. Les Boers avaient capturé quatorze hom mes du 13" régiment des bussards et Its avaient renvoyés après les avoir mis, comme dirait Musset Nus comme le discours d'un académicien. Le lendemain de cette mésaventure, on envoya qaurante-buit hommes du même ré giment pour veriger leurs camarades. Its se laissèrent tomber dans un piège el, comme leurs camarades, ces quarante fcuit hussards rentièrent au camp anglais n'ayant pour lout vêtement.., qu'une ceinlure de Handle et de chastelé. Depuis on a donné au 13° régiment des hussards, en raison du costume d'Adam que lui avaient irnposé les Boers, le sobriquet de Régiment ctes Adamites. Les annonces coütant 15 centimes ia Lgna. Les réclames dan» la corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- monta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté los 2 Flandres) s'adresser k YAgence Bavas Bruxelles, rue de ia Madeleine n° 32 et Paris, 8. Place de la Bourse. Une dépêche de Berlin k Vlndépendance beige annonce, comme venant de source absolument sure, que les relations entre l'Angleterre et les Pays Bas sont trés tendues depuis plusieurs semaines. L'esprit d'hosti lité syslématique qui règne aux Pays-Bas contre tout ce qui est anglais attire l'attention du gouvernement de Londres. 11 y a quelque temps, le cabinet anglais a demandé au gouvernement de La Haye de rappeler le consul général néerlandais k Pre toria. La demande de 1 Angleterre se basait sur les plaintes que les autorités britanniques prétendaient avoir k porter contre ce consul. Le gouvernement néerlandais hésitait k rappeler son consul k Prétoria, dans la crainte que ce rappel ne piovoqukt une cer- taine agitation dans le pays mais, voulant éviter, d'autre part, de dormer lieu k des complications avec l'Angleterre, il sest décidé finalement k donner au consul des Pays Bas k Pretoria un congé sans délai fixé. Le consul général a certainemenl déjk quitté Pre toria k l'heure actuelle et doit être en route pour i'Europe. Une adresse signée par un grand nombre de pasteurs des diverses églises protest an tes et de prêtres de l'église catbolique d'Am- steidam, vient d'être communiquéc k la presse des différents pays. Elle a pour but d'appuyer l'appel adr- ssé par les délégués des républiques sud-afri- cainesk la cour permanente d'arbitrage. Les signataires demandent aux amis des Boers de faire signer cette adresse par les représentanls de toutes les églises et les hommes influents de leurs pays et de la faire parvenir k leurs gouvercements dans le plus bref délai possible. Aux Pays-Bas, l'admirable élan de géné- rosiié qu'on avait consiaié, il y a deux ans semble se renouveler. A vrai dire, on n'a jamais cessé de dou- ner pour les boers, pour les ambulances, les prisonniers de Saint Hélène, de Geylan et des Bermudes, et pour les femmes et les enfants internés dans les camps du Sud de l'Afrique. Maïs les dernières collectes qui viennerit d'éirc faites cette semaine ont alteint des chiffrcs élevés: 20,000 florins k Amster dam, 5,000 k Harlem, etc. Eu même temps, on organise continuelle- ment des expositions, des concerts, des ba- zaïs, des ventes de timbres poste et d'enve- loppes du Transvaal et de Saint-Hélène, qui produisent des sommes fort respectables. Caricatures Nous voyons un signe des temps dans certaines caricatures que publie une leuiile parisienne peu suspecte de cléricalisme, le Charivari. Nous y voyons d'abord deux voyous occu pós k examiner la soutane et le chapeau abaudonnés par un congréganiste parti pour l'exil. Eh bien... et le milliard, dit l'un d'eux. Voilk tout ce que nous avons trouvé dans leurs armoires répond l'autre. Voici un vieux capucin tristement assis dans uae cellule de son couvent. Devaat lui un commissaire de police et son agent. Dialogue M. le commissaire, e'est ie gardien du couvent, qu'iis ont laissé tout seul. II persiste k vouloir vivre en communsans avoir de mandé l'autorisation C'est évidemment un des moines les plus daugereux mais attendez done... je le reconnais Je l'ai déjk expulsé en 1861 La scène se passe aux Halles de Paris. Un groupe de harengères se disputent en se roenapant du poing... Un député socialiste assiste k la scène et médite gravementil est allé s'entrainer et prendre des lepons aux Halles, k la veille de la rentrée des Charn- bres Plus loin, nous voyons un député de la majorité, interpellant son domestique Baptiste, je ne trouve plus mow cha peau, ni mon pardessus Mossieu a repu quelques uns de ses amis collectivistes; peut être auront-ils ap- pliqué leurs principes. Pour que le Charivari ose se moquer ainsi de la loi sur les Congregations et des amis du baron Millerand, on est tenté de croire qu-un vent de réaction commence k souffler sur la France, en vue des élections de fan prochain. La caricature exprime parfois l'optnion du jour et le sentiment public. Nous eatrayous <iu discours de M. le Rapporteur lleileputte le passage suivaut reiatif A l'effectif de paix et du couliugeut. Je reconnais que c'est la meilleure méthode et je Padopte. Le point de depart du gouvernemeut est celui-ci En 1900, année normale, la conscription a loui'iu un effecut coastaté de 33,669 hommes. Volontaires, engagés, etc. 9,229 Total de 1'effectif de paix 42,898 homines. L'organisation nouvelle nous donnera Civils remplacaut des milt- taires d,800 horomes. Volontaires, rengagés, etc. '16,500 11 faut done demauder k la conscription 24,500 pour arriver k un total de 42,800 hommes, égal, k 98 hommes prés, k 1 eflectif actuel. Pour prouver que la conscription ne don nera k l'avenir que les 24,500 hommes né- cessaires.l'honorable ministre raisonue ainsi: L'effectif lutur, demandé au conungent, est de 13,300 hommes, li taut en dédutre 188 hommes pour les dispenses de 1 article 28 (loi de milice), puis, 3.80 p. c. comme décbet d'usure. La commission avait cru, et devait croire, d'après les répouses, faites par le gouverne ment aux questions de la section centrale que le déchet de 3.80 p. c. oomprenait, en dehors des 188 dispensés de Particle 28, tous les autres décbets. Or, il n'en est pas ainsil'honorable mi nistre de la gaerra l'a dit les 3.80 p. c. doivent être comptés en sus de tout déchet d'incorpcration. C'est un premier malentendu que les explications de l'honorable ministre de la guerre ont disstpó. Le contingent réellement incorporé sera done de 13,300188=13,112 II sera réduit par le décbet d'usure k 3.8 13,11213,112=12,614. 100 La durée moyenne du service étant de 23,035 mois, 1'effectif de paix sera de 23 033 12,614x—=24,214, soit k 300 12 hommes prés le chiffre de 24,500 indiqué plus baut. Ces 300 hommes en plus seront fournis par le rendement accessoire que le contingent produit toujours. Appliquons maintenant au régime aeluel la méme méthode de calcul. Le contingent annuel est de 13,300 hom mes. II faut en déduire 1° 188 hommes dispensés par Particle 28; 2° 437 volontaires désignés par le sort et qui, l'année du tirage, so;it compris dans le contingent3° 260 retardataires ou déserteurs. II reste 13,300 188 437 260 12,415 hommes; c'est le chiffre indiqué par l'honorable ministre de la guerre. Mais ces 12,415 hommes subissent k leur tour un déchet d'usure. Quel est ce déchet Comme 1'effectif de paix se compose ac- tuellement non pas de deux contingents, mais de trois contingents, le déchet d'usure est plus fort qu'il ne le sera dans l'avenir. 11 est de 5 p. c. au lieu de 3.80 p. c. Et par conséquent, le contingent incorporé de 12,415 hommes se réduit en réalué k 5 12,41512,415 11,794 hommes. 100 La durée moyenne du service est actuelle- oient de 29.437 mois. II en résulte que les 11,794 hommes du contingent nous donne- ront un effectil de paix de 29.437 11,794 x 28,932 hommes. 12 M. Autoine Delporte. II y en a 30,000 en chtffres ronds. M. Helleputte, rapporteur. Ces ques tions de ciiiffres sont difficiles k faire saisir, veuillez done, s'il vous plait, ne pas m'inter- rompre et me laisser aller jusqu'au bout. M. Huysmans. Ce sont des matbéma- tiques supérieures M. Helleputte, rapporteur. C'est lap- plication de la trés simple régie de trois. Vous l'avez tous apprise et vous la connaissez encore, j'en suis sur. La situation actuelle devrait done s'établir ainsi la conscription fournit 28,932 bom-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1