0ms^i i&SmrC Samedi 2 Novembre 1901 10 centimes Ie 36" AnnSe. S692 -Y 1. r< BULLETIN POLITIQUE La guerre au Transvaal FRANCE A la Chambre Commission de l'antialcoolisme OUF! La Toussaint et la veillée des morts Bibliographie Après Flamidien, Florian On s'abo. ie rue au Beurre, 36 k Ypre at k to m les bureaux de po te du royaume. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredl et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés francode port a Tadresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes ia ligne. Les réclames dans ie corps du journal coütent 30 centimes la ligne.— Les insertions judiciaires 1 franc ta ligne. Les nuraéros supplé- menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser i l'A<;ewee Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et A Paris, 8, Place de la Bourse. Un nouvel ëchec des Anglais Une dépêche du général Kitchener en date du 28, signale le sanglant combat du 24 Great-Manco, dans l'extrême ouest du Transvaal, sur les confins de la partie du Bechuaualaud qui embrasse Mafeking et Zeerust Les Anglais ont visiDlement éprouvé Ié, de la part de Delarey et Kemp, un san glant échec, que le War Office connaissait depuis viugt-quatre heures au moins, maïs qu'il avait éliminé de la dépêche officielle du 27 livrée par lui au public, afin qu'on ne puisse pas attribuer sa demande de renforts un sentiment d'inquiétude, A un mouve ment de panique. Un journal bruxellois, bien en cour la légation du Transvaal, nous donne ce su jet des détails. II faut se rappeler d'abord la sanglante bataille livrée le 30 Septembre par Delarey et Kemp dans le Magaliesberg, prés de Moedwil, aux colonnes Kekevitsoh et Featherstouchough, et oü les Anglais per- dirent 320 morts et blessés. Le général Methuen.é la suite de cette bataille,vint ivu- forcerles colonnes Kekevitschet Featherston- chough pour poursuivre Delarey et Kemp. Kitchener déclara par suite que la pour- suite avait élé vaine, les forces boers éiant dispersées aux quatre coins de l'horizou: puis tous les journaux anglais nous annon- cèrent que Delarey et Kemp, battant en re traite au sud, avalent franchi le Vaal et se trouvaient en plein Etat d'Orange. On voit par lé, de fagon saisissante encore une fois, quel point les Anglais, officiels et ofïicieux, trompent le public ou se trompent eux mêmes comme des enfants. Les deux héroïques généraux boers, au lieu d'étre dispersés et en retraite vers le sud, s'était portés vers le nord-ouest, f50 lieues de l'endroit oil on nous les montrait, et viennent de prendre une offensive triom- phante contre la première colonne anglaise, la colonne von Donop, qu'ils ont ren- contrée. Nous disons offensive triomphante en dépil de ce que la dépêchede Kitchener,tripa- touillée par le War Office, commence par dire que les Boers ont été repoussés, en laissant 40 morts sur le terrain. La suite de la dépêche dit que les Boers ont capturé fcuit chariots de munitions de guerre et de vivres, ce qui prouve que ce sont eux qui sont res.és maitres du terrain, que les Anglais n'ont pis pu compter les morts de l'ennemi, lesquels morts ne sont lé que pour faire avaler au public londonnien les88tués et blessés déjé avoués pour le cóté anglais par la dépêche officielle. II n'y a pas de doute non seulement le rapport du War Office exagère foriement les pertes boers, mais il atténue fortement, comme toujours, les pertes brilanniques. A l'origine, les Anglais n'avouèrent pour la ba taille de Moedwii que 151 tués et blessés qui (on le vit ensuite par leurs avis successifs) s'élevaient en réalité au chiffre de 320. On n'exagère pas en disant que dans le combat signalé aujourd'hui Great-Marico, il en est de méme. A en croire uri correspondant parisien, le différend franco lure nous réserve, dans le courant de cette seraaine, une surprise. Dans les milieux bien tnformés de Paris on dit que la France qui, par suite de circon- stances diverses, le voyage du Tsar et aulres, a usé de la plus extréme longanimité, pa rait déctdée ne pas attendre davantage. M. Delcassé, préoccupé des suites dune inter vention active au point de vue de la question d'Onent, est allé l'extrême 1 imite de la pa Hence compatible avec la dignité et les inté réts frangais. Tout compte fait, le terme des atermoiements est passé et on peut s'attendre prochainement un autre langage et une autre attitude. La question militaire Sur la proposition de M. Colaert, la Chambre a décidéJeudi, une grande majo- rité, de cloturer la discussion générale des projets militaires.après avoir entendu encore (Lux orateurs. C'est done Mercredi que l'on entamera la discussion des articles. Sur la fixation de l'effectif, la chambre a entendu, Mercredi, unéchange de chiffres entre M. le ministre de la guerre et M. le Rapporteur Helleputte. Nous reproduirons cette partie de la discussion, dans notre numéro de Mercredi prochain. La commission de la Chambre s'est réunie tnardi. Etaient présents MM.Nerincx, Tack, Cousoï, deGhellinck, Vandervelde, Delbeke, Helleputte, Francotte, et MM. Hoyois, Maen haut, de Ponthière, auteurs de propositions. La commission a rejeté toutes les dispo sitions du projet de Smet de Nayer tendant aggraver le droit de licence. Après quoi eile a décidé qu'il y a lieu de prendre des mesures pour limiter le nombre des cabarets. La taxe d'ouverture acquitter par les nouveaux débits exclusivement, a été indiquée ensuite comme étant le moyen d'arriver indirecte- ment cette limitation sans, porter aucune atteinte aux situations existantes. I Enfin Ces pauvres ouvriers et enr loyés de la Cie deschemins de fer de la Ft ndre Occidentale se surprendront ce matin pous- ser un soupir de soulagement, Le personnel de cette marétre société d'exploitation voit poindre le terrne de ses misères il ne lui reste plus qu'é remercier... la Réforme de l'avoir tiré de cette douloureuse ornière.et... il attendre la marine dorée que lui vaudra le généreux conseil de la feuille bruxelloise. Car la Réforme, il imporle qu'on le sache, a trouvé dans sa phénoménale caboche le re- mède inespéré tant de maux et que les intéressés et les amis de leurs amis se creu- saient la tête chercher depuis de longs ans. Vous verrei, c'est trés simple Nous conseiilons aux intéressés, dit gravement la Réforme, dans l'intérêt mêtae de leur cause et nous plapant au point de vue du résultat pratique qu'ils doivent atten dre de leursdoléances de faire part de celles- ci aux autorités que la chose concerne (les inspecteurs du travail n'auraient-ils rien y voir et surtout aux députés de leur région: mis au courant de fails certains, MM. Buyl, Termote, Nolf et Vandevenne, les députés libéraux de la West-Flandre, sauraient faire leur devoir et saisir de la situation les auto rités compétentes. Ce moyen nous parait le seul efficace. Onzen Buyl, MM. Termote, Nolf et Van devenne La panacée uriverselle Voilé Voilé Voilé Qui en veut Essayer de redire I'empressement avec lequel le personnel de la Flandre saisira cette occasion unique de gagner le paradis sur terre, serait folie. Aussi bten attendrons- nous l'iütervention de ['omnipotent quatuor présenté par la Réforme, pour signaler au monde la nouvelle redemption accomplie par te Messie de la Westflandre et ses dignes acolytes. En attendant, voilé toujours nos catholi- ques députés, enfoncés (la Patrie). Quatre grandes fêtes partagent l'année religieuse et correspondent aux quatre sai- sons qui divisent le temps La Noël, c'est la naissance du Sauveur, arrivant au milieu des neiges, des frimas, mais au moment oü l'espérance de jours meilleurs entre dans les coeurs, avec le nou- vel an. Déjé les journées s'allongent. le ciel s'illumine de plus en plus, pour arriver, une heure la fois, la fête de Péques qui est la Résurrection; qui est la fête du renouveau; qui est le Printemps, avec ses feuilles et ses fleurs nouvelles. La Peutecóte, c'est la ma- turité c'est la vigueur de la nature; avec ses champs verts, que l'ardent soleil de l'été dorera bientót. Puis la Toussaint, c'est la mort de la na ture; c'est la fête des morts. Des morts qui triomphent dans la béatitude eéleste et des morts qui souffrent dans les flammes régéné- ratrices. La Toussaint et le jour des êmes sont bien plus l'hiver que la Noël. Les feu 'les des arbrec, qui hurlaient la tempête par is jours d'ouragan, ou qui chantaient la bris du soir par b s belles journées de l'été, t< rbillon- nent ans l'air et jonchent la terre d in tapis triste et funèbre. La nuit gagne journelle- ment; le ciel devient de plus en plus sombre et brumeux; le froid humide et glacial gagne en intensité. Les jours n'ont plus de durée et les longues et tristes nuits sont lé. Le son des cloches des trépassés tinte mélancolique ment. On se prend l'aimer, ce glas funè bre il rappelle ceux qui nous ont précédés dans l'attente oü la réalisation de la terre promise ceux qui ont bien vécu sur cette terre; de cette vie meilleure, que leRódemp teur nous a remportée sur la mort éternelle, par son supplice et par son sang dans la douloureuse Passion. Si les chants d'allé gresse de la Toussaint célèbrent la joie sans fin des bienheureux dans leciel, les cloches, qui lamentent, rappellent les souffrances de ceux qui nous furent chers. Elles appellent la prière des fidèles de l'Eglise militante, pour ceux de l'Eglise souffrante. Loin de nous done ce mot païen d'un génie poétique des siècles passésPour honorer le» mortt on enterre les vivants Oui, ce chant fu nèbre des cloches, nous l'airaons, car il nous remémore les émes de nos proches, de no8 amis morts, qui attendent, dans les peines purgatrices, la réalisation de cette sublime prière de l'Eglise Lux perpetua luceat eis Vient de paraltre La femme électeur, par René Colaert, avocat, membre de la Chambre des Représentants, Bourgmestre d'Ypres, et René Henry, Rédacteur au Journal de Bru xelles. Nous n'avons pas faire l'éloge de ce livre d'une actualité évidente. Les journaux libé raux eux-mêmes, trés hostiles au suffrage des ferames, reconnaissent que MM. Colaert et Henry ont développé leur idéés avec beaucoup de logique et d'habileté. L'électorat féminin ou la femme électeur» n'est que la conclusion des théories fémi- nistes des auteurs. Ils indiquent les réformes introduire dans nos lois civiles, sociales, économiques et péuales.et ils veulent assurer ces réformes en rendant la femme électeur. On peut ne pas partager en bloc les idéés de MM. Colaert et Henry mais ceux qui les liront reconnaltront avec nous qu'ils ont fait valoir des considérations juridiques et de fait auxquelles le législateur sera amené se rallier tót ou tard, tót pluiót que tard. Au point de vue catholique, MM. Colaert et Henry ont ce grand mérite d'avoir réfuté plusieurs auteurs hostiles la Religion, qui n ont pas craint d'accuser l'Eglise catholique d'avoir placé la femme dans une situation inférieure vis-é vis de l'homme, et notam- ment cette absurde légende du concile de Macon, qui d'après Laurent et d'autres,aurait décidé que la femme n'est pas un être hu- main. Le livre de MM. Colaert et Henry un beau volume de 166 pages est veudre chez M. Callewaert De Meulenaere, au Drix de 1 fr. 50. Ainsi sexpriment plusieurs journaux libé raux beiges, heureux d'avoir un nouveau scandale mettre au compte du cléricalisme. Comme si le frère Flamidien avait été coupable Comme si le frère Florian n'était pas une victimedu chantage et de l'anticléri- calisme. Voici quéclate de nouveau la justice dans ce pays de France,qui ne connait guère plus que la justice fianc-magonne. Est-ce que nos journaux vont se rétracter? Nous gageons que, malgré les arrêis et les ordonnances rendues en faveur des Frères Flamidien et Florian, la presse libérale beige continuera les désigner sous les noms les plus hideux, et que des voyous libéraux, en apercevant un prêtre ou un religieux, crieront encore Flamidien Flamidien Tel est le respect de nos libéraux pour la vérité et la justice. k.-.-.v i

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1