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Samedi 2 Novembre 1901 10 centimes Ie 36" AnnSe. S692
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BULLETIN POLITIQUE
La guerre au Transvaal
FRANCE
A la Chambre
Commission de
l'antialcoolisme
OUF!
La Toussaint et la veillée
des morts
Bibliographie
Après Flamidien, Florian
On s'abo. ie rue au Beurre, 36 k Ypre at k to m les bureaux de po te du royaume.
Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredl et le Samedi.
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Un nouvel ëchec des Anglais
Une dépêche du général Kitchener en
date du 28, signale le sanglant combat du
24 Great-Manco, dans l'extrême ouest du
Transvaal, sur les confins de la partie du
Bechuaualaud qui embrasse Mafeking et
Zeerust Les Anglais ont visiDlement éprouvé
Ié, de la part de Delarey et Kemp, un san
glant échec, que le War Office connaissait
depuis viugt-quatre heures au moins, maïs
qu'il avait éliminé de la dépêche officielle du
27 livrée par lui au public, afin qu'on ne
puisse pas attribuer sa demande de renforts
un sentiment d'inquiétude, A un mouve
ment de panique.
Un journal bruxellois, bien en cour la
légation du Transvaal, nous donne ce su
jet des détails. II faut se rappeler d'abord la
sanglante bataille livrée le 30 Septembre
par Delarey et Kemp dans le Magaliesberg,
prés de Moedwil, aux colonnes Kekevitsoh
et Featherstouchough, et oü les Anglais per-
dirent 320 morts et blessés. Le général
Methuen.é la suite de cette bataille,vint ivu-
forcerles colonnes Kekevitschet Featherston-
chough pour poursuivre Delarey et Kemp.
Kitchener déclara par suite que la pour-
suite avait élé vaine, les forces boers éiant
dispersées aux quatre coins de l'horizou:
puis tous les journaux anglais nous annon-
cèrent que Delarey et Kemp, battant en re
traite au sud, avalent franchi le Vaal et se
trouvaient en plein Etat d'Orange.
On voit par lé, de fagon saisissante
encore une fois, quel point les Anglais,
officiels et ofïicieux, trompent le public ou
se trompent eux mêmes comme des enfants.
Les deux héroïques généraux boers, au lieu
d'étre dispersés et en retraite vers le
sud, s'était portés vers le nord-ouest, f50
lieues de l'endroit oil on nous les montrait,
et viennent de prendre une offensive triom-
phante contre la première colonne anglaise,
la colonne von Donop, qu'ils ont ren-
contrée.
Nous disons offensive triomphante en
dépil de ce que la dépêchede Kitchener,tripa-
touillée par le War Office, commence par
dire que les Boers ont été repoussés, en
laissant 40 morts sur le terrain. La suite de
la dépêche dit que les Boers ont capturé fcuit
chariots de munitions de guerre et de vivres,
ce qui prouve que ce sont eux qui sont res.és
maitres du terrain, que les Anglais n'ont pis
pu compter les morts de l'ennemi, lesquels
morts ne sont lé que pour faire avaler au
public londonnien les88tués et blessés déjé
avoués pour le cóté anglais par la dépêche
officielle.
II n'y a pas de doute non seulement le
rapport du War Office exagère foriement les
pertes boers, mais il atténue fortement,
comme toujours, les pertes brilanniques. A
l'origine, les Anglais n'avouèrent pour la ba
taille de Moedwii que 151 tués et blessés qui
(on le vit ensuite par leurs avis successifs)
s'élevaient en réalité au chiffre de 320. On
n'exagère pas en disant que dans le combat
signalé aujourd'hui Great-Marico, il en est
de méme.
A en croire uri correspondant parisien, le
différend franco lure nous réserve, dans le
courant de cette seraaine, une surprise.
Dans les milieux bien tnformés de Paris on
dit que la France qui, par suite de circon-
stances diverses, le voyage du Tsar et aulres,
a usé de la plus extréme longanimité, pa
rait déctdée ne pas attendre davantage. M.
Delcassé, préoccupé des suites dune inter
vention active au point de vue de la question
d'Onent, est allé l'extrême 1 imite de la pa
Hence compatible avec la dignité et les inté
réts frangais. Tout compte fait, le terme des
atermoiements est passé et on peut s'attendre
prochainement un autre langage et une
autre attitude.
La question militaire
Sur la proposition de M. Colaert, la
Chambre a décidéJeudi, une grande majo-
rité, de cloturer la discussion générale des
projets militaires.après avoir entendu encore
(Lux orateurs. C'est done Mercredi que l'on
entamera la discussion des articles.
Sur la fixation de l'effectif, la chambre a
entendu, Mercredi, unéchange de chiffres
entre M. le ministre de la guerre et M. le
Rapporteur Helleputte. Nous reproduirons
cette partie de la discussion, dans notre
numéro de Mercredi prochain.
La commission de la Chambre s'est réunie
tnardi. Etaient présents MM.Nerincx, Tack,
Cousoï, deGhellinck, Vandervelde, Delbeke,
Helleputte, Francotte, et MM. Hoyois, Maen
haut, de Ponthière, auteurs de propositions.
La commission a rejeté toutes les dispo
sitions du projet de Smet de Nayer tendant
aggraver le droit de licence. Après quoi eile
a décidé qu'il y a lieu de prendre des mesures
pour limiter le nombre des cabarets. La
taxe d'ouverture acquitter par les nouveaux
débits exclusivement, a été indiquée ensuite
comme étant le moyen d'arriver indirecte-
ment cette limitation sans, porter aucune
atteinte aux situations existantes.
I
Enfin Ces pauvres ouvriers et enr loyés
de la Cie deschemins de fer de la Ft ndre
Occidentale se surprendront ce matin pous-
ser un soupir de soulagement, Le personnel
de cette marétre société d'exploitation voit
poindre le terrne de ses misères il ne lui
reste plus qu'é remercier... la Réforme de
l'avoir tiré de cette douloureuse ornière.et...
il attendre la marine dorée que lui vaudra le
généreux conseil de la feuille bruxelloise.
Car la Réforme, il imporle qu'on le sache,
a trouvé dans sa phénoménale caboche le re-
mède inespéré tant de maux et que les
intéressés et les amis de leurs amis se creu-
saient la tête chercher depuis de longs ans.
Vous verrei, c'est trés simple
Nous conseiilons aux intéressés, dit
gravement la Réforme, dans l'intérêt mêtae
de leur cause et nous plapant au point de
vue du résultat pratique qu'ils doivent atten
dre de leursdoléances de faire part de celles-
ci aux autorités que la chose concerne (les
inspecteurs du travail n'auraient-ils rien y
voir et surtout aux députés de leur région:
mis au courant de fails certains, MM. Buyl,
Termote, Nolf et Vandevenne, les députés
libéraux de la West-Flandre, sauraient faire
leur devoir et saisir de la situation les auto
rités compétentes.
Ce moyen nous parait le seul efficace.
Onzen Buyl, MM. Termote, Nolf et Van
devenne
La panacée uriverselle Voilé Voilé
Voilé Qui en veut
Essayer de redire I'empressement avec
lequel le personnel de la Flandre saisira
cette occasion unique de gagner le paradis
sur terre, serait folie. Aussi bten attendrons-
nous l'iütervention de ['omnipotent quatuor
présenté par la Réforme, pour signaler au
monde la nouvelle redemption accomplie par
te Messie de la Westflandre et ses dignes
acolytes.
En attendant, voilé toujours nos catholi-
ques députés, enfoncés (la Patrie).
Quatre grandes fêtes partagent l'année
religieuse et correspondent aux quatre sai-
sons qui divisent le temps
La Noël, c'est la naissance du Sauveur,
arrivant au milieu des neiges, des frimas,
mais au moment oü l'espérance de jours
meilleurs entre dans les coeurs, avec le nou-
vel an. Déjé les journées s'allongent. le ciel
s'illumine de plus en plus, pour arriver, une
heure la fois, la fête de Péques qui est
la Résurrection; qui est la fête du renouveau;
qui est le Printemps, avec ses feuilles et ses
fleurs nouvelles. La Peutecóte, c'est la ma-
turité c'est la vigueur de la nature; avec
ses champs verts, que l'ardent soleil de l'été
dorera bientót.
Puis la Toussaint, c'est la mort de la na
ture; c'est la fête des morts. Des morts qui
triomphent dans la béatitude eéleste et des
morts qui souffrent dans les flammes régéné-
ratrices.
La Toussaint et le jour des êmes sont bien
plus l'hiver que la Noël. Les feu 'les des
arbrec, qui hurlaient la tempête par is jours
d'ouragan, ou qui chantaient la bris du soir
par b s belles journées de l'été, t< rbillon-
nent ans l'air et jonchent la terre d in tapis
triste et funèbre. La nuit gagne journelle-
ment; le ciel devient de plus en plus sombre
et brumeux; le froid humide et glacial gagne
en intensité. Les jours n'ont plus de durée
et les longues et tristes nuits sont lé. Le son
des cloches des trépassés tinte mélancolique
ment. On se prend l'aimer, ce glas funè
bre il rappelle ceux qui nous ont précédés
dans l'attente oü la réalisation de la terre
promise ceux qui ont bien vécu sur cette
terre; de cette vie meilleure, que leRódemp
teur nous a remportée sur la mort éternelle,
par son supplice et par son sang dans la
douloureuse Passion. Si les chants d'allé
gresse de la Toussaint célèbrent la joie sans
fin des bienheureux dans leciel, les cloches,
qui lamentent, rappellent les souffrances de
ceux qui nous furent chers. Elles appellent
la prière des fidèles de l'Eglise militante,
pour ceux de l'Eglise souffrante. Loin de
nous done ce mot païen d'un génie poétique
des siècles passésPour honorer le» mortt
on enterre les vivants Oui, ce chant fu
nèbre des cloches, nous l'airaons, car il nous
remémore les émes de nos proches, de no8
amis morts, qui attendent, dans les peines
purgatrices, la réalisation de cette sublime
prière de l'Eglise Lux perpetua luceat eis
Vient de paraltre La femme électeur, par
René Colaert, avocat, membre de la Chambre
des Représentants, Bourgmestre d'Ypres, et
René Henry, Rédacteur au Journal de Bru
xelles.
Nous n'avons pas faire l'éloge de ce livre
d'une actualité évidente. Les journaux libé
raux eux-mêmes, trés hostiles au suffrage
des ferames, reconnaissent que MM. Colaert
et Henry ont développé leur idéés avec
beaucoup de logique et d'habileté.
L'électorat féminin ou la femme électeur»
n'est que la conclusion des théories fémi-
nistes des auteurs. Ils indiquent les réformes
introduire dans nos lois civiles, sociales,
économiques et péuales.et ils veulent assurer
ces réformes en rendant la femme électeur.
On peut ne pas partager en bloc les idéés
de MM. Colaert et Henry mais ceux qui les
liront reconnaltront avec nous qu'ils ont fait
valoir des considérations juridiques et de fait
auxquelles le législateur sera amené se
rallier tót ou tard, tót pluiót que tard.
Au point de vue catholique, MM. Colaert
et Henry ont ce grand mérite d'avoir réfuté
plusieurs auteurs hostiles la Religion, qui
n ont pas craint d'accuser l'Eglise catholique
d'avoir placé la femme dans une situation
inférieure vis-é vis de l'homme, et notam-
ment cette absurde légende du concile de
Macon, qui d'après Laurent et d'autres,aurait
décidé que la femme n'est pas un être hu-
main.
Le livre de MM. Colaert et Henry un
beau volume de 166 pages est veudre
chez M. Callewaert De Meulenaere, au Drix
de 1 fr. 50.
Ainsi sexpriment plusieurs journaux libé
raux beiges, heureux d'avoir un nouveau
scandale mettre au compte du cléricalisme.
Comme si le frère Flamidien avait été
coupable Comme si le frère Florian n'était
pas une victimedu chantage et de l'anticléri-
calisme.
Voici quéclate de nouveau la justice dans
ce pays de France,qui ne connait guère plus
que la justice fianc-magonne. Est-ce que nos
journaux vont se rétracter? Nous gageons
que, malgré les arrêis et les ordonnances
rendues en faveur des Frères Flamidien et
Florian, la presse libérale beige continuera
les désigner sous les noms les plus hideux,
et que des voyous libéraux, en apercevant un
prêtre ou un religieux, crieront encore
Flamidien Flamidien
Tel est le respect de nos libéraux pour la
vérité et la justice.
k.-.-.v
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