conTert Samedi 9 Novembre 1901 10 centimes !e N* 36' Année. N* 8691. qP Étrennes Pontificates Garde Catholique Chine Li-Bung-Chang serait-il mort 1 Moineau libéré Miliciens orphelins Impöts directs et indirects Transvaal Les boers menacent le Natal. France et Turquie On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, at k tous Ies bureaux de po te da royo uae. Le JOURNAL D'YPRBSS parait le Mercredl et le Samedi. I Les annonces coütent 16 centimes la ligne. Les réclames daas le corps da journal coütent Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- le pays; pour l'étranger, le port en sus. menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Les abonnements sent d'un an et se régnlarisent fin Décembre. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandre3) s'adresser 4 l'Agence Les articles et communications doivent être adrossés francode port a l'adresse oi-dessus. Bavas Bruxelles, rue de la Madeleinen° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse. Een oude werkman die den Paus bemint. Voor handgifte 5 fr. HARMONIE COMMUNALE k l'occasion de la fête patronale du Roi, Fendredi 15 Novembre 1901, aux HALLES, rez-de-chaussée, k 8 1/2 b. du soir. PROGRAMME 1. Allegro militaire 2 La Nation Beige, ouverture Peter Benoit. 3. Fantaisie sur la Traviata Verdi. 4. Am dein des Pyrénées, danse Espagnole Baudqnck. 8. Hommage aat Roi, caprice patriolique Van Hkrzeele. 6. La Housarde, valse mili taire Gannb. La section dramatique se prépare k jouer ie 15 Décembre au Volkshuislecélèbredrame transvalien, De Vrijschutter. (le france-tireur) La dépêche annonpant que les Boers ont fait leur apparition k Jagers-Drift et une autre de 1 Agence Reuter signalant un mou vement des Boers en nombre considérable vers le sud du Natal prouvent que les colon nes volantes ont presque complètement man- qué d'arrêter l'ennemi. Une dépêche de Vryheid au Daily Tele graph annonce que les Boers, en nombre considérable, ont paru sur la frontière nord du Natal. Un télégramme daté de Pékin, 7 novem bre, annonce que Li Hung-Cbang est mort hier k 11 heures du matin. Empressons-nous d'ajouter qu'hier soir, k la légation de Chine k Paris, on n'avait encore repu aucune notification de eet événe ment et qu'aucune communication n'avait élé échangée k ce sujet entre le ministre de Chine el le gouvernement francais. C'esl k se demander si le rusé Chinois qui a si souvent berné l'Europe, est bien mort. 11 avail tant de tours dans son sac! II a si habilement joué de ses maladies, chaque fois quelle comptait sur lui. N'est-ce pas un nouveau plat de son métier qu'il lui sert II a peut être quelque intérêt k être mort en ce moment. Ne revivra-t-il pas,l'heure venue? cède sur toute la ligne aux revendications de la France. D'aucuns lui prêtent, cepen- dant, cette idéé assez conforme k ses habi tudes d'atermoiements elle userait de moyens dilatoires, en attendant que la si tuation permit k l'Allemagne etk l'Angleterre d'intervenir en faveur du Sultan contre Francais et Russes, füt-ce au prix d'une guerre générale. On peut douter, du reste, du suacès de cette tactique. L'Angleterre est hors de combat. L'Allemagne ne songe pas k tirer l'épée, k l'heure oil son tarif douanier attié- dit k son égard l'Autriche et l'Italie. Tout se terminera done paciflquement k la satis faction de la France, sauf accident im- prévu et improbable. Dans la nuit du lsr au 2 mai 1892, quel- ques heures après les explosions d'engins k la dynamite quieurent lieu k Liège, on ar- rêta l'ex-officier de l'armée beige et l'anar- chiste militant Jules Moineau, que, depuis, le socialisme parlementaire essaya inutile- ment d'innocenter et d'arracher aux formi- dables étreintes de la justice humaine. En juillel 1892, la cour d'assises de Liège condamna Moineau k 25 ans de travaux forcés. Aprés avoir donné lecture de l'arrêt de condamnation, le président avail dit au coupable La cour a été sévère c'est maiulenant l'heure de la justice. Mais, plus tard, l'heure de la grkce peut sonner pour vous. Tkchez de l'avancer par votre bonne conduite et par votre repentir. Dix ans ont passé, et hier, k la faveur de la joyeuse entrée dans le monde d'un prince donl le socialisme conspuait la naissance, Jules Moineau a vu s'ouvrir devant lui les portes du bagne. Deux heures plus tard, l'anarchiste de 1892 était dans les bras de sa femme et de ses enfants qui pendant dix ans ont pleuré toutes les larmes de leurs yeux sur la faute dont leur mari et père s'obstinait k se glori- fier. Car l'heure de la grkce a sonné pour Jules Moineau plus tót que ne l'exigeait la clémence justicière. Jamais une velléité d'amendement, jamais une lueur de repentir n'a brillé dans cette kme perverse soumis k la loi du plus fort, il gardait la résignation du fauve malfaisant devant le redoutable cbktiment qui l'avait maté. Jules Moineau est libre sans l'avoir voulu. L'extême-gauche parlementaire qui déjh se plaithdire que ses interpellations n'ont pas été ótrangères k la mesure de clémence d'aujourd'bui, ne portera, heureusement pour elle, que la responsabilité de ses révo- ulionnaires discours. Et le geste du Souverain qui, au nom de son auguste neveu, fit sonner pour l'anar chiste impénitent l'heure de la grkce avec celle de la liberté, ce geste, est noble, ce geste est beau. Mais l'homme qui, la tête haute et la me nace aux lèvres, a quitté le bagne, en est-il bien digneet ce format sevré d'air et gonflé d'amertume n'est-il pas une menace vivante suspendue sur la société qu'il hait (La Patrie.) Sous l'empire de la loi du 30 juin 1896 les miliciens orphelins ne touchaient que 15 francs de rémunération mensuelle et les miliciens dont les parents payaient plus de 50 francs de contributions k l'Etat, ne tou chaient rien du tout. Frappés des conséquences injustes et des exclusions qui en résultaient pour un grand nombre de families de cultivateurs, de com- merpants, etc... MM. Henry, Delvaux, Maen- hout, Raemdonck, Lefèbre, Petit et Thibaut avaient déposé un projet de loi étendant la rémunération k tous les miliciens. A l'occasion de la discussion de la loi militaire, ces honorables représentants ont repris leur projet et ont déposé un amende ment dans le même sens. M. le ministre des finances vient d'annon- cer que le gouvernement adhère k cette idéé, et que non seulemerit il donnera la rémuné ration k tous les miliciens visés par l'amen- dement Henry Delvaux, mais que de plus les orphelins toucheront la même somme que les autres miliciens. Par une nouvelle répartition, cette excel lente disposition ne coülera rien de plus au trésor que ce que prévoyait le projet du gouvernement. Le Moniteur vient de publier l'état com- paratif du produit des impóts directs et indi rects pendant les neuf premiersmeis de 1901 et de 1900. Nous le résumons ici. I. Impóts directs Sur fr. 36,214,137,45 montant des termes échus k la fin du 9" mois de 1901 il a été recouvré fr. 36,836,298,07, soit fr. 499,911 64 c. de plus que pendant la méme période de 1900. On ne signale aujourd'hui aucune opération de guerre. Des lettres privées que la presse anglaise publie, il ressort qu'k Kimberley il y a encore des alertes fréquentes. Les Boers viennent souvent enlever des cbevaux dans les faubourgs, et le commandant mili taire de la ville, le lieu.enant-colonel King- Hall a dü recommander aux habitants de faire rentrer lt urs chevtux ou leurs muiets dès 4 heures de l'après-midi dans 1 intérieur de la ville. Une autre lettre du Cap, ayant trois se- maines de date, affirme qu k ce moment les Boers étaient k 50 kilomètres de Capetown, que la garde municipale avait été mobilisée et qu'on entendait trés distinctement le bruit du canon. Les Boers ont de nouveau fait leur appa rition sur la frontière nord du Natal. Les dépêches du Cap avouent franchement que les opérations de guerre pour balayer le lerritoire k la frontière du Natal n ont pas réussi aussi bien qu'on l'av ait espóró L'amiral Caillard a pris possession de Mé- telin, capitale de file Mytbelène et a occupé les douanes. La prise s'est opérée sans résis- tance et sans incidents. Les réponses parvenues au ministère des des affaires étrangères prouvent que la cir culaire de M. Delcassé n'a pas soulevé d'ob- jeclions. D'autre part, les dépêches de Londres, Vienne et Washington sont surtout satisfai- santes. A Washington, M. Hay a déclaré que le gouvernement des Etats Unis irouvait faction de la France des plus légitimes et que les puissances ne pouvaient l'apprécier autrement, sous peine de se lier elles-mêmes les mains k l'avenir pour leurs propres ré- clamations. A Saint-Pétersbourg, on estime que le rétablissement de l'influence franpaise en Orient sert puissamment les intéréts de la Russie, qui n'a jamais abandonné ses visées traditionnelles sur Constantinople. On ne doute pas, d'ailleurs, que la Turquie, aprèas'étre fait un peu tirer l'oreille, ne

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1