CHROMQUE
Davidsfonds
Le flamand dans
l'enseignement moyen
Barnum et Bailey
Bibliographie
Empoisonnements
mortels a Eecloo
C'est lk un signe évident de l'empresse-
ment que le contribuable beige met k s'acquit-
ter de ses obligations vis-k vis de l'Etat.
IT, - Impótt indirects et autres
Le montant des trois quarts des évalua-
tions des revenus de 4901 était de
322,647,570 fr. en 4900, il n'était que
defr. 297,083,718,50. II a été per<?u k la
fin de spptembre francs 323,256,551,02,
soil fr. 608,981,02 c. de plus que les éva-
luations, maisfr. 1,505,749,80 c. de moins
que la somme perpue pendant les neuf pre
miers mois de 1900.
Les douanes, accises et recettes diverses
ont donné pendant cette période de 1901
fr. 5,851,991.47 c. de plus que les évalua
tions qt fr. 10,026,002,66 c. de plus que
l'an dernier. Les recettes qui ont le plus
surpassé les évaluations aont les droits d'ac
cise sur les eaux-de-vie indigènes, plus de
4,800,000 fr., sur la bière plus de 7,000000
fr., sur les sucres de canne et de betterave
prés d'un million, sur les tabacs plus de
100,000 fr. —Les droits de douane donnent
273,000 fr. de moins que les évaluations et
les droits d'accise sur les vins étrangers
300.000 fr.
L'enregistrement.évalué k fr. 44 649.750,
n'a donné que fr. 43,815,861,24 c. soit
fr. 833,888 76 c. de moins.
Les péagps ont rapporté fr.171.722,601
05 c.. soitfr. 4,462,613 95 c. de moins que
les évaluations. I es produits des chemins de
fer entrent dans cette somme pour fr.
4,408,000 et les postes pourfr. 297,886.
On peut espérer que le dernier trimestre
modifiera cette situation et que les produits
des cbemins de fer atteindront les évalua
tions.
Fonds spécial
La part du fonds spécial se compose 4*
du droit d'entrée sur le bétail et la viande et
2* du droit de licence.
Le premier a rapporté fr. 984,749,21 c.,
soit fr. 51,837,65 c. de moins que l'an der
nier et le second fr. 3,188,720, soit fr.
351,170 de plus.
Ce fonds devait rapporter fr. 4,893,250
50 c.comme il o'en a rapporté que fr.
4,173,469,11 c., l'Etat doit faire un prélè
vement de fr. 719,781,29 c. pour atteindre
le cbifire qui lui permet d'allouer aux com
munes une quote-part calculée k raison d'un
franc par habitant.
Nous apprenoiis que les membres de la
section du Davidsfonds auront le bonheur
d'entendre Lundisoir, k6 heures, dans la
Salie Iweins, une conférence de M. Hugo
Verriest, le sympatbique ancien Principal
du Collége St-Vincent.
M. Verriest est un orateur distingué, un
flamand convaincu, un linguiste savant.
Tous ceux qui l'ont connu k Ypres ils
sont nombreux encore seront heureux de
revoir et d'entendre l'ancien principal, dont
les conférences sont si appréciées dans tout
le pays.
Les certifiers constatant qu'on a fré-
quenté un cours complet d'enseignement
moyen du degré supérieur, ou qu'on a subi
l'épreuve préparatoire prévue par la loi du 10
avril 1890, ne doivent, jusqu'k co jour, con-
tenir aucune mention relative aux études que
ie titulaire a faites en langue flamande.
Tous les grades académiques peuvent
être conférés, méme dans ia partie fiamande
du pays, k des étudiants ne connaissint ab-
solument pas le flamand. Ainsi il se fait que,
dans la partie flamande de la Belgique, on
peut être médecin, avocat, ingénieur, etc.,
sans avoir la moindre notion de la langue du
peuple.
La loi du 15 juin 1885 concernant l'em-
ploi du flamand dans l'enseignement moyen a
développé dans une large mesure, en pays
flsmand, la connaissance de la langue fla
mande parmi les étudiants.
Toutefois, cette loi nes'appliqus qu'aux
ócoles de l'Etatles écoles moyennes du
degré supérieur, érigées en pays flamand
par des des communes ou des particuliers,
ont le droit de bannir notre langue mater-
nelle de leur enseignement ou de ne luiattri-
buer qu'une place excessivement minime.
«Ce qui n'empêcbe que ces établissements
n aient également le droit de délivrer les cer-
tificais, permettant k leurs élèves d'obtenir
des grades académiques, de se faire attribuer
deux votes supplémentaires en matière élec
torale, et d'étre admis k l'épreuve prépara
toire, sans qu'il soient astreints k prouver,
par un examen qu'ils connaissent le flamant
ou, par des certifies ts, qu'ils ontfait avec suc-
cès des études en flamand.
Ces considérations sont extraites des
Développements d'une proposition da loi
de MM.Coremans, Van der Linden, Colaert,
de Corswarem et Kaemdonck, tendante k
exiger qu'en pays flamand les aspirants aux
grades académiques préparatoires aux études
universitaires aient suivi deux cours donnés
en flamand, qu'ils sortent d'une école offi
cielle ou d'une école libre. Les cours de lan
gues ne comptent pas.
Les certificats mentionneront, k partir du
1" juillel 1908, que le titulaire du certifiat a
suivi, k part les cours de flamand, d'anglais
et d'allemand, deux cours au moins, ensei
gnés en flamand,conformémenl k la loi du 15
juin 1883ou qu'tl a subi un examen spécial
en fliraand sur deux cours au moins qui lui
auront été, k part lrs cours de flamand, d'an
glais et d'allemandenseignés en flamand,
conformémenl k la loi du 15 juin 1883
Larrivée du colossal spectacle-exhibition
de BARNUM et BAILEY, qui, depuis quel-
que temps, forme le sujet de toutes les
conversations, est fixée au 12 novembre
entre 5 et 6 heuresdu matin.Ce métro jouril
sera donné deux représentations.
Toute noire population, autant celle de la
ville que celle des environs, attend cette
visite avec une sorte d'impatience fiévreuse.
II n'est done pas hors de propos d'en parler
en détail.
A partir du jour méme oü l'établissement
de Birnum et Bailey est arrivé sur le conti
nent, toutes les questions politiques, sociales
et locales se sont trouvé refoulées au second
)lan. Riches et pauvres, grands et petits
viverit dans l'attente de quelque chose d'ex-
traordiriaire. Tout fait prévoir qu'ils seront
servis audeik méme de leurs espérances.
L'entrée du spectacle a lieu par la tente-
ménagerie, oil se trouvent les animaux sau-
vages et les phénomènes vivants. De lk, on
arrive k la tente du cirque hippodrome, qui
occupe une superficie de 595 pieds de long
sur 250 pieds de large. II y a un bon nombre
d autres tentes encore qui, toutes réunies,
constituent une véritable petite cité en toile!
Dans le pourtour de la tente des ménageries
sont disposées les cages des animaux, tandis
que dans ia partie centrale, placés sur une
vaste estrade, sont exhibés les phénomènes.
II convient d'observer, ert passant, que dans
cette tente il n'existe point, en dehors des
curiosités annoncées, d'exhibition spéciale
pour laquelle il faille payer de supplément.
Le porteur d'un billet k 1 fr. 25 en voit juste
autant que celui qui en a un k 2 50 ou 4 fr.
ou méme une place réservée. La seule difté-
rence est que ces derniers sont mieux et
plus confortablement assis. Tous les billets,
sans exception, donnent droit k une place
assise. En dehors du cirque, il y a toutefois
une exhibition spéciale, ne figurant point au
programme, et qui renferme plusieurs at
tractions. II y est perpu une entrée de 50
centimes.
Les portes sont toujours ouvertes une
heure au moins avant le commencement
des représentations, afin dè permettre au
public ia visite des ménageries et de la ga
lerie des phénomènes. Après les représen
tations elles ne sont plus visibles, il y a done
intérêt k s'y rendre dés l'ouverture.
La tente du cirque hippodrome abrite 3
grandes arènes, 2 scènes et 1 vaste stade
bippique oil se déroulent les courses de chars
romaines et toutes sortes de courses moder
nes.
Ajoutons, avant de terminer, que Is pro
gramme des matinées est de tous points k la
bauteur de celui du soir.
Le bureau pour les places de 5 et 7 fr. est
chez M. Callewaert-De Meulenaere, rue au
Beurre, 36. II ne sera ouvert que le mardi
12,entre 8 et 9 heures du matin.
Pour les autres cartes s'adresser unique
ment au bureau du Cirque, k la plaine
d'amour.
Vient de paraltre La femme électeur, per
René Colaert, avocat, membrede la Cbambre
des Représentants, Bourgmestre d'Ypres, et
René Henry, Rédacteur au Journal de Bru
xelles.
Nous n'avons pas k faire l'éloge de ce livre
d'une actualité évidente. Les journaux libé-
raux eux-méoaes, trés hostiles au suffrage
des femmes, reconnaissent que MM. Colaert
et Henry ont développé leur idéés avec
beaucoup de logique et d'habileté.
L'électoratfémininou la femme électeur»
n'est que la conclusion des théories fémi-
nistes des auteurs. Ils indiquent les réformes
k introduire dans nos lois civiles, sociales,
économiques etpénales, et ils veulent assurer
ces réformes en rendant la femme électeur.
On peut ne pas pariager en bloc les idéés
de MM. Colaert et Henry mais ceux qui les
liront reconnaltront avec aous qu'ils ont fait
valoir des considérations juridiques et de fait
auxquelles le législateur sera amené k se
rallier tót ou tard, tót plulót que tard.
Au point de vue catbolique, MM. Colaert
et Henry ont ce grand mérite d'avoir réfulé
plusieurs auteurs hosules k la Religion, qui
n'ontpas craint d'accuser l'Eglise catbolique
d'avoir placé la femme dans une situation
inférieure vis-k vis de l'homme, «t notam-
ment cette absurde légende du concile de
Macon, qui d'après Laurent et d'autres, aurait
décidé que la femme n'est pas un être hu
main.
Le livre de MM. Colaert et Henry un
beau volume de 166 pages est k vendre
chez M Callewaert-De Meulenaere, au prix
de 1 fr. 50.
Jeudi matin, Mme Debruycker, demeurant
chaussée de Tfiielt, k Eecloo, administra k
sa filette, ftgée de 6 ans, une poudre vermi
fuge qu'elie avait acbetée, mercredi, k des
colporteurs étrangers. Ceux-ci avaient re-
commandó de faire prendre la poudre ft jeun.
Quelques moments après, l'enfant était en
proie k d'atroces douleurs intestinales on
courut chercher un médecin, mais il était
trop tard, la victime expirait un quart d'heure
plus tard.
Un autre enfant, celui des époux Degee-
tere, habitant la même rue, qui avait égale
ment pris une de ces poudres, a succombé
également dans d'horribles souffrances.
La police, informée immédiatement7~a
averti la population, car un grand nombre
de personnes ont acbeté de ces poudres. La
gendarmerie s'est rendue sur l'heure dans
toutes les communes environnantes pour
i echercher les colporteurs un homme et
une femme et mettre en garde les habi
tants.
L'autopsie des victimes va être pratiquée.
P. S. Le colporteur et sa femme ont été
arrêtés k Maldegem el transférés k la prison
communale d Eecloo.
Un trésor dan» un
paquet de linge
Un grand hotel de New-York donne une par
tie de son tinge a une blanchisseuse d# Brooklyn.
Quelle ne fut pas la stupéfaction de cette der-
nière, 11 y a plus d'un an de trouver au milieu
d'un lot de nappes et de serviettes, une parure
en diamant merveilleuse. En femme honnête,
elle informa la direction de l'hótel de sa trou
vaille. Onavisa aussitöt les voyageurs présents,
personne ne róclama la parure. On écrivit a tou
tes les personnes ayant sójournó a l'hótel, pas de
réponse. On mit dans les plus grands journaux
du monde des annonces, aucune róclamation ne
vint.Le propriótaire restait introuvable. Suivant
la loi, après un an et un jour d'attente, l'Etat et
la blanchisseuse se partagèrent la4valeur de lt
trouvaille. La parure valait 85.000 fres.
C'est également un trésor qui a été trouvé dans
un paquet de linge, rue Jean-Jacques Rousseau,
13, a Lille. A cette adresse habite M. René Le-
cointre, blanchisseur,qui rapporté en ces termes
comment il fit sa trouvaille.
Depuis longtemps.ma femme qui est repas-
seuse, était pale comme un linge. Elle avait la
peau brülante et malgró cela on la voyait sou
vent frissonner. Ses yeux avaient eet éclat par
ticulier que donne la fièvre. Sa respiration était
courte. Lorsqu'elle allait livrer du linge chez
une cliente, elle était tout de suite essouihée,
obligée de s'arréter en chemin, et, surtout en
montant les escaliers. Son appétit diminuait et
nous avions beau nous évertuer a lui composer
des mets fins, elle y touchait a peine. Le matin
son réveil, elle était ótonnée de se trouver plus
latiguée que la veille au soir. Cet état «normal
s'expliquait cependant, car la nuit elle avait des
aueurs abondantes, un sommeil agité et rempli
de cauchemars. Ses forces avaient diminué si
notablement qu'il lui fut impossible de continuer
son travail. Nous avons essayé bien des remèdes
mais en vain. Les médecins parlaient de i'en-
voyer au village. Dans ces conditions comme
ma femme s'occupe de la blanchisserie, j'aurais
étéobligé de fermer ma maison.
C'est a cette époque, qu'en ouvrant un paquet
de linge pour le compter,j'y trouvé un petit livre
qui avait dü y être enfermó par mégarde. Dans
ce petit iivre,il était question des ravagescausés
par l'anémie et de la manière de combattre cette
affection au moyen de Pilules Pink. II cootenait
en outre des attestations de personnes guéries
habitant Lille même a deux pas de chez nous.
Je m'enquis auprès de ces personnes qui me
confirmèrent leur guórison. Je n'avais plus a
hésiter et ma femme suivit le traitement des
Pilules Pink. En peu de temps, les forces de la
malade sont revenues, elle a pu repreudre son
ouvrage et tous les symptómss énuméres plus
haut ont progressi vement disparu.Prcsentement,
grace aux Pilules Pink, ma femme est en par-
faite santé.
La santé est un trésor, dit le bon La Fontaine.
La blanchisseuse d'Amérique etcelledeLille onj
trouvé chacune un trésor d'une fajon fortuite.
La parure en diamant avait une grande valeur,
mais la brochure des Pilules Pink a été d'un
prix inestimable pour Mme Lecointre, puisqu'
elle lui a indiqué le módicament qui a vaincu
son anémie et que la nchesse ne donne le bon
heur que si elle est accompagnée de la sai.té.
Elles sont en vente dans toutes les pharmacies
et au depót principal pour la Belgique, A. Derne-
ville, 66, Boulevard de Waterloo, Bruxelles.
Prix Trois franes cinquante la boite et dix sept
francs cinquante par 6 boites franco contre
mandat-poste.
Dépót pharmacie Bécuwe, ancienne pharmacie
Aertsens at M. Donok, ru« de Lille, Ypra».