maison CALLENS Serbie Transvaal Turquie A la Chambre Le Vicinal Poperinghe- Dixmude Ultima Verba Magasin de Merceries Brunetière qui a lu le discours écrit par H. Boissier, discours d'autant plus attendu que c'est le comte de Mun qui était en jeu. Le ménage royal Dec dépêches arrivées k Yienne disent que les bruits qui ont couru a>ant-hier sur le suicide ou l'assassi- nat de la reine Draga ont pris nais- aance k la suite d'une scène conjugale ▼iolente qui s'était produite au palais. Une communication officielle de Belgrade déclare que les bruits mis en circulation au sujet de la reine Draga tont absolument controuvés. Lord Kitchener télégraphie de Pre toria, 21 Le commandant Wuyfs a été cap ture après avoir attaque un detache ment de 100 hommes sur le Vaal, prés de Villiersdorp. Nos pertes sont incon- nues. Les colonnes Remington sont arrivées en soutien. Si le War Office dit que les pertes anglaises ne sont pas connues, il est certain qu'eiles sont importantes. Un vote au Grand-conseil de Berne Au Grand-Conseil de Berne, dix- sept conteillers ont proposé Ie vote1 de la résolution suivante Le gouvernement de Berne est invité k prier le Couseil lédéral d'agir sur les puissances afin que celles ci fassent une démarche commune auprès de l'Angleterre pour obtenir un meil- leur traitement des femmes et des enfants boert dans les camps de con centration, ainsi qu'une atténuation des rigueurs de la guerre dans l'Afri- que du Sad. Miss Stone. Un roman Un nouveau coup de théètre dans i'affaire de la détention de miss Stone, la missionnaire américeine, parmi les brigands bulgares. liparaitrait main- tenant qu'un prêtre macédonien, qui est de connivence avec les brigands, serait tombé amoureux de miss Stone, et qu'il veut absolument l'épouser, tandis qu'elle refuse absolument. L'aventure bixarre de cette pauvre femme se complique done de plus en plus. Les brigands refusent toujour» de se contenter d'une rangon de 300,000 francs au lieu des 600,000 réclamés par eux, dès, le principe. Et on est sans nouvelles de M. Stanhope, le journaliste yankee qui, de son cóté, est allé, nouveau Siegfried, a la re cherche de la captive. La loi militaire Depuis mercredi, il y a cbambrée pleine. La gauche vote constamment coutre le pro jet du gouvernement. La droite, dans sen ensemble,voteles propositions ministérielles. Jusqu'ici les votes peuvent se résumer Le volontariat est consacré, le rem- M. Nolf a voté pour le service personnel. II s'est abstenu sur la proposition Lorand, visant la nation artnée. MM. Colaert et Van Merris ont voté avec le gouvernement. L'on espère cloturer la discussion, en première lecture, mercredi eu jeudi. II est k prévoir que le projet du gouvernement, amendé par la section centrale, passera k une majorité d'une dizaine de voix. Scènes scandaleuses De nouvelles scènes scandaleuses ont dés- bonoré notre parlement. Voici comment la Ghronique rapporte l'incident Et le ministre oppesa la question préalable k la division réclamée par M. Lo rand, ajoutantque c'était lk une manoeuvre politique de la part de la gaucbe La gauche compritvile manoeuvre et lk dessus commenpa le chahut des grands jours. M. Furnémont cria Vous étes un gre- din M. Lorand réclama le rappel k l'oidre du ministre. M. Janson. Retirez vos paroles. M. Demblon. Vous étes un lkche, un lkche, un lkche. Et Célestin, debout, tendait le poing vers le ministre. M. Verhaegen k Demblon Vous ne parliez pas ainsi it la gare des Guiilemins. Célestin k Verhaegen Vous étes un gredin, un vil gredin, un misérable gredin, un sale gredin. Venez done me dire ici, tout seul, ce que cinq sali- gauds m'ont dit dans la gare de Liège, misé rable gredin que vous étes. La droite cria A l'ordre Retirez vos paroles le Cavrot national tapagea, et les autres aussi, et les tribunes aussi, et la garde rigola, et nous aussi. Et puis l'on s'expliqua. L'on constata sur les feuilles sténographiées que le mot vile n'avait pas été dit par le ministre, et Dem blon déclara que les droitiers se sont pas des lkches personnellement, mais qu'ils sont capables de toutes les Ikchetésil ajouta au surplus, que M. Verhaegen est un lkche personnellement, et cette explication fut trouvóe si parlementaire par M. Schollaert que Célestin ne fut pas rappelé k l'ordre. La tempéte apaisée, on se mit k voter. Nous apprenons que la ligne Poperinghe- Dixmude sera construite sous peu. Personue ne dira que c'est trop tót. II y a des années que cela dure. Sous ce titre, le Bien Public publie l'ar- licie suivant, auquel nous sommes heureux de donner toute notra adhésion. Ah si Victor Jacobs, de chère et grande mémoire, vivait encore I Combien il nous manque el combien sen intervention, tou- jours facilement acceptée, nous eüt été précieuse au milieu des difficultós dans les- quelies nous nous débattons C'est la réflexion que beaucoup de catho- liques anversois ont dó se faire au cours de la polémique, irritante et irritée, suscitée dans notre métropole commerciale par le projel de loi relatif k la réorganisation de l'armée. Et cette réflexion est, tout k la fois, jaste et opportune. Nul, en effet, n'a su mieux que Victor Ja cobs incarner le mouvement anversois. ainsi placement est maintenu, le projet Lorand et i II en était ia plus baute personnification par- Us amendement» Bertrand sont rejetés. lementaire. Se» électeurs le savaient bien et j c'est k bon droit qu'ils lui ont offert ce mé- morial symbolique oü l'art de l'orfèvrerie a représenté la maison d'Anvers, objet des dédaigneux anathèmes da M. Frère Orbau. Mais personne aussi n'a su mieux fondre et confondre dans 1'intérêt général, des reven- dications dont le caraclère trop particuiariste eüt pu soulever de vives récriminations et de naturelles jalousies. Nul encore n'a mieux réussi que Victor Jacobs k plaider la cause, légitimement po pulaire de l'antimilitarisme, sans compro- mettre 1'intérêt suréminent de la défense nationale. Nul enfin, si l'on veut nous passer cette comparai8on trop moderniste peut-étre, n'est parvenu k mener d'une main plus experte et plus sure le triple tandem de 1'intérêt local, de 1'intérêt national et de 1'intérêt religieux. II était tout k la fois anversois, palrioie et catholique et passé maltre en l'art de réunir ces trois causes, parfois distinctes en appa- rence, dans l'ututé d'un même drapeau. Lorsque des conflits semblaient poindre k l'borizon, il avail le talent de les piévenir ou de les résoudre. Qui done, mieux qui lui, possédait le secret des formules conciliatrices et pacificatrices Qui savait plus habilement libeller les transactions oü les résultats acquis, dümentactés, laissaient la porie lar- gement ouverte aux progrès de l'avenir?... Soyons sincères nous aussi nous nous sommes dit en assistant aux poléuiiques, parfois apres de la presse catholique anver- soise «Ah! si Victor Jacobs était encore lk, combien il eüt sans peine trouvé le joint des difficultés, combien sur tout il eüt eu k coeur d'applanir des disseatiments qui pour- raient bientót dégénérer en divisions, k la commune et naturelle satisfaction de nos adversaires Fort heureusement, la situation semble k Anverss'être rassérénée durantces derniers jours. Victor Jacobs n'est plus lk, mais il a trouvé dans la représentation anversoise actaelle des héritiers clairvoyants et judi- cieux qui aiment k se pénétrer de son esprit et k suivre ses exemples. Les journaux d'Anvers nous apprennent qu'une détente s'est produite et, d'autre part les écbos parlementaires annoncent que le gouvernement s'est résolu k désarmer toutes les méfianceset toutes les oppositions avou- ables en accordant de nouvelles ccnoionesss. Feut-être même, au moment oü paraltront ces lignes, les votes de la Chambre auront- ils déjk sanctionné cette entente si naturelle et si universellement désirée par l'immense majorité des catholiques beiges... Nulne s'en réjnuira plus cordialement que nous. En attendant, nous engageons, de toutes nos forces, nos amis d'Anvers et d'ailleurs, k se pénétrer de plus en plus de cette poli tique, tout k la fois habile, large et généreuse dont Victor Jacobs a été, duram sa carrière trop tót fermée, le brillant et infatigabJe promoteur. Personne n'a pu oublier ce qu'il était daas l'opposition et combien les discours qu'il prononpa, par exemple, durant le Cullut- kampf scolaire, remuaient profondément toutes les kmes beiges et claironnaient pour ainsi dire la prochaine victoire. Ayant été k la peine, il fut aussi k l'bon- neur. C'est lui qui présenla el fit passer la loi scolaire de 1884, loin d'êire parfaite sans doule, mais dont la fureur de nos adversai res atteste suffisamment la portée lépara- trice. Plus tard, éloigné du pouvoir. encombré d'affaires et ne sacbant plus vouer k la chose publique que les restes d'une santé minée par un mal inexorable, il voulut cependant jusqu'k la fin affirmar nettemeut sa foi reli- gieuse et recommander k ses amis cette poli tique vraiment nationale et prévoyante qu'il avait lui rnéui-, avec un rare éclat, défendue et servie durant plus de vingt cinq années Faut il rappelerici ce magistral discours d'ouverture, prononcé en 1891, au Congrès de Malines, et qui fut en quelque sorte son testament politique et religieux? Sa foi religieuse s'y affumait avec une solenrnté voulue, en des termes magnifiques et par des invocations k N. S. Jésus-Cbrist qui firent couler des larmes de tous les yeux. Quant k sa foi politique, elle lui dicta deux graves et suptêmes conseils dont la suite des temps a démontré, depuis lors, la prévoy- ance et ia sagesse Allez aux oeuvres sod ales, nous disait-il, et gardez, partout et toujours, intacte cette étroite union qui est le secret de notre force et Ie gage de notre aveoir Ce double conseil a été suivi. Les catholiques beiges au pouvoir n'ont pas seulemertt multiplié les plus utiles créa- tions de la chanté cbrétienne, mats iis ont législativement pris l'initiative de réformes de l'ordre moral, économique et social, juste- ment appréciées et louées dans l'Europe entière. lis ont aussi réussi k mainlenir dans leurs rangs l'union tl la discipline, sacbant bien que c'est Ie seul et unique moyen de faire un bien durable et de durer soi même, en échap- pant victorieusement aux écueils tradition eels du régime parlementaire, les surprises et l'instabilité. Bien grave serait done la responsabilité de ceux qui, sous des prétextes divers, mais tous peu plausibles, voudraienl se soustraire k cette double consigne. Les catholiques beiges jouissent actuelle- rnent dans le monde d'une situation unique et privilégiée. Sans toucher aux droits de personne et en se montrant justes envers tous, ils ont réussi k reconquérir, eux aussi, et k garder leur part de justice et de liberté. II faudrait vraiment qu'ils fussenl las de leur bonheur et qu'ils eussent la nostalgie de la servitude libérale pour compromettre un pareil état de cboses. Mais qui veut Ia fin veut les moyens. II convient done avant tout d'étre justes envers ceux de nos amis qui nous représentent au pouvoir et de ne pas leur adresser des re proebes, dictés peut-êlre par une explicable impatience, mais dont l'expression se méle trop souvent d'injustiee et d'ingratitude. Comme le disait si bien Victor Jacobs dans l'inoubliable discours que nous venons de mentionner, la parole de cbacun de nous reste libre, aucune critique ne sera étouffée, mais qui d'entre nous oserait assumer la responsabilité d'un confit grave avec les catholiques dévoués que la con- fiance royale a investis du gouvernement du pays Ce serait folie que de chercher k substituer ie sentiment de ceux qni n'ont aucune responsabilité k la direction da ceux sur qui cette responsabilité pèse tout entière. Pourrait-on méconnaltre que ces paroles, qui datent de plus de dix ans, s'adiptent avec une merveilleuse exactitude aux cir- constances actuelles Pourrait-on contester que l'intrépide lutteur qui les a prononcées n'eüt, autant que personue, le sens de la liberté nécessaire et d.. la légitime indépen- dance d'un député de la nation Eb bien nous nous permettons de croire que ce qu'il disait en 4891, il le redirait encore en 4904. Ses derniers conseils, uhima verba, seront entendus et écoutés dans Ie pays entier et nous avons la confiance qu'k An- vers aussi, on ne reniera pas les paroles de celui qui fut et qui demeure dans l'histoir# le chef glorieux et aimé de la maison d'Anvers. AU CORSET LOUIS XV SAM EDI 30 N0VEMBRE 1901 ouverture d'un Grand choix de fourrures et de fantaisies. PRIX TRÉS AVANTAGEÜX. Hue de Liille, 3, V'imihh.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2