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CHftONIQUE FPHQISE
Mercredi 27 Novembre 1901 10 centimes le 36* -Vnnéè. $699
Garde Catholique
Transvaal
Eckec Anglais a Villiersdorp
Républicains
A Ia Chambre
L'eau de Ia Ville
Lesfètes de Courtrai en 1902
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La section draroatique se prépare jouer
le 15 Décembre au Volkshuislecélèhiedrame
transvalien,
De Vrijschutter,
(le franc-tireur)
De temps en temps re répandent des bruits
de paix quisemblenl comme des aspirations
de l'Angleterre vers la fin de cette guerre qui
éeorne son budget et ravage son armée. Au-
jourd'hui encore, le bruit se répand que,
dans le conseil des ministres tenu hier k
Londres, ii auraitéié décidé, pour répondre
aux critiques de certains libéraux impéria-
listes, d'énoncer clairement les conditions
auxquelles le gouvernement anglais est prêt
k faire la paix Ces coi dilions ne seraient pas
communiquéesofficiellement suxBoers, mais
on férait en sorte qu'elies vinssent k leur
connaissance.
Comme ellesne comprendront pas l'indé-
pendance des deux Républiques, elles ne
produiront d'ailleurs aucun effet, les Boers
étant plus que jamais résolus lutier jusqu'k
ce que leur indépend^nce, la plus compléte,
leur ait été restituée.
Lord Kitchener téiégraphie
Prétoria, 23 novembre.
11 résulte de renseignemenis eomplémen-
taires relatifs k l'engagement qui a eu lieu
prés de Villiersdorp que, durant la nuit du
19 novembre, le commandant Fisher, posté
k Rietfontein, envoya quelques patrouilles k
Kalkspruit pour s'emparer de la collme qui
domine Zandsdriftmais les patrouilles ticu
vèrent la collino occupée par les Boers.
Au point du jour, Fisher savan^ait vers la
colline, quand il fut attaqué du nord et du
sud. II prit, néanmoins, par degrés, une po
sition avantageusemeat abritée.
A neuf heures, les chevaux placés k l'ex-
trémité sud de la position, s'entuirent. Profi-
tanl de la contusion, les Boers, au nombre
de 350, prirent l'avantage, blessant dange-
reusement Fisber el un capitaine et atta-
quant séparément de petits groupes d An
glais qui furent obligés de se rendre, k dix
heures.
La colonne Remington arriva k onze heu
res, mais les Boers avaient disparu, k l'ex-
ception du commandant Buys, blessé qui
fut capturé.
Les Boers ont rel&ché leurs prisouniers.
A conserver ce petit extrait des Annnles
parlemthlaires, séance du 19 novembre
M. de Ponthière. Est-ce vrai, oui ou non,
que vcus avez juré la guerre k nos insti
lutions
U. Furnémont. Pas du tout, nous deman-
dons la liberté constitutionnelle par le suf
frage universel, et vous n'en voulez pas.
M. de Ponthière. II n'est pas question de
Mais la situation a été ramenée au point
par M. Woeste, dont nous citons ces pa
roles
Trés noble a été l'accord qui vient de
se conclure entre le gouvernement et la
majorité les principes fondamentaux aux-
quels la droite est intéressée comme le pays
tout entier ont été sauvegardés. Quel est ie
principe que nous eussions abandonné
Est ce que le volontariat ne sera pas
développé? Est-ce que la rémunération ne
cela, monsieur Furnémont, mais de voire j sera pas étendue Est ce que l'eflectif nécc-s-
répuhlicanisme. Etes vous républicain, oui
ou non (Plusieurs membres soeialistes se
lèvent en criantOuioui
M. Gouters. Vive la république
M. Demblun. Oui, vive la république
M. Cavrot. Vive la république
M. Demblon. Oui, nous sommes répu
blicains.
A épingler au serment fait par le citoyen
Furnémont devant le cercueil d'Alfred De-
fuisseaux Nous ferons la République.
La séance d'aujourd'bui a fait aboutir,
enfin, les débals qui se poursuivent depuis
cinq semaines, sur la question militaire. Le
vole du projet est désormais assuré. Après
une intervention concise, modérée, mais
explicite de M. Segers, le gouvernement s'est
saire ne sera pas sauvegardé Dans ees
conditions, l'accord ne mérite aucune des
critiques de la gauche. C'est une transaction
loyale que le pays applaudira.
Quand le temps de service sera diminué
et la rémunération étendue k tous, les popu-
lauons s'apercevront que leurs charges sont
I diminuées sans compromettre notre organi-
sation militaire. Nous ne craignons pas le
jugement du pays. Vous pouvez multiplier
j vos déclamations et vos grands mots. La loi
i y rdpond d'avance et nos amis auront soin de
I la faire comprendre par tous,
L'érninent député d'Alost a, au surplus,
fait ressortir l'impuissance de 1'opposiüon,
j sans direction et sans programme, sur la
i question militaire comme sur toules les
j autres, hormis celle de l'aniicléricalisme.
j A cette politique du gkcbis, le pays préférera
i toujours ia politique k la fois progressive et
rendu aux instances des députés anversois conservatrice du parli catholique.
et les applaudissemenis nourris de la droite
lui ont montré qu'il répondait par Ik au voeu
unanime de la majorité.
On coi goit que cette manifestation d'un
accord, désormais inattaquable, ait fait rugir
tous les pauvres lions de l'opposition. Da M.
Hymans k M. Demblon, de M. Terwagne k
M. Frédéric Delvaux, tous, y compris M.
Neujean, ont tenu k vociférer desanathèmes
contre le gouvernement, la majori'é et les
öépuiés catholiques du banc d'Anvers. Même
on a vu M. Neujean, se faisant le conseil
désiniéressé de la gaucbe socialiste, la sub-
merger de ses grandiloquences doucereuses,
etdéclarer en leur nom qu'ils seraient deve-
nusdegr-ands parlementaires et de savants
politique sans l'iaiquité de Ia loi militaire.
Par un mot cruel, M. Furnémont a mar
qué ce qu'en pensaient les citoyens rouges
Nous sommes sur le velours a-l-ii dé-
claré, aux rires amusésde la galerie.
Ge nest pas la première fuis, d'ailleurs,
que M. Neujean couriise la Marianne révo-
luiionuaire. 11 l'a fait déjk k la Populaire, k
Liège, comme M. Tournay l'a fait k la Mai-
son du Peuple de Bruxelles.
M. Hyraaes a'était pas encore allé se faire
applaudir dans les repaires du socialisme
il a réparé sa faute e:i provoquarit les uruy-
antes approbations de leurs délégués k la
Chambre.
Au début de ia séance, la demande de
poursuites nouvelles, k charge de M Sroeets
Paul-Alfred-Hortense, avait été renvoyée
auxs ciions, tandis que par cette rectifica-
liön d'état-civil, la Gbambre perdail son
Napoleon.
Mais elle garde sou Gélestin
Le collége échevinal, d'accord avec le
conseil communal, vieut de réduire k trois
heuies le temps du débit de l'eau de la
ville.
M. Colaerl a juslifié la mesur-% dans la
séance du conseil communal du 16 Novem
bre La réserve de 1 étang de Dickebusch
diminue tous les jours d un ceniimètre, rnsl-
gré les quelques ondées que nous avons eues
ces jours derniers. Or, il n y a plus que
quinze k vingt centimètres utiles.
La mesure est done am pie ment justifiée.
Sans doute cette situation est Ikcbeuse,
mais elle est générale. L'eau manque par-
tout. Il y a des communes oil les sources ne
donuent presque plus rien, el tariront oom-
plètement, si bieutót il ne pleut aboudam-
ment.
Cette situation est moins préjudicable k
Ypres que dans les autres communes. Outrs
que l'étang de Dickebusch peut nous don-
ner de l'eau pendant au moins trois semai-
nes encore, nous avons une réserve con-
venable k Ziilebeke, d'oii l'eau pourra être
amenée dans les fossés des remparts, pour
être distribuée k la population.
M. le Bourgmestre a fait remarquer que
l'on abuse de l'eau de la ville. C'est vrai, et
presque tout le monde en a abusé pendant
le dernier été, qui a été long et particuliè-
rement sec.
L'honorable magistrat a done raison de
faire appel k nos concitoyens pour qu'ils
usent de l'eau avec modération.
Nous l'approuvons et nous applaudis-
sons k son projet d'augmenter considéra-
blement la profondeur de l'étang de Dicke
busch, de manière k tripier le volume actuel.
Ce projet permettra de distribuer large-
ment l'eau, mênae pendant les années les
plus sècbes et donnera satisfaction aux récla-
mations légitimes de l'industrie.
Nous apprenons avec plaisir que, sur la
proposition du collége échevinal, l'admi-
nistration communale a chargé M. l'Iugé-
nieur Froidure de faire, avec le concours
de l'Ingénieur de la ville, l'étude de eet
important projet, qui pourra être réalisé
dans le courant de l'année 1903.
Da Uien Public:
Nous avons parlé k diverses reprises des
fêtes qui seront célébrées, l'an prochain, k
Com trai, eu commétnoiation de la batuille
des Eperons d'Or. Un comité formé k cette
occasion s'est occupé de l'organisation de ce
jubilé dans sa réunion du 5 novembre. II a
discu'.é le caractère k donner aux fêtes, et ii
pai afi que, pour donner satisfaction aux deux
opinions poluiques, on aurait décidé que la
Messe eu plein air, dont il avait été question
dans Ie programme des fêtes, ne serail pas
célébrée.
Nous n'avons pas k intervenir dans une
question locale, pour la solution de iaquelle
nous sommes incompétents. Mais nous ne
pouvons nousempêcber de rappelerk Qui de
droit que c'est une étrange idéé de vouloir
donner un caractère de neutralité k la com-
mémursiiou de la baiaille des Eperons d'Or
A t ou oublié qu'au moment oil ia bataille
allait s'engager, un grand silence régna dans
les rangs des combaltants de Flandre? Ran
gés sous leurs bannières respectives, ils se
confessèrent, comme ils purent, k des reli-
gieux franciscains qui, en grand nombre,
avaient voulu suivre leuis compatriotes et
qui, obéissant k la double impulsion de la
religion et du patriotisme, parcouraient les
rangs en distribuant les exhortations et les
i