Mercredi 4 Décembre «901 10 centimes Ie flf° Garde Catholique Crise économique en Allemagne Les tarifs douaniers au Reichstag Les pensions de vieillesse Moeurs parlementaire» Le ministre du travail La peste ANN EE, iV 0 3601 On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, at k tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an ponr tout le pays; pour l'étranger, ie port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franco ie port a 1'adressa ci-d«ssus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames laas le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc 'a ligue. Les numéro's supp'é- menta-res coütent 10 francs les cent exempl aires. Pour les annonces de Prance ot de Belgique excepté las 2 PUndres) s'adfessar t'Agence UavaiBruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et i Paris, 8, Place ia la Bourse. La section diamatiquese prépare k jouer le 15 Décembre au Volkshuislecélèbredrame transvalien, De Vrijschutter, (le franc-tireur) Ou parle de crise iudusfrielle et économique un peu par lout. Tous les pays du monde en subiraieut la dou- loureuse iuflusnce. Cerlaius écono- mistes préleudent et chercheuta prou- ver que l'Amérique seule est encore indemne. Le chiffre de ses affaires suivrait même uue rcarche toujours asceudante, pleiue de menaces pour le continent, pleiue de dangers surtout pour l'Augleterre et l'Allemague. Un fait est sur rarement en Alsace et en Allemagne, la crise s'est presen tee dans ces conditions. Elle s'étend k presque toutes les branches de l'iodus- trie, et personne ne peut en prévoir la fin. Ou craint quelle ue dure un certain nombre d'années. Le chitfre des ouvriers sans travail augmente chaque jour. Duraut les dix dernières aunées, Tindustrie et le commerce out pris en Allemagne uue étonuaute extension. Ou allait se mesurer avec l'Angleterre et marcher de pair avec les Etals Unis. Chaque auuée accentuait ce progrès en avaut avec plus de précisiou et plus d'assurance. Ou l'a noté maintes fois et dit les causes et les dangers de eet épanouissemeut. Non seulemeut il y a arrêt dans le puissant essor, mais on constate un recul,qui pourêtre encore assez faible, n'en est pas moins symptomalique. En industrie, les situations changent parfois avec une rapid.té qui décon- certe les plus vaiilants. Sur les quarante-trois groupes, notés dans la statistique ofEcielle, viugt-huit accusenl uu reeul pour l exportation, et quinze seulemeut une iégère aug nentation. L industrie du fer, seule, semble de prime abord, avoir a enregistrer des succès. Mais ici encore le succès n'est qu'appareut Taugmeutation de cette aunée couvre a peine le déficit de l année dernière. L'industrie des co.nestibles doit son chitfre d'affaires en grande partie a l'expédition de Chine. L'industrie textile est la plus en souffrance, et pour cette branche, les consequences sont les plus fêcheuses tantpour l'ouvrier que pour le patron; eelui-ci, encore au début de sa vie industrielle,ue saurait voir longtemps, ni ses machines, ni ses établissement», en chómagefoute sa fortune y est engagée la crise prolongée, c'est la mine h tm-f délai. Quant a l'ouvrier sans Iravail et sans espoir pour le lendemain, il se demande avec anxié- té ce qu'd devieudra avec sa familie. II est impossible de fermer les yeux sur un état de choses qui compromet les intéréts de lous, de l'Etat, de la familie, de Tindustrie. Les Cbambres vont bientót recom- mencer lenrs travaux. Durant leurs vacances les députés ont pa voir de leurs yeux la situation faite a certai- nes branches de l'industrie. lis revien- uent documeutés a Berlin, mieux a même de porter un jogement motive sur les tarifs protecteurs qui leur se- rout so::mis. La campagne continue, toujours violente du cóté des socialis- tes, conire ces tarifs protecteurs de Tagriculture et ded'industrie. Mais il se trouvera assurément une majorité bien décidée a tendre la main a Tune et a l'autre, a protéger le tra- vailleur des champs et l'ouvrier de Tusiue. L'heure est decisive. 11 faut prendre une de ces resolutions supre me» marquées tout a la fois au coin du patrioiisme et de l'intelligence des af faires. li y a la pour tous les partis une grande responsabilité, les intéréts de la nation tout entière y sont engages, Le Reichstag a commencé lundi la discus sion de l'important projel sur les tarifs doua niers. C'est lechancelierdeBulow qui a pris le premier la parole pour détendre le projet en question. Le chancdier a d'abord déolaré que le dé bat q ïi allait s'engager était le plus impor tant, le plus considérable de la session. II a rappelé en même temps que le projel en dis cussion avait donné lieu k de v-astes travaux piéparatoires qui ont demandé beaucoup de soins et qui ont duré plusieurs années. C'est en parfaiie connaissance de cause, a-t-ü ajou- té, que les autorités compétentes en ont éta- bli la base. Ce projet de tarif, a continué l'orateur, a avec l'approbation de Tempersur, sou mis au conseil fédéral pour servir de base k ses délibéraiions. Le conseil fédéral Ta ap- prouvé sans modifications après de longs dé- bats Le projet s'inspire des besoins de la vie économique de TAlletnagne; il s'inspire aus- si, dans la mesure du possible, d'une sollici- lude égale pour les intéréts de tous les ayants droit. En premier lieu nous désirons, par Télévation de la protection, tenir corapte des voeux de Tagriculture. Le projet remé diera aussi k la situation de Tindustrie, qui dans l'application des tarifs en vigueur, a été k la-longue sacrifiée. 11 sera pour nous la meilleure arme dans la négociation des futurs traités de commerce avec les autres Etats. Le projet, cependant, n'implique pas la re- nonciatioa k la politique des traités de corn- mere". Dans Tintérêt de l'industrie d'expor- tation allemande, cette politique doit encore être suivie k l'avenir, mais bien entendu en sauvegardant notre bon droit. (Vtfs applau- dissements k droite et au centre). En déposant ce projet, les gouvernements fédérés se sont rendu compte.de Timportance d'une telle mesure pour la vie économique de la nation aussi bien que de la difficulté extraordinaire de la solution. Les gouverne ments fédérés s'attendent k une lutte chaude dans cette Chambre. Ils n'en sont pas moins d'avis que. le nouveau tarif proposé fournit une base sur laquelie il est possible de don- ner k Tagriculture, k Tindustrie et au com merce de bons droits protecteurs et une équitable compensation, si les représentants de la nation ne refusent pas leur concours. J'ai nommé Tagriculture d'abord, paree que je suis convaincu avec les divers gouver nements que la situation a été difficile pen dant longtemps sur de nombreux points de l'empire, tandis que pendant ces dix derniè res années Tindustrie et le commerce se dé- veloppaient de fagon relativement plus favo rable. L'Allemagno n'est pas seulement une puissance industrielie ou une puissance agri- cole, mats elle est les deux en même temps, et le premier devoir de tout bomme d'Etat responsable sera, lorsqu'il s'agira de négo- cier des traités de commerce avec l'étran ger, d'obtenir des conditions acceptables. Les allocutions du premier semestre sont complètement liquidées, k part quelques bulletins retenus par les commissions d'ap pel. L'office du travail comptait commencer sur l'heure k liquider le second semestre de pen sions. Mais la poste lui a fait connattre qu'elle ne pouvait s'en occuper maintenant, les réabonnements aux journaux et le sur- crolt de service du nouvel an lui prenant tout son personnel. L'office du travail pré pare done les 170.000 quittances, et tont sera réglé, espère-t-ön, dans le courant de janvier. C'est k se croire en Belgique. Savourez eet extrait du compte rendu officiel de la Chambre des députés autri- cbienne (séance du 25 novembre) Le député Malik au docteur Lueger. Vous êtes un lkcheUn impertinentUne canaille Regardez done ce bougre 1 Le député Prochazka. Ne répétez pas le mot bougre ou je vous f.une gifle Le député Malik. Vous êtes des ban dits de grande route(Au docteur Lueger.) Quand les Viennois seront revenus k la rai- son, ils vous susprendront k un réverbère. Regardez le beau Charles qui aime mieux être lkche que béte. Le beau Charles Le député Prochazka. II est cerles plus beau que vous. Et plus intelligent. Le député Schalk. Mais pas si honnête! Le député Stroback au député Schalk. Impertinent personnage Le député Schalk. Valet d'écuriel Bou- le de crasse Le député Stroback.—Espèce d'imbécile Crétin Décidement, tous les Parlemeuts se res- semblent. a dü, ces jours derniers, excuser son absen ce k diverges réunions. M. le baron Surmont de Voisberghe est retenu au chkteau de Lo- vendeghem, auprès de sa vénérable mère, dont l'état de santé est trés précaire. Le mi nistre sera peut-être même empêcbé d'assis- ter aujourd'hui k la séance du Sénat. D'énergiques mesures contre la propaga tion de la peste sont actuellement prises par les administrations préfectorales et munici pal! s d Odessa, de Nicolaieff, de Kiew, de Kharkoff, de Tnéodosie, de. Sébastopol, de Kiscbinew et d'autees importantes localités du sud de la Russie. A Odessa, par exemple, la commission sanitaire urbaine exécutive a ordonné un complet nettoyage de l'égout collecteur qui conduit les ordures k la mer, Textermiua- tion pendant la nuit des rats qui se trouveut

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1