Mercredi 4 Décembre «901
10 centimes Ie flf°
Garde Catholique
Crise économique
en Allemagne
Les tarifs douaniers
au Reichstag
Les pensions de vieillesse
Moeurs parlementaire»
Le ministre du travail
La peste
ANN EE, iV 0 3601
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La section diamatiquese prépare k jouer
le 15 Décembre au Volkshuislecélèbredrame
transvalien,
De Vrijschutter,
(le franc-tireur)
Ou parle de crise iudusfrielle et
économique un peu par lout. Tous les
pays du monde en subiraieut la dou-
loureuse iuflusnce. Cerlaius écono-
mistes préleudent et chercheuta prou-
ver que l'Amérique seule est encore
indemne. Le chiffre de ses affaires
suivrait même uue rcarche toujours
asceudante, pleiue de menaces pour le
continent, pleiue de dangers surtout
pour l'Augleterre et l'Allemague.
Un fait est sur rarement en Alsace
et en Allemagne, la crise s'est presen
tee dans ces conditions. Elle s'étend k
presque toutes les branches de l'iodus-
trie, et personne ne peut en prévoir
la fin. Ou craint quelle ue dure un
certain nombre d'années. Le chitfre
des ouvriers sans travail augmente
chaque jour.
Duraut les dix dernières aunées,
Tindustrie et le commerce out pris en
Allemagne uue étonuaute extension.
Ou allait se mesurer avec l'Angleterre
et marcher de pair avec les Etals Unis.
Chaque auuée accentuait ce progrès
en avaut avec plus de précisiou et plus
d'assurance. Ou l'a noté maintes fois
et dit les causes et les dangers de eet
épanouissemeut.
Non seulemeut il y a arrêt dans le
puissant essor, mais on constate un
recul,qui pourêtre encore assez faible,
n'en est pas moins symptomalique.
En industrie, les situations changent
parfois avec une rapid.té qui décon-
certe les plus vaiilants.
Sur les quarante-trois groupes,
notés dans la statistique ofEcielle,
viugt-huit accusenl uu reeul pour
l exportation, et quinze seulemeut une
iégère aug nentation. L industrie du
fer, seule, semble de prime abord,
avoir a enregistrer des succès. Mais
ici encore le succès n'est qu'appareut
Taugmeutation de cette aunée couvre
a peine le déficit de l année dernière.
L'industrie des co.nestibles doit son
chitfre d'affaires en grande partie a
l'expédition de Chine.
L'industrie textile est la plus en
souffrance, et pour cette branche, les
consequences sont les plus fêcheuses
tantpour l'ouvrier que pour le patron;
eelui-ci, encore au début de sa vie
industrielle,ue saurait voir longtemps,
ni ses machines, ni ses établissement»,
en chómagefoute sa fortune y est
engagée la crise prolongée, c'est la
mine h tm-f délai. Quant a l'ouvrier
sans Iravail et sans espoir pour le
lendemain, il se demande avec anxié-
té ce qu'd devieudra avec sa familie.
II est impossible de fermer les yeux
sur un état de choses qui compromet
les intéréts de lous, de l'Etat, de la
familie, de Tindustrie.
Les Cbambres vont bientót recom-
mencer lenrs travaux. Durant leurs
vacances les députés ont pa voir de
leurs yeux la situation faite a certai-
nes branches de l'industrie. lis revien-
uent documeutés a Berlin, mieux a
même de porter un jogement motive
sur les tarifs protecteurs qui leur se-
rout so::mis. La campagne continue,
toujours violente du cóté des socialis-
tes, conire ces tarifs protecteurs de
Tagriculture et ded'industrie.
Mais il se trouvera assurément une
majorité bien décidée a tendre la main
a Tune et a l'autre, a protéger le tra-
vailleur des champs et l'ouvrier de
Tusiue. L'heure est decisive. 11 faut
prendre une de ces resolutions supre
me» marquées tout a la fois au coin du
patrioiisme et de l'intelligence des af
faires. li y a la pour tous les partis une
grande responsabilité, les intéréts de
la nation tout entière y sont engages,
Le Reichstag a commencé lundi la discus
sion de l'important projel sur les tarifs doua
niers. C'est lechancelierdeBulow qui a pris
le premier la parole pour détendre le projet
en question.
Le chancdier a d'abord déolaré que le dé
bat q ïi allait s'engager était le plus impor
tant, le plus considérable de la session. II a
rappelé en même temps que le projel en dis
cussion avait donné lieu k de v-astes travaux
piéparatoires qui ont demandé beaucoup de
soins et qui ont duré plusieurs années. C'est
en parfaiie connaissance de cause, a-t-ü ajou-
té, que les autorités compétentes en ont éta-
bli la base.
Ce projet de tarif, a continué l'orateur,
a avec l'approbation de Tempersur, sou
mis au conseil fédéral pour servir de base k
ses délibéraiions. Le conseil fédéral Ta ap-
prouvé sans modifications après de longs dé-
bats Le projet s'inspire des besoins de la vie
économique de TAlletnagne; il s'inspire aus-
si, dans la mesure du possible, d'une sollici-
lude égale pour les intéréts de tous les
ayants droit. En premier lieu nous désirons,
par Télévation de la protection, tenir corapte
des voeux de Tagriculture. Le projet remé
diera aussi k la situation de Tindustrie, qui
dans l'application des tarifs en vigueur, a été
k la-longue sacrifiée. 11 sera pour nous la
meilleure arme dans la négociation des futurs
traités de commerce avec les autres Etats.
Le projet, cependant, n'implique pas la re-
nonciatioa k la politique des traités de corn-
mere". Dans Tintérêt de l'industrie d'expor-
tation allemande, cette politique doit encore
être suivie k l'avenir, mais bien entendu en
sauvegardant notre bon droit. (Vtfs applau-
dissements k droite et au centre).
En déposant ce projet, les gouvernements
fédérés se sont rendu compte.de Timportance
d'une telle mesure pour la vie économique
de la nation aussi bien que de la difficulté
extraordinaire de la solution. Les gouverne
ments fédérés s'attendent k une lutte chaude
dans cette Chambre. Ils n'en sont pas moins
d'avis que. le nouveau tarif proposé fournit
une base sur laquelie il est possible de don-
ner k Tagriculture, k Tindustrie et au com
merce de bons droits protecteurs et une
équitable compensation, si les représentants
de la nation ne refusent pas leur concours.
J'ai nommé Tagriculture d'abord, paree
que je suis convaincu avec les divers gouver
nements que la situation a été difficile pen
dant longtemps sur de nombreux points de
l'empire, tandis que pendant ces dix derniè
res années Tindustrie et le commerce se dé-
veloppaient de fagon relativement plus favo
rable. L'Allemagno n'est pas seulement une
puissance industrielie ou une puissance agri-
cole, mats elle est les deux en même temps,
et le premier devoir de tout bomme d'Etat
responsable sera, lorsqu'il s'agira de négo-
cier des traités de commerce avec l'étran
ger, d'obtenir des conditions acceptables.
Les allocutions du premier semestre sont
complètement liquidées, k part quelques
bulletins retenus par les commissions d'ap
pel.
L'office du travail comptait commencer sur
l'heure k liquider le second semestre de pen
sions. Mais la poste lui a fait connattre
qu'elle ne pouvait s'en occuper maintenant,
les réabonnements aux journaux et le sur-
crolt de service du nouvel an lui prenant
tout son personnel. L'office du travail pré
pare done les 170.000 quittances, et tont
sera réglé, espère-t-ön, dans le courant de
janvier.
C'est k se croire en Belgique.
Savourez eet extrait du compte rendu
officiel de la Chambre des députés autri-
cbienne (séance du 25 novembre)
Le député Malik au docteur Lueger.
Vous êtes un lkcheUn impertinentUne
canaille Regardez done ce bougre 1
Le député Prochazka. Ne répétez pas
le mot bougre ou je vous f.une gifle
Le député Malik. Vous êtes des ban
dits de grande route(Au docteur Lueger.)
Quand les Viennois seront revenus k la rai-
son, ils vous susprendront k un réverbère.
Regardez le beau Charles qui aime mieux être
lkche que béte. Le beau Charles
Le député Prochazka. II est cerles plus
beau que vous. Et plus intelligent.
Le député Schalk. Mais pas si honnête!
Le député Stroback au député Schalk.
Impertinent personnage
Le député Schalk. Valet d'écuriel Bou-
le de crasse
Le député Stroback.—Espèce d'imbécile
Crétin
Décidement, tous les Parlemeuts se res-
semblent.
a dü, ces jours derniers, excuser son absen
ce k diverges réunions. M. le baron Surmont
de Voisberghe est retenu au chkteau de Lo-
vendeghem, auprès de sa vénérable mère,
dont l'état de santé est trés précaire. Le mi
nistre sera peut-être même empêcbé d'assis-
ter aujourd'hui k la séance du Sénat.
D'énergiques mesures contre la propaga
tion de la peste sont actuellement prises par
les administrations préfectorales et munici
pal! s d Odessa, de Nicolaieff, de Kiew, de
Kharkoff, de Tnéodosie, de. Sébastopol, de
Kiscbinew et d'autees importantes localités
du sud de la Russie.
A Odessa, par exemple, la commission
sanitaire urbaine exécutive a ordonné un
complet nettoyage de l'égout collecteur qui
conduit les ordures k la mer, Textermiua-
tion pendant la nuit des rats qui se trouveut