Samedi 7 Décembre 1901 10 centimes Ie N° 86* Année. !V° 8602 Les nouveaux abonnés Ste Barbe Katholiek Volkshuis WILLEN IS KUNNEN Avis La Guerre Anglo-Boer Le tarif douanier allemand Hollande France Les habitations ouvrières a Ypres On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRJCS paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 6 fr. 50 c. par an ponr tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franco de port k l'adresse ci-dessus. au Journal d'Ypres pour 1902 recevront le journal graluitement jusqu'éi Nouvel an. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesl franc la ligne. Les numóros suppié- menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et deBelgique excepté les 2 Flandres) s'adresser k 1 'Kgenct Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 82 at k Paris, 8, Place de la Bourse. Dimanche, 8 Décembre prochain, k l'oc- casion de la Ste-Barbe, THarmonie commu nale se fera emendre en TEglise St-Martin, pendant la messede 11 1/2 heures. L'exécution comprendra a) Final de la 5' Symphonie, de Mendelssohn b) Les Francs Juges, de Berlioz. A 1'issue de la cérémonie, Tbarmonie et le corps des pompiers seront passés en revue, k la Grand'place, par ('autorité communale II nous revient que la fête aunoncée par JVillen is kunnen pöïir Di manche 15 décembre a 7 heures, sera particulièrement intéressante. Le drame Transvalien Vrijschut ter se divise en deux partiesla première passé en 1896 lors du raid Jameson et dépeint les inglais cher- chant a assouvir par les plus mépri- sables moyens leur soif dor. La deuxième passé en 1899 avant el après la bataiile de Colenso. Elle fait remortir Théroisme des Boers. Tous les partisans des Boers saisi- ront avec empressement Toccasion qui leur offerte de passer une soirée avec eux au Transvaal. Le zélé directeur de «Willen is kun nen», M. Dejaegher, qui a témoigné sa symphatie aux Boers en organisant il y a quelques mois la fête si bien réussie en leur faveur, tiendra a ap- porter tout son dévouement la par- faite exécution du drame en question et ses babiles acteurs lui rendront cette tache d'autant plus facile. Une comédie trés intéressante en un acteLest lacht, best lacht, cló- turera la fête. Nous engageons les amateurs et amis des Boers h se procurer en temps utile des cartes dentrée a 50 centimes chez M. Callewaert-De Meu- lenaere, d partir de Jeudi matin. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que c'est Mardi pro chain a 2 1/2 heures que M. Léopold Merghelynck, secrétaire de iégation a Pékin, rentre a Ypres, et qiTa cette occasion l'administration organise une manifestation de sympathie envers notre distingué concitoyen. Le collége des Bourgmestre et Eche- vins et une délégation du Conseil Communal, esco'tés par THarmonie de la ville,ira prendre M.Merghelynck la gare et le condiiira a l'Hótel de ville, oü il sera regu par l'administra tion communale. Nos concitoyens s'associeront sans doute a cette manifestation en pavoi- sant leurs demeures. Les Daily News prétend«nt tenir de bonne source malgré tous démenlis, que le gouver nement anglais poursuit des négociaiions avec les cbefs boers dans TAfrique du Sud. Nous sommes disposés k croire que lei Daily News ne se trompent pas. Pour toutes sortes de raisons, il est bon que le gouver nement de lord Salisbury puisse expliquer k l'Angleterre qu'il a été jusqu'k l'extrême limite des concessions possibles. Et l'Angle- terre est si facile k satisfaire Ik-dessusl Elle est si disposés, méme, k trouver que cette limite a été dépassée témoin la résolution votée, hier, k Derby, par le comité général de la Fédération nationale libérale. Cette résolution déclare que le temps des négociaiions était venu pour la conclusion d'une paix honorable et durable, et qu'il fal- lait le faire savoir aux habitants des pays annexés. Par conséquent, mêrne les libéraux, sauf un petit groupe extréme, entendent mainte- nir l'annexion dontles Boers prétendent ne vouloir k aucun prix, maintenant, est-il pos sible de maintenir Ie mot en supprimant ce qu'il veut dire? C'est une autre question, et, d'ailleurs, aucun des deux adversaires ne parait avoir de penchant pour les demi-mesures et les escamotages. Voilk pourquoi, s'il y a des négociaiions engagées, on ne peut fonder beaucoup d'espoir surelles. Au Reichstag de Berlin, la critique du projet de nouveau tarif douanier par M. Richter, chef du parti national-libéral, a conduit M. de Bülow k prononcer un nou veau diacours k l'apologie du projet. Mais, après ces nouvelles explications, oü le chan- celier s'est appliqué k ménager du tnieux qu'il a pu la chèvre et le chou, c'est une question de savoir s'il a convaincu quel qu'un.soit parmi les agrariens, qui réclament une protection presque prohibitive pour Tagricnlture, soit parmi les partis de gauche, uniquement soucieux des intéréts commer- ciaux et industriels. Quant au centre catho- lique, il entend recourir une fois de plus k la tactique traditionnelle de Windthorstil se prononcera seulement après les délibéra- tions de la commission et il appliquera ensuite le principe qui lui est cher et qui lui a déjk valu bint de conquétes le duo ut des, moyennant lequel il n'accorde ses voix au gouvernement, dans une question libre, qu'k la condition den obtenir, dans une question religieuse, une concession réparatrice. M. de Bülow se montre préoccupé de la tournure que prend la discussion. A Ia Cour des Pays-Bas Amsterdam, 5 décembre. Suivant une information provenant d'une source digne de foi, nous pouvons démentir qu'une tension entre la Reine et le prince- consort existe encore. Depuis samedi, la Reine a repris ses repas avec le prince. II est bien vrai que pendant l'indisposition de la Reine, le prince ne lui a rendu que quelques visites, mais un repos absolu était prescrii k la Reine. Le bruit du divorce prochain est considéré comme fantaisiste. L'affaire Dreyfus Paris, 6 décembre. M' Labori, Tavocat de Dreyfus, le cham pion du syndicat, rompt en visière avec la juiverie. M" Labori, patriote ardent en dépit des apparences, a fiui par percer k jour les desseins anti-franQais du syndicat detrahison; il est k la fois écceuré et épouvanié du róle qu'il a joué inconsciemment. 11 croyait ein- cèrement, parait il, servir la cause de la Justice et de la Vérité il s'est enfin aperpu qu'il était la dupe desennemis de la France. Depuis un an, M* Labon et son ancien cliënt sont en froid, sinon en brouille com pléte. L'avocat avait vu d'abord dans l'affaire Dreytus la cause de THumauité et de la Justice k défendre il se rend compte aujourd'hui que son cliënt n'est pas k la hauteur de la situation. En acceptant sa grkce, il faisait sa sou mission et paraissait avouer sa culpabilité. Et la lumière se fit dans Tesprit de Labori: la Vérité la Justice l'Humanité les Droits de l'HommeDreyfus se moquait de tout cela, il ne s'en était jamais soucié Ce qu'il voulait uniquement, c'était s propre liberté et il la voulait k tout prix, par tous les moyens, au risque d'enlever leurs dernières illusions k ceux qui s'entê taient encore k le proclamer innocent. Et i'enthousiasme fit place k Técoeureman t dans Tkme de M' Labori. Sous ce titre, Le Progrès publie dans ses derniers numéros une série d'articles, ap- puyés de citations ou extraits d'autres joor- naux, dans ie but, non pas de faire avancer cette question si importante des habitations ouvrières, vers une bienfaisante solution, mais d attaquer les catboliques Yprois en général, et Tadministratiou communale en particulier, en les accusant de ne rien faire, ou vouloir faire, pour la classe oavrière, sur ce terrain. II est admirablement dans son role, le brave confrère, lui et ses patrons, en parlant de la sorte et, eest ici, encore plus qu'eu d'autres matières sociales, le cas de lui citer les vers du fabuliste retournezvousde grace et l'on vous répondra. Qu'ont-iis fait ou créó sous ce rapport, jus- qu'ici Rien El en fait de polémique, le Progrès ne critiquait-il pas, lui-même, il y a fort peu de temps, les sommes versées k 1' Eigen Beird par les Hospices et le Bureau de Bienfaisance Et 1' Eigen üeird d'ailleurs est-il autre chose qu'une création des catboliques Le Journal d'Ypres n'a-t-il pas pril la plume k maintes reprises, en ces derniers temps, bien longtemps avant le Progrès, pour préconiser la construction de maisons ouvrières Et en ce qui regarde l'hygiène des rues, les améliorations que le confrère signate lui-même, ne sont-elles pas le fait des catbo liques l'élargissement de la rue des trèfle3, dont il parlela construction des égoüts, le bassin de décantation, etc. etc., dont il ne parle pas En regard de tout cela qu'ont fait ses amis, pendant leur demi siècle de domina tion De nouveau rien ou presque rien 1 Ge qui est déjk cróé en matióre d'üabita- ■V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1