Loi militaire Bruits faux Le Féminisme La Ste-Barbe a Ypres Wervicq ISécrologie ainsi que s'exprimait monsieur Picbon, tous adresse sos félicitations les plus sincè- res. Elle se souviendra toujours qu'elle a eu un enfant qui, dans les régions lointaines de la Chine, a lutté pour la plus noble des cau ses, pour la cause de la justice, de la civili sation, du christianisme. Heureuse est la cité qui compte de tels membres parmi ses citoyens Rentré dans le sein de votre familie, vous oublierez bienlót, dansles épancbements ré ciproquesde vos coeurs, les nuits passées k la belle étoile, ces douleurs, ces privations de tout genre et de toute nature que vous ne connaissiez guère, la crainie poignante, la crainte incessante d'une mort prochaine qui se dressait certaine devant vous, loin de vos proches et de vos amis.... vous oublierez ce martyre de plusieurs mois Avant de nous séparer, permettez moi de boire k votre cbère santé. Je fais des vobhx pour que vous puissiez vivre encore un grand nombre d'années; puisaiez-vous avoir une belle carrière diplomatique, raais moins mouvementée que celle que vous avez par- couru jusqu'ores. Je bois également k la santé de vos cbers parents et de tous les membres de votre fa milie. 11. le diplomate remercie M. l'óchevin Bergbraan de ses belles paroles et promet de conservir toujours vivace le souvenir de la belle manifestation de ce jour. 11 boit k la prospéruó de la ville et au bien-étre de tous ses habitants. De l'hótel de ville, le héros de la récep- tion est conduit en voiture au bameau de Potyze, oil se trouve le cbèteau de sa familie. Une voie triomphale, faite d'une haie de sa- pins et de fausses portes, a été ainéDagée a l'entrée de la proprióté. Quand le diplomate arrive,nouvelles acclamations, Brabanponne, coups de canons. Puis, une réception iatime a lieu k l'inté- rieur du Cbkieau. M. Léopold Merghelyack nous adresse ce matin la lettre suivante, que nous nous em- pressons de communiquer k nos lecteurs. Ypres, le 13 décembre 1901. Monsieur ïEditeur La manifestation que la population Yproise l organisée en mon honneur le mardi 10 décembre k l'occasion de mon retour de Chiue a dépassé tout ce que j'étais en droit d'espérer. Comme il m'est impossible d'adresser k chacun mes meilleurs remerclments, je me permets de recourir k la publicité de votre journal pour exprimer k mes chers conci- toyens toute ma gratitude pour les uombreu- ses marques de sympathie dont j'ai été l'objet. Agréex, Monsieur l'Editeur, avec mes re- merclments antïcipés, i'assurance de uies sentiments distingués. L. MERGHELYN'CK. La Cbambre a enfin achevée hier la longue et fastidieuse discussion de la loi militaire. Puis, prise d'uu rare accès de zèle, elle a volé le contingent, sans discussion, et le projet de tirage au sortie même jour, dans loutes les communes du pays. Longues félicitations k nos législateurs. Plusieurs journaux ont annoncé une crise ministérielle, dont il n'existe pas même l'ombre d'une apparenoe. On dirait que nous toucbons au 1» avril Conférence de VI. Colaert Les journaux de Bruxelles font le plus grand éloge de la conférence donnée par notre honorable député et Bourgmestre, Jeudi, rue de l'Esquateur, dans la salie Union et Travail En voici un compta rendu d'après le Petit Beige. Belle soirée, Jeudi, cbez nos amis les Etu- diants Catholiques de Bruxelles, oü confé- renciait M. René Colaert, député, sur et pour le féminisme. Noté,parmi les nombreux invités: du monde de la politique,M.le ministre Beernaert et Mme Beernaert, et M. le ministre Liebaert, vi- vement acclamés k leur entrée par les étu diants. Mme Lejeune, Mne et M11* Colaert, M et M"* De Bontridder, M. Colfs, etc. Du monde féminisme, Mu* Popelin, Mme Beeckman, M"* Nyst, M"' Vanden Plas, etc. i M. Sacré,président,a salué le contérencier en ternes vibrants. i M. Colaert a d'abord, et avec beaucoup d'humour, réduit k néant les arguments an- tiféininistes basés sur la faiblesse, l'astuce, la vanité», de la femme, mots sophistiques, qui seuls ont amené le législateur k étre I cruel, injuste et absurde euvers la femme. Le sympatbique orateur établit que l'inca- I pacité de la femme aux actes, k la tutelle, I l'incapacité spéciale de la femme mariée est i inique et il montre, par les textes bibliques, que le relèvemenl de la femme, la suppres- sion de son esclavage sont parfaitement ehré- tiens. L' obéissance civile de la femme est ridicule, car elle permet l'arbi- i traire et l'immoralité, exclus du mariage cbrétien. L'oraleur demande que l'on consa- ere l'égalité de la femme et de l'homme devant la faute.que la recherche de la pater- i ui té soi t ad m iseque la puissance paterneile devienne la puissance parentale, que 1b femme mariée jouisse de ses biens, de ses g dus et de ses économies. II justifie l'éman- i cipation de la temme par l'évoiutiei écono- mique la propriété du ménage reposant sur quatre épauUs au lieu de deux n'en sera que mieux consolidée. M. Colaert s'élève contre l'ostracisme dont on frappe la femme- avocat. (Ovation k Mile Popelin.) Les étu- diants acclami'iit le nom de Mile Bertha De- j vriese, proclamée permière cette année au concours universitaire avec les embrasse ments du jury. Quel sera le seul rnoyen de réaliser ces léformes? se demande M. Colaert. Ce sera l'électorat féminin. Le sympathique député a dévoloppé les raisons politiques qui doivent pousser les catholiques k ne jamais accepter le S. U. des bornmessans le S U. des fem- mes. Le suffrage des femmes, qui a donné d'excellerits résultats dans les pays oil il existe, ne peut qu'en donner de bons cbez nous. Mais ce serail duperie pour nous que de donner le suffrage aux femmes k la com mune seulement il taut aux femmes le suffrage général. Le député catholique donne pour conclu sion k sa brillante conférence un appel aux femmes beiges: il faut qu'dles s'organisent poü iquement, il faut que nos femmes créent une ligue féministe chrétienne. La belle conférence de M. Colaert a été loriguemeru acelamée par tout l'auditoire, soit au bas mot par cinq cents personnes. Le Corps des pompiers célébrait Diman che dernier la Ste-Barbe, sa fete patroGale. A onze heutes du matiu, nos braves pom piers se rendirent cbez leur commandant, M. Charles Baus, pour y prendre le drapeau, dont 1'anpantion futsaluée paria Braban Conne pais, l'mrroonie communale en tête, üs partirent pour l'église St Martin, oü la messede 11 1/2 beures était célébrée k leur intention. Pendant le service divinl'Harmonie fit sou exécution solennelle annuelle dont nous parlerons dans la cbroniquemusicale de notre prochain numéro. Après la messe, le Corps des pompiers se rendit aux halles, salie Pauwels, oü M. Ie Bourgmestre, accorapagné de MM. les Ecbe- vins et de la plupart des conseillers commu - naux.vint les passer en revue. Notre premier magistrat était visiblement satisfait de la bonne tenue, de l'ordre et de failure militai re des pompiers et des musiciens de l'Harmo nie Communale. Après la revue, plusieurs distinctions furent accordées, pour bons et loyaux servi ces, k MM. J. Wittebroodt, Ernest Leroy, respectivement Directeur et tambour l'Harmonie communale et Louis Tanghe, pompier. A une et demie beures eut lieu le banquet annuel des pompiers et des membres de l'Harmonie communale, k la salie Iweins. A la table dhonneur présidée par M. le com mandant Baus, notons MM. les Bourgmestre et Echevins, plusieurs Conseils Communaux, les officiers du corps, le chef Wittebroodt etc. etc. Toasts trés applaudis de M.le commandant au Roi, k l'administratiou communale, k l'Harmonie et k sou digtie chef. Réponse de M. le Bourgmestre qui boit k la santé du corps des Pompiers et k l'Harmonie commu nale, dont il a beaucoup admiré l'exécutioti du matin. Une ovation est fait k M. Witte broodt. i Comme tous les ans, k l'occasion de la Sie Cécile, la société chorale La Renais sance »*a offert une cuarmante léte musicale k nos concuoyens, avec le concours de plusieurs artistes et amateurs Wervicquoiset i Yprois. A tout seigneur tout honneur Disons immédiatement que les morceaux d'ensemble I ouvraut les deux parties du programme, fü- j reut reudus k la perfection, par notre vaii- - lante chorale. i Les deux cboeurs Le Malin de L. de Rillé et \'Adieu des Méneslrels de A. Saintis I ont été cbantés avec une finesse, une distinc tion et une entente parfailes des nuances au dessus de tout éloge, sous la direction eu dévoué directeurM. Am. Hervenl. Honneur k ces Messieurs j La partie instrumentale était largetaenl présenté par MM. C. Pector,clarinettiste qui exécut» uue fantaisie sur Lucrèce Borgia, L. Leire, flutiste et Th. Deleu, hauiboïste, qui jouèrent un/magnifique duo sur Guillau me Teil. Les appUudissements sans fin du public prouvèrent k ces artistes car on peut vraiment les nommer ainsi que l'auditoire savait apprécier leur talent k sa valeur Le Quatuor Napolilain pour mandolines, mandole et cytbare, une nouve u pou-" Wervicq, a autant étonrié que fait plaisir. 1 Le jeune M. Luoien Verbaeghen, l'enfant prodige d'Ypres.a enchanté tous les conuais seurs et amateurs de bonne musique, avec les concertos pour violon de P Rode et de Muscat. Ce jeune artiste, élè 'e de l'kcadémie de musique Yproise, a fait des progiès énormrs depuis 1 année dernière. II deviendra un vir tuose de première force, tout le prom t La partie cbantante.dans le genre sérieux évolue k MM Joseph Dondeyne et Joseph Derudder. M. Dondeyne a fait venir les lar- mes aux yeux des dames avec les fllles d'Arles de Flégiei' et Serenata de G. Braga. M. Derudder, de sa putssante votx de basse taille, avec son talent parfait de chanteur sa méthode et sa bonne diction, a chanté Les vêpres Siciliennes de Verdi et la Neige de Flégier. Ces excellents chanteurs ne sont plus des inconnus pour Wervicq. A plusieurs reprises déjk dans ces dernières années.ils sont venus rehausser nos concerts. Cette fois, encore ils sont restés dignes de ia réputation qu'ils se sont acquise chez nous. Nous les en re- coercions en les félicitant. Ils cumulent le genre sérieux et le genre comique. De nouveau, après nous avoir émus jusqu'aux larmes par le sentiment qu'ils met tent dans leurs chants, ils nous ont fait rire k se tordre daosle Trio: Les Irois Ténors sérieuxavec le concours de leur ami M. G. Delabaye. Bissés avec frénésie ils nous out chanté ensuite le Trio de Boecace, qui n'a pas eu un moindre succès. Les lauriers qu'ils ont l'habitude de cueillir dans ce genre avait inspiré k deux de nos concitoyens le désir de marcher sur leurs traces. MM. L. Leire et C. Uumout qui ont iuterpreté ie duo comique: Choucroule et Macaroni, dans la 2""= partie de ia soirée ont eu ainsi un succès du meilleur aloi.et partagé les applaudissemants saus fin du public avec MM. Delabaye et Derudder dans les deux chanteurs sans places de Hervé. Comme nos lecteurs le voient, le programme du concert offert k ses membres par la Renaissance n'étaii pas peu de chose. Aussi le róle de pianiste-accompagnateur ne pouvait-i! passer pour une sinéeure. M. Gust. Desramault, d'Ypres, qui s'en était chargé, mérite done la reconnaissance et les éloges de» nombreux auditeurs pour sou zèle, sou dévouemect et le talent quTl a mis k le ïempiir. Pour fiuir, nous croyons éne l'interprête de tous ceux qui out assisté k cette charmante fête, en exprimant nos télicinoris et nos re- merciments aux orgaiiisateurs MM. Jules Robaeys, Piésident, Henri Leleu, vice-prési- dent, Cbarles Lannoy, Edmond Dumont, Camilte Lesaffer et Gustave Dumont. Nous apprenons avec regret la mort de M°" la Baronne Surmont de Volsberghe, dé- cédée en son chateau de Lovendeghem, jeudi dernier, k l'kge de 85 ans. La vénérable défunte était la mère de notre honoiable Sériateur, M. le Ministre de l'ln- dustrie et du Travail, belle-mère et aïleule de MM. de K<-rckhove d'Exaerde et de Güel- liueic d'Eiseghem, Députés. C'étail une femme d'oenvrts, oeuvres de cbaiiié. de piéié et d'enseigncment. Toutes les infortunes, loutes les misères trouvaient en eile aids el protection. Mm* la Baronne Surmont de Volsberghe s'estéteinte dans un kge béni, entourée des siens qu'elle a édifiés pat' uue vie sairite. Nous donnerous k sou auie Ie secouis de nos prières, en même temps que nous offri- rons, k sou honorable familie, Ie témoignage de netre plus profonde condoléance. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2