cftfiomue rPMiSE Samedi 1 Février 1902 10 centimes ie N° 87 Année. N° 8616 Étrennes Pontificates Fanfare Royale Au Volkshuis La Guerre au Transvaal France Défaites collectivistes Contre Ia Femme On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et A tous les bureaux de poste du royamae. Le JOURNAL D'YPRBS paralt le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abcmnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés francode port l'adresse- ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla Ugne. Les reclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc ia ligue. Les numéros supp'ó- menta'res coütent 10 francs les cent exempla'res. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, Place de la Bourse. Liste précédenle fr, 871.00 De congreganisten bij de Rousbrugge Damen, Yper M' «Sc MeUe Struye, Ypres Eene dienstmeid, Yper 35.00 200 00 2 00 La soiréepour Dames offerte aux membres honoraires et leur familie est fixée au Di- manche 2 Février. Une féte dramatique sera donnée le Di- manche 9 Février. Au parlement néerlandais. A la séance que la première Cham- bre hollandaise a tenue mercredi matin, M. Pynacker-Hordyck a inter- pellé le ministère sur la communica tion de M. Balfour au Parlement anglais concernant la note du gouver nement néerlandais au sujet de la question boer. M. le docteur Kuyper a répondu que la nouvelle de la communiealion était exacte. Nous ne pouvons, a-t-il ajouté, donner les renseignements quelle contient pour le moment, la courtoisie le défendant aussi long- temps que le gouvernement anglais n'en a pas publié le contenu ou du moins aussi longtemps qu'une réponse n'a pas élé retjue ici. Ce que disent les chefs boers. A La Haye, la députation boer dit ignorcr le contenu de la note du gou vernement hollandais au gouverne ment britannique. A Paris, un rédacteur de la Pa- trie a interviewé M. Leyds au sujet de la communication du cabinet néer landais. Le diplomate se serait expri- mé en ces termes: «11 est faux que Les délégués des gouvernements du Transvaal et de la République d'Oran- ge aienl demandé la médiation du gouvernement hollandais au sujet de la guerre sud-africaine. II est faux qu'ils aient chargé M. Kuyper de faire des propositions de paix. On a parlé de conditions soumises k l'examen du gouvernement anglais pour l'obten- tion de la paix. Cela ne peut pas être. Pour suites contre les Petit es Assomptionnistes On mande de Privas que des poor- suites judicaires sont exercées contre les Petites Assomptionnistes du Teil, qui ont réfusé de faire une demande eu autorisatior; et qui continuent a vivre eu commun. M. Morellet, juge destruction, est chargé de cetle affaire. La région du Nord est décidément désen- sorcelée. La défaite du collectivisme y tourne la débécle. Battus plate couture aux élections municipales de Roubaix, les coliec tivistes viennent encore de subir un cuisant échec dans l'élection au conseil général pour ie canton de Garvin, oil M. Tilloy, républi- cain, est élu par une majorité de prés de mille voix contre M. Wagon, candidat du socialisme. Après les élections de Roubaix, chacune des sectes socialistes a voulu mettre la dé- route au compte des sectes rivales. Voilé bien le résultat de l'intransigeance et de l'infatuation desguesdistes ont. dit les jau- ésistes. Et les guesdistes ont accusé les jaurésistes de trahison. Les uns et les autres s'illusionnent. Ces grandes querelles d'école ou de chapelle, le guesdisme, le jaurèsisme, et les abitnes théoriques qui séparent M. Vaillant de M. Faillet, ou M. Allemane de M. Paul Brousse, tout cela peut avoir, dit le Temps un intérêt énorme pour un petit nombre de pontifes et de théologiens du socialisme. Cela n'en a pas l'ombre pour le public, pour la masse des citoyens qui ne se reconnatiraient pas dans eet imbroglio, s'ils l'essayaient, mais n'ont aucune envie de s'y reconnaltre et se gardent bier, de l'essayer. Aux yeux de l'électeur, on est pour ou contre la révolution sociale, pour ou contre la pro- priété individuelle, pour la liberté ou pour le despotisme économique, en un mot, on est colleciiviste ou on ne l'est pas. C'est le collectivisme tout entier qui vient d'être battu dans le Nord. Nous lisons dans l'Indépendance Les deux auteurs de la Femme élec- teur, ce petit livre que nous signalions dernièrement, les deux René, MM. Colaert et H' nry proclament l'équivalence des sexes devant la Science, la Vie et la Foi, pour con clure l'égalité devant la loi, tout au moins k l'égalité électorale, en constatant avec regret que l'équivalence même n'est pas reconnue la femme par la loi civile. II est étrange que les deux René ne s'occupent pas de l'équivalence des sexes devant i'Art. Ne serait ce pas qu'ils ont noté dans l'his ioire de l'Art, et partant jugé opportun de dissimuler, une infériorité manifeste de la femme dans l'un des domaines de la création artiste? Et c'est infériorité musicale, c'est-é- dire celle lé même qui semble contradictoire l'essence même du sentiment fémiriin. La femme adore la musique, mais elte n'en fait pas. Entendons-nous bien il s'agitici de com- position, et non pas d'interprétation. Qu'il y ait des fernmes auteurs en littéra- ture, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. I Sans remonter jusqu'é Sapho qui inventa un mètre et dont quelques rares fragments poétiques attestent le génie, garanti paries hellénistes et s'en tenir au dix neuvième siècle, il suffit de citer en France George Sand, en Angleterre George Elliot et Gurrer Bell, pour relever l'actif du sexe féminin desécrivains qui comptent parmi les plus i grands. 1 De même dans l'histoire des arts plasti- i ques, la femme s'est fait une place bril- lante. L'architecture peut-étre exceptée, mais cela tient sans doute des circonstances d'ordre social plutót qu'é une incapacité fon- cière, et rien ne prouve après tout que, si elle voulait s'y mettre, la femme, qui excelle tenir et orner sa maison, serait hors d'état de la bétir. Ne sait elle pas peindre et sculpter 11 y a des ferames sculpteurs,et des plus distin- guées. Et parmi les temmes peiutres, il -en est de célèbres et justement céièbres, sans rivaliser toutefois avec un Raphael, un Ru bens ou un Titien. Mais dans la composition musicale, c'est le néant. i Ob encore une fois, s'il s'agit d'interpré tation,il nous fautsaluer nombre de maitres ses-femmes. Des actrices et des cantatrices autant qu'on en voudra.Si Rachel vaut Talma, et Sarah Bernhardt Mounet Sully,ia Malibran éclipsa Rubini, la Materna qui créa Brünn- hilde enfonce le ténor linger qui fut le pre mier Siegfried de Wagner; et Mme Pauline Viardot, la première Fidès, ne se laissa pas distancer par le premier Jean de Leyde. Et combien de violonistes, les Milanollo, Mme Norman Neruda, la Soldaat, et combien de pianistes depuis Mme Schumann jusqu'é la Kleeberg, et combien de violoncellisles et de harpistes, dont nous ne songeons pas di minuer les mérites. Pour rendre la musique des autres, adrai- rables Pour écrire leur propre musique, hélasmédiocres. Car, le néant, c'est peut-être aller un peu loin. Mon Dieu, il y en a des fem nes compo siteurs, mais c'est, peu prèscomme s'il n'y en avait pas. El les ont des dispositions,mais el les n'ont rien ajouté de personnelé ruiven tion museale, et l'on vous défia de citer dans l'histoire de la musique une femme, une seule, qui puisse être eomparée una Rosal- ba Carriera, une Vigée-Lebruo ou une Rosa Bonheur. Mais, demanderez vous peut-être qu'im- porte au point de vue du droit de suffrage Pardon Puisqu'on affirme l'équivalence des sexes, voilé une lacune considérable au préjudice de la femme. Verlaine n'a-t-il pas dit De la musique avant toute chose. Depuis trois semaines.ie Progrès s'occupe de l'administration communale et de M. le Bourgmestre qui commet gaffe sur gaffe, telle enseigne que le sage et intelligent con frère croit sérieusement que M. Colaert de- vient fou. Pourquoi vous ailez l'entendre. Le Progrès rappelle notre honorable Bourgmestre au respect de la constitution. De la constitution Oui; car M. Colaert se permet d'envoyer sa police dans tous les ca barets de la ville, afin de savoir s'il existe des sociétés dans ces cabarets, et quels sont les noms des Président et membres des sociétés Le confrère engage même les cabaretiers ne pas répondre ces questions indiscrè- tes, et mettre la police la porte. Jusque Ié le Progrès n'a pas lort. Mais ce qu'il ignore ou feint d'ignorer, c'est qu'il s'agit de l'application du règlement sur les jeux d'orgues et les bals publics. Le Bourgmestre peut autoriser, en vertu du règlement, ces bals et jeux, quand il s'a git de sociétés privées installées dans les cabarets, telles quo la (ermeture des portes et l'exelusion des personnes étrangères la société. Cela suppose, n'est-ce pas, qu'il s'agit d'une société plus ou moins réelie Or, il parait que les demandes d'autorisatiou se multiplient au point que la police en a enre- gistré autant et plus qu'il y a de cabarets en ville. D'après cela, il y aurait Ypres, quel- que cbosecomme six cents sociétés privées. Prenons qu'il y ait beaucoup de ces socié tés Que deviendra le règlement, s'il fau^ croire que tous ceux qui demandenté pou- voir jouer ou donner des bals, possèdent en réalité une société chez eux Oa jouera et l'on dansera plus qu'avant ['existence du rè glement

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1