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Samedi 1 Mars 1902
10 centimes !e !S°
■17" Annek.
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Étrennes Pontificates
La Guerre Anglo-Boer
Le Prince Henri de Prusse
aux Etats-Unis
France
Hollande
A la Chambre
M. Colaert a Bruges
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lavas Bruxelies, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place ie ta Bourse.
püne par la terreur. (Protestations au particulier de la reine Wilhelmine,
La nouvelle <ie l'ébhecque les trou
pes bribuiuiques vienngnt de subir
prés de Klerksdorp a vlvemer.it im-
pressioitiié Popiriiou publique a Lori-
dres. Les journanx sont unauiioes
po.ur se .plaindre de ia pénurie des in
formations envoyées par lord Kitche
ner et de ia rigueur de la censure im
périale, qui veut maiatenir le public
daus i ignorance presque compléte de
ce qui se passé daus l'Afrique du Sud
La visite du prince Henri aux Etats
Unis a surtout pour but d'améliorer
les relations politiques et commercia-
Ies dc l'Allemagne avec la grande
république americaine. A en juger
par 1 'enthousiasme de la reception,
par les paroles échangées entre ie
président des Etats-Unis el Ie frère de
Guillaume li, le voyage serait couron-
né d'un plein succès. II reste a savoir
si heffel, en sera durable, si de nou-
veaux froissements, de nature poli i-
que ou politico commerciale, ne tar
npression de ia
deront pas a effacer
visite princière.
On concoit que ies puissances eu; o-
péennes rivaliseat d'efforts pour eo i-
quérir les sympathies américaints.
Les Etats Unis sont devenus uu fac
teur de li politique internatjo. ale
avec lequel i fa ui compter et en oud re
ils off'rent un vaste et sur ma re hé taal
par leur nombreuse et active popula
tion que par leur richesse.
Paris, 28 fé v rier.
Mier, a la Cham bra* on a entendu
une nouvelle ap logie de la Com
mune, en mêtne temps que des scènes'
tumuitueuses s' élevaient.
Le député socialiste M. Vaillant a
deaiuudé ie rei et du 38,concernant
ia justice militaire. Ii dit. que ies coo-
seils de guerre n'ont qu'ua butassu
rer la domi nation de la haute armée
sur les sold its, d'approndre la disci-
centre.)
M. Vaillant ditNous condara-
nons les conseils de guerre et la haute
cour (Séuat), paree que noussommes
partisans d'une Ghauibre unique.
M. Chaviè'-e, «'adressant a VI. Dn-
peyrler de L-irsao qui interrompt,
ditTaisez vous, mouchard de tous
ies gouvernenaents
M. Dupeyrier réplique Taisez-
vous, assassin
M. Vaillant, répondant a des ïnter-
rupteurs qui lui reprochent la Com
mune, soutier t que c'est la Commune
qui défendit Paris et ia France contre
i la reaction.
Le président proteste en disant
qu"on ne peut faire ici l'apologie
d'une insurrection. (Vifs applaudis
seren ts).
M. Vaillant donne lecture des ex-
traits d'un dvre de M. Pelleian sur
les conseils de guerre de la Com
mune.
(La droite et le centre protestent
bruyammenb Les socialistes applau-
disseut.)
M. Aynard reprochea M. Vaillant
de rappeler un parelt souvenir. II
ajoute qu'ii ne tolérera pas qu'oo
fasss l'apologie de la plus triste in
surrection qu'on ait vue. (Applau-
dissements a droite.)
[vl. Vaillant rappeiie que lorsqae
Thivrier, le député a la blouse, fut
expulsé pour avoir crié Vive ia
Commune!» lui, Vaillant, monta a
la tribune pour dire qu'ii se giorifi-
ait d'avoir fait partie de ce mouve
ment insurrectionnel. (Vsves protes
tations a droite^)
Le general André demande Ie
main tien du crédit pour la justice
militaire, et declare qu'après le vote
du budget, ia Chambre pourra dis
putes ia réforme au code de la justice
militaire.
M. Lazies reoroche au ministre de
n'avoir pas protesté avec indignation
contre ies accusations de Vaillant a
i'égaru des conseils de guerre.
L amendement Vaillant est re
pousse par 4(53 voix contre 63, et la
suite du débat reovoyéea vendredi.
interviewé par un correspondant, a
refusé de dormer aucun reoseigne-
ment sur l'état de santé de la reine.
II acependant donné a compren-
dre qu'elle entreprendrait un long
voyage a i'étranger. On ignore encore
si le prince consort l'accompagnera.
La Haye, 27 février.
Le docteur Haibertama, médecin
L événement de la semaine a éié incontes-
tablement Ie discours prononcé, jeudi, par
M. Golaert, dans ia discussion de la proposi
tion du S. U.
Ou peut dire que sur, pour, contre et au-
lour du suffrage universel, tout avait dit et
répéié. On attendait le discours de notre r.o-
norable Représentant avec une légitime cu-
riosité et comme du neuf.
Bien qué la séance ne fut pas ce qu'ou
appelle une séance de votes, les bancs de la
Chambre étaient bien garhis... de membres,
et ies tribunes occupéss par un nombreux
public, surtout celles de ia Présidence, de
la Questure et les réservées, oü l'élément
féminin dominait.
Le discours de M. Colaert a répondu k
I attente d'e tous. II a décootenancé la gauche;
par contre il a été vivement approuvé et
applaudi k droite. Oécidémenl le Paladin
du féminisme gagne des adeptes k sa cause.
A l'électorat féminin, M. Golaert a joint,
avec beaucoup de succès, un essai sur l'é-
ligibilité des femmes sans toutefois s'en
déclarer partisan, «Je verrais même peu
d inconvénients, a du M, Colaert, k ce que
quelques femmes éminentes siègent icileur
présencs reièverait la digniiédenos débats.
II est certain que, dans un salon, on aurait
d'autres manières.
Sur quoi M. de Trooz a sureucbéri, disant:
Dieu vous entende! Cela nous rendiait
plus courtois.
Nous nous permettrorts de consacrer tout
notre numéro de mercredi au discours de M.
Golaert, qui intéresseia nos lecteuis autant
que les conférences dounées par notre élo
quent Député ont cbarmé ses auditeurs.
L'ardent feministe qu'est M, René Golaert,
député et bourgnSestre d'Ypres, et auteur,
avec notre confrère M. René Henry du Jour
nal de Bruxelies, du plaidoyer féminista qui
a nom La femme électeur est venu con
ferencier mardi soir au Cercle catholique.
Auditoirs d' iite MM, le gouverneur
comte Gh. d'Ursel, le bourgmestre A. Visart,
de nombreux représentants de la. noblesse
biugi oise, un fort contingent de dauii-s,
beaucoup de jeunes gardes et les habitués
de Ja Concorde.
A son entrée, l'orateur est salué par de
chaleureux applaudissements.
M R. Golaert parle ssns emphase, en con-
vaincu. ici comme Gand, comme Liége,
on l'écoute avec plaisir.
II débute par une vigoureuse profession
de foi féministe,nécessairemant, quoique
inutilement, car l'ardente conviction do son
regard et de son geste d'apótre suffit i édifler
l'assistance intéressée.
Le conférencier élablit de prime abord
une diftérence trés marquée entre le féminis
me intégral qu'il répudie,paree que soci diste
tt révolutionnaire et le féminisme indépen-
dant qui n'est guère plus parfait, car il ne
s'y rallie pas davantage.
M. Golaert déclare d'ailleurs, qu'ii veu
étudier la question féministe sans passion,
sans parti pris et les citations dont ilémaille
sa conférence, toutes tirées tant des Apó-
tres, Pères de l'Eglise, théologiens, apolo-
gistes, que des hommes politiques et écri-
vains modèrnas, k l'appui de sa tnèse, font
foi de ce programme.
Si Ëve a perdu le genre humain, dit quel-
que part le conférencier, la Vierge Maria l'a
rachetépar son divin fils N. S. Jésus-Christ.
G'estla raison suprème du féminisme chró-
tien et catholique dont l'orateur s'est i at le
dévoué champion.
Nous devons être féministes, nous ca-
tholiques, conclut M. Golaertnous devons
l'être k la fois par tradition, par esprit de
justice, par chariié.
En passant, ii salue le vaillant appel
adressé par les femmes catholiques de Lyon
leuis soeurs de France contre les sectaires
ennemis des congrégalions.
Les conditions de lp. vie familiale se sont
profondément modifiées, L'évolution eom-
mencée continuera. Les revendications de la
femme sont entrées dans les mceurs et il faut
que coüte que coüte on en tienne compte,
füt-ce dans une certaine mesure, opine l'ora
teur, qui, alors, examine longuement les
réformes k faire au point de vue féministe
dans l'ordre civil et leur réalisation.
II cite k ce propos l'amélioration que les
catholiques ont apportée k la situation la
mentable de la mère de familie, notamment,
en consacrant 1 épargne de la femme mariée.
Après avoir, en guise de diversion,effleuré
le féminisme mondain, M. Colaert aborde
de plein pied l'électorat féminin.
L'éloqusnt conférencier nous mène aux
pays oü ies femmes ont le droit de vote, en
Autiiche, aux Etats-Unis, en Australië, en
Norwège, pour en revenir au théatre trés
restreint oü s'agite notre activité politique et
sociale.
Les récents déiiats soulevés autour de
1 électorat des femmes, dans la presse, dans
certains meetings et congrès, et jusque dans
les Chambres beiges, et qui ont donné au
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