^Si*nrC Samedi 19 Avril 1902 S7" A'Nnée. IV0 3637 10 centimes ie (V Au «Volkshuis» Élections du 25 Mai 1902 La Guerre au Transvaal Déclaration ministérielle La prise en considération rejetée a la Chambre La revision et M. Nolf On s'abonne rue au Beurre, 36, Ls JOURNAL D YPRBS parait le Mercredi et lo Samedi. k Ypres, at tous les bureaux de poste du royaurne, par an pour tout Le prix de 1'abonnementpayable par anticipation est de 6 fr. 60 c. le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adressós francode port k l'adresse ei-dessus. Les annonces content 15 centimes la i;g'; Les reclames dana le corps du journal eoütent 30 centimes la ligne. Les insertions jadiciaim, t franc laiiguo. Lesuumóros supp'é- mcnta'res eoütent 10 francs les cent exemplavres. Pour les annonces de France et de Belgique exoeptó les i Fiandres) s'adresser a VAgence Ilavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place do la Bourse. Demain, Oimanche soir, &8 1/2 heures, réunion de la Garde €a- tholique au Volkshuis. MM. Cölaer t Van Merr s '1 hevelin Candidats pour ia Chambre, y prendront la parole. Candidats catholiques Sénat VERCRUYSSE GEORGES Suppléant VANDEN PEEREBOOM PAUL Chambre C0LAERT RENÉ VAN MERR1S FÉL1X THEVEL1N EMILE Suppléants THEVEL1N EMILE FRAEIJS ERNEST BRU'iSAERT CHARLES Les dernières operations Lord Kitchener téiégraphie de Pre toria que le généralHamilton vient de iui euvoyer un rapport suivant lequel le 2 avril les Boers out eu sept Lues, six prisouuiers blesses et quatorze pri sonniers uou blesses. Ces peries sont a ajouler a celles déjè. annoncées le 12 avril. Depuis lors, le général Hamilton s'est dirigé vers 1'est et a opéré dans la direction de Klerksdorp. En deux jours ii a fait soixante et. un nouveaux prisonniers. La colonne du colonel Rochfort a opéré de concert avec lui et s'est dirigée sur Bloemhof. Elle a surpris un laager a Sckweizer Eucka et capturé 33 prisonniers ainsi que des chariots d'approvisionnements. Echec probable des pourparlers de paix D'apiès line dépêche de Londres au Figaro il semble de plus eu plus probable que les négociatious de paix u'aboutiront pas. Les Boers ne se con- teuteut uullemeut des promesses va- gues faites par le gouveruement au- glais. lis exigent lerétablissemeut d'tm gouvernement responsable a bref dé- lai. lis exigent également qu'un nom- bre détermiué de sièges au Parlement leur soient attribués. Le gouveruement britannique at tend pour aujourd'bui uuc répouse definitive des Boers aux propositions de Kitchener et de Milner. Dans la j urnéede mercredi, on a adressé aux déiégués boers réunis i Prétoria une sorte d ultimatum exigeaut I'accepta- lion formelle et immédiate des propo sitions auglaiseSj faute de quoi ies pourparlersserontdéünitivemeut rom- pus. De son cöté, ie Daily Graphic dit que les chefs boers n'ontencore sou- mis aucune propositiondéfinieaugou- veriiement aDglais. lis se sont hornes a indiquer d'une facon trés générale ce qu'ils désirent et I'on peat dire qu'après ces quasi-ouvertures Ie gou vernement impérial n'est pas prêt a les considirer comrne des bases rai- sonnables pour engager des uégocia- tions. Une commuuicatiou dans ce sens a été adressée aux déiégués boers a Prétoria. Le Daily Graphic ajoute Les Boers n'ont pas demandé a employer le cable pour communiquer avec M. Kruger et ses conseiilersa Utrecht. En second lieu, il est absolumeut impos sible que les conditious exposées dans le télégramme de Bruxelles daté de mardi dernier et veuant desourceboer aient été soumises au gouveruement auglais daus uue dépêche récemment recue du sud de I'Afrique. A la séance de Jeudi de la Cham bre, M. de Smet de Naeyer a fait une déclaration dont nous tenons a repro- duire deux passages. Geiles les institutions humaines sont perfeciibles, maissila stabilité des lois con- stitutionnelles est un Dien trop précieux, ces lois abritent des principes trop essentiels pour que i'on puisse, sans coupable impru dence, les reinanier gravement k courts in- tei valles. Le gouvernement est convaincu. d'ail- leuis.qu'une nouvelle revision n'est pas dans les voeux du pays. II estime au sarplus que, pas plus dans l'avenir que dans le présent, le suffrage universel pur et simple ne peut offrir de garanties suffisantes pour le main tien et ie bon fooctioisnemenl du régime par lementaire, la meillture sauvegarde des li- berlés publiques. Néanmoins, si dans l'avenir des concep tions nouvelles, paraissant réaliser un pro grès certain sur les institutions actueiles, ve- naient k rencontrer dans l'opinion publique une adbésion large et réfléchie, le gouverne ment n'tiésiterait pas k recherciier, de com- mun accord svec les divers partis, les dispo sitions susceptibles d'améliorer ou de rem- placer le suffrage plural saus cependant pri- ver ia société des garanties d'ordre et de rnaturité que celui-ci assure. A i'neure présente, s'engager dans la voie de la revision serait s'engager dans une voie sans issue. Aucuue solution n'apparait qui puisse servir de nass k l'accord constitu- tionnellement nécessaire des parus.» A l'heure présente et dans les circon- stances actueiles, ce n'est pas, quoi qu'on en disc, la question du suffrage universel pur et simple qui se trouve au premier rang des pré- occupations publiques. Ge qui tient ie pays dans une anxieuse attente, c'est de savoir si les problèmes qui intéressant ses destinées coutinueront d'étre étudiés et résolus de la marnère qui convient k un pays libre et mal- tre de lui-même, pat' la propagande parcifi- que de la presse, du livre, de la tribune, au sein du Parlement délibérant «ivec rnaturité et indépendance,—ousicesproblèmesserontdé- sormais tranchés dans des meetings passion- nés et tumuitueux, si les solutions ainsi arrê- tées unilatéralement seront imposées par ia dictaiure de la rue, par la grève, par l'inti- midation et par la violence. «Qu'aujourd'hui une fraction de la popula tion, apparienant priucipaiement k la classe ouvrière, entratnée et rnise en mouvement, vienne k triompber des pouvoirs constution- neis sur une question d'ordre électoral, qu'en sera-t-il demain, après-demain, dans l'ave nir, relativement k des questions d'un ordre différent quiapparattront aux yeux d'un noia- bre plus ou moins grand de travailleurs mal éclairés, comme étant d'un intérêl bien plus sensible et plus immédiat »Qu'en sera-til le jour oil le parti socia- iiste voudra porter la main sur la lé^islauori économique, industi ielle ou sociale? Qu'en sera-t-il le jour oil il lui plana d'imposer ses conceptions en matière de propriété privée, que ce soit la propriété oommerciale, indus- irielie, urbaine ou rurale La Chambre des Représentants, par 84 voix contre 64 a rejeté la prise en considération de la propo sition de revision constitutionnelle. C'est toute la Droite contre toutes les gauches. Cette decision, quoique atten- due, a produit la meilleure im pression k Bruxelles. II en sera de mé me dans tout le pays, qui at tend d'elle le rétablissement de l'ordre, que les meneurs socialistes ont si gravement trouble. MM. Colaert et Van Merris ont voté contre la proposition. M. Nolf a voté pour. M. Nolf a voté la proposition de revision de la constitution. II n'a fait qu'imiter les radicaux et les doctrinaires, qui ont suivi les socialistes, auteurs de cette proposition. Le dóputé radical d'Ypres aura done bien mérité de ses altiés socialistes. II obtiendra le concours qu'ils lui ont promis. II espère garder ainsi le mandat politique qu'il leur doit. Triste mandat 1 M. Nolf serait l'élu des doctrinaires, des radicaux et des socialistes Doctrinaire, ii ne l'est pas; il répudie le libéralisme modéré, et il serait l'élu de ce libéralisme Socialiste, il prétend ne pas l'être, et il serait l'élu des socialistes A la Chambre, il représenterait le dra peau rouge et le drapeau bleu, au moins jusqu'au jour oil le suffrage universel serait adopté par les Chambres. Et après? Si M. Nolf était M. Braun, il diiait: nous verrons après. 11 le dit peut être bien. Mais, s'il s.; sépare des socialistes après la conquête du S. U., quelle sera son atti tude k la Chambre II devra les renier et répudier leurs re- vendications. Le fera-t-il S'il le fait, il ne sera plus l'élu des socia listes. Se démettra-t il Quelle situation Et au renouvellement de son mandat, cherchera-t il un nouveau terrain d'entente et de conciliation avec les ennemis de la société Nous nous y attendons. L'évolution est dans la nature du radicalisme. Comme nous l'avons déjk du, les progressives et les so cialistes ne sont plus séparés que par des nuances. Le mot d'Anseele s'est réalisé tous sous le drapeau rouge, ou vous ne serez plus rien. Et si M. Nolf résiste, ce sera la guerra entre les ailiés; ce sera la perte de son mandat. Nous avons trop bonne opinion du corps électoral de notre arrondissement, pour ne ft

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1