^Si*nrC
Samedi 19 Avril 1902
S7" A'Nnée. IV0 3637
10 centimes ie (V
Au «Volkshuis»
Élections du 25 Mai 1902
La Guerre au Transvaal
Déclaration ministérielle
La prise en considération
rejetée a la Chambre
La revision et M. Nolf
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Demain, Oimanche soir, &8 1/2
heures, réunion de la Garde €a-
tholique au Volkshuis.
MM. Cölaer t
Van Merr s
'1 hevelin
Candidats pour ia Chambre, y
prendront la parole.
Candidats catholiques
Sénat
VERCRUYSSE GEORGES
Suppléant
VANDEN PEEREBOOM PAUL
Chambre
C0LAERT RENÉ
VAN MERR1S FÉL1X
THEVEL1N EMILE
Suppléants
THEVEL1N EMILE
FRAEIJS ERNEST
BRU'iSAERT CHARLES
Les dernières operations
Lord Kitchener téiégraphie de Pre
toria que le généralHamilton vient de
iui euvoyer un rapport suivant lequel
le 2 avril les Boers out eu sept Lues,
six prisouuiers blesses et quatorze pri
sonniers uou blesses. Ces peries sont
a ajouler a celles déjè. annoncées le 12
avril.
Depuis lors, le général Hamilton
s'est dirigé vers 1'est et a opéré dans
la direction de Klerksdorp. En deux
jours ii a fait soixante et. un nouveaux
prisonniers. La colonne du colonel
Rochfort a opéré de concert avec lui
et s'est dirigée sur Bloemhof. Elle a
surpris un laager a Sckweizer Eucka
et capturé 33 prisonniers ainsi que
des chariots d'approvisionnements.
Echec probable
des pourparlers de paix
D'apiès line dépêche de Londres au
Figaro il semble de plus eu plus
probable que les négociatious de paix
u'aboutiront pas. Les Boers ne se con-
teuteut uullemeut des promesses va-
gues faites par le gouveruement au-
glais. lis exigent lerétablissemeut d'tm
gouvernement responsable a bref dé-
lai. lis exigent également qu'un nom-
bre détermiué de sièges au Parlement
leur soient attribués.
Le gouveruement britannique at
tend pour aujourd'bui uuc répouse
definitive des Boers aux propositions
de Kitchener et de Milner. Dans la
j urnéede mercredi, on a adressé aux
déiégués boers réunis i Prétoria une
sorte d ultimatum exigeaut I'accepta-
lion formelle et immédiate des propo
sitions auglaiseSj faute de quoi ies
pourparlersserontdéünitivemeut rom-
pus.
De son cöté, ie Daily Graphic
dit que les chefs boers n'ontencore sou-
mis aucune propositiondéfinieaugou-
veriiement aDglais. lis se sont hornes
a indiquer d'une facon trés générale
ce qu'ils désirent et I'on peat dire
qu'après ces quasi-ouvertures Ie gou
vernement impérial n'est pas prêt a
les considirer comrne des bases rai-
sonnables pour engager des uégocia-
tions. Une commuuicatiou dans ce
sens a été adressée aux déiégués boers
a Prétoria.
Le Daily Graphic ajoute Les
Boers n'ont pas demandé a employer
le cable pour communiquer avec M.
Kruger et ses conseiilersa Utrecht. En
second lieu, il est absolumeut impos
sible que les conditious exposées dans
le télégramme de Bruxelles daté de
mardi dernier et veuant desourceboer
aient été soumises au gouveruement
auglais daus uue dépêche récemment
recue du sud de I'Afrique.
A la séance de Jeudi de la Cham
bre, M. de Smet de Naeyer a fait une
déclaration dont nous tenons a repro-
duire deux passages.
Geiles les institutions humaines sont
perfeciibles, maissila stabilité des lois con-
stitutionnelles est un Dien trop précieux, ces
lois abritent des principes trop essentiels
pour que i'on puisse, sans coupable impru
dence, les reinanier gravement k courts in-
tei valles.
Le gouvernement est convaincu. d'ail-
leuis.qu'une nouvelle revision n'est pas dans
les voeux du pays. II estime au sarplus que,
pas plus dans l'avenir que dans le présent,
le suffrage universel pur et simple ne peut
offrir de garanties suffisantes pour le main
tien et ie bon fooctioisnemenl du régime par
lementaire, la meillture sauvegarde des li-
berlés publiques.
Néanmoins, si dans l'avenir des concep
tions nouvelles, paraissant réaliser un pro
grès certain sur les institutions actueiles, ve-
naient k rencontrer dans l'opinion publique
une adbésion large et réfléchie, le gouverne
ment n'tiésiterait pas k recherciier, de com-
mun accord svec les divers partis, les dispo
sitions susceptibles d'améliorer ou de rem-
placer le suffrage plural saus cependant pri-
ver ia société des garanties d'ordre et de
rnaturité que celui-ci assure.
A i'neure présente, s'engager dans la
voie de la revision serait s'engager dans une
voie sans issue. Aucuue solution n'apparait
qui puisse servir de nass k l'accord constitu-
tionnellement nécessaire des parus.»
A l'heure présente et dans les circon-
stances actueiles, ce n'est pas, quoi qu'on en
disc, la question du suffrage universel pur et
simple qui se trouve au premier rang des pré-
occupations publiques. Ge qui tient ie pays
dans une anxieuse attente, c'est de savoir si
les problèmes qui intéressant ses destinées
coutinueront d'étre étudiés et résolus de la
marnère qui convient k un pays libre et mal-
tre de lui-même, pat' la propagande parcifi-
que de la presse, du livre, de la tribune, au
sein du Parlement délibérant «ivec rnaturité et
indépendance,—ousicesproblèmesserontdé-
sormais tranchés dans des meetings passion-
nés et tumuitueux, si les solutions ainsi arrê-
tées unilatéralement seront imposées par ia
dictaiure de la rue, par la grève, par l'inti-
midation et par la violence.
«Qu'aujourd'hui une fraction de la popula
tion, apparienant priucipaiement k la classe
ouvrière, entratnée et rnise en mouvement,
vienne k triompber des pouvoirs constution-
neis sur une question d'ordre électoral, qu'en
sera-t-il demain, après-demain, dans l'ave
nir, relativement k des questions d'un ordre
différent quiapparattront aux yeux d'un noia-
bre plus ou moins grand de travailleurs mal
éclairés, comme étant d'un intérêl bien plus
sensible et plus immédiat
»Qu'en sera-til le jour oil le parti socia-
iiste voudra porter la main sur la lé^islauori
économique, industi ielle ou sociale? Qu'en
sera-t-il le jour oil il lui plana d'imposer ses
conceptions en matière de propriété privée,
que ce soit la propriété oommerciale, indus-
irielie, urbaine ou rurale
La Chambre des Représentants,
par 84 voix contre 64 a rejeté la
prise en considération de la propo
sition de revision constitutionnelle.
C'est toute la Droite contre toutes
les gauches.
Cette decision, quoique atten-
due, a produit la meilleure im
pression k Bruxelles. II en sera de
mé me dans tout le pays, qui at
tend d'elle le rétablissement de
l'ordre, que les meneurs socialistes
ont si gravement trouble.
MM. Colaert et Van Merris ont
voté contre la proposition. M. Nolf
a voté pour.
M. Nolf a voté la proposition de revision
de la constitution. II n'a fait qu'imiter les
radicaux et les doctrinaires, qui ont suivi les
socialistes, auteurs de cette proposition.
Le dóputé radical d'Ypres aura done bien
mérité de ses altiés socialistes. II obtiendra
le concours qu'ils lui ont promis. II espère
garder ainsi le mandat politique qu'il leur
doit.
Triste mandat 1
M. Nolf serait l'élu des doctrinaires, des
radicaux et des socialistes
Doctrinaire, ii ne l'est pas; il répudie le
libéralisme modéré, et il serait l'élu de ce
libéralisme
Socialiste, il prétend ne pas l'être, et il
serait l'élu des socialistes
A la Chambre, il représenterait le dra
peau rouge et le drapeau bleu, au moins
jusqu'au jour oil le suffrage universel serait
adopté par les Chambres.
Et après? Si M. Nolf était M. Braun, il
diiait: nous verrons après. 11 le dit peut être
bien.
Mais, s'il s.; sépare des socialistes après
la conquête du S. U., quelle sera son atti
tude k la Chambre
II devra les renier et répudier leurs re-
vendications. Le fera-t-il
S'il le fait, il ne sera plus l'élu des socia
listes. Se démettra-t il
Quelle situation
Et au renouvellement de son mandat,
cherchera-t il un nouveau terrain d'entente
et de conciliation avec les ennemis de la
société
Nous nous y attendons. L'évolution est
dans la nature du radicalisme. Comme nous
l'avons déjk du, les progressives et les so
cialistes ne sont plus séparés que par des
nuances. Le mot d'Anseele s'est réalisé
tous sous le drapeau rouge, ou vous ne
serez plus rien.
Et si M. Nolf résiste, ce sera la guerra
entre les ailiés; ce sera la perte de son
mandat.
Nous avons trop bonne opinion du corps
électoral de notre arrondissement, pour ne
ft