Le canal de la Lys a l'Yperlée
Les travaux de pavage
dans la traverse d'Ypres
A Comines
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Et cependant la Belgique entière est tn-
vitée k célébrer la victoire de 1302.
En quoi la Bataille des Eperons d'or in
téresse-t-elle done la Belgique nous disons
la Belgique et non pas uniquement la
Flandre
Ecoutez
De l'empire de Charlemagne naquirent
l'Allemagne et la France Dès le XI* siècle,
le cours des événements créa, entre ces deux
puissances, un territoire n'appartenant k
aucune d'elles, différant réciproquement de
Tune en ce oil il ressemblait l'autre des
tiné tant k séparer ces deux grands royau
mes qu'k les unirdestiné aussi k maintenir
la paix et k favoriser le progrès dans l'Eu-
rope occidentale.
Ce territoire n'a pour ainsi dire pas de
frontières fixes une plaine basse et fertile
est surtout habitée par des cultivateurs une
région montagneuse, couverte de bois et de
rochers, porte une population d'industriels
et de mineursle peuple habitant ce terri
toire diffère de race et d'origine ce pays est
bilingue.
Un tel peuple seroble devoir fatalement se
disjoindre.
N'oubliez pas cependant qu'il est sorti
presque tout entier de la grande confédéra-
tion germanique des Francs, qui sont des
Allemands et d'oü sortirent également les
Francais que, d'autre part, la civilisation
chrétienne, propagée dans cette contrée
sous l'influence Gallo-romaine, a étendu sur
ces dissemblances l'unité d'un idéal supé
rieur.
Remarquez que ce peuple a senti la main
de Charlemagne. Aucun pays du territoir®
de l'empereur Franc n'a subi, autf nt que
celui oü se trouvait son berceau, l'influence
de cette civilisation supérieure basée sur
l'idée chrétienne, oil permit cependant l'ame
de la race germanique et qui fut l'idéal du
grand Empereur.
Ce pays put s'appeler le royaume de Lo-
thaire il put se disloquer en duchés et
comtés toujours vous le retrouverez dans
l'histoire avec son existence propre et son
étrange unité.
L'étrangeté de cette unité consiste en ce
quelle résulte moins de ce qui forme l'unité
des peuples la race et la langue que de
l'unité de la destinée dunnée k ce peuple par
la Providence et du caractère de sa civilisa
tion.
Oui, quel étrange paysQuel étrange
peuple
Loin de subir l'influence de ses voisins
plus grands et plus puissants, ce petit pays
dirigera leurs idéés tous les changements
en vue du progrès y seront essayés et, de ce
pays, comme de la brume d'un matin ou
comme d'un radieux lever de soleil. sortiront
les tourmentes ou les rayons de lumière.
Dès que l'Angleterre commencera k peser
dans la balance de l'Europe occidentale, les
Anglo-Saxons ne détourneront plus les yeux
de ce pays, et chaque fois qu'ils agiront avec
bon sens, toute leur politique tendra k main
tenir son indépendance.
11 en fut ainsi dès le IX' siècle.
Mais, k cóté des petites principautés
s'étendant des bords de l'Escaut jusqu'au
delk de la rive droite de la Meuse, et né. s
ttu morcellement de ce pays central, du roy
aume de Lolbaire, s'ótait formée urie autre
principauté enire l'Escaut et la Mer du Nord.
Connue dès le IX* siècle sous le nom de
Flandre, elle dépendait de la couronne de
France et resta k ce pays par le traité de
Verdun en 843.
Dès le principe, ce pays de Flandre fut
plus développé que les autres états, d'oü il
exerga, surtout depuis le commencement du
XII' siècle, une grande force d'attraction sur
les provinces orientales de la Belgique ac-
tuelle.
A partir de Thierry d'Alsace, les comtes
de Flandre furent mêlés k tous les grands
événements qui survinrent de la rive droite
j de l'Escaut aux rives de la Meuse. En outre,
dès qu'ils possédèrent la Flandre impériale,
ils eurent comme suzerains et rempereur
d'Allemagne et le roi de France. Par leurs
richesses, par leurs alliances avec de puis-
santes families, voire avec la maison royale
de France, par l'industrie et le développe-
ment économique de leur peuple, par la
situation de leur pays a«x bords de la mer,
les comtes de Flandre furent comptés, dès
la fin du XI* siècle, parmi les princes les
plus puissants et les plus respectés de la
chrétienté leur volonté pesait beaucoup
entre la Mer et le Rhin ot leur influence
s'exergait des confins de l'empire aux extré
mités de la France.
II n'est pas étonnant, dès lors, que l'Alie-
magne et la France jetassent des regards
inquiets sur le comté de Flandre. L'annexion
de ce pays devait assurer tót ou tard la pos-
j session des autres provinces de la Belgique
actuelle.
L'Allemagne, qui, dans le principe, était
la plus puissante, fit dès les premiers temps
du moyen-kge, de grands efforts pour im-
planter sa supprématie dans les Pays Bas.
Mais k la suite de la bataille de Bouvines
(1214), l'influence de l'empereur d'Alle
magne fut tellement affaiblie dans les con-
trées orientales de la Belgique, que les prin
ces de ces contrées s'emparèrent de l'auto-
rité et que l'ancien royaume de Lothaire ne
fut bientót plus qu'un souvenir des temps
passés.
L'empereur d'Allemagne ne put jamais
reconquérir son autorité en même temps
que surgissait le nom de Pays Bas partes
advallenses que nous trouvoos déjk sous
la plume de Ghislebert, ces pays naissaient
politiquement, k moins que la France, forte
de sa grande victoire de Bouvines, ne pour-
suivltson oeuvre et n'imposktsa domination
k la province occidentale, k la Flandre, com
me elle avait vaincu les provinces orientales
en brisant la puissance de l'empereur.
II est certain que la maison de France
avait congu le projet d'absorber tous les
petits états et tendait k l'unité d'un grand et
puissant royaume.
Nous ne pouvons raconter ici tout ce que
la France entreprit depuis Bouvines pour
s'emparer de ia Belgique.
La Flandre élant le pays le plus puissant
de la Belgique, ce fut nécessairement conlre
elle que durent tendre tous les efforts de la
royauié.
Philippe-Auguste tenta vainement l'entre-
piise et Philppe le-Bel reprit l'oeuvre contre
le comte Gui de Dampierre.
Mais ce qui réussit k la royauté avec tous
les petits états de la France, d'oü résulta un
royaume uni et puissant, échoua contre la
Flandre et, par suite, contre les Pays-Bas
dont le sort, depuis Bouvines, était étroite-
ment lté k celui de la Flandre.
L'Angleterre, obéissant peut-être comme
d'tiabitude k de mesquines raisons d'intérét,
comprit que de l'indépeudance des Pays-Bas
dépendait le repos et la sécurité de 1 Europe
et se mil en devoir d'empêcher la France de
dominerdans les pays qui venaient d'échap-
per k l'Allemagne. Mais son travail resta
cacbé.
Cependant que la Flandre, grace k l'éner-
gie de son peuple et au courage des amis du
comte accourus jusque des pays Rhénans,
remporte la victoire de Groeninghe et rend
impossible la réalisation des projets de la
France, nous voyons l'Angleterre, par inlé
iét propre, s'attaquer k ce pays et passer la
mer avec la conséquence que l'équilibre de
l'Europe occidentale sera maintenu. Puis
vir.rent les victoires de l'Ecluse (1340), de
Crécy (1346), d'Azincourt (1415) qui confir-
mèrent la victoire de Groeninghe, et toules
les défaites que nous subimes ultérieurement
ne purent plus modifier l'état des choses.
Louis XI et Louis XIV tentèrent de nouveau
l'entreprise, mais en vain les temps étaient
passés. Nous pümes perdre la Flandre fran-
gaise comme nous avions perdu l'Artois les
Pays-Bas existaient. Cette existence s'ari-
nonga bientót brillamment.
Le commerce et l'industrie prirent un essor
inoui. Les Pays-Bas, qui s'appelaient alors
Duché de Bourgogne, devinrent le centre du
monde civilisé Bruges devenait une secon
de Vénise tous les peuples voisins étaient
sous l'influence de notre force d'attraction
un bien-être inconnu jusqu'alors en fut la
conséquence, et eet ensemble amena le su
perbe épanouissement de t'art dans toules ses
expressions, qui, aux XV' et XVI* siecles,
attirèrent sur notre pays les regards de l'Eur
ope occidentale.
Voilk ce quesignifie la Bataille des Eperons
d'or voilk pourquoi la Belgique entière doit
en célébrer l'anniversaire.
Comme Bouvines a rendu imposible la
supprématie de l'Allemagne, de même
Groeninghe a annihilé celle de la France les
deux batailles ont confirmé notre existence
comme peuple indépendant.
Quand il s'agit done de célébrer les fêtes
séculaires de la victoire de Groeninghe, il
convient que tous les Beiges sachent
4. Que nos fêtes ne sont pas dirigées con
tre la France, puisque nous nous rappelons
tout aussi bieu la défaite de la supprématie
allemande k Bouvines
2. Que tous les Beiges Wallons, Bra-
bangons, Limbourgeois et Flamands doi-
vent participsr aux fêtes
3. Que nous n'avons qu'un but celui de
faire voir k notre peuple combien nous est
chère l'indépcndance que nos pères ont
gagnée et confirmée par leur courage héroï-
que et leur inébranlable constance.
Et maintenant que pour la première fois
depuis 1302, la Belgique peut, comme pays
indépendant, fêter l'anniversaire de cette
grande journée, nous faisons anprl k tous
ceux qui partagent avec nous le bonbeur
d'être Beiges et qui jouissent des coriséquen-
ces de la Bataille des Eperons d'or, pour
qu'ils en oélébrent le souvenir avec cette
union qui fait notre force.
Traduction de la préface de Onze helden
van 1302, par le chanoine Duclos, 2e édil
1902
La commission du Sport Hippique d'Ypres
a l'horneur d'informer Ie public quelle ac
ceptera jusqu'k IS Mai k midi précis, les
soumissions cachetées pour la location du
buffet principal k établir aux frais du plus
haut soumisstonnaire dans l'enceinte du
pesage.
La location a lieu pour trois années con-
sécutives avec faculté pour le locataire de
pouvoir renoncer tous les aus, moyennant
d'en prévenir le comité, par écrit, deux mois
au moins avant la course suivante.
Les soumissions doivent être adressées
chez M' Auguste Brunfaut, trésorier du
Sport Hippique, rue de Lille, E/V.
Le projet de budget des recettes et des
dépensesextraordinaires pour l'exercice 1902
comporte un ensemble de crédits s'élevant
k fr. 141,430,467.88, et de recettes éva-
luées k 993,000 tr.
Le canal de la Lys k l'Yperlée y figure
pour une somme de 250,000 fr.
Nous apprenons que toules les études sont
aujourd'hui terminées.
Le vote du crédit aura lieu dans quelques
jours. Le gouvernement pourra done faire
procéder aux travaux d'achèvement du canal
dans le courant de l'année.
Espérons que, grèce aux démarches de
nos Sénateurs et Députés, nous verrons enfin
se réaliser un vceu qui est formulé, depuis
longtemps, par le commerce et l'industrie.
L'adjudication des travaux de pavage des
rues de Lille, Menin el Dixmude a eu lieu
samedi dernier. Devis fr. 126,413.32.
Ont soumis3ionrié MM. L. Bataille, Po-
peringhe, 104,600 fr. en grès et 106,990,
porph L. Dewaele, Gand, 107,589 porph.;
E Storms, Bruges, 108 000 giès; Th.
Roose et fils, Ypres, 113,265 porph A.
Angilis et E üurnez, Ypres, 117,500 grès
J. Picavet, Waterloo, 118,700 porph G.
Pirot, Cruybeke, 119,845 grès A. Roe-
landt, Gand, 122,200 porph G. Bouczaert,
St Gilles Bruxelles, 126,413, grès.
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k Ypres, pharmacie Socquet; Roulers, phar-
ancie Veys Gourtrai, Hulpiauet De Boey;
Dixmude, Ghyssaert.
De notre correspondant, le 18
Hier jeudi soir, vers 9 heures, après le
meeting socialiste, qui a eu lieu k l'estaminet
Au coeur joy, ux tenu par Florimoi.d
Duneux, lue de Wervicq, une bande de 150
k 200 individus en grande pariie venus de
France, a p-.rcouru, malgré l'arrêté de police
iriterdisant les manifestations et les rassem-
blemenis de plus de cinq personnes, les
rues de Comines en chantant 1' Interna
tionale et d autres cliarits révolutionnaires.
Geile bande de manifestams a pu élre
dtspersée par la police et la gendarmerie.
Mérite une récompense k cette occasion,
le garde cbampêtre H. Goemaere, de la com
mune, dont la bravoure a été extraordinaire
dans cette échauftourée.
Les individus en grande partie étaient des
f rangais et ont été rtfoulés eu France, d'oü
its ont insulté d'uue tagori grossière et me-
nagante la police et ia gendarmerie beiges.
Au meeting ont pris ia parole le triste
Deltour, conseiller communal de Comines,
et Provost, oraieur envoyé par la secte
socialiste gantoise.
Voulez-vous des sucres de toute première
quaiité Prenez les paquets de la Ratfinerie
Ttrlemontoise.
A