La Banque Vonck I Vander leersch Al. Nolf et Ie compagnon Beerblock Chronique judicaire Le renvoi des classes de milice Démission Chronique musicaie (Bien Public.) a. S. Samedi a une heure. Notre honorable Sénateur,M. Iweins d'Eeckhoutte, recu lalettre suivaote de M. Ie Ministre de Smet de Naeyer Bruxelles, le 24 avril 1902. Monsieur le Président, J'ai re(?u avec une vive satisfaction le té moignage d'adhésion et de confiance que vous avez bien voulu adresser au Gouverne ment, au nom de votre association, au mi lieu des graves agitations que le pays vient de traverser. Ces manifestations spontanées du senti ment catholique, qui se sont produites de toutes parts, nous ont été trés précieux, a mes honorables collègues et ft moi, k un moment oü nous avions k assurer une lourde responsabilité. Je vous prie, Monsieur le Président, de faire part de nos bien sincères remerciements k tous ceux dont vous vous étes fait l'organe. Vous trouverez sous ce pli le texte officiel de la déclaralion que j'ai faite dar s la séance de la Chambre des Représentant» du 17 avril courant. Je me plais croire quelle a répon du au sentiment de tous les catholiques beiges et que l'attitude du Gouvernement et de la droite durant la période qui vient de s'écouler sera un nouveau gage d'union entre le corps électoral conservateur et ses manda tiires. Agréez, je vous prie, Monsieur le Prési dent, l'assurance de ma considération trés distinguée. C,e deSmet de Naeyeb. A Monsieur le Président de rassociation conservatrice de l'arrondissement d'Ypres. Le 20 avril, le Progrès annon<>ait un mee ting k Wervicq. Les orateurs étaient M. Le- saftre, avocat k Ypres, et Beerblock, le très- connu socialiste Gantois M. Beerblock n'est pas veuu k Wervicq et a été remplacé par M Prevost, un illustre inconnu, dont le Progrès, dans son numéro de dimanche dernier, ne donne pas la quali fication. Un socialiste aussi, sans nul doute. Le mêrne M. Prevost est allé pérorer k Comines. M. Nolf n'a été ni k Wervicq ni k Comines. 11 ira sans doute lui-méme, rnais sans les compagnons Beerblock ou Prevost. Question de ne pas se compromettre. Je suis oiseau, voyez mes ailes je suis souris, vivenl les rats Quand il faut parler aux socialistes unis aux libéraux, M. Nolf se fait remplacer par M. Lesaffre, son lieutenant, qu'il flanque d'un socialiste gantois Quand il faut ménager les libéraux, il fait venirMM. Hymans et Liefmans, comme k Ypres, dimancbe dernier, et il se met sous leur patronnage 1 Eh bien, le Progrès en dira ce qu'il voudra; muis c'est lk un double jeu auquel le corps électoral ne se laissera pas prendre. M. Nolf est socialiste ou il ne Test pas. S'il est socialiste, nous comprenons qu'il se tasse assisteiremplacer, appuyer, féliciter par eux. S'il ne lest pas, il doit répudier leur concours. Mais pourquoi Beerblock n'est il pas venu? Pourquoi le Progrès u'ose-l-il pas qualifier M. Prevost? Pourquoi ne donne t-il pas les comptes rendus des meetings de Wervicq et de Comines, alors qu'il donne ceux de Neuve- Etjbse, oü il y av. il exactemem 29 auditeurs, et de Messmes oü il y en svait une centaine? Mystère Non pas, maiscrainte de voir qualifier M. Nolf de socialiste lui-méme, par l'opinion publique plus maligne que ne le croit le Progrès. Cour d'Assises de la Flandre Occidentale Jeudi a comparu devant la cour Léon San- ty, 20 ans, ouvrier k Neuve-Eglise, inculpé de vol qualifié k Nieppe (France) L'acle d'accusation porte que le dimanche 24 novembre, le prévenu a fait irruption dans la demeure de l'octogénaire Honorine Garpentier, veuve Verhaeghe, cultivatrice k Nieppe. La veuve était seule, son flls kgé de 52 ans qui habite avecelie étant k la messe. Santy commen^a par lui demander un mor ceau de pain, puis une pièce de 5 franc et comme l'octogénaire se dirigeail vers ia chambre k coucher de son fils dans l'inten- tion de gagner la rue et d'appeler au secuurs, l'accusé la saisit par derrière, la renversa, et, après l'avoir violemrnent frappée k la figure, la bkillonna Aussiiót Santy profita de l'étouftement qui gagnait sa victime pour fouiller tous les meubles de la maison et etn- porter une somme de 40 francs. Vingt deux téraoins orit été entendus ven- dredi, et parmi eux la victime qui déclare formellement reconnalire l'accusé. Gelui ci a commencé par simuler la folie, dans le hut de passer pour étre atteint de kleptomanie. Mais rmsiruction et l'interro- gatoire ont suffisamment établi l'inanité du système de défense inauguré par Santy qui persiste d'aiileurs k nier énergiquement les fails mis k sa charge. Aussi, sur le verdict affua atif du jury, la cour l'a t-elle condamné k 10 ans de réclu sion. Cet arrêt prononcé, la 2* session de la Cuur d'assises a été déclarée close. Le ininistre de ia guerre vient d'adresser k toutes les autorités mililaires, y compiis li gendarmerie, la circulaire suivanle J'ai l'honneur de vous prier de renvoyer EN CONGÉ 1LLIM1TË, LE 30 AVRIL COU RANT, les militaires des CLASSES DE 1898 ET 1899 rappelés sous les drapeaux, con- formément k la circulaire du 9 de ce mois. CES MILITAIRES NE DEVRONT PLUS RENTRER sous les armes pour prendre part, CETTE ANNÉE, aux exercices de tir, ainsi qu'aux manoeuvres. Les commandants des régiments, des dé- tachements et des dépóts s'entendrons avec les chefs de station pour les transports k ef- fectuer par chemin defer les commandanis de place pour ce qui concerne le maintien de l'ordre... ...Lesdétachements k diriger sur leschefs- lieux des districts militaires seront, autant que possible, placés sous le commandemenl d'un officier,qui veillera au maintien de l'or dre dans lesgares et pendant la marche des convois. Nous apprenons que M.VandenBoogaerde, directeur de la société des chemins de fer de la Flandre Occidentale a donné sa démis sion et qu'il sera remplacé par M. Delannoy, directeur des chemins des chemins de fer vicinaux, k Courtrai. L'exécution de l'oratorio LUCIFEK de P. Benoit II y avail Irente ans sinon davantage, que le premier d«-s grands oratorios de P. Benoit n'a- vaitétéentendukGand.L'oeuvre date de 1865, peu après le retour du compositeur de Paris, oü il dirigeait l'orchestre du théktre d'Ofienbach. Le poëme est dü k la plume d'EmHiel et c'est une desesbonnes productions decegenre.L'an- ge déchu veut perdre 1'homme il s'adresse au feu, k la terre, a l'eau oour amener ces éléments k le seconder dans ses noirs des- seins. Mais void que l'aurore se léve a ('orient, la lumière embrase le ciel entier. Lucifer tombe sans puissance et l'humanité sauvée entonne l'Hosanna I La première partie est de loin la plus impor tante et presque aussi développée que les deux autres réunies. A tout prendre, c'est une belle oeuvre mais il faut se rapporter a l'époque de sa créalion, soit une quarantaine d'années en arrière, pour se rendre compte de i'effort produit et du ïé- sultat oulenu. La coupe générale est celle de l'Oratorio an cien les morceaux, choeurs,l;duos, solos, etc., sont nettement sépai'és et reliés seulement par de courts interludes dont la durée ne dépasse guère en général, le ternps strictement requis pour faire la modulation. L'oeuvre est principalement vocale et surtout chorale. L'orchestre classique, augmenté de harpes, accompagne le chant sans prendre une part prépondérante comme c'est l'usage actuel- lement. La manière se resseutde l'intluence de Meyerbeer comme lui Benoit aime les sonori- tés un peu grosses parfois, les accords sur- venant par paquets, des unissons nombreux, bref déjk les effets dont tl devait plus tard abu ser dans certaines oeuvres, telles que le Schel de, Oorlog, Rubens-Cantate, etc. II est manifeste que l'influence de Wagner est peu sensible, si inème elleexiste :leleitmotief apparait qa et la, mais sansètre aucunément dé- veloppé. Les choeurs, par contre, sont écrits avec un luxe de recherche de sonorilé, mais aussi avec heaucoup de tape k l'oeii pour employer une expression famiiière. lis se divisent en deux groupes principaux, lesqucls a l'occasiou se suhdivisent ce qui, sans les solistes accumulent dixoudouzeiigues superposéesqui presque toujours n'eu va- leut que quatre, car généralement ces deux ou trois masses chanlent ia même chose ce qui re- duit l'effet a celui de quatre voix réeiles. ln- conlestablement plusieurs ensembles sont grands et beaux le grand choeur de la 11C par- lie, l'Hosannah final, sont des pages de hel le facture d'autres choeurs ont de la grkce, de la fraicheur, du sentiment, et cependant la dé licatesse n'était pas la qualilé dominante du inailre d'Harelbcke. Bes coupures intelligentes ont quelque peu allégé ce que Lucifer a de massif et de long long surtout et massif par les répélitions et i'einploi trop fréquent de certaines formules et de certains accord. Néanmoins lelie qu'eile est cette oeuvre, écrite a trenle-deux ans, suflirait pour asseoir fortement la reputation de n'im- porte quel compositeur. On sail que si L urifer est trés rarerneut executé en Belgique, il l'est assez souvent en Allemagnc ct surtout en An- gleterre oü les ressources musicales sont autre- ment importantes que chez nous. L'exécution a été bonne, trés bonne même tant pour les solistes que pour les choeurs et l'or chestre. C'est un magnilique succès pour la Société Royale des Mélomaues ei surtout pour le directeur M. O. Roels et ses collaborateurs parmi lesquels M. F. Uyttenhove, organiste. Ii avait été nécessaire de placer un orgue as sez puissant car le róle de cet instrument est considerable. Ce travail fut conlié k M. üeprez Ills de notre ville. L'instrument fourni par eux, compreuant sept jeux el deux jeux séparés k la pédaie a produii trés bon efi'et. Le prix de cet orgue est, parait-il, minime etil y aurait lk une excellente occasion pour une église rurale de moyenne grandeur. Le choix des solistes était heureux. A cóté de M. Bons (Lucifer) dontle rare etsuperbe organe dominait sans peine le tumulte des ensembles, il faut citer Mlle Levering et Fiorelli (le Feu), M. Swolfs (l'Eau) et M. Steurbaut (la Terre). Leur róle est difficile et certain passage sans accom pagnement ou a peu prés, bien sujet k surpri ses, mais vraiment tout a bien marché, et ce n'est pas chose aisée, même au prix de répéti- tious multiples, dedisciplinerenviron sept cents artistes dont une centaine d'enfants. Les musi- ciens et spécialemenl les cborisles, hommes et dames, dont le concours éluit absolument gra- cieux, meritent d'être félicilés. Son Altesse Royale Madame ia Comtesse de Flanure honorait ia solenmlé de Sa présenee. 0,1 sail que Mgr le Comte de Flandre est le protecteur de la Société Elle tit sou enlrée dans la salie peu après trois hemes, accom pagnee de Mme la B""e van den Bosch, des gé- uéraux du RoydeRucquy, R°° GreudUtRusine, de M. le Gouverneur el de Madame ia B"" Ker- j chove d'Exaerde, de M. et M'"0 Braun, de MM. DeCuyperel P. Van Zantvoorde, vice-président d'honneur et président des Mélomanes, elc. S. A. R. portait une superbegerbpd'horchidées et de fleurs rares. Elle fut accueillie par les vibrantes acclamations des milliers d'auditeurs debout, pendant que l'orchestre jouait la Bra- banqonne. La Princessea paru fort touchée de cette démonstration de loyalisme plus signifi- cati 1 encore après l'agitation de c*s derniers jours. La Comtesse de Flandre, on le sail, est excel lente musicienne, elle n'a point cessé de suivre avec l'atfention la plus soutenue la partition de Lucifer, donnant k plusieurs reprises le signal des applaudissements. L'audition prit fin a 5 heures et la comtesse se retira après s'être fait présenter M. Roels directeur, et les solistes et leur avoir adressé ses félicitalions. II parait qu'il ne serait pas impossible qu'une seconde audition, k prix réduits, eut lieu di manche prochain. Ce serait k souhaiter non pas lant pour le cóté matériel et pécunier de l'entreprise car il ne faut pas entreprendre des exécutions de ce genre pour faire une af faire mais bien pour la propre satisfaction des musi.iens executants, des organisateurs et aussi du public qui accourra au moins aussi nombreux or, hier, des 14,30, il a fallu cesser la vente des places k i et k 1 francs. Ce sont des occasions trop rares, malh. ureusement, dedon- ner et de faire entendre quelques unes des gran- des oeuvres, trop peu connues, de nos composi teurs nationaux. IIserait a souhaiter que sans trop tarder, soit les Mélomanes, soit le Cercle des Concerts deli ver, ou mieux les deux réunies, missen! k l'étu- de, par exemple le Franciscus d'E. Tinei. II uwe I ij k saf k c i n<i i gin o e n Julius Devers,steenkapper te Yperen Adriana Pelgrim, z. b. te Yper. Franciscus Vandessel, werkman aan den ijzerenweg teSchaerbeek.enMargaretaVanholst, kleermaakster te Yper. Emilius Wolters, schilder te Yper, en Silvia Deceuninck, dienstmeid le Yper. Josephus Ravaul, schildersgast te Yper, en Irma Lepere, dienstmeid te Yper. Constantinus Casier, daglooner te llnmbeke, en Silvia Storme, kanlenwerkster te Yper. Henricus Faes, nikleerdei te Yper en Clemen tina Dtbruyne, z. b. te Vlimerlinghe. Henricus Breyne, landbouwer te Yper, en Ludovica Bossaert, z. b. te St Jan. Arthur Ganne, bakker le Yper, en Estella Blomme, z. b. te Alveringhem. Henricus Uembinski, klecrsnijder le Yper, en Joanna Léglise, kleermaakster te Roubaix. Godardus Maertens, slachter te Yper, en Cle mentina Verkouter, kleermaakster te Yper. Ménagères, n'acheiez que les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemoiuoise. AY I S La commission du Sport Hippique d'Ypres a l'honneur d'informer le public qu'elle ac ceptera jusqu'k 15 Mai k midi précis, les soumissions cachelées pour la location du buffet piincipal k élablir aux frais du plus baut soumissiormaire dans 1'enceiiUe du pesage. La location a lieu pour trois années con- sécutives avec faculté pour le iocataiie de pouvoir reooncer tous les ans, moyennant d'en prévenir le comité, par écrii, deux mois au moins avanl la course suivame. Les soumissions doivent êue adressées chez M Auguste Bruufaut, trésorier du Sport Hippique, rue de Lille, E/V. a l'donneur d'inlortner ie public qu k partir du 3 Aiai prochain les bureaux seront ferwés le

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2