Le budget de l'Intérieur Budget de 1'Industrie et du Travail La Guerre au Transvaal Le Canal de la Lys a l'Yperlée Infanticide a Poperinghe /Actes ofïiciels BIBLIOTHÈQÜES qu'on puisse jeter k la tête d'un homme Les qualificatifs les plus injurieux ne sont rien cóté de celui-lk. Canaille, coquin, dróle, fripon, voyou, scélérat, tout cela glisse. Voleur même et assassin ont perdu un peu de leur importance, grèce k l'emploi quoti- dien qu'on en fait envers et contre tous et qui devient débauche en période électorale. Mais bourgeois, non!... II y a cependant deux catégories de privi légiés, assez difïérentes l'une de l'autre, qui accablent volontiers les pauvres gens de ce foudroyant qualificatif. Ce sont les socialis- tes et les artistes. Quand un socialiste a ditbourgeois il a tout dit. II vous a désigné d'un seul mot ft la haine et k la vindicte du peuple. Le régime bourgeois le capital bourgeoisIe gouver nement bourgeois la classe bourgeoise Les yeux leur sortent de la tête quand ils prononcent ce nom maudit. Ils n'admettent pas qu'on puisse vivre bourgeoisement. Ils ont déclaré une guerre k mort k tout ce qui a une apparence de bourgeoisie. Mais qu'est-ce qu'un bourgeois 1 Nous avons un jour posé cette question dans une discussion avec des socialistes, pas un seul de nos contradicteurs n'a pu nous donner une réponse raisonnée et raisonnable. A quel signe reconnait-on le bourgeois Est-cek l'habit? II y a maintenant une foule de prolétaires qui s'babillent comme les bourgeois, et souvent mieux que les bour geois. La redingote et le veston ne sont dé- fendus k personne. Est-ce au langage II y a un tas de bourgeois qui s'exprimeiit beau- coup moins bien que les ouvriers. Nous con- naissons un pauvre diable qui n'a pas tou- jours de quoi manger,sa diction esttellement élégante que nous la lui envions. En un mot, qu'est-ce que la bourgeoisie Oil commence-t-elle oh flnit elle Nous estimons que dans l'état actuel de la société, tout ouvrier est un bourgeois qui commence et tout bourgeois est un ouvrier qui Unit. Laissons done lk cette vieille guitare. Abandonnons la aux artistes. Cette flétrissure signifie, dans leur houche, que nous n'enten- doos rien aux arts, que nous sommes des philistins qui achetons leurs tableaux. Lk encore, la frontière est difficile k tra cer. Tout un chacun est un peu marchand en ce monde et on serait quelquefois tenté de croire qu'un épicier n'a pas beaucoup plus de chemin k faire pour devenir un artiste qu'un artiste pour devenir un épicier. Le budget de l'intérieur et de rinstruciion publique estrapporté par M. Colaert. L'honorable rapporteur demande que le gouvernement s'occupe de la question des droits d'auteurs. Une autre question discutée est relative k la police rurale, dont 1'insuffisance est mani feste et généralement reconnue. A cette question, un raembre, se faisant l'organe de sa section, a ajouté celle de sa- voir si Ton ne pourrait établir un traitement fixe pour les gardes cbampêtres, en tenant compte de l'importance des communes dans la fixation de ce traitement. II a été répondu que le gouvernement, ayant institué une commission extra-parle- mentaire pour l'examen de toutes les ques tions qui se rattachent k la réorganisatiori de la police rurale, il convient d attendre le rapport de cette commission avant d'émettre un nouvel avis. La section centrale croit devoir signaler l'attenlion du gouvernement ei de la com mission spéciale la question du traitement des gardes champêlres. La composition de la commission a été critiquée dans la 6* section. On a demandé de compléter cette commission en y faisant eritrer quelques hommes pratiques ehoi sis parmi les bourgmestres des communes rurales, les secrétaires communaux et les commissaires de police. La demande a été renouvelée par un mem- bre de la section centrale, sous forme de question k poser au gouvernement. Gelui-ci a répondu en donnant les noms des memores de la commission et en faisant observer que l'article 2 de l'arrêté royal constituant cette commission, permet k celle-ci de convoquer k ses réunions les personnes quelle jugerait capables de l'éclairer. Cette réponse a paru satisfaisante k la majorité de la section centrale, qui a expri- mé au gouvernement ses remeretements d'avoir, en instituant la dite commission, répondu aux voeux qu'eile avail formulés dans le rapport sur le budget de 1901. Le rapport fait, au nom de la section cen trale, par M. Carton de Wiart, sur le budget de 1'industrie et du travail, est trés intéres sant. 11 débule ainsi Le projet de budget pour 1902 prévoit une augmentation de 48,150 francs sur les crédits votés pour l'exerctce précédent, et qui s'élevaieut k la somme de 16,400,650 francs. Cette augmentation se rattache aux dé- penses ordtnaires qui sont majorées de 198,150 francs pour ie nouvei exercice, tan- dis que les dépenses exceptiouneiles sont diminuées de 150,000 francs. Parmi les dépenses ordtnaires qui sont afiectées par cette augmentation, tl y a lieu de signaler les crédits de l'enseignemeut industnel, professionnel, commercial et rné- nager, qui sont poriés de 1,100,000 k 1,250,000 francs. La section centrale constate avecsausfac- tion que cette augmentation correspond k laccroisseinent du nornbre des institutions d'enseignemeut tndustriel, professionnel, commercial et ménager et au développement des institutions aciueiies. L'organisauon du nouveau service des pensions de vieiiiesse et l'extensiou des ser vices existams nécessiteni la nomination d'un certain nornbre d'employés dont ia rérnuné- raiion ansorbera une somme de 22,000 francs environ. D'autre part, l'augmentation du nornbre des districts, ainsi que d'autres réformes destinées k renforcer noire corps des mines eutraineiit une dépeuse nouveiie de 25,700 francs pour les traitements et indemnués du personnel des mines ingénieurs, eommis, personnel spécial du service des accidents et du gnsou. Quant k la diminution des dépenses exeep- uonnelies, elie correspond 1 k la suppres sion du crédit de 50,000 francs voté par la législaiure k titre du subside au commissa riat générai beige prés 1 Exposition uruver- selle de Paris de 1900 2° k la réduction de 150,000 k 50,000 francs du crédit demandé en 1900 pour le recensement industriel. La plupart des dounées de ce remarquabie tra vail ent été publiées en 1901maïs cerlaines parties ont atteint un développement que le gouvernement n'avait pas prévu. De Ik des fr ais de publication complémeritaires en 1902, auxquels ce dernier crédit de 50,000 tr. doil faire face. Une nouvelle k confirmer Les négociations Les journaux publient une note ainsi congue Le bruit courait eet après-midi a New-York que legériéral Delarey avait effeclué sa soummissiou avec Irois commandos. Le War Office a regu aujourd'hui une ou deux dépêches de lord Kitche ner dans lesquelfes celui-ci ne fait au- cune mention de eet événement, ni de quoi que ce soit qui donnerait a croire qu'il ait pu seproduire. li faudrapro- bableraent prés de deux semaines en core avant qu'ou recoive des nouvelles précises au sujet des perspectives de paix. Mais l'opiuiou qui prévaul dans les Cercies bien informés, eest que ces perspectives sont favorables. On assure que le principal obstacle a la paix est la question des rebelles du Gap. Les Boers menacent Ookiep iiedoublement d'activité dans l'Orange La iiste des pertes montre qu'un combat a eu lieu auxenvirousde Stau- derton (Est du Tranvaal) dans iequei un capitaine de carabiniers a été tué. Lord Kitchener téiégraphie que ies Boers moutrent une activité maccou- tumée a Brindisi. Or, Briudisi, est si- tué au nord-est de Eicksburg, sur la route de Betbleem-Harismilb (Etat d'Orange), c'esl-a-dire daus la zone d'opérations de Dewet. Nous appreu- drons prcbabiement bientót que de ce cólé ies coionnes britanntques ont éprouvé des échecs. ii convient de faire remarquer éga- lement que dans sou avant-deruier message, toujours trés bref, lord Kit chener anuoiiQuilpourla première fois que la viiie d'Ookiep élait sérieuse- ment ménacée par fennemi. Ookiep est une viile située dans le Namaqua- iand, au terminus de la veie l'errée qui part de Port Nolioh sur ia cóté de i Auauliqueet s'eiifonce daus l'inté rieur. L'unportance d'Ookiep est con siderable. Lord Kitchener disait done texiuei- iemeiit, li y a une dizaiue de -ours Dans i'ouest de ia coiome du Gap, le gros des forces boers eutoure Oukiep, qui a été attaqué piusieurs fois saus résuitat. Des renforts sont maintenant arrivés. Or, dans sou rapport téiégrapinq ue d'avaut-hier, ie générai en chefse con tente de dire que ies renlorts sout en- trés encoutact avec ies commandos. On conciut de cette indication par trop iaconique que ies Boers et ies rebelles menacent loujours ia ville et que ies Anglais n'ont pu les repousser. M. Nolt a réclamé k la Cbanabre l'acbève- mentdu Canal de la Lys k l'Yperlée. M. Colaert l'a soutenu. Nous reproduisous ses paroles d'après ies annates pariemen- taires M. Colsert. Deux mots, messieurs, pour appuyer les observations et reclama tions de 1 Honorable M. Nult, observations et réclamai tons que jetais moi-mème depuis dix buit ans. En ce qui coneerne i'achèvement du canal de la Lys k l ïperlée, la période d'oDserva- tion est terminée car je crois savoir et l'honorable ministre confirmera sins doute mes paroles, que les études sont complè- tement achevées. S'il en est ainsi, le moment est veeu d'utiliser les crédits. II ne suffit pas d'iriscrire chaque année au budget un crédit de200,000 oude 250,000 francs il faut évidemment ne pas laisser tomber ce crédit chaque fois. J'insiste done k mon tour pour qu'une so lution intervienne le plustót possible. Des intéréts divers sont en jeu. On se plaint de tout cótés de ce que ce canal ne s'achève pas. Je sais bien que l'honorable ministre me répondra qu'il k déjk beaucoup fait pour la ville et l'arrondissetnent d'Ypres, surtout en matière de ponts et chaussées. Je n'en disconviens pas. Mais voici un tra vail d'utiliié publique, entrepris depuis (rente ans, pour lequel il ne faudrait plus que quel ques certaines de mille francs pour qu'il soit complètement achevé. Seulement, il s'agit de mettre la main k l'oeuvre et e'est ce que je prie l'honorable ministre de faire sans re tard, dans i'intérét de 1'industrie charbon- nière autant que dans celui du commerce et de 1'industrie des arrondissements d'Ypres et de Courtrat. On soupgonnait une femme d'avoir la spé cialité des avortements k Puperinghe mais on ne parvint pas k découvrir l'auteur des méfaits. Un infanticide avait été commis la se- maine dermère. Grkce aux investigations de M. ie Commissaire de Police, cn vient de mettre la coupable en lieu sür. II parait qu'elle est e:i aveu. Un arrêtó royal du 30 avtil 1902 acceple la démission offerte par M. Delbrouck (J.-A.), de ses fonctions de commissaire de police de la ville d'Ypres. pviblique et populaire de la ville d'Ypres Lists des ouvragesentréspendant Ie mois d'avril (Les ouvrages marqués d'un proviennent d'achats, les autres de dons.) Louis Bertrand. Histoire de la coo- pération enBelgique. Brux., Decüenne,190l; 6 fase. in-8°. (En cours de publication). rlallaert. Nut en voordeden der pen sioenkas. Rousselare, De Meester, 1902; broch. in 8°. Lancaster. Anrtuaire météorologique pour 1902. Brux., Hayez, 1902; in-18'. Jourdain et Van Stalle. Dicttonnaire eucyclopédique de géographte historique du royaume de Belgique. Brux Bruylant, s. d.- 2 vol. in-8°. L. Wouters. Cours élémentaire de phy sique. Maiines, Van Velsen, 1896; in 8°. D' Sommerfeld. Traité des maladies professioüuelles. T. 1. (Trad. de l'atl.) Brux. Castaigne, 1901; in-8°. Halkin et Poncelel. Table générale du recueil des bulletins de la Com0" r. d'histoire de Belg. 4° série. Brux., Imbreehts, 4901 - in-8\ Arthur Merghelyrick, écuyer. Le fief- manoir dit le cbkteau de Beauvoorde k Wulveringhem (1408 1900). Bruges, Houd- mont, 1900 1900; 2 vol. gr. in 8°. Idem. (Don du gouvein'). Jules Fredericks. Hisioire moderne. Gand, Vanderpoorten, 1898; in-12°. De Maessohalck. - Oud Denderende. Dend. Ducaju, 1901; in 4*.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2