EXTRAIT
La recherche de la paternité
La reine de Hollande
Les prud'hommes
commerciaux
Déraillement d'un train
de pélerins
Dernières nouvelles
L'enjeu de Télection
Begerem
Arth. Butaye.
Le libéralisme sort en effet amoindri de
derniers événements. 11 doit bien regretter
son alliance avec le socialisme, son rallie-
ment au suffrage universel.
II ne voyait qu'une chose, renverser la
majorité, reprendre le pouvoir dont il est
éloigné depuis bientót vingt ans. A ce but
intéressé, k celte entreprise peu digne, il a
sacrifié les vrais intéréts du pays. On ne
s'allie avec le socialisme, qui est la destruc
tion sociale, avec un parti qui rêve de tout
jeter k bas et qu'ü faudrait combattre pour
conserver l'existence. Le libéralisme avait
une dernière faute k commettre, il l'a eom-
mise. Faire un programme avec le socialis
me, lut-ce sur le seul suffrage universel,
quelle folie.
Sauf trois ou quatre exceptions trés hono-
rables, les organes libéraux ont pactisé avec
les désordres, tout au rnoins avec les pre
miers. Ils espéraient en eux, leur espoir a
été confondu. II n'est pas k douter que la
franc mapounerie a été le lien entre socia-
listes et libéraux et la plume des journaux
de l'opposition. Comme toujours elle a été
la mauvaise conseillère. La source de tous
les désordres se trouve dans la loge magon-
nique.d'oü elle découle sur le monde profane
en flots de boue et parfois en torrents de feu.
Les chefs socialistes sont k leur tour bien
diminués. Nous savions qu'ils traitaient les
ouvriers comme des troupeaux qui doivent
obéir.
Au moins essayaient-ils de sauver les ap-
parences, de tenir des meetings, d'ouvrir des
scrutins. Gette fois, en trois jours, ils ont
cyniquement dit aux ouvriers «Mettez vous
en grève Puis, cessez la grève Le
changement de front a été si radical et si
rapide que l'ouvrier a commencé k voir qu'on
disposait de lui comme d'une chose. Le
prestige des meneurs est singulièrement
terni.
Sans doute, l'éducation de l'ouvrier n'est
pas faite, mais il commence k ouvrir l'oeil
et il se demande de qui se moquent ces
chefs De vous, ouvriers qui vous êtes
laissé enrégimenter dans le socialisme, plus
souvent par entralnement que par méchan-
ceté. Tenez l'oeil ouvert.
La section centrale, chargée d'examiner
les propositions de loi Mabille et Denis sur
la revision de l'article 340 du code civil,
s'est réunie hier.
Tous les membres étaient présents MM.
Colaert, Denis, Van Gauwenberghe, Ver-
haegen, Hymans, Woeste, et les auteurs des
propositions. M. Nerincx viee-Président de
la Chambre, présidait.
Après une longue et savante discussion, a
laquelle ont pris part successivements MM.
Colaert, Woeste, Van Gauwenberghe, Denis
et Hymans, la section s'est ralliée au prin
cipe de la proposition Mabille, qui reproduit
la proposition Lejeune.
Elle a décidé aussi que la recherche de la
paternité ne serait pas permise aux enfants
adultérins et incestueux.
Finalement elle a chargé M. Colaert, k
l'unanimité, de faire rapport sur l'important
projet de loi.
Ce cboix, fait par des jurisconsultes de
tous les partis, honore notre Député qui
aura k faire un travail des plus important;
car il résulte de la discussion en section
centrale que, conformément k l'avis de M.
Colaert, il y a lieu de reviser toule la section
11 du litre Vil du Livre 1" du code civil,
relative k la reconnaissance des enfants
naturels.
On suit dans le monde entier avec une
vive émotion les péripéties de la maladie dont
la reine Wilhelmine souffre depuis prés de
trois semaines. La jeune et charmante sou-
veraine, qui a su montrer, dans un court
règne de quatre années, toutes les qualités
de l'esprit et du coeur, est universellement
aimée et admirée.
Hier encore, on était plein d'espoir. Le
mal paraissait vaincu, et, lout k coup, le péril
grandit de nouveau.
Le peuple hollandais est consterné. Ce
n'est pas seulcment l'espoir de voir bientót
fleurir un nouveau rameau sur une souche
antique qui disparate. L'existence même de
la dernière représentante de la dynastie na
tionale est menacée. Depuis que la mort du
prince d'Orange, en juin 1884, a appelé la
princesse Wilhelmine k lecueillir, un jour,
1 héritage du Taciturne, tout l'espoir de la
Hollande repose sur la tête de ceite fille uni
que, née du mariage contracté en 1879 par
le roi Guillaume III avec la princesse Emma
de Waldeck.
Sous la sage direction de la reine Emma,
quiaexercé la régence k partir de la mort
du roi, en 1890, la charmante blondine de
quatre ans est devenue la princesse accom-
plie que le peuple hoilandais acclamait en
1898, lors de son émancipation, et en 1901,
lors de son mariage. Toute l'affection qui
éclatait dans ces cris d'allégresse ne peut
plus se traduire, aujourd'hui, que par des
larmes.
La vacance possible du tróne donnerait
lieu probablement k des difficultés intérieures
et extérieures telles, que cette éventualité ne
peut-étre envisagée, par les esprits réflécbis,
qu'avec les plus vives appréhensions.
La Constitution holiandaise appellerait, en
effet, au tróne un prince aliemand, le grand-
duc de Saxe-Weimar, petit-cousin de la
reine.
Les derniers bulletins publiés par les mé-
decins qui entourent la malade autorisent
l'espoir. Ce n'est pas la Hollande seule, mais
le monde entier qui forme les voeux les plus
ardents pour la prompte guérison de la
jeune reine.
M. Ie Ministre du travail a déclaré hier k
la Chambre
Conformément k une déelaration que j'ai
déjk faite antérieurement, mon département,
tout en poursuivant activement les études
commencées en vue de modifications k in-
troduire dans la loi organique des conseils
de prud'hommes, ne pourra guère élaborer
un projet de loi sur cette matière qu'après
l'achèvement du travail de revision de loi de
1887 concernant les conseils de l'industrie et
du travail.
Compiègne, 6. Le train venant de Bel-
gique par Mouscron, k destination de Lour-
des, a déraillé vers 4 heures, entre Moyenne-
Vüle et Wacquemoulin, daws l'Oise, k 97
kilomètres de Paris, sur la ligne de Mont-
Didier k Estrery-Saint-Denis.
Le nombre de Victimes
Lille, 41 heures.
Le train qui a déraillé est celui qui est
parti de Courtrai k 10 h. 17; il était k
Tourcoing pour la visite de la douane k 11
heures.
L'accident s'est produit k 3 heures. Le
train a été précipité en bas d'un talus. Il y a
9 morts, 11 blessés grièvement, 40 blessés
légèrement et 2 disparus.
Au moment de mettre sous presse, nous
apprenons que parmi les personnes tuées
dans l'accident du chemin de fer, il y aurait
quatre de nos concitoyennes.
Deux personnes de Poperinghe et une de
Langemarck seraient également parmi les
victimes.
Tout le monde prendra part au terrible
malheur qui frappe dans leurs plus chères
affections des honorables families.
Nous leur présentons l'homnaage de notre
sineère condoléance.
Voici les noms des morts
M11" Irma Beheyt, Romanie Samyn, Léonie
Cuvelie, Marie Van den Abeele, agée de 12
ans, M. Tourlamaiu et trois autres dont l'iden-
tité n'est pas encore établie, mais qu'on croit
être Mme" Regina Capelle, Gabrielle Cuvelie et
Emma Dewulf.
Les blessés grièvement sont
D'Ypres, Mm' Pbarailde Ouwen, kgée de 57
ans, fracture de la cuisse gauche et contusions
a la tête
Mm' Louise Ouwen, kgée de 60 ans, contu
sions k la tête.
Parmi les personnes légèrement blessées, on
cite encore M* Hélène Beheyt de Poperinghe.
Lesélections du 24 raai auront une portée
bien nette et bien définie; rarement elles ont
présenté un pareil caractère de simplicité.
En effet, toutes les querelles des partis ou
d'intérêt, qui d'ordinaire rendent complexe
la signification du scrutin, sont reléguées
cette foisk l'arrière plan: une seule question
domine, la question gouvernementale, dans
sa plus haute acception.
Les électeurs auront k dire s'ils veulent
que la Belgique continue k être gouvernée
conformément k ses 11bres institutions, ou
si le pays sera désormais livré aux aventures
dont les socialistes nous ont donné le mois
dernier un avant goüt. II n'y a point d'autre
milieu.
D'un cóté le gouvernement, qui, par sa
fermeté et sa modération, a dominé les ten-
tatives révolutionnaires au sein du Parlement
aussi bien que dans la rue de l'autre, tous
les partis qui de prés ou de lom, directement
ou indirectement, ont préparé, encouragé,
dirigé l'agitation qui menapait l'ordre pu
blic.
Les socialistes, un instant malés, n'ont
renoncé k aucun point de leur programme
ils demeurent républicains, collectivistes et
révolutionnaires.
Les radicaux, dont les revendications se
confondent pour ainsi due 'avec celles des
socialistes, reslent its alliés de ces derniers
et hier méme leur chef, M. Janson, faisait
appel k une fusion de tous les éléments d'op-
position, sans distinction de nuance, contre
le ministère.
Les doctrinaires, s'ils ont répudié, au der
nier moment, les violences de la rue,
s'étaient associés, au début, k l'agitation
socialiste. Nous les voyons en ce moment
faire cause commune avec les radicaux et la
même liste présentera aux électeurs M. Paul
Hymans le monarchiste et M. Paul Janson le
républicain.
Compromissions d'tiier, compromissions
d'aujour'dhui condamnent irrémissiblement
les libéraux modérés. Comment se feraient-
ils encore accepter comme un parti de gou
vernement, lorsque nous les avons vu s'allier
ouvertement aux révolutionnaires?
On a nié le pacte, mais il a été avoué en
pleine Chambre par M. Crombez, qui s'écriait
dans la séance du 11 Avril, alors que depuis
trois jours les rues étaient livrées k l'émeu-
te
Nous avons fait avec le parti socialiste
un pacte loyal et dussé-je être le seul
libéral k le faire mais j'espère qu'il y
en aura d'autres avec moi je ne voterai
pas les crédits provisoires. J'ai dis que,
pour la conquête du suffrage universel,
j'irais jusqu'au bout et j'irai jusqu'au
bout.
Au vole qui suivit. M. Crombez fut seul
avec les radicaux k refuser les credits pro
visoires. Mais les libéraux s'abstinrent et
expliquèrent leur abstention en déclarant
qu'ils voulaient protester contre l'attitude
du gouvernement engagé dans une politi
que de résistance sysiématique néfaste pour
le pays. Done, pour les libéraux, résister
aux menaces de révolution est néfaste pour
le payseux eussent ct'dé, nous n'en dou-
tons pas, et le pays, sans doute, s'en fut
mieux trouvé
Par toute son attitude, le parti libéral a
montré qu'il avait cessé d'étre un parti de
gouvernement. Les traditions des Frère-
Orban, des Rogier et des Lebeau sont
oubliées il n'y a plus, suivant un mot
énergique, que des requins avides.
Fatalement, le libéralisme ira de plus en
plus k gauche. Les radicaux sont les alliés
des socialistes les doctrinaires demeurent
les alliés des radicaux c'est une chatne
continue dont le premier anneau reste soli
daire du dernier.
Les catholiques demeurent done bien les
seuls k défendre l'ordre public; l'on a vu
dans les récents événements qu'ils sa aient
remplir leur devoir avec énergie. Le pays
s'en souviendra et donnera, le 25 mai, une
marque éclatante de confi mee au parti de
l'ordre. (Courrier de Bruzclles).
Par exploit du ministère de l'huis-
sier Dechiêvre d'Ypres, en date du 30
Avril 19 cent deux, la dame LAM Al RE
EPHRASIE, modiste et boutiquière,
derneuraut avec son mari DEVERS
EMILE, relieur k Ypres, a formé
contre lui sa demande en separation
de biens et Maitre Begerem, avoué prés
le Tribunal de première instance
d Ypres, y derneuraut rue Carton,
numéro 24, a été coustitué pour la
demanderesse sur la dite assignation.
Pour extrait certifié conforme par
moi, avoué soussigué a Ypres le 5
mai 1902.
Par jugemeut du 30 A.vril
19t>2, Henri MAES, boutiquier,
Hooglede, a été sur aveu déclaré en
état de faillite.
Juge-Commissaire: M. MOlNTENS,
Juge; Curateur M. BUTAYE, Avo-
cat, a Ypres.
Les créances doivent être déclarées
avant le 14 >lni, leur veri
fication sera clóturée le 28 Mai,
a 9 heures débats sur les contesta
tions, le 11 «Juin 1902, a 10
heures.
POUR EXTRAIT:
Le Curateur,
Huwelijksafkondigingen
Hector Callant, rekenplichtige te Audenaerde
en Maria Vanhaelewyn, zonder beroep, te Yper.
Carolus Cnockaert, klakkenmaker en Maria
Struye, zonder beroep, beide te Yper.
Cesar Tavernier, hoefsmid en Ida Versavel,
dienstmeid, beide te Yper.
Julianus Burggraeve, meubelmaker en Jo-
sephina Poodts, zonder beroep, beide te Yper.
Albertus Dewilde, meubelmaker en Alixia
Versaevel, kanten werkster, beide te Yper.
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