V otezsous le n° 1
Votez sous le n° I.
Des chiffres et des faits
Funérailles des victimes
de la
catastrophede Moyenne-Ville
a Ypres
Les obsèques
a Wacquemoulin
France
point de vue pédagogique, mais dont
les auteurs ont exelu systématiquement
toute allusion a la divinité. Ls ont
même a eet efifet tronqué et tripatouil
lé une citation de Guizot 1
A bas les sectaires qui veulent
empécher les families cTenterrer
chrétiennemeni leurs moitsl A
Molenbeek, les libéraux-socialistes ont
supprimé la croix des corbillards,
quelle que soit la volonté exprimée
par les families
A bas les sectaires qui oppri-
ment la iberté de eon science des
pauvres A Saint-Gilies, d'aiileurs,
le Conseil communal refuse la soupe
scolaire, les vêtements scolaires, le
bain scolaire, etc., aux enfants pau
vres envoyés dans des écoles libres 1
A bas les sectaires qui refusent
tous les subsides aux mutualitès!
quand celles-ci se permettent dans
leur titre ou leur règlement une sim
ple allusion des convictions reli-
gieuses. C'est ce que fait le Conseil
provincial du Brabant.
A bas les sectaires qui ne veulent
pas la liberté pour leurs ad ver
sair es.
Quand les catholiques étaient en
majorité au Conseil provincial du
Brabant, ils votaient des subsides pour
TUniversité libre de Bruxelles cornme
pour eelle de Louvain. Les libéraux,
redevenus majorité, ont supprimé les
subsides de TUniversité de Louvain.
En revanche, ils en ont voté pour
l'orphelinat rationnaliste de Forest.
Ils veulent bien la liberté rentée, a
condition qu'il s'agisse de leurs écoles.
A bas les sectaires quide 1878
a 1884, obligeaient les fonction-
naires a envoyer leurs enfants
dans des écoles déterminées, et qui,
cornme a Engbien et a Malines, ont
révoqué en bloc les employés et
ouvriers de l'administration qui
n'étaient point de leur avis en poli
tique.
Nous le demandons a tous les
gens de bonne foi.
Peut-on signaler, a charge du parti
catholique, un seul cas analogue de
sectarisme et d'intolérance
II n'y a plus en Belgique de libé
raux vraiment dignes de ce nom,
dans son sens étymologique, que
les catholiques.
Un exemple tont récent, et qui est
suggestif
II y a quelques mois, un groupe de
libéraux réuni sous le nom de Co
mité Marnix faisait distribuer a
profusion un appel au public plein
d'attaques acerbes et injustes contre
les catholiques beiges.
Or, parmi les signataires de eet
appel figurait M. Mahaim, profes-
seur de TUniversité de l'JÉtat, a Liége,
nommé d'aiileurs par le gouverne
ment actuel.
Qu'on suppose un fait analogue se
produisant en France, sous le mi
nistère libéral de M. Waldeck-
Rousseau Nul doute que ce fonction-
naire y eüt été Tobjet de quelque
mesure de rigueur, ainsi que Tont été
déjè de nombreux professeurs de
TUniversité de France, coupables
d'avoir publiquement combattu les
idéés du gouvernement.
Oü est la tolérance Oü est le sec
tarisme
La dette de la Belgique est de 3 milliards
35 millions.
Nous possédons un outillage matériel et
moral de 3 milliards 500 millions.
Ce boni a été obtenu par les économies
sur le budget ordinaire.
Notre dette nous coüte 90 millions d'inté-
réts.
Notre outillage matériel nous rapporte
400 millions.
A qui sont dus ces résultats
Au Gouvernement catholique.
II a, depuis 1885, affecié 95 p. c. du mon-
tant des emprunts des travaux productifs
et, en outre, versé au budget extraordinaire
des bonis importants.
Les libéraux ont affecté au même usage
75 p. c. de leurs emprunts et enfoui 5 p. c.
en apurement des déficits.
M. Graux avait créé 23 millions d'impöts
nouveaux.
Le gouvernement catholique, son succes-
seur, a supprimé Taccise sur le tabac indi-
gène ainsi que les droits sur le café, sur le
cacao, sur le thé, sur les assurances, sur les
baux et les échanges, sur le timbre des péti-
tions, sur la contribution personnelle des
habitations ouvrières. sur les droits de fanal,
sur le fer et le fer-blanc. II a diminué les
droits sur les vins, déchargé 1 s droits sur
Talcool servant k l'industrie, aéé le fonds
spécial des communes, ce qui entraine un
sacrifice de 7 millions, etc.
Le gouvernement conservateur a dégrevé
plus que les libéraux n'avaient imposé.
II n'y a pas eu d'augmentation sur les im-
pöts directs.
Les impóts indirects s'élevaient sous le ca
binet libéral fr. 7 22 par personne.
Ils sont aujourd'hui de fr. 6.84.
Done les impóts de consommation ne sont
que de un centime et quart par téte d'habi-
tant. En ne tenant compte que des matières
nécessaires et utiles, cela représente fr. 5.69
par an.
Le gouvernement rembourse bien des
impóts de consommation l'ouvrier paye
23 millions d'impóts de consommation qui
lui sont rendus sous forme de pensions et de
j subsides aux mutualitès. Les trains ouvriers,
qui mettent TÉtat en perte, offrent de sérieux
avantages aux ouvriers pour leur faciliter
Taccès au travail. L'Ëtat transporte tous ses
voyageurs k perte, k fortiori les écoliers, les
militaires qui voyagent k prix réduit. 11 a été
démontré que notre tarif des voyageurs est
si psu élevé que notre administration perd
plus de 9 millions par an sur ce transport
Si Ton compare le prix du transport d'un
voyageur en 4885 et en 1900, on constate
une diminution de prix de 25 p. c., soit une
détaxe de 30 millions. Quant aux marchan-
dises, les réductions de transport ont atteint
14 millions.
Au département du Tiavail et de l'in
dustrie, les pensions ouvrières, qui coütent
13 millions au Trésor, sont le remboursement
des impóts de consommation que payent les
ouvriers.
Ils résulte de ces faits et de ces chiffres
que la Belgique est le premier de tous les
pays d'Europe au point de vue de la justice
desimpóis. Au point de vue de la quotité,
nous sommes le troisième paysïl n'y a qu'en
Suisse et en Russie qu'on paye moias d'im
póts que chez nous.
Conclusion
II y a lieu de maintenir au pouvoir le
Gouvernement et pour cela
Nous avons assisté, lundi matin, aux fu
nérailles des victimes de la catastrophe de
Moyenne-Ville Mm® Regina Cappelle, veuve
Barra et Gabrieile et Léonie Cuveiie.
Les services funèbres ont été célébrés,
pour la première k St Jacques, k 9 hnures,
et, pour les secondes k 9 1/2 heures, k St-
Martin.
Une foule nombreuse et profondément
impressionnée assistait aux deux cérémonies.
Parmi les notables de la ville, nous avons
remarqué les membres du conseil commu
nal, MM. les Bourgmestre et Echevins en
téte, et le nouveau Séuateur oe Courtrai-
Ypres, M G. Vercruysse. De la mortuaire
de M™" Barra-Cappelle, ils se sont rendus k
celle des défuntes, Mell«s Cuveiie.
Avant les levées des corps, M Colaert,
Bourgmestre, sous Tempire d'une émotion
qu'il parvint k peine k surmonter, adressa
aux families des trois victimes, des paroles
touchantes el ehrétiennes, dont nous regret-
tons de ne pouvoir donner qu'un pale résumé
Vous me permettrez, dit Thonorable
Bourgmestre, d'essayer de vaincre mon
émotion, pour dire, au nom de mes conci-
toyens, toute la part que nous prenons k
voire légitime douleur....
La catastrophe de Moyenne-ville a atteint
toute notre Fiandre, mais spécialement la
ville d'Ypres qui a k déplorer trois morts...
Les desseins de Dieu sont impénétrables.
Nous nous soumettons k sa sainte volonté.
Mais nous pouvons, avec vous, mèler des
larmes k nos prières...
Et quel exemple vous nous donnez vous-
mêmes, families ehrétiennes si cruellement
éprouvées, vous surtout, M. Cuveiie, qui,
faisant k Dieu le sacrifice de vos chères
fille et nièce, me disiez, au moment oü vous
receviez leurs corps revenant de leur der-
nière et dauloureuse pérégrination Elies
sont allées au G»el par la voie de Lourdes..!
Nous nous associons k vos sentiments
nous prenons une large part k votre dou
te leur, convaincus que Texpression de la
condoléance publique contribuera k vous
faire supporter, avec courage et résigna-
tion, les pertes immenses que vous venez
de subir....
Toute Tassistance éclate en 3anglots. M.
Cuveiie a le courage de remercier M. le
Bourgmestre de ses belles paroles. Lecortège
funèbre se rend k la collégiale St Martin,
suivi par une foule recueillie, pendant qu'au
cimetière la dépouille mortelle de Regina
Cappelle est confiée k la terre.
A St Martin, les offrandes pour hommes et
Dames durent prés d'une demi heure. Après
le service, Tinhumation des deux corps k la-
quelle assistent, outre la familie, le conseil
communal et un grand nombre de personnes
appartenant k toutes les classes de la société.
Unies dans la vie, les deux cousines le sont
dans la mort, attendant cóie k cóte le jour
de la résurrection.
Nous présentons encore une fois aux ho-
norables families des victimes de Moyenne-
Ville nos profondes et ehrétiennes condolé
ances.
Les corps des huit malheureuses victimes
du déraillement de Moyenneville ont été mis
en bière seulement jeudi k Wacquemoulin.
Les habitants des villages voisins assistaient
k cette triste cérémonie. Sur chacun des cer-
cueils, le secrétaire de la mairie, assisté du
garde-champêtre, a apposé le cachet de la
mairie.
Les obsèques ont eu lieu vendredi au mi
lieu de la même affluence. Le service funèbre
a été eélébró dans la petite église de Wacque
moulin. II élait préstdé par Mgr Douais,
évêque de Beauvais, qui a prononcé une
émouvante allocution.
Le ministre des travaux publics s'y était
fait représenter par M. Fort, sous-chef de
son cabinet, qui était accompagné de M La-
fargue, sous-préfet de Clermont, de M. de
Waru, administrateur de la Compagnie du
Nord, et de M. Pierron, ingénieur en chef
adjoint de l'exploitation.
Le recueillement était profond et la con
sternation sur tous les visages.
Les corps ont éiensuite transports k la
gare pour être rapatriés en B- lgique aux frais
de la Compagnie du Nord.
Des téiégrammes parvenus dans la journéa
de jeudi, indiquaient la destination qui devait
être donnée k chacun d't-ux
A la gare, avant le départ du train, quand
les cercueils ont étchargés sur le fourgon,
M. Fort a pris la parole pour exprimer les
sentiments du gouvernement francais k
Tégard de Taccident qui a atteint des étran-
gers appartenant k une nation k laquelle tant
de liens nous attachent.
On écrit de Paris, le 11
M. le baron d'Anelhan, ministre de Belgi
que en France, a fait célébrer dimanche, en
l'église flamande de Paris, un service funèbre
pour le repos de l'kme des victimes de la
catastrophede Moyenne-Ville. M. le baron
d'Anelhan, accompagné des membres de la
légalion de Belgique, assistait k cette céré
monie.
Les ballotages
Le Tetrpsjournal ministériel donne la
statistique suivante
Les élections d'hier ont porté sur 173 cir-
conscriptions oü il y avait ballotage (abstrac
tion faite de la Martinique). Le résultat de
Montauban étant douteux jusqu'k la décision
de la Commission de recensement.il y a 173
résultats acquis.
Les 172 élections faites hier ont abouti k
la nomination de 20 socialistes, 83 radicaux
et radicaux socialisms, 30 républicains mi-
nistériels, 9 républicains progressistes, 9
ralliés, 1 radical dissident, 15 nationalistes
et 5 réactionnaires.
En additionnant ces résultats avec ceux
des 415 élections effeetuées Ie 27 avril der
nier au premier tour de scrutin et les deux de
la Réunion qui sont connus aujourd'hui, on
H