ovaiB POTTELBERG Samedi 31 Mai 1902 10 centimes Ie IV0 379 Année. !V° 3649 Q^aAiv^ A Messieurs ies électeurs de f Arrondissement d'Ypres Pendant ia campagne électorale LES TV1LES Le canal de la Lys a l'Yperlée et les travaux de la Lys On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout ie pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adressés franco de port a l'adresse oi-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla tigno. Les réclames dans ie corps du journal ooüteat 30 centimes la ligne. Les insertions jcdiciaires, 1 franc ialigne. Lesnuméros suppM- menta'res coütent 10 francs les cent exempla'res. Pour les annonces de Prance et de Belgique excopté les 2 Plandres) s'adresser a VAgence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place da la Bourse. DIMANCHE I JUIN 1902 k midi au kiosque de la Grand'place par l'Harmonie Communale sous la direction de M. A. Wittebroodt. PROGRAMME 1. Vladimir, marcbe Russe J. Melodia. 2. Ouverture du Paludier du Rourg de Balz. 3 Les petits Acrobates E. Linktte. 4. Transcription de 1'opéra Hérodia de Massenet. 5. Flirtation, valse. P.A.Steck. Messieurs, Notre premier devoir, après le scru- tin du 25 Mai, est uti devoir de recon naissance. Par- 25.944 VOIX. contre I 1,222 données a nos adversai- res, vous avez exprimé a vos candi- dais votre confiance, approuvé notre programme, rendu hommage a la po litique sage et pitriotique du Gouver- nement. MERCI! Notre victoire nest pas compléte, maïs notre majorité s'aceroit constnm- ment depui; piusieurs années En 1896 nous obtenions 20,577 voix contre 18,223 a nos ad ver sair es. Enl90Ü, 22,924 con ire 12,893 et en 1902, 25,944 contre 11,222 L'avenir est a nous! Non settlement nous conservons nos deux sièges avec une majorité imposante de 14,700 voix mais rtous avons l'espoir fon- dée de recouquérir le troisième siege en 4906. Notre reconnaissance aussi a MM. GOLAERT, VAN MERRIS, THEVE- LIN, FRAEIJS et BRUTSAERT, qui ont mené vaiiiamment la campagne electorale, defendant nos principes catholiques et conseryateurs conire les ennemis de ia Religion, lesfauteurs de désordres et leurs complices. Encore une fois, MERCI Agréez, Messieurs, l'assu ance de nos sentiments les plus dévoués. Pour l'Association conservatrice L« Secrétaire, Le Président, C. Boone. Iweins d'Eeckhoutte. Ypres, le 29 Mai 4902. Tristes manoeuvres Nous aurions eu des éloges k adresser k nos adversaires, k propos de leur campagne électorale, si, pendant les derniers jours qui ont précédé le scrutin, le parti libéral ne s'était livré k des manoeuvres, dont nous croyons devoir signaler les principales k l'opinion publique. Pour gagner la faveur des cultivatèurs, iis ont répandu uri écrit, imprimé chez un libéral, par lequel un soi-disant cuhivateur catbolique, Eeri Katholieke landbouwer, recommandait la candidature de M. Nolf et combattait celie de nos amis. Pour avoir les voix des cabaretiers, ils ont exploité la question du droit de licence, dont nos candidats ne sont guère partisans ou qu'ils voudraient étendre k tous les débifants de boissons alcooliques. Dans le canton de Wervicq, ils ont fait distribuer des éorits hautement diffamatoi- res, disant que voter pour MM. Colaert, Van Merris et Thevelin, c'était voter pour des négociants, désignés nominativement, qui falsifient les engrais qu'ils débitent aux inLiö, et pour des industriels, désignés aussi par leurs noms et prénoms, qui affa- ment leurs ouvriers, etc., etc. L'auteur de ces écrits était connu la justice était saisie de la plainte des négociants et industriels visés C'est un radical notoire, un suppót de la politique libérale. Or, le Progrès a publté une protestation du soi-disant parti ouvrier attribuant l'écrit aux catholiques eux mêmes et l'appelant UNE MANOEUVRE CLÉRICALE EN VUE DE NUIRE A LA CANDIDATURE DE M. NOLF. Bien plus, le Progrès, qui connaissait l'auteur du manifeste, a reproduit la protes tation des ouvriers, en grands caractères, sous ce titre Iloiinétes gg-exis, détournez vous des It-i- pouilles, et attribuant, lui aussi, l'écrrit en question k une manoeu vre oléricale. Ge n'est pas tout. Au meeting libéral d'Ypres, tenu Veadredi soir au local des Anciens Pompiers M. Brunfaut, candidat radical suppléant, a attribué k M. Golaert des discours que ne prononcerait pas un valet de fermedisant que notre Bourgmestre n'a plus que I'injure d la bouche. Or,i;ous avons assisté k tous les meetings, et nulle part notre candidat, pas plus que ses coilègues et les orateurs qui les ont appuyés, n'a protéré une injure ui recouru k la diffa- matiou. Dans une commune, M. Colaert a méme relevé le gros mot, lancé par un auditeur k un candidat libéral et que le Progrès rópète. Nulle part, quoi qu'en dise le méme Pro grès, M. Golaert n'a eu le portrait de M. Nolf d la main et n'a parlé de ton rire. Et ce sont nos adversaires qui se plai- gnent, feignant de croire k des bruits répan- dus par des esprits malveillants, qui altèrent méehamment les paroles de nos orateurs. Que ces individus aient le courage de ré péter publiquement les propos attribués k M. Colaert, et nous verrons si Hotre hono rable Représentant a protéré la moindre injure ou prononcé la moindre parole diffa- matoiro Qu'ils se fassent connaltre et ils sauront k qui ils auront k faire Nous ne prétendons nullement que M. Brunfaut ait inventé les injures qu'il attribué k M. Golaertmais il a le devoir de faire connaltre les délateurs. Nos candidats ont déclaré qu'ils se place- raient exclusivement' sur le terrain des prin cipes, et ils ont tenu parole. Sans doute ils ontcritiqué le programme radical, bl&mé l'alliance radico-socialiste, dépeint l'attitude de M. Nolf k la Chambre c'était leur droit, et leur devoir. Nous en avons fait autant, et, au besoin, nous revien- drons sur les faits. Mais que l'on crie k l'injure et k la diffa- mation, cela nous ne permettrons pas et c'est ce que d'innommables dénonciateurs de certaines communes rurales sont venus faire k Ypres, oü ils ont trouvé de trop crédules auditeurs. de Courtrai prouvent leur supériorité depuis 25 ans. Nous reproduisons ci-dessus l'excel- lent discours pro ïoncé au Sénat par M. Iweins d'Eeckhoutte. Nos lecteurs sa vent que M. de Smet de Naeyer a promis qu'on mettrait la main a I'ceuvre sans retard. M. Iweins d'Eeckhoutte. Messieurs, j'ai constaté avec satisfaction qu'au budget extra ordinaire se trouve inscrit un crédit libellé Expropriation et travaux au canal de ia Lys k l'Yperlée, 250,000 fr. Voilk bien des années, messieurs, que le canal d'Ypres se trouve dans une situation vraiment déplorable. Comme représentant, j'ai insisté k différentes reprises pour que le gouvernement mil la main k l'oeuvre. Onm'a répondu deux années de suite que le canal était mis en observation qu'on devait, avant d'aller de l'avant, avoir tous ses apaisements. Je sais de boRne source que la période d'examen et d'observation est terminée. L'administration des ponts et chaussées, dans ses rapports,conclut k l'achèvernent du canal. Dès lors, j'aime k croire que l'hono- rable ministre des finances en inserivant un premier crédit de 250,000 francs, a l'inten- tion arrêiée d'entamer les travaux d'achève- ment. Si je me permets d'insister, c'est que nos commerpants et nos industriels souffrent énormément de l'état de choses actuel. L'ar- rondissement d'Ypres que j'ai l'honneur de représenter, a le plus grand intérêt k voir cette nouvelle voie d'eau se terminer. D'au- tant plus que nous nous trouvons dans une partie du pays oil nous sommes dessei vis par la Société de la Flandre Occidentale nous dépendons du chemin de fer de Is Flandre Occidentale dont les tarifs sont trés cnéreux pour la commerce et l'industrie. Au cours de la discussion des chemins de fer, j'ai enten- du bien des récriminations, des plaintes se produire dans cette enceinte. Je crois pou- voir affirmer qu'il n'y a pas un arrondisse ment qui aitautant kseplaindre que le nótre. Le gouvernement a exécuté certains tra vaux au canal d'Ypres k l'Yser. II a appro- fondi le bief supérieur seulement, ces tra vaux ne sont pas achevés. ils le seront par la démoltion de l'éclusede Boesingbe, qui manque de profondeur et de largeur. Dès lors, la navigation se fait encore dsns de mauvaises conditions et le canal d'Ypres k l'Yser ne rend pas les services qu'on est en droit d'en attendre. Votre administration a reconnu la néces- sité de reconstruire l'écluse de Boesinghe. Malheureusement, elle ne peut mettre la main k l'oeuvre aussi longtemps que le nou veau canal de l'Yperlée k la Lys n'est pas achevé. En le faisant immédiatemeat, votre administration occasionnerait un préjudice considérable k notre industrie et k notre commerce, car nous nous verrions privés de toute communication par voie d'eau avec le restant du pays. Vous voyez, dès lors, monsieur le mi nistre, combien il est urgent de mettre la main k I'ceuvre sans plus de retard. Je me permets de vous poser la question suivante Allez-vous mettre sérieusement la main k l'oeuvre Pouvons-nous espérer de voir ee canal, vraiment légendaire, mis pro- chainement en exploitation Comme je le disais au commencement de mon discours, le commerce et l'industrie de

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1