Le pa vage a Ypres Nominations ecclésiastiques Nécrologie Pensées Courses de chevaux a Ypres Onze Helden van 1302 par Ad. Duclos Lea travaux de pavage ont oomraencé rue de Menin. Its seront aehevés en peu de temps. Suivront alors ceux de la Place, de la rue de Lille et de la rue de Dixmude. Nous epérons que les pavés employés k la Grand'place seront, comme dans les rues de Menin et de Lille, des porphyres oblongs, qui sont d'aspect bien meilleur que les car rés. Mgr l'Evêque de Bruges a nommé Guré it Beveren (doyenné de Poperinghe), M. De Jonckheere, curé k Vyvecapelle. Guré k Bisseghem, M. Devaere, vicaire de S. Micbel, k Roulers. Curé k Vyvecapelle, M. Tyberghein, vi caire de Ste Walburge, k Furnes. Curé de N. D. de la Poierie k Bruges, M. Bvsè&er, vicaire de S. Martin, k Ypres. Aumónier de l'ceuvredes Fransckmans, M. Denys, professeur au collége S. Louis k Bruges. Vicaire de St Martin, k Ypres, M. Outtier, lincencié en théologie de I'Université de Louvain. Vicaire de S. Micbel, k Roulers, M. Bit- Uvmieux, protesseur au Petit Séminaire de Roulers. Vicaire de St Vaast, k Menin, M. Delvael, professeur k l'Ecole normale de Tbourout. Vicaire de Ste Walburge, k Furnes, M. Louwaege, prétre au Séminaire. On annonce la mort de M. J. Carette, avo- cat-avoué k Gourtrai, décédé k l'kge de 73 ans. Designation de candidats pour ia place de Commissaire de Police 4 Ypres Le conseii communal a désigné lr candidal, M.Vacdenbraambussche,buis- sier k la Chambre des Représentants 3d candidat, M, VanFleteren, Sous-Com- missaire de Police k Mouscrou. Notre-Seigneur disait au lépreux allez et montrez-vous aux prétres. A l'approche de l'accomplissement du devoir pascal et tou- jours, l'Eglise dit k tous les chrétions la même parole allez-vous monlrer au prétre, il y a dans son coeur assez d'humain pour comprendre vos misères et assez de divin pour les guérir (Abbé Fouard) G'est Dieu qui a fait la campagne, les hom mes n'ont fait que les villes, c'esl pourquoi je prétère la campagne. Pour nos élections, nous avons fait tout ce que nous avons pu, le succès n'a pas complètemeut réponduk notre atLnte. Dieu fa voulu ainsi, done tout est bien. (un électbur) La démocratie, c'iBst d'etre bon. (g, Brandês) Le bonheur des ricb8S ne consists paé dans les biens qu'ils ont, mais dans la bien qu ils peuvent faire. (Fléchier) SOCIETÉ ANONYME DES CHEMINS DE FER DE LA FLANDRE OCCIDENTALE avec le oienveitlant concours du personnel de l'Ecole d'Equitation Dimanche 15 Juin 1902 Excursion avec 80 de réduction II sera délivré des billets aller et retour, k destination d'Ypres, par les bureaux ci- après désignés, aux prix réduits iridiqués ci- dessous 1" Cl. 2" Cl. 3" Cl. Courtrai fr. 2.60 2.00 1 30 Wevelghem 2.10 1.60 1 10 Menin 1.70 1.30 0.90 Wervicq 1.30 1.00 0.70 Comines 1.00 0 80 0 50 Houthem 0.80 0.60 0 40 HazebroucK 3 00 2.00 1.40 Caestre 2 30 1.70 1 10 Godewaersvelde 1.90 1.40 1.00 Abeele 1.30 1.00 0 70 Poperinghe 0.70 0.90 0.50 Roulers 1.80 1 40 0 90 Moorslede 110 0 80 0 60 Zonnebeke 0 70 0 60 0.40 Pourquoi fêter la Baitaille des Eperons d'or Mainte contrée a produit des Pierre de Conine qui secouèrent la torpeur d'un peu- ple, ou des Jean Breydel qui mirent un cou rage héroïque au service de ia patrie. D'autres pays quelaFlandre ont une plaine de Groeningbe oü une faible armée a fait re- culer des forces supérieures. D'autres langues que le flamand chantent la victoired'un peuple sur ses oppresseurs. Nombreuses sout les annales qui citent desnomsde chefs d'armées comme Guil- lautne de Juliers et Gui de Namur comme Jean de Renesse qui, au moment propice, lancent k l'aide leurs corps da réserve des troupes exercées et intrépides qui savent, au fort du combat, changer leur ordre de bataii- le, comme le firent les Flamands dans la journée de Groei.inghe. Quand la patrie était en danger, d'autres villes que Bruges ont emprunté des sommes fabuleuses pour soulenir la guerre contre i'oppresseur. Et cependant la Belgique entière est invi tés k célébrer la victoire de 1302. En quoi la Bataille des Eperons d'or in téresse-t-elle done la Belgique nous di- sons la Belgique et non pas uniquement la Flandre? Ecoutez De Fempire de Charlemagne naquirent l'Allemagne et h France. Dés le XI® siècle, le cours des événements cré3, entrecesdeux puissances, un territoire n'appartenant k aucune d'elles, différant réciproqueraent de I'une en ce oil il ressemblait k l'autre dés- tiné tant k séparer ces deux grands royau- mes qu'k les unir desliné aussi k maintenir la paix et kfavoriser le progrèsdans l'Europe occidentale. Ce territoire n'a pour ainsi dire pas de frontières fixes une plaine basse et fertile est surtout habitée par des cultivateurs une région montagneuse, couverte de bois et de rocbers, porte une population d'industriels et de mineurs le peuple habitant ce terri toire diffèra de race et d'origipe ce pays est btlingue. U'n tel peuple Semble devoir fatalement se disjoindre. N'oubliez pas cependant que ce peuple est sorti presque tout entier de la grande con- fédération germanique des Francs, qui sont des AHemands et d'oü sortirent égalemect les Frangais, que. d'autre part, la civilisa tion chréiienne, propagée dans cette contrée sous lTnflusnce Galloromatne, a étendu sur ces dissemblances l'unité d'un idéal su périeur. Remarquez que ce peuple a senti la main de Charlemagne. Aucun pays du territoire de l'empereur Franc n'a subi, autantque ce lui oü se trouvait son berceau, l'influence de cette civilisation supérieure bast'e sur l'idée chrétienne, oü pergait cependant l'kmede la race germanique et qui fut i'idéal du grand Empereur. Ce pays put s'appeler le royaume de Lo- tbaire il put seriisloquer enduchés et corn- tés toujours vous le retrouverez dans l'histoire avec son existence propre et son éirange unité. L'étrarigeté de cette unité consiste en ce qu'elte résulle tnoins de ce qui foruae l'unité des peuples la race et la langue que de l'unité de la destinée donnée k ce peuple par la Providence et du caractère de sa civi lisation. Oui, quel étrange pays Quel étrauge peuple Loin de subir l'influence de ses voisins plus grands et plus puissants, ce petit pays dirigera leurs idéés tous les changemeuis en vue duprogrès y seront essayés ei, de ce pays, comme de la brume d'un matin ou cornme d'un radieux lever de soleil, sortiront les tourmentes ou les rayons de lumière. Dès que l'Augleterre commencera k peser dans la balance de l'Europe occidentale, les Anglo Saxons ne détourneront plus les yeux de ce pays, ei cbaque fois qu'ils agtront avec bon sens, toute leur politique lertdra k main tenir son indépendance. 11 en iut ainsi dès le 1XC siècle. Mais, k cólé des petites princtpautés s'étendani des bords de l'Escaut jusqu'au delk de la live droite de la Meuse, et uées du morcellemeni de ce pays central, du royaume de Loihaire, s'était formée une autre princi- pauté eutre l'Escaut ei la Mer du Nord. Connue dès le IX" siècle sous le nom de Flandre, elle dépeudait de la couronne de France et resta k ce pays par le traité de Verdun en 843. Dès le principe, ce pays de Flandre fut plus développé que les autres élats, d'oü il exerga, surtout depuis ie commencement du XII* siècle, uue grande force d'am action sur les provinces orientales de la Belgique ae~ tuelle. A partir de Thierry d'Alsaee, les com les de Flandre furent mêlés k tous les grands événements qui survmrent de la rive droite de l'Escaut aux rives de la Meuse. En outre, dès qu'ils possédèrcni la Flandre impériale, ils eurent comme suzerains et l'empereur d'Allemague et le rot dc France. Par leurs ricbesses, par leurs alliances avec de puis sances families, voire avec la maison royale de France, par l'industrie et le développe- ment économique de leur peuple, par la si tuation de leur pays aux bords de la mer, les eomtes de Flandre furent comptés, dès la fin du XI« siècle, parmi les princes les plus puissants et lts plus respectés de la chré tienté leur volonté pesait beaucoup entre la Mer ei le Rtiin et ieur influence s'exer(?ait des confins de l'emptre aux extrémités de la Franca. II n'esi pas éionnant, dès lors, que l'Alle magne et ia France jetassent des regards uiquiets sur ie oooité dè Flandre L'annexion de ce pays devait assurer tót ou tard la pos session des autres provinces de la Belgique actuelle. L'Allemagne, qui, dans le principe, était lo plus puissante, fit dès les premiers teatps du moyen-kge, de grands efforts pour im- pianter sa suppréraatie dans Jes Pays-Bas, Mais k la suite de la bataille de Bouvmes (1214), l'inffuence de l'empereur d'Ailemag- ne fut tellement affaibhe dans les contrées ^orientales de la Belgique, que les princes de ces contrées s'emparèrent de l'autorité et que l'ancien royaume de Lothaire ne fut bientót plus qu'urt souvenir des temps passés. L'empereur d'Allemagne ne put jamais recouquérir son autorité en même temps que surgissait le nom de Pays-Bas partes advallenses que nous trouvons déjk sous la plume de Ghislebert, ces pays naissaient politiquement, k moins que la France, forte ds sa grande victoire de Bouvines, ne pour- suivit sou oeuvre et n'imposat sa domination k la province occidentale, k la Flandre, comme elle avait vaincu les provinces orien tales en brisant la puissance de l'empereur. II est certain que la maison de France avait congu le projet d'absorber tous les pe- tits étais et tendait k l'unité d'un grand et puissant royaume. Nous ne pouvons raconter ici tout ce que la France entreprit depuis Bouvines pour s'eroparer de la Belgique. Ln Flandre étant le pays le plus puissant de la Belgique, ce fat nécessairement contre elle que durern tendre tous les efforts de la royauté. Phiiippe-Auguste teuta vainement l'entre- prise et Pbilippe-le-Bel reprit l'oeuvre contre le comte Gui de Dampierre. Mais ce qui réussit k la royauté avec tous les petits états de la France, d'oü résulta un royaume uni et puissant, échoua contre la Flandre et, par suite, contre les Pays-Bas dont le sort, depuis Bouvines, était étroite- ment lié k celui de la Fhndre. L'Augleterre, obéissant peut-étre comme d'nabiiude k de mesquiues raisons d'intérêt, compnt que de l'iiidépeudanee des Pays-Bas dépendait le repos et la sécurité de l'Europe et se mit en devoir d'ecipécher la France de dommer dans les pays qui venaient d'écbap- per k l'Allemagne. Muts sou travail resta caché Cependant que la Flandre, grkce k l'éner- gie de son peuple et au courage des amis du comte accourus jusqu i des pays Rhénans, vemporte la victoire de Groeninghe et rend impossible la réaiisaiion des projets de la France, nous voyons 1 Angleterre, par iuté- r êt propre, s'attaquer k ce pays et passer la mer avec la conséquence que l'équilibre de l'Europe occidentale sera maintenu. Puis vinrent les vicioires de l'Ecluse (1340), de Crécy (1346), d'Azincourt (1415) qui cou- firmèreni la victoire de Groeninghe, et toutes les détailos que nous subimes ultérieurement ne purent plus modifier l'état des cboses. Louis XI et. Louis XIV tentèrent de nouveau l'entreprise, mais en vain les temps étaient passés. Nous pümes perdre la Flandre fran- gaise comme uous avons perdu l'Artoisles Pays Bas existaient. Cette existence s'annou- pa bientót brillatnment. Le commerce et l'industrie prirent un essor inoui. Les Pays-Bas, qui s'appelaient alors Duché de Bourgogne, devinrent le centre du monde civilisé Bruges devenait une seconde Vénise tous Ij's peuples voisins étaient sous firiflueijce de notie force d'attraction un bien-être inconnu jusqu'alors en Iut la con séquence, et cel ensemble ameua le superbe épanouissement de l'art dans toutes ses ex pressions, qui, aux XV" et XVB siècles, attirèreut sur notre pays les regards de l'Europe occidentale. Voilk ce que siguifie la Bataille des Epe rons d'orvoilk pourquoi la Belgique entière doit en célébrer Tanniversaire. Comme Bouvines z rendu impossible la supprématie de l'Allemagne, de même Groe ninghe a annibilé cetle de la France les deux oalailles out confirtné notre existence comme peuple iudépendant. n M tt H

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2