AVIS
-é-S]
POTTELBERG
Mercrtuii 11 Juin 1902 10 centimes Ie N° 37" Annee. N° 3652
Revision des listes électorales
Kchosde Télection du 25 Mai
Les chiffres du Progrès
Grise ministérielle
en Beigique
LES TUILES
Incendie de l'église
de Godewaersvelde
Fédération des
Associations catholiques
A Wytschaete
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae.
A la veille de chaque élection, des
centa;nes de citoyens viennent se
plaindre aux associations politiques
de ne pas être inscrits sur les listes
électorales ou de ne pas y figurer
avec le norobre de voix auquel ils ont
droit.
De Louvelles listes électorales doi
vent paraitre prochainement et ser
viront aux élections communales de
4903.
Nous conseillons done a nos lec-
teurs et a nos amis do faire dés a
présent les démarches nécessaire?
pour vénfier leur inscription.
D'ailleurs les tourgmestre et écbe-
vins de la ville prient leurs conci-
toyens de faire parvenir avant le ler
juillet les litres de ceux qui ne sont
pas inscrits sur les listes électorales
ou qui y figuren t avec un nombre de
voix incomplet, et qui peuvent faire
valoir des droiis a l'électorat ou a des
voix complémeniaires.
C'est également avant le 4" juillet
que doivent parvenir les demandes
en obtention d'exemplaires des listes
électorales pour 4903 4904.
On peut s'adresser, pour Ypres, a
l'Hótel de ville ou au local de l'Asso-
ciat.ion Conservatrice, Cercle Caiho-
lique, rue de Menin.
Le Progrès attribue le résultat général de
l'élection du 33 Mai la fraude.
Oblieé de reconnaltre nos succès éleclo
raux, le confrère préiend que les cléricaux
doivent leur majoriié non seulement k la
fraude dans la composiuon des listes élec-
torales, mais encore dans celle des cit cons
criptions électorales
II ne fait d'ailleurs que copier un article
de M. Jules Sarton qui se livre au même....
déraisonnement.
Mais le Progrès, de méme que M. Sarton,
a soin de ne pas spécifier les fraudes qu'il
met k charge du parti calholique. Du reste,
en matière d'élections, tout condamné a 48
jours pour maudire son juge, le corps électo-
ral.
Le Progrès voudrait voir modifier les cir-
conscriptions électorales,espérant sans doute
que les déchets de voix radicales ou socialis-
tes profiteraient k son parti. Comme si le
parti catholique n'avait pas de déchets qui
lui donneraient des sièges en plus grand
nombre
La conclusion du Progrès est celle-ci
A bas le vote pluralVive le S. U-! Vive
la R. P. intégrale l
Voeux platoniques Espérances vaines
Le Progrès doit avoir appris s'il est
capable d'apprendre encore quelque cbose j
que les élections du 35 Mai sont avant tout
les élections du dégout dégoüt pour la
politique socialiste et radicale, dégoüt pour
la politique de alliance de l'eau et du feu.
S'il ne comprend pas ceia, c'est qu'il a
i'entendemenl dur. Et s'il recommence son
jeu, il saura que les gens sensés se öétourne-
ront davantage encore de sa triste politique.
Déjk les libéraux commencent k l'avouor.
Mais le Progrès est de ceux qui n'apprennent
jamais tien.
Le Progrès, disculant nos cbifïres, recon-
nait que si M. Nolf a gagné depuis 1900
voix, nos candidats en ont gagné
3,-4LT41difïérence en notre faveur 4L&ZS
votes.
Résultat peu brillant, dit le Progrès, el
p. oporlionneliement trés maigre.
ProporlionnellementMais, sous le régime
majoriiaire, ce résultat eut été trés satisfai-
sant. II donnerail sans doute au Progrès la
conviction que son parti est trrémédiable-
meiit perfu dans 1'arrondissement d'Ypies,
puisque notie inajorué serail de piés
18,000 voix?
Allez délaii e, au bout d'un demi siècle
même, une majoiité aussi énorme
Proporliutmellemenl Le Progrès est done
obligé de recounailre que M. Nolf nest entré
et ne rentiers au Parlement que par la petite
perte de la R. P.
Puis, le diviseur électoral étant 8,648, st
M. No'f 1 yam obienu 11,222 voix, ii n'a eu
que 2,574 voix de plus qu'il devait avoir pour
êue éiu. Le Progrès croit-il que, avec tout
notre pouvou, nous ne puissiens pas, au bout
de 4 aruiées, déplacer assez de voix pour
gagner le 3me 3iége
Qu'il se détrompe! Nous avons livré d'au
tres combais ei gagné d'autres vicioires. Le
parti libéral, lui, n'a subi que des défaites
depuis trente ans d'ici.
Et si les socialistes avaient lutté, c'était
fini dès maintenant du tnorophe épbémère
de nos adversaires.même pour un seul siège.
Le Progrès veut-il d'autres chiffres Avec
les voixobienues respectivement par les ca-
tholiques et les radicaux (25,944 et 11,222),
s'il y avait eu quatre sièges k conférer, nos
adversaires n'eussent obtenu qu'un seul et
nos candidats ireis l
II y a biendequoi vraiment crier victoire
après le scrutin du 25 mai, et, surtout, de
quoi espérer conquérir un second siége
Nous lisons dans une correspondence Bru-
xelloise du Bien i ublie
Périodiquement, la nouvelle circule,
parmi les journaux anticléricaux et neutres,
qu'une crise ministérielle est imminente. La
grande victoire que le cabinet vient de rem-
porter, n'empêchera pas les nouvellistes de
donner le vol k leur canard de prédilection,
maintenant que l'information politique va
languir. Ce qui est vrai, c'est que M. le baron
Surmont de Volsberghe a annoncé k divers
amis son intention d'abandonner le porte
feuille du Travail, Lorsque la nouvelle sera
officielle, si les instances de la droite ne
parviennent k vaincra cette regrettable dé-
cision attendez vous k de nombreux et
circonstauciés articles au sujet des dissenti-
ments ministériels. Rien de plus faux que
ces bistoires M. le baron Surmont de Vols
berghe se retire, ou plutót veut se retiree,
pour des motifs de convenance personnelle.
Espérons encore que ces motifs ne prévau-
dront pas contre le vceu de ses collègues et
de la droite entière.
Quoiqu'il advienne, la carrière de l'hono
rable ministre n'aura pas été intéconde. La
loi sur les pensions ouvrières, seule, suffirait
pour faire vivre son souvenir dans la recon
naissance des classes ouvrières. Et si la loi
sur la réparation des accidents n'a pu être
votée, nul assurément n'en fera un reproebe
k M. Surmont, qui a tout essayé pour hater
la solution du problème, et qui peut. au
moins, se rendre le témoignage d'avoir ache-
miné le problème vers son aboutissement
inévitable.
de Courtrai
prouvent leur supériorité
depuis 25 ans.
Dans notre numéro de samedi dernier,
nous avous fait connaitre k nos lecteurs l'in
cendie de la belle église de Godewaersvelde.
Voici quelques détails complémeniaires.
L'église de Godewaersvelde (arrondisse
ment d'Hazebrouck) a été détruite, vendredi,
par un incendie.
II était environ 40 beures 43 du matin.
Tout d'un coup, les cris Au feu au
feu retentirent et l'ont vit presquë en
même temps des flammes jaillir piès du
maitre-autel et de l'orgue et autour du clo-
cher. En un instant, toute l'église flamba.
Moins d'une demi-heure après l'alarme, la
flècbe de la tour et la toiture de l'église
s'étaient effondrées, entralnant dans leur
cbute les trois cloches qui fondaient dans la
fournaise.
II est évident que si Ie sinistre avait éclalé
pendant la nuit, tous les immeubles k l'Est
eussentsubi le sort de l'église.
En même temps que l'on préservait les
maisons voisines.on s'occupait de combaltre
l'incendie principal.
La pompe de la commune fut mise en bat-
terie par les douze hommes de son équipe et
on demanda du secours aux communes en-
vironnantes.
Les pompiers de Caestre, au nombre d'une
vingtaine, arrivèrent les premiers, sous le
commandement du lieutenant Emite Vanno-
bel.
II était midi 20. Depuis une heure, l'église
était détruite mais la sacristie était encore
intacte. C'était ik que se trouvait le coffre-
fort de l'église contenent les vases sacrés et
des reliques de la Vraie-Croix, de Saint-
Jean-Baptiste et du bienheureux Gérard a-
gella.
M. le curé tenait beaucoup k sauver res
objets précieux. Le vénéré pasteur avait
trouvé son église en flammes en venant faire
son catéchisme, fixé k onze heures dé,k il
ne pouvait plus pénétrer dans le sanctuaire,
et, en présence de la catastrophe, il étail
tombé évanoui sur le pavé.
Avec leur puissanle pompe, les sapeurs
de Caestre inondèrent la sacristie. Puis, on
enleva le coftre-fort et le tabernacle qui gi-
sait dans les déeombres, mais les sairites
espèces étaient carbonisées.
Les bktiments étaient assurés pour 100
milles francs et le mobilier pour 60 000.
Qaunt k la cause de l'incendie, eile est
inconnue et reste incomprébensible, surtout
avec cette circonstance que le feu a éclalé k
la fois en trois endroits différents. Dans la
commune, on incline k croire que la malveil-
lance n'est pas ótrangère k ce sinistre et M.
le curé a regu dermèrement une lettre ano-
nyme oü, nu milieu d'injures ignobles, on
parlait de jeter Le Christ k la voirie, la
Vierge k I'écurie.
La commission de la Fédération des Asso
ciations catholiques et des Associations ou
vrières s'est réuniela semaine dernière, sous
la présidence de M. Woeste, k l'effet d'exé-
cutei les résolutions prises dans sa dernière
session k Liége.
Elle a notamment décidé d'envoyer au
gouvernement une partie des voeux adoplcs,
ouvei t auprès des associations affiliées une
enquêle sur l'organisation politique des 41
ari ondissements du pays, tracé k eet effet les
recommandations nécessaires, et décidé de
se mettre en rapport avec le Syndicat c'es
voysgeurs pour lutter contre les publications
immorales.
Elle a enfin résolu de presser les associa
tions affiiiés d'organiser partout des comités
pour le recrutement de volontaires et de faire
connaitre par une large publicité les disposi
tions de la dernière loi sur la milice.
Un tragique événement, s'est déroulé sa
medi k Wytschaete. Trois jeunes gens s'amu-
saient k naviguer k bord d'un radeau de
plancbes mal assemblées, sur un étang large
et profond. Les imprudents avaient déjk fait
le tour de l'étang, lorsque soudain la flotte se
dislcqua et les trois jeuDes gens tombèrent k
l'eau. Les quelques personnes qui étaient té
moins de l'aecident prirent la fuite en criant
au secours. Une des viciimes put s'accrochei
k une plancbe et alteindre le rivage. Grkcc
k des efforts surbumains, il parvint k sauver
un de ses camarsdes qui venait de reparaitre
pour la tri isième fois la surface il était
temps, car le malheureux ne donnait pres-
que plus sigi.e de vie. Grkcek des soins in
telligents, il ne taida pas k reprendre con-
naissance.
Quant au troisième, le nommé Isidore Le
Mahieu, ège de 34 ans, il ne put être rtliré
qu'k i'état de cadavre.
èsSoïuW
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