AVIS
POTTELBERG
m. j
Saniedi 14 Juin 1902 10 centimes Ie IV0 87" AnnEe. N° 363S
Revision des listes électoraies
BULLETIN POLITIQUE
Prance
Saint-Siège
Pendant la campagne
électorale
LES TU
Perles socialistes
A la veille de chaque election, des
centa:nes de citoyens viennent se
plaindre aux associations politiques
de ne pas être inscrits sur les listes
électoraies ou de ne pas y figurer
avec le norobre de voix auquel ils ont
droit.
De nouvelles listes électoraies doi-
vent paraitre prochaineraent et ser
viront aux élections communales de
4908.
Nous conseillons done a nos lec-
teurs et k nos amis de faire dés a
présent les démarches nécessaire?
pour vérifier leur inscription.
D'ailleurs les tourgmestre et éche-
vins de la ville prient ieurs conci-
toyens de faire parvenir avant le ler
juillet les titres de ceux qui ne sont
pas inscrits sur les listes électoraies
on qui y figuren! avoc un nombrc de
voix incomplete et qui peuvent faire
valoir des droits a l'électorat ou a des
voix complémentaires.
C'est également avant le 4,r juillet
que doivent parvenir les demandes
en obtention d'exemplaires des listes
électoraies pour 1903 4904.
On peut s'adresser, pour Ypres, a
l'Hótel de ville ou au local de ['Asso
ciation Conservatrice, Cercle Catho-
lique, rue de Menin.
La déclaration nr inistérielle a été
vivement discutée hier a la Chambre
franQiise. Les exigences du program-
me radical ont été violemment affir-
mées par plusieurs membres du
groupe qui a poussé au pouvoir M.
Combes. Celui ci s'est montré sec
taire et homme de parti, défiant et
menatjant ses adversaires nationalis-
tes. Le nouveau ministère apparait,
capable de faire beaucoup de mal,
surtout au point de vue des intéréts
religie'nx.
Dans l'allocution qu'il a prononcée
a l'occasion du consistoire de iundi,
le Saint-Père constate la piété mani-
festée envers le Saint-Siège par d'in-
cessants pèlerinages, mais il déplore
et flétrit la guerre contre l'Ëglise
organiséea Rome par la propagandc
en faveur de l'hérésie, les réunions
anticatholiques, l'impudente impiétó
de certaine presse, les insultes diri-
gées contre les choses saintes dans les
théatres et dans les écoles, malgré Ia
promesse faite d'assurer a la religion
le respect qui lui est dti, surtout dans
la capitale de la catholicité. II est
done nécessaire que les pasteurs re-
doublent de zèle pour conserver et
développer U foi du peuple romain.
Le procés Musolino Le verdict
Le verdict est afflrmat:f, en ce qui
concerne Musolino, sur tout.es les
quesiioi s, sauf en ce qui concerne les
faits de Mmgioia. Le verdict repousse
les conclusions relativement a l'état
de faiblesse d'esprit de l'accusé. Le
verdict est négatif a l'égsr- des com
plices.
Musolino est condamné A la déten-
tion perpétuelle avec huit ans de
prison cellulaire. II se p^urvoit, en
cassation assisté de Me Mazza, com me
avocat. Ses complices - ont acquittés.
Tristes manoeuvres
Le Progrès acte que le Journal d' Ypres
recommit que les libéraux ont mené une
campagne digne d'éloges.
Nous avons en effet écrit, sous le litre
Tristes manoeuvres ce qui suit
Nous aurions eu des éloges k adresser
tl nos adversaires, Apropos d.ileurcam-
pagne électorale, si pendant les der-
nitrs jours qui ont précédé le scru-
tin, le parti liberal ne s'élait livrè a
des manoeuvresdont nous croyons
devoir signaler les principals a l'o-
pinion publique.
Notre aveu est indivisible, coinme on dit
au Palais.
Le Progrès d'aiileuis est bien pi ét de
reconuaitre les manoeuvres que nous aiu i-
buons k nos adversaires.
A propos du manifeste adressé aux culti-
vateurs par un Katholieke landbouwer
le confrère prétend que c'est Ik un procédé
employé dans toutes les élections. II va même
jusqu'k dire que nous en avons usé nous
même, en parlant au nom des libéraux mo-
dérés qui, d'après rrous, se seraient détour-
nés de la candidature de M. Nolf.
Ctla n'est pas. Nous avons constamment
parlé eu notre nom, sans recourir au moyen
que nous reprocbons au Progrès et k ses
amis.
Notons done, pour l'avenir, la théorie
nouvelle du Progrès.
Ge qui est plus grave, c'est que le Progrès
a attribué k une manoeuvre cléricale, l'écrit
odieusemenl diffamatoire qui a été répandu
dans le canton de Wsrvicq, et visant les
industriels et les négociants les plus hono-
rables de ce canton.
II a même fait appel aux konnêtes gens
leur demandant de se détourner des fripouil-
les.
Visib ement touché, le Progrès, seniant
sa responsabiiité engagée, veul jeter par
dessus bord l'auteur de ces écritsil y a
beau temps, dit-il que la personne visie a
quitté nos rangs pour a/firmer des idéés qui
ne sont pas les uótres.
Pour un rien, le Progrès affirmerail que
l'individu en question est devenu catbolique!
Or, tout le monde dira que si eet individu
est devenu socialiste, c'est done un ami et
un alhé du parti radical.
Quoi qu'il en soit.le fait est Ik le Progrès
a exploité contre le parti catholique l'acte
ignoble posé par son suppót, nous répétons
le mot. 11 ne s'en lavera jamais devant
l'opinion publique.
Quant au reprcche adressé k nos can-
didats, el spéciale,merit k M. Golaert, le Pro
grès recule, et pour cause. II sail bien que
nos amis sont iricapables de calomnier ou
de diffamer les candidals de la liste opposée,
en faisarit d'odieuses persorrnalités.
II resie au Progrès k faire connattre les
noms des cuislres qui l'ont si mal renseigné.
Mais il ne le fera pas; il juge bon de
ne pas insister davantagc. C'est prudent,
Progrès, mais ce n'est ni juste, ni loyal.
Le Progrès finit en disant qu'tï n'est pas
un des points du programme de M.
jVolf qui n'ait été sciemment tronquè,
pas une de ses paroles qui n ait été
volontairement travestie.
Le Progrès voudra bien nous faire con-
naltre un de ces points, une de ces paroles.
de Courtrai
prouvent leur supériorité
depuis 25 ans.
Dédiées au Progrès
Une scène de ménage intéressante, c'est
cella que présente un article de la Flandre
libérale oü socialistes et libéraux se cha-
mai'lent ferme k propos d' osuvres
Voici en quels termes le rouge Journal ie
Charleroi parle des libéraux
On les a vus k l'asjuvre et on les a
jugés Au gouvernement, ils n'ont rien fait.
Dans l'opposition, ils ne savent rien faire et
ils voudraient empêcher les autres d'agir
Mais ils auront beau faire. Rien n'ar-
rétera la raarche de la démocratie socialiste,
rien n'empêchera le triompbe du S. U.
Ecoutons maintenant Ia partie adverse
Les chefs socialistes eux mêmes, écrit 1«
Flandre libérale, k des heures de franchise,
ont rendu hommage k l'oeuvre des libéraux.
Cette autre imputation est aussi bien «m-
musante Nous avons voulu empêcher les
autres d'agir
Est ce notre attitude dans la question du
S. U. que vise le Journal de Charleroi Nous
reproche t-il d'avoir combattu les intentions
révolutionnaires de certains dirigeants du
socialisme
En ce cas, nous en sommes bien fiers et
nous croyons avoir rendu un véritable ser
vice au pays.
En lous cas, eet organe devrait avoir le
courage d'adresser ce reproche au conseil
général du parti ouvrier, qui a décidé de
metlre fin k la grève générale, tant la res
ponsabiiité des socialistes était redoutable.
Le Peuple a avoué qu'ils ont reculé devaut
le sang,qui déjk avail été versé et qui eut été
versé plus abondamment encore sans la
résolution trés sage, mais un peu tardive,
du conseil général.
De plus grands massacres auraient done
satisfait l'kme du rédacteur du Journal ie
Charleroi t
Ah certes, les intentions d'agir se sont
netiement affirmées il ne faut pas être
grand clerc pour savoir pour quelle raison
les journaux socialistes oftraient en prime
des revolvers et faisaient parahre la recette
de la fibrication de la dynamite... On ne
jette pas dans la circulation des revolvers
comme si c'étaient des jouets de bazars, et
on n'enseigne pas la manipulation de la dyna
mite pour faire sauter ces pétards minus
cules et inoffensifs que les gosses achètent
chez des boutiquiers.
Oui, tous les efforts des libéraux ont
consisté k empêcher les socialistes d'agir
dans cette voie. Ils se sont servis de la seule
arme de la persuasion que leur donnait la
presse. Et il faut croire que notre influence
a été assez grande et notre force de persua
sion assez solide, puisque les socialistes
n'ont pas osé poursuivre jusqu'au bout leur
politique de violences...
11 est clair, d'une part, que le Journal de
Charleroi cherche, en débinant les libéraux,
un dórivalif k l'unanime réprobation dont Ia
consultation électorale du 25 mai entacha
la politique du désordre représentée par
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