m m CHROHWE LOCALE POTTELBERG Mercredi f8 Juin 1902 10 centimes Ie Nü 379 Année. 3654 Révision des listes Electorates 1903-1904 Dix-huit ans de pouvoir Echos graves des élections du 25 Mai LES TUILES Travaux publics a Ypres On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureau* de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr, 60 c. par an pour tout ie pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent ètre adrossés franco do port k l'adresse ci-dessus. Les annonces ooütent 15 centimes ia ligne. Los réclames dans la corps du journal ooüte-it 30 centimes la ligne. Les insertions .judiciairesl franc la ligne. Les nuraéros supp'ö- menta'res ooütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excapté los 2 Flandras) s'adresser A 1 'Agence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Ville d'Ypres Le Coilège des Bourgmestre et Écheviiis de la ville d'Ypres porte a ia coiinaissance du public qu'en confor- mité de i'article 55 du code electoral il sera procédé, du lr Juiilet au 34 Aoüi prochaiu, a la revision des lisles des citoyens appelés a participer a i'éieciion des Chambres legislatives^ du Conseil provincial el du Conseil Communal, du lr Mai 1903 au 30 Avril 1904. Suivant i'article 54 de la mème iu;, tout citoyen est invité a produire, avant le ir Juillet, uu Secrétariat Com munal, les litres de ceuxqui, n'etant pas inscrits sur les listes en vigueur, ont d' oit a l'électorat, ainsi que de ceux qui, ne figurant sur ces listes que pour un nombie insuffisaut de votes, out droit a des votes supplé ment a ires. Ypres, le lr Juiu 1902. Les Bourgmestre et Échevins, R. COLAERT. Le Secrétaire, M. GORISSEN. 11 y a eu, le 16 juin, dix-huit ans que parait au Monileur la nomination ties mmistics catholiques qui recueillirent la succession délaissée a prés les élections du 10 juin 1884 par le cabinet Frère-ürban. Six chefs du cabinet se sont succédé de- puis. Ge sont: MM. Malou, Beernaert, de Smet de Naeyer, Jules de Burlet, Van den Peereboom et de Smet de Naeyer. Voici les titulaires des différe nts déparle- ments depths 1884 Affaires élrangères: MM. le prince de Chi- may; le comte Henri de Mérode Westerloo Jules de Burlet et le baron de Favereau. Agriculture, industrie et travaux publics MM. Beernaert, le baron de Moreau d'Andoy; De Bruyn le baron van der Bruggen. Cherpins de f er, posies et lélégraphes MM. Van den Peerebeom et Liebaert. Finances MM. MalouBeernaertdeSmet de Nayer Liebaertde Smet de Naeyer. Guerre MM. les généraux Pontus, Bras sine et Cousebant d'Alkemade. Intérieur el instruction publique MM. Ja cobs; Thonissen; Devolder; Melot; de Bur let et de Trooz. Justice MM.Woeste Devolder; Lejeune; Begerem Van den Heuvel. TravailMM.Nyssens; Cooreman baron Surmont de Volsberghe. Sur ces 28 ministres, 7 sont morts. Ge sont MM. Malou, Thonissen, Jacobs, prince de Gbimay, de Burlet, Brassine et Nyssens. MM. Beernaert, Van den Peereboom, de Smet de Naeyer, De Volder, Woeste, Le Jeune sont ministres d'Etat. Le ministère de t'instruction publique fut supprimé le 16 juin 1884. De nouveaux dé- partements furent créés ce jour-li celui de ('agriculture, de l'industrie et des travaux pubbcs et celui des chemins de fer, postes el lélégraphes. Le ministère du travail et de l'industrie, disjoint k son tour de celui de l'agriculture, fut institué le 25 mai 1895. M la ministre d'Etat Graux est le seul survivant du ministère libéral qui tomba le 10 juin 1884. Se rappelle t on les prédictions sinistres qui, dans le camp libér tl, accueillirent l'avè- nement du cabinet catbolique? Les cléricaux, disait on, étaient incapables de gouverner un pays constitulionnel. Leur intolérance de- vait fatalement provoquer une révolution... En attendant la révolution, nos adversai- res, k peine revenus de leur surprise du 10 juin, fomentèrent l'émeute k travers tont le pays 11 semblait bien, pour quiconque s'ar- ïêtdH k ia surface des choses, que les catho- liqurs, malgré leu" magnifique victoire, al- laient rentrer dans l'opposition au bout de quelques rnois. Les tenlativesde désordre n'eurent pas le succès qu'en avaient espéré les libéraux Le ministère, il est vrai, fut disloqué pat' le dénart de MM. Malou, Woeste et Jacobs mais cette crise, loin d'abattre nos amis, leur inculqua plus de courage civique et une plus ferme volonté de ne pas reprendre le joug dorit iis venaient de s'affranchir. Depuis cette époque, le parti catholique n'a cessé de se développer, de se consolider, jusqu'k devenir bientót le seul parti capable de maintenir la Be'gique dans la voie de l'oröre, du progrès, de la réconciliation so ciale. Souvent, dans la suite, les libéraux ont répété que la victoire du 40 juin 1884 était le résultat d'une surprise, et prédit que le pays allait se ressaisir chaque fois, le corps électoral a infligé un démenti retentissant k la fatuité dec?s politiciens, qui se croyaient investis, par une sorte de droit divin, du privilègc inaliénable de gouverner au profit de leurs rancunes et de leurs appétits. Les griefs qui, en 1884, ont renversé les libéraux du pouvoir sont bien oubliés de la jeune génération. Si les libéraux n'avaient eu contre eux que le souvenir de leur mau- vaise gestion, ils auraient depuis longtemps pu se relever de leur discrédit. Les innom- brables et si délicats problèmes qui se sont imposós, pendant ces dix-huit dernières an- nées, k l'attention de la législature, leur en ont fourni de copieuses occasions. Malheureusement pour eux, l'opinion pu blique s'est rendu compte que ce parti, qui se targuait d'étre un parti de progrès, est im- puissant k s'assouplir aux conjonctures nou- velles et que la guerre aux catholiques de- meure son unique solution. Au lieu que le parti catholique, ce parti du passé ce reveoant d'un autre kge regardait en face toutes les difficultés, s'appliquait k les étudier intrépidement, et parvenait k les ré- soudre toutes k la satisfaction des diverses classes sociales. II les étudiait et les résolvait, non par les seules ressources de la loi, mais aussi et sur- tout par les ceuvres de dévouement person nel. Tel est le secret de la faveur croissante dont il a joui, sous les régimes électoraux les plus divers et malgré les mécontenteraents individuels que tout pouvoir suscite inévita- blement, mécontentements qui, en d'autres circonstances, se fussent agglomérés en une redoutable coalition. Et tout nous autorise k croire que le prestige du parti catholique n'approche pas de son terme, si nous savons rester fidèles k nos traditions. A Monsieur le Procureur du Roi Sous ces titres, le Progrès écrit Que dirait M. le Procureur du Roi d'Ypres si on lui demandait ce qu'il pense d'un mem bre d'un bureau de dépouillement qui se permet de mouiller le pouce et de souiller de cette fatjon les bulletins favorables k l'un des erndidats en cause au point de les faire an- nuler Que dirait il si on lui racontait qu'un indi vidu condamné depuis peu par la Cour d'ap- pel de Gand pour fsillite frauduleuse avait été admis au vote sous un faux nom Que dirait-il si on lui disait que dans plu- sieurs communes les affiches libérales ont été arracbées pour faire place k des affiches cléricales comment jugerait-il un bourg mestre, qui envoie son garde-champétre chez un de ses administrés pour l'engager k arra- cher une affiche libérale eollée sur le mur de Vécole communale, fait faire cette besogne par un de ses ouvriers et remplace l'afficbe libérale par une affiche cléricale Dans certaines parties de l'arrondissement ces questions intéressent vivement l'opinion publique. Elles font l'objet d'ardentes dis cussions dans les environs de Gomines, Messines, Woesten, etc. Ahsi M. le Procureur du Roi voulait bien donner son avis, comme il serait écouté a vee intérêt Le fera-t-il Si le Progrès adressait ces questions k nous, Journal d'Ypres, nous répondrions que nou3 ne croyons pas un mot de tout ce qu'il dit. Mais, puisque ces faits ne relèvent pas de notre office de journaliste, nous laissons k qui de droit le soin d'indaguer k leur sujet. Notons cependant le vague des accusations du Progrès. S'il spéciflait, l'affaire n'en res- terait peut-étre pas Ik les diffamés ou oa- lomniés sauraient au moins k qui s'adresser. de Courtrai proutent leur superiority depuis 25 ans. Le Progrès ne peut nier que de grands travsux d'utilité publique s'exécutent en ce moment k Ypres. Nous avons nomraé la nou velle posie et le pavage des rues de Menin, de Lille et Je Dixraude et la cbaussée tra versant ia grand'place. Ensemble au-delk de 300,000 francs Le confrère sent fort bien qu'il ne prut plus prétendre que le gouvernement ne fait rien pour la vilie. Nous pourrions ajouter le pavage récent des rues au Beurre, du Temple et de la Gare... Quant k la poste, le Progrès n'admet pas que nous remerciions l'administration com munale pour ia construction du monument. II fait semblant d'ignorer que c'est k la de- mande de l'administration communale, pré- sidée alors par l'honorable Baron Surmont de Volsberghe, que l'Etat a acquis l'immeu- ble en question que c'est l'ancien Bourg mestre qui a été chargé, au nom du gouver nement, de faire cette acquisition et que c'est grèce aux instances de ce magistrat, jointes k celles de nos Sénateurs et Députés catholiques, que nous aurons le plus bel hótel des Postes du pays. Le Progrès aimerait mieux se passer du monument que de rendre justice k qui de droit. Quant au pavage des rues qui se fait en ce moment, le Progrès n'en parle pas. Ignore t-il aussi que c'est grkce aux instances du Bourgmestre actuel que le gouvernement a accordé les travaux en cours d'exécution Done grkce k l'administration communale présidée aujourd'hui par M. Colaert T Cest encore k notre honorable Bourgmes- V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1