1 IBf I Le marché aux chevaux Une noyade a Neuve-Eglise Le conseil provincial Pensées du Dimanche DIMANCHE 29 iUIN 1902 Londres Actes officiels Chronique judiciaire <1 UI I i J: II Et de trois Grand'plaee Le Progrès écrit L'orgaae de l'Hótel de Ville s'étonne de notre silence au sujet du repavement d'une partie de la Grand'Place,de l'élargissement des trottoirs et de la plantation d'arbres nous n'avons qu'k lui faire retnarquer que ce genre de pavement existe depuis des années k Gourtrai et k Wervicq et que si nous ne l'obtenons que maintenant, rtous devons l'attribuer tout simplement k l'iner- tie de notre excellente administration. Quant k l'élargissetnent des trottoirs, c'est un beau travail, aussi personne ne Pa contesté nous craignons beaucoup de ne pas pouvoir en dire autant de la plantation des arbres, qui enlèvera k la place son aspect estbétique actuel, admiré par les touristes connaisseurs. Inertie de notre excellente administration Voyons, Progrèt, vos amis ont-ils jamais obtenu autant du gouvernement libéral Ont-ils jamais songé k demander quelque cbose d'analogue au Gouvernement catholi- que Et pourtant nous savons ce qu'était devenu le pavage de la ville d Ypres, au moment oü les amis du Progrès quittèrent l'Hótel de ville. Et nos Ediles n'ont-il pas obtenu déjk, il y a trois ans, le repavage complet, en beaux porpbyres oblongs,des rues de la Station, du Temple et au Beurre N'ont-ils pas fait repaver la plupart des rues de la ville Et, Pan dernier encore, toute la rue du Verger Le Progrès veut bieu reconnattre que l'élargissetnent des trottoirs de la Grand' place est un beau travail. Le moyen de le critiquer quand ses propres amis rendent hautement hommage k l'administration com munale Quant k la plantation des arbres, 1 opi nion publique n'est pas aussi unanime.nous le reconnaissons. Mais les personnes les plus compétentes approuvent cette plantation, surtout k la Grand'plaee et nous sommes convaincu que le public finira ici aussi par rendre hommage k qui de droit. C'est du reste l'Etat qui plante k ses frais. Et, corarae ledisait M. le Bourgmestre, sa- medi dernier, au coriseil communal, si les inconvénients que l'on signale se présen- taient, le mal ne serail pas irréparable l'enlèvement des arbres s'imposerait. Mais nous gageons qu'il en sera k Ypres comme k Gourtrai l'opinion publique de- mandera plus d'arbres encore. Et de quatre. L'Hótel des Postes Lb Progrès écrit Nous avons exprimé notre appréciation sur le nouvel hótel des postes, nous l'ad- mirons tout cn regrettant de l'avoir si éloigné du centre des affaires il taudrait ètre mal fait de voulo;r condamner de parti pris, k l'instar du Journal dYpres, tout ce qui est projeté ou construit par un adversaire politique nous laissons ce jeu aux petits esprits. Nous avons toujours su accorder le mérite k qui il revientdans l'occurence, il n'apparlient pas k la ville, mais bien au gouvernement, quei qu'en dise l'organe de M. Golaert. D'oü il conste que le Gouvernem nt a done bieu mérité de la ville d'Ypres. Mais c'est l'administration communale—quoi qu'en dise le Progrèt qui a obtenu ce beau travail, grkce aux démarches de nos Séna- teurs et Députés catholiques, grkce surtout k l'initiative et aux efforts du Bourgmestre d'alors, M. Ie Baron Surmontde Volsberghe. Et de cinq. Est-ce assez? Ah le Progrès n'est pas mal fait 11 ne condamme pas de parti-pris 11 Le Progrès est un grand esprit, vraiment. Mardi dernier, 24 Juin, il y avail foire et concours de chevaux k Ypres. C'est la première fois que cette féte a lieu en été.L'innovation est duek notre Ingénieur- agricole, M.Vandenwouwer, qui l'a érigée avec le concours et les subsides de la ville. Gent cinquante chevaux, d'une valeur de 900 k 1500 francs, y ont pris part. La vente a été bonne des primes importantes ont été accordées, et le mouvement a été assez vif, bien que la publicité donnée k la Foire n'eut pas été suffisante, k notre avis. La Foire d'été parait appelée k an grand guccès k l'avenir. Nos commerpants et culli- vateurs en sauront gré k l'administration communale, k M. Vandewouwer et k la com mission, qui ne se sontépargné aucun effort pour donner k la féte toute l'extention pos sible. Jeudi vers cinq heures du matin, M. Al fred Duthoit, garde-chasse k Ploegsteei t, en faisant sa tournée, aperput dans une mare située sur le territoire de Neuve Eglise un cadavre dont les jambes émergeaient de l'eau Le corps retiré fut reconnu pour étre celui de M. Henri Verfaillie, originaire de Nieppe, fermier k Neuve-Eglise, bameau de la Clef de Holiande. La gendarmerie du Bizet, accompagnée du docteur Therry, de Ploegsteert, a procédé aux constatations légales. L'enquéte, ouverte aussitót, a fait con- naltre que cette mort était accidentelle. La veille, dans la soirée, le fermier s'était rendu k cette fosse, distante de quelques mètres de son domicile, pour y puiser, k l'aide d'un seau, de l'eau pour ses besiiaux c'est en accomplissant cette besogne que le fermier est tombé dans la mare et s'y est noyé. M. Henri Verfaillie était kgé de 85 ans. Le conseil provincial de la Flandre occi dentale se réunira en session ordinaire le mardi l"juillet, k 10 h. du matin, en la sal ie du foyer du théktre, la députation perma nente ayant gracieusement mis la grande salie de l'bótel provincial k la disposition du comité de l'Exposition des primilifs. A son ordredujour, nous remarquons les objets suivants Présentation de candidats k la place de vice-président vacante au tribunal de 1" in stance de Bruges. Rapport sur la question de savoir si les primes provinciates allouées aux mutualistes s'étendront aux 2 fr. que l'Etat accorde par livret en vertu de l'art. 12 de la loi sur les pensions de vieillesse. Proposition deM. Liebaert tendant k ex clure du bénéfice des subventions provincia les, les mutualiiés de retraite établies dans les communes oü les autorités locales n'en- couragent pas ces institutions par voie de subsides. Rapport sur une demande de la commis sion provinciale d'agriculture de notre Flan dre, en obtention d'un subside de 10,000 fr. pour l'orgaiiisation en 1903, d'une grande exposition agricote. Demande de subside de la Société archéo logique de Bruges pour l'organisation d'un congrès k Bruges, en 1902. Rapport sur une demande de subside de la Fédérationdes employéscommunaux pour la tenue d'un congrès k Bruges. Demande du subside pour l'érection k Gourtrai, d'un monument k la mémoire de Guido Gezelle. Rapport sur un voeu tendant k voir établir des bandes cyclables le long des routes pro vinciates dans le» parties agglomérées des communes Rapport sur la proposition de M\l. Lam- mertyn et consorts, tendant k l'acquisition par la Province, d'un rouleau compresseur mü paria vapeui', qui serail mis k la dispo sition des communes. Faites de bons chritiensvous ferez de bont électeurs Glémenceau disiit, il y a quelques années: si tous les ctirétiens de nom étaicot des chrétiens de fait, il n'y aurait pas de question sociale. La question sociale est a vent tout morale pour réformer la société, il imporie d'abord de réformer les kmes. Que faut-il pour faire un homroe complet! Deux choses une kme de feu dans ua corps d'acier. Le mot des anciens est toujours vraimens sana in corpore sano. Or, com ment avoir de la vigueur En menant une vie austère. On n'élève pas un chêne dans une serre chaude, oa ne s'aguerrit pas dans les délices de Capoul. On me demande quel est l'homme h* plus content, celui qui a sept millions ou celui qui a sept fllles.C'est, k mon sens, le second, car celui qui a sept millions voudrait en avoir davantage, tandisque celui q i a sept fillesena assez. Tu m'aimes bien, dit une maman k son bébé? Oui, petite mère.Bieu fort, bien fort, ditmaman Oh oui, trés fort, ré- porid Bébé, mais pourtant pas autaui que si tu étais en sucre FANFARE ROYALE k midi au kiosque de la Grand'plaee PROGRAMME 1. Marche des Petits Matelots Ganne. 2. L union fait la forceouver ture Caniyiz 3. L'Amarante, mazurka de concert Mahy. 4. Les mousquetaires au con vent, fantaisie arr. Stkenebrucbn. 5. Danse des Lutins, Eiienberg. 6. Crépuscule, grande valse Carniwal. Ln désastre national. Impoisible d'imaginer une situation plus dramatique que celle oü se débat l'Angleterre depuis vingt-quatre heures. Unevi»iile prophétie disait qu'Edouard VII ne vivrait jamais jusqu'k son couronnement. Or, Edouard VII, ignorant la prophétie, avait fait du couronnement sa chose, son rève. II l'arait voulu magnifique et solennel. II vivait dans cette pensée depuis un an. Et, la veiile du jour oü il allait être sacré, le voici terrassé par le plus cruel des maux et le plus inexorable. On taille malgré lui dans sa chair. II crie i J'iraia l'Abbaye 1 j usque dans le sommeii anesthésique. Le moment d'après, il voit la mort venir. 11 mande son fils, lui fait des adieux, lui donne des conseils. II sort, vivant, de cet enferc'est. pour apprendre qu'il se trouve condamné pour le moins k plusieurs semaines de repos et que le couronnement ï'aura peut être jamais lieu. La nation s'était mobilisée, la capitale trans- formée pour recevoir la natiou. Au centre de Londres s'élerait, depuis quel ques semaines, quelque chose comme le Kremlin kMoseou, comme la Cité interdite k Pékin uue grande ville sacrée faite d'estrades et de sièges. C'était le quarter que devait traverser le Roi pour se rendre au couronnement. Des remparts dressés par la police la défendaient contre l'extérieur. Cinquante rangs de gradins k Charing Cross, autant a Westminster, toutes les maisons doublées jusquau second étage par cette houle de bois et d'étoffe, tout l'espace entre les murs et les trottoirs (ce fossé des maisons de Londres) comblé sur dix kilomè- tres par une quadruple rangée de siègesdes festons, des guirlandes, des lampions, des écui- sons, voilk ce qu'on voit encore dans la ville interdite. 11 y avait pour plus de douze milli ons et demi de bois et de gradins, pour plus de vingt millions de décorations et de prépa- ratifs. Et tout cela en pure perte La cité interdite t devient une cité ouverte. A grands coups, on jette bas las barrières, en ce moment. Mais, si le peupte anglais est prompt k agir, il est trés lent a sentir, kréaliser, comme il dit, les conséquenées d'un fait. II en résulte qu'il n'a pas encore pu abandonner l'idée que c'en était fini de toute cette immense vanité du cou ronnement. II y croit encore pendant la journée de mardi, personne n'a voulu admettre que les fètes fussent décommandées. De» centaines des camions et de tapissières trimbalèrent jusqu'au soir provinciaux et fau- bouriens k travers les splendeurs déja condam- nées de la ville en bois. Aujourd'hui mème, l'aspect des rues est celui d'une ville ea pleine fête. II y a uu million de provinciaux et d'étran- gers k Londres, tous venu» pour voir et s'amuser. II fait uu soieil éblouissaut. Tout ce monde estdépu, mais ne peut, cependant, par- tir le mêrae jour. Ou veut, malgré tout, profiler de son voyage. Et les rues sont grouillantes d'une foule triste, mais en habits de fête, assombrie, mais pourtant badaude et curieuse, silencieuse et vibrante, morose «tendimanchée. C'est quelque cbose du proprement unique. Ajoutez y la pensée obsédante de ce roi qu'as- siège la mort, kdeux jours du couronnement donl il avait rêvé. Imaginez les missions qui défllent, les voitures bondées de princes qui traversent en silence la foule pour gagner les gares et le continent, mais qu'on reconnait pourtant aux livrées royalessongez k la ruine de tous ces magasius, de tous ces restaurants qui s'étaieut approvisionnés pour demain, et dont les tenanciers lugubres attendent sur le pas des portes pensez au trouble que cet évé nement jette, presque dans chaque familie aisée, aux fils, aux frères, venus du bout du monde pour la cérémonie représentez vous enfin ces deux mille vétérans qui arrivent a toute vapeur desrhampsde bataiilede l'Afrique du Sud et ne se mêlent k la foule que pour ap prendre qu'iis sont venus eu vain essayez de reconstituer cette atmosphère de deuil et de fête, de rires et de iarmes, de comique et de tragique, et vous comprendrez pourquoi l'An- gleterre n'avait jamais vecu Shakespeare plus compiètement qu'aujourd'hui. Le ministre des finances et des travaux publics fait savoir que, par dórogation k son avis du 4 avril dernier, ls chómage de la navigation, annoncé comme devant prendre fin sur le canal d'Ypres k l'Yser le 25 juin courant, est prolongé jusqu'au 3 juillet prochain. Cour d'assises de Ia Flandre Occidentale Voici la liste de Messieurs les jurés de la Cour d assises de la Flandre Occidentale, dont l'ouverture, pour la 3* serie, est fixée au lundi 14 juillet prochain, sous la prési- dence deM. leconseiller de la Kethulle de Ryhove. ""li W i ilV M

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2