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SStM^y v
POTTELBERG
Mercredi 2 Juillet 1902
10 centimes le N°
37' AnnBe. !V° 865 8
ANj-
Révision des listes
Electorates 1903-1904
BULLETIN ËTR/NLEii
Dans l'Afrique du Sud
Angleterre
Italië
Le eanal de Panama
La persécntion religieuse
en France
La charité socialiste
CHRONIQUE DE
VARRONDISSEMENT
Le socialisme a Ypres
LES TVILES
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Ville d'Ypres
Le Coilège des Bourgmestre et
Échevins de la ville d'Ypres porte a la
connaissance du public qu'en confor-
mité de i'articie 55 du code electoral
il sera procédé, du lr Juiilet au 31
Aoüt prochaiu, a la revision des listes
des citoyens appelés a participer a
Téleciion des Chambres législaiives,
du Conseii provincial et du Conseii
Communal, du 1' Mai 1903 au 30
Avril 1904.
Suivant i'articie 54 de la même loi,
tout citoyen est invité a produire,
avant ie tr Juillet, au Secretarial Com
munal, les titres de ceux qui, n'étant
pas inscrits sur les listes eu vigueur,
ontd'oit a l'électorat, ainsi que de
ceux qui, ne figurant sur ces listes
que pour un nombre insuffi-ant de
votes, out droit a des votes supplé-
mentaires.
Ypres, le lr Juin 1902.
Les Bourgmestre et Échevins,
R. COLAERT.
Le Secrétaire,
M. GORISSEN.
La situation actuelle
Dans l'Afrique du Sud, le général Lyttel-
ton, successeur de lord Kitchener, a divisé
l'Orange et le Transvaal en douze districts
militaires. Les effectifs de l'armée d'occupa-
lion doivent être maintenus b 75,000 hom
mes.
Depuis la conclusion de la paix, aucun in
cident n'est survenu entre Anglais et Boers.
Des deux cótés on se met b l'ceuvre pour ré-
parer les pertes causées par cette eftroyable
guerre. Le pays ayant été complèlement dé-
vasté, la tbche est presque surhumaine.
Pour le moment, les Boers vivent ia plu
part dans les villesou autour des villes,pres
que toutes leurs fermes ayant été brülées ou
détruites. Malgré les efforts de l'autorité an-
glaise, la misère est assez grande et durera
sans doute jusqu'b ce que l'ori puisse ren-
voyer les burghers chez eux avec les fonts
nécessaires pour rebbtir leurs maisons et
reconsutui r leurs troupeaux, ce qui prendra
vraisemblablement un temps assez long.
La maladie du Roi Edouard VII.
Londres, lundi, 30 juin. Bulletin de 10
heures du matin.
S. M. le Roi a bien dormi. Le panse-
ment de la plaie donne lieu 4 beaucoup de
douleurs, mais on ne constate aucun mau-
vais symptóme.
Londres, lundi, 30 juin.
Les journaux enregistrent avec grande sa
tisfaction ies bulletins favorables aunongani
que le Roi est hors de danger immédiat. La
plupart acceptent cette déclaration comme
sigmfiant que la convalescence a commencé.
Cette interprélaiion est pius ou moins
coiifirmée par un discours de la Reine aux
bussards danois venus pour assister au
couronnement.
La souveraine a déclaré aux nussards
qu'elle neleur clisaitpas adieu,maïs aurevoir,
attendu qu'elle était beureuse de les inviter
4 revemr b Londres pour la fin septembre,
époque a iaquelle aura lieu le couronnement.
Elle a ajouté qu'ils ne recevraient pas
d'autre invitation et que tous les visiteurs
royaux seraient invités de méme fapon.
Les journaux annoncent que le prince
béntier ae Danemark restera au palais üe
de Buckingham jusqu'au rétabüssement com
plet du Roi. Cette prolongation de visite a
lieu sur le désir exprès du souverain.
Rome, 30 juin.
Aujourd'hui ont eu lieu les élections muui-
cipales et provuiciaies 53 pour cent des
cituis inscms om pris part au vote.
Dans les élections oommunales, lea libéraux
sout élus. C'est la première fois que ies li
béraux triomphem sans le concours du parti
de i'extrème gauche.
Soiitéius 25 libéraux, 17 catboliques et
un candidal de l'extrêuie gauche.
Elections admuiistratives de Rome pour
le conseii provincial. Sont élus 6 libéraux,
2 catboliques et un membre de l'extréme-
gauche.
La ratification présidentelie
Le président Roosevelt a signé le projet
de loi sur le canal interocéanique.
C'est aujourd'hui qu'il sera procédé, au
besoin par la force, b la fermeture des éta
blissements désignés au Journal officiel m b
1 expulsion de leurs occupants. Vendredi
soir, parait-ii, b l'issue de la séance, M. le
colonel du Halgouet, député d'IKe-et-Vilaine,
après avoir pris conseii de ses amis, chez
qui la décision prise le matin au conseii des
ministres, avait provoqué une legitime émo-
lion, sest app;ocbó de M. Combes et lui a
annoncé l'intention de l'interpeller b ce sujet.
M. Combes a répondu qu'il acceptait cette
interpellation et qu'il consentail b ladiscu-
ter jeudi prochain.
On ajoute que M. Denys Cochin intervien
dra. C'est b lui, en effet, que M. Waldeck-
Rousseau, au cours de la discussion sur la
loi des associations, déclara que cette loi ne
visait pas les établissements d'enseignement
primaire, qui restaient régis par la loi de
!886. C'est b M. Cochin, encore, que M.
Waldeck-Rousseau, lorsque parut l'avis du
conseii d'Etat, déclara, avec son cynisme
ordinaire, qu'il s'était trompé et que l'inter-
prétation du conseii d'Etat était inattaquable.
C'est b M. Cochin, enfin, que M. Waldeck-
Rousseau, ayant l'air de faire une concession,
alors qu'en réalité le fait résultait de l'avis
même du conseii d'Etat, promit que les éta
blissements formés avant le vote de la loi
échapperaient aux obligations formulées dans
eet avis et que, seals y seraient astreints les
établissements créés postérieurement au vote
de la loi.
On écrit de Bruxelles b la Croix
II existe b Bruxelles une oeuvre de bien-
faisance intitulée OEuvre du grand air pour
les petits, qui envoie chaque année plusieurs
milliers d'enfants pauvres en villégiature b
la campagne ou b la mer.
Or, comme cette année-ci, les enfants de
la colonie de Wenduyne une plage prés
d'Ostende jouaient sur la grève devant les
villas, des dames se plaignirent de cette pro-
miscuité entre leurs enfants et ceux des
«pauvres». Une pétition fut rédigée par
ces dames pour qu'on cantonnbt au loin les
petits malheureux.
Cette odieuse pétition reput de la part de
l'administration communale et des autres
villégiaturistes l'accueil que l'on pense.
Or, sait on quifigurait en téte de la liste
des pétitionnaires
Une citoyenne socialiste, M*e Nous
supprimons le nom, (N. du B. Pfemme
du millionnaire citoyen, qui possède b Wen
duyne la plus belle villa de la digue
Lorsqu'on lui fit remarquer discrètement,
dans une conversation de salon, la singula-
rité de sa conduite, on obtint la réponse
suivante La charité dégrade l'homme.
Nous, socialistes, nous voulons un état so
cial oil tous les enfants pourront aller b la
mer!
Sans commcniaires
Le Vooruit, sous la rubrique Ypres, ap-
prend b ses lecteurs que, dans sa dernière
réunion, le club de propagande a résolu de
porter la cotisation bihebdomadaire b 15
centimes, aux fins de concourir b couvrir les
frais du Volksrecht.
L'organe socialiste prie les membres de
remettrela cotisation au vendeur de la feuille.
A ce sujet, la Patrie écrit
»Une majoration de cotisationC'eslsigne
que pasegbte pour lessocialeux vooruitois
qui auraient rêvéd'établir un fief rouge sur
eet autre point de la catholique Flandre,
quest l'antique siège de l'abbaye de St-
Martin.
Les émissaires d'Anseele oat compté
sans l'hóte. Et en félicitant nos amis de ia
besogne accomplie depuis peu, nous ne
pouvons que les engager b poursuivre dans
cette excellente voie leur incessante cam-
pagne contre la sournoise infiltration so-
cialiste au cceur des chrétiennes popula-
tions Westflamandes.
Dans la lutte qu'ils soutienneut contre
l'invasion rouge, nos amis, qu'ils s'en sou-
viennent, ont la catholique Belgique pour
eux et la victoire au bout.
Nous engageoas, de notre cóté, nos amis
b continuer, avec nous, leur propagande
antisocialiste.
Et nous nous adressons ici b tous nos
amis de l'arrondissement, b ceux notamment
des villes et communes frontières, oü les
socialistes redoublent leurs efforts pour
propager leurs fuuestes idéés antireligieuses
et antisociales.
En poursuivant leur campagne, les catho-
liques ne doivent pourtant pas perdre de
vue eet autre ennemi, le radicalisme, qui,
grbce b son alliance avec le socialisme, est
parvenu b maiutenir son siége b ia Chambre.
Qu'ils ne i'oublient pas que, quand il
s'agit de questions religieuses, il n'y a
aucune différence entre radicaux et socia
listes, et, qu'en matière sociale même, il
devient de plus en plus difficile de distinguer
les uns des autres. II n'y a plus que des
nuances qui s'effaceront bientót compléte-
ment.
Dans tous les cas, l'alliance radico-socia-
liste est de nature b fortifier le socialisme
et nous voyons poindre le jour oü le socia
lisme se sentira assez fort pour se dégager
des liens radicaux et lutter avec ses seuls
moyeus et ses propres forces. Le radicalis
me aura vécu peut-être ce jour Ib, mais le
socialisme le supplantera.
Gaveant amici
de Courtrai
prouvent leur supériorité
depuis 25 ans.
'"V
iggir-—