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POTTELBERG
SSE-Wfjy};
Mercredi 23 Juillet 1902
10 centimes le N°
37e Amée. N° 3664
nP-GA Aff-
Listes électorales
Persécution religieuse
en France.
LES TOILES
Chronique agricole
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aigjs DEHAJEitjj(K 21 Ypuks
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Après chaque election,nous rencon-
trous des catholiques tenant ce
iangage: «Tiensij'ai oublié de me faire
inscrire sur les listes électorales
Ou Dien Tieus si j'y avais songé,
je pouvais avoir deux votes de
plus
Nos associations électorales multi-
plieut cepeudaut leurs avertissemenls,
lors de la revision des listes et, sous le
titre d'AVIS IMPORTANT, lapresse,
pendant piusieurs semaines, rappelle
les conditions de i'électorat et les
délais de rigueur endéans lesquels les
réclamations éiectorales doiveut être
introduces.
Mais que vouiez-vous 11 arrive
maintes fois que ce sont les citoyens
les plus intéressés a les suivre qui
s'imaginent que les «avis importants»
ne ies re,.ardent pas.
Et puis la négligence est un défaut
bien plus répan luqu'onnele suppose.
Gomhien de lois de ville sortis du
tirage, souvent avec des primes con-
sidérables, et dont le reroboursement
n'est pas demandé I Croyez-vons one
des gens qui ne soDgent pas a récia-
mer des sommes de mi'le,de dix mille
ou mêine de cent mille francs, soient
plus soucieux de faire valoir leurs
droits politiques
Rappelons done encore une fois les
conditions de I'électorat pour lan-
née1903.
Jge. Pour la Chambre, être né
avanI le 2 mai 1878 pour le Se'nafla
Province et la Commune,être né avant
le 2 mai 1873.
Domicile. Pour la Chambre, le
Sénat. et la Province, être inscrit au
registre depopulation et résider effec-
tivement dans la commune depuis
avant Ie ler Juillet 1902. Pour la
commune, etre inscrit au registre de
population et résider effectivement
dans ia commune depuis avant le ler
Juillet 1900.
Vofcs supplémcntaires. Etre pro-
priétairo avant le lr Juillet 1902 d'un I
immeuble d'nu revenu cadastral d'au i
moins 48 francs. (1 vote). I
2.Etre' marié,être né avant le 2 Mai
1870 et avoir payé en 1901 et 1902 au j
moins cinq francs de coniributions
personneiles. t vote
3. Etre porieur d'un certificat ho- i
mologue d'études moyennes ou d'un
dipióme universitaire. (2 votes.) 4
4. Etre titulaire depuis le 1" Juillet
1902 dun carnet de rentesou d'uue
inscription au Grand Livre de la Dette
Publique dau moins cent francs de
rente. (1 vote, qui ne peut pas être
cumulé avec le vote de propriété.)
Pour la Commune, une propriété
de 150 francs de revenu cadastral
donne droit a deux votes supplémen-
taires.
Et maiatenant, catholiques, faisons
chacun sans tarder notre examen de
conscience politique
Les électeurs qui recevraient de
l'administration communale de leur
domicile avis de leur radiation ou de
la diminution du nombre de leurs
votes, n'out rien de inieux faire que
de s adresser, inunis de leurs pièces
justificatives,au bureau permanent de
1'Association catholique la plus proche.
Les évêques chez M. Combes
Un certain nombre d'évéques, outre NN.
SS. Fuzetet Germain, ont fait récemment
M. Combes i bonneur de se présenter place
Beauvau, notamment NN. SS. Bouquet,
évêque de Mende Hercbscher, évêque de
LangresHenry, évêque de Gienoble, et
Dizien, évêque d A miens. ïouies ces audi
ences ont été courtes si l'on peut appeler
audiences des conversations ou celui des
deux interlocuteurs qui regoit l'autre est
absolument décidé k ne rien entendre, ou a
peu prés. Tout ce que les évêques regus par
j le ministre des cultes ont pu obienir de lui,
j eest que la fermeture de certaines écoles,
visées par la circulaire ministérielle, serait
retardée de quelques jours afin que les distri
butions de prix puissent avoir lieu dans ces
écoles k la date fixée et sans l'interveniion
brutale du commissaire.
Les évêques que nous venons de nommer
ont lous, naturellement, essayé d arracher a
M. Gombes quelques paroles rassurantes. lis
y ontéeboué. Piusieurs,entre autres l'évêque
de Mende, dont 1 esprit de conciliation est
pourtant bien connu du monde officie!, a
exposé au ministre qu'il avail dans son j
diocèse une situation particulièrement déli-
cate. J'ai eu déjè bien du mal, lui a t-il dit, I
k décider certaines de mes communautés k
se mettre en régie avec la Joi pour la de-
mande d'autorisation Les esprits sont trés
montés. Puis je au moins, dans une pensée
dapaiseraent, leur laisser espérer que les
écoles que Ton va fermer pourront être rou-
vertes au mois d'octobre
UnNON trés acoentué a été toute la réponse
de M. Gombes.
de Courtrai
prouvent leur supériorité
deouis 25 ans.
A la veille du renouvellement de ses trai
tés de commerce avec les principaux Etats
de l'Europe, le gouvernement beige, dési-
reux de connaitre l'avis des agriculteurs en
matière de politique douanière, a fait parve-
nir aux nombreuses sociétés agricoles de
notre pays un questionnaire auquel il les
priait de répondre, en l'éclairant ainsi sur
i'état actuel du commerce des produits agri-
coles et sur les obstacles que ce commerce
rencontre sur les marchés étrangers. II sou-
haitait aussi d'être renseigné sur les moyens
que les dites sociétés estiment propres k
porter remède k la situation actuelle.
Si, au point de vue de la rédaction, le
questionnaire iaissait k désirer et aurait ren
du de plus grands services en étant plus
simple et plus clair, il constituait néanmoins
une tfntative heureuse et méritait k ce titre
les iouanges de tous les amis de l'agricul
ture.
Il nous parait intéressant de faire connai
tre succinctement aux lecteurs du Journal,
le rapport qui vient d'être déposé par
M. ie baron H. della Faille d'Huysse, prési
dent de la Ligue Agricole de la Flandre
Oriëntale, au nom de la commission chargée
par la Société d'Agriculture de cette province
de donner une réponse aux questions poséts
par le département de l'Agriculture.
Due k une plume des plus autorisées,cette
étude constitue une enquête très-documentée
sur la situation générale du commerce des
produits et denrées agricoles, considérés
dans leur ensemble et sur I'état particulier
fait k cbacune des branches spéciales de
ce commerce.
De l'avis unanime des cornices, dit l'hono-
rable rapporteur, il est permis de conciure
que la vente des produits agricoles est géné-
ralement difficile, peu rémunératrice, sou
vent même désastreuse.
Gel état de choses, mauvais pour Tagri-
culture, doit être attribué aux difficultés que
rencontrent nos exportateurs et aux faveurs
injustifiées dont jouissent les produits étran- j
gers k leur entrée en Belgique.
L'influence néfaste de piusieurs de nos
traités de commerce sur l'exportation de nos
produits agricoles celle notamment de la
convention douanière belgo allemande de
4891 ressort k toute évidence d'un exa
men des statistiques officielles. Celles-ci dé-
montrent que tandis que nos ex por -us
agricoles vont en décroissant, nos importa
tions augmentent sans cesse.
Le Baron H. della Faille d'Huysse examine
ensuite la situation spéciale de chacune ies
branches du commerce agricole. li se fait
Torgane de tous les Cornices peur demar ier
des modifications au régime auquel le c< an-
merce des animaux de l'espèce bovin; est
actuellement soumis.
Le rapport du dislingué membre dc la
Société provinciale d'agriculture mot re
aussi combien le dernier traite belgo-a s-
mand a été désastreux pour nos exportatf ns
vers l'AUemagne en ce qui concerae ies aui-
maux de l'espèce porcine. Nos envois de
pores vers ce pays sont actuellement nul:
II attire l'attention du gouvernementur
les droits trés élevés, établis sur les cheva ïx
par les Etats-Unis d'Amériquu t sur as
droits proposés en Allemagne. Tandis q ie
les Etats-Unis introduisent librement lerrs
chevaux en Belgique ils frappent les criev; ix
étrangers d'un droit d'entrée se montan k
fr. 155,40 pour les chevaux valant ir.
777 ou moins et de 30 ad valorc m
sur les chevaux d'une valeur plus grande.
Gette enquête nous aprend égalemenl q ie
les riélégués de la Société agricole de notre
province sont d'accord pour réclamer l'éta-
blissement de droits sur i'orge, la libei té
d'importation des orges et l'insuffisance de
la taxe frappant les malts étrangers rendant
la culture de cette plante peu rémunératrica.
Le rapporteur constate aussi les conséque i-
ces bienfaisantespour ('agriculture des droits
établis, notamment sur l'avoine et sur le
beurre.
Le passage du rapport ayant trait au com
merce du houblon est particulièrement inté
ressant. La culture du boublon se trouve,
de l'avis des planteurs, dans une situation
trés défavorable. Les cornices demandent
que le gouvernemenl s'efforce d'obtenir de
la France hne réduction sur les droits d'en
trée, grévant le houblon beige. L'établisse-
ment d'un droit élevé sur le houblon étran-
ger ne saurait nuire sérieusement, paralt-il,
k la brasserie comme on l'a souvent préten-
du. II a été démontré que nos houblons bei
ges ne le cèdent en rien, en qualité, aux
produits similaires étrangers.
Voici les conclusions de l'honorable rap
porteur.
L'enquête que nous avons faite étabiit
la situation fkcheuse du commerce des pro-
duits agricoles. Elle démontre k toute évi
dence, que cette situation résulte de l'octroi
sans réserve du bénéfice de la nation la plus
favorisée aux nations étrangères avec les-
quelles nous avons conclu des traités de
commerce.
M.
ft
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