POTTELBERG
GHËOMJQÜE JfPROlSE
LES TÜ/LES
Les suspects
Les impóts
Thuyndag
Nominations judicaires
Saint-Siège
Si plus heureux que nos frères, qui eux aussi
out combattu avec un courage surhumain, nous
jouissons de ces biens inappréciables, pour les-
quels ils sont morls glorieusement si nous
sommes libres et indépendants; si notre iangue,
nos moeurs, notre caractère national nous ont
été couservés,c'est a nos ancêtres que le devons,
a leur désintéressement, h leur grandeur d'ame,
k leur incomparable intrépidité. Les semences
qu'ils ont fécondées de leur sueur, de leur sang
de leur larmes, ont levé avec magnificence
la patrie agrandie, maitresse de ses destinées'
en récolte les fruits dans la joie et dans la paix.
Conservons eet héritage avec une religieuse
vénération. Elevons nos cceurs la hauteur des
exemples qu'il nous lègue, afin que nous puis-
sions h notre tour le transmettre intact h ceux
qui nous suivront. Entretenons en nous les
nobles sentiments. Soyons fermes, constants,
inébranlables,comme les héros de 1302.Aimons
de toute l'énergie de notre kme la liberté et
l'indépendancechérissons notre langue mater-
nellerespectons nos moeurs nationales. Le
loyalisme et l'attachement au souverain sont
une des traditions séculaires de notre nation
soyons-y d'autant plus fidèlesque nous devons
a notre dynastie une longue ère de sécurité et
de progrès. Mais avant tout et par dessus tout,
ne perdons jamais de vue cette vérité que
l'histoire de i'humanité enseigne kchacune de
ses pages et que redisait naguère k son peuple
le chef d'un puissant empire: Pour les nations
comme pour les individus, il n'y a de salut que
sous la croix du Sauveur.
Ces grands principes, ces grandes causes,
qui constituent la force du pays et assurent son
avenir.sont notre patrimoine commun.Prenons
le solennel engagement devant nous-mêmes au
pied de cette statue.de le défendre avec le méme
courage, avec la même fermeté que nous aïeux,
si jamais des jours sombres devaient succèder
aux jours lumineux d'a présent.
Flandre au Lion Flandre au Lion
Que ce soit alors aussi notre cri de ralliement
et notre cri de triomphe.
Messieurs les Ministres,
Messeigneurs,
Messieurs,
Au nom de la ville de Courtrai, j'acr*^fn lo
monument qui lui est offert. Elle le gaiuciu
avec un saint respect et une maternelle sollici-
tude aussi longtemps qu'elle subsistera.
Je rends hommage au comité national de
Groeninghe qui a pris l'initiative de l'érection
du monument. Je ne saurais vanter assez son
dévouement et sa pérsévérance. Pendant douze
ans, il a entretenu et stimuléle patriotisme, re-
cueillant l'obole du riche et du pauvre.
J'ai l'honneur de remercier aussi le gouver
nement et la province des allocations géné-
reuses qu'ils ont mises a la disposition du co
mité.
Honneur, enfin, a l'artiste éminent qui a
concu et exécuté ce groupe saisissant et gran
diose. Pour célébrer par le granit et le bronze
la Flandre dans toute sa force et sa beauté hé-
roique, il fallait un oiseau vigoureux et une
kme flamande. Je félécite d'autant plus cordiale-
ment M. Devreese qu'il est un enfant de Cour
trai et que son père, sculpteur comme lui et
son premier maitre, a laissé également parmi
nous des oeuvres durables.
de Courtrai
prouvent leur superiority
deouis 25 ans.
Le Journal des Débats flétrit on un article
k la fois modéré et vigoureux, la politique
suivie en ce moment par le cabinet Combes
La presse radicale socialiste ne peut se
consoler de voir M. Combes condamné par
l'opinion et fort gêné, sinon arrêté, dans ses
entreprises mauvaises. Elle est habnuée dès
longtemps k s'embarrasser le moms possible
des idéés et k suivre ses passions, sans s'in-
quiéter de ce qui est légitime et de ce qui ne
l est pas. Mais sa tureur ne connait plus de
bornes, depuis que M. Comhes s'embrouiile
cbaque jour davantage dans ses maladresses
et se heurte k la résistance légale de tou3
ceux qui ont souci de la liberté et du droit.
Uien n'est plus plaisant, rien nest aussi
plus lamentable que ses fanfaronnades, ses
colères et ses menaces contre tout ce qui
barre la route k la marche jusqu'ici peu tri-
omphaie de M. le président du Conseil. Ce
sont chaque jout des conseils de violence, des
propositions d'exécution en masse, des pro
jets grandioses de bouleversement dans tou-
tes les administrations.Les fonctionnaires de
toute espèce sont trés malmenés par las ja
cobins vexés de leurs échecs.
Magistrats, préfets, professeurs, institu-
teurs, tous, indistinctement, sont devenus
suspets. On conspire en Bretagne, c'est leur
foute on brise des scellés, c'est leur faute
encore, on s'attroupe, c'est toujours leur
faute. Et radicaux et socialistes n'cnt qu'un
mot contre ["administration entière il faut
l'épurer. Pendant plas de vingt années, s'é-
crie ce matin unde leurs journauxavec gran
de éloquence, les gouvern'ements onleavoyé
en Bretagne des fonctionnaires, préfets, ma
gistrats, instituteuis. Qu'oni-ils fait de leur
prestige et de leur autorité, s'iis ne les ont
pas employés k faire accepter la Républiqu8,
la Ripublique de M. Combes, bien enteudu
C'est la magistrature surtout qui passe
l'entendement de tous ces purs. Imagine-t-on
des juges qui ne condamneraient pas Déjk,
lorsqu'k différentes reprises des tribunauxont
acquitté des religieux qui enseignaient et qni
le faisaient dans des conditions prévues et
admises par la ioi, il n'y a eu qu'indignation
et tempéte parmi les sectaires. Mais aujourd'
hui tous les prétendus démocrates et répu-
blicains qui ont mis en M. Combes tout leur
espoir commencent k désespérer de la ju
stice.
Ils n'admettent pas que les tribunaux ayant
k se prononcer sur des questions de b: is de
scellés, se soient déclarés incompé ents;
Os ^'fdmettent qu'ils se soient refusés k con-
damner, paree que telle leur semblait être
la justice, des hommes qui avaient eu l'in-
croyable audace de ne pas trouver la circu
laire de M. Combes admirable et respectable
comme une ioi. Dans loutes leurs réelama-
tions indignées, il y la conviction, parfai-
temenl cynique chez les fripons et i scura-
blement naïve chez les autres qn'il n'y a de
justice que lk oil leurs instincts sont satis-
faits.
Si la magistrature était k la dévolion de
M. Combes, il est probable qu'ils ne daman-
deraient pas k la transformer. Mai3 elle
prétend demeurer consciente de sa mission
et juger avec indépendance. C'en est assez
pour que toute la cohorte socialiste et radi
cale perde la tête. Elle ne se contente pas
d'exhorter le garem des sceaux aux mesures
extrémes elle dit Demandez aux Cham-
bres la suspension de i'inamovibilité des
juges. Et dans son ardeur, elle ajoute aus-
sitót, ce qui est h retenir et, si besoin
est, sa suppression
Que ne demande-t-elle aussi l'épuration
du Code lui-même et, si besoin est sa
suppression et son remplacement immédiat
par quelques circulaires dues au génie de M.
Combes II est vrai que des circulaires, mê
me sorties d'une paraille plume, ne tarderai-
ent pas k être suspectes. Un pur trouve tou
jours un plus pur qui l'épure. Nous avons vu
jadis M, Millerand et M. Jaurès accusés de
modérantisme. A supposer que, dèsdemain,
tout dans l'univers sa mit k satisfaire M.Com
bes et la Lanterne, cette harmonie ne durer-
ait pas, et quelque farouche viendrait qui dé-
couvrirait en M. Combes lui-même un cléri-
cai déguisé.
C'est la loi de ces suspicions imbéciles et
mailfaisantes d'être sans fin. Elles sont la
ressource des sectaires et une fapon détour-
née d'en appeler du droit k la force. Dans les
circoti8tances actueUès, elles sont d'autant
plus ridicules que les radicaux et les socialis
tes ne peuvent pas dire que depuis queiques
années les fonctionnaires oei été choisis sans
leur avis. Voilk assez de temps qu'ils parü-
cipent au pouvoir pour qu'ils nt pu s'assu-
rer des amitiés dans toutes les administrati
ons.
Or, onsaitassez qu'ils nes'en sont pas pri-
vés, et qu'ils ont fait intervenir avec insolen
ce les considéraiions politiques dans des
questions administratives oü elles n'avaient
que faire. Parmi les préfets, les magis;rats
et les instituteurs dont ils se plaignerit.beau-
coup ont été nommés par le précédent mini
stère. Ils ne doiventpas être si suspects qu'on
veut bien ledire. Mais, en réalité, ces méfian-
ces ininterrompues sont la preuve du désar-
roi oil par sa faute est tombé le gouverne
ment et ses amis.
Ce nesont pas fes fonctionnaires qu'ils ent
cont.eeux, ce sont lous les amis de la liber
té. Et qu'ils épurent tant qu'ils voudront, ils
n'exileront pas des esprits ce qui est la vérité
et le droit. Ils auront seuleinent prouvé une
fois encore l'incapacité oü ils sont de com-
prendre comment se gouverne un p<ys.
Montesquieu disait que l'état populaire ré-
clamait plus de pro ité que le monarchique
ou le despotique, paree qu'il fallait aux ci-
toyens ce qu'il nommait la vertu politi
que.
Et ce qu'il appelait de ce nom. c'était le
sentiment de la loi. Les récents évéoements
auxquels a douné iieu l'entreprise brutale
de M. Combes, out fait connaitre qu'il y avait
heareusement en France des hommes qui,
en dehors de toute opinion reiigieuse et quel
le» que soient les nuances de leurs convicti
ons répufalicaines,possèdaient cette vertu
politique Ils dénoncent aussi aveeéviden-
ce que par la violence de leur instinct, et la
débilité de leur esprit qua les jacobius eu
sont incapables.
Le Moniteur publie l'état comparatif du
pioduit des impóis directs et indirects, pen
dant les six premiers mois de 1902 tt de
1901. Nous en donnons ici un court résumé.
I. Impóts directs
Les contribuables paient ces impóts avec
une sage lenteuralors que les tenues écaus
et exigibles k la tin au 6e mois s'élevaieut k
fr. 22 363 995 33 c., ils n'ont payé que
fr. 14.219 712.94 c., ce qui fait eependant
fr. 361.444.14 c. deplus qu'au 30 jum de
1901.
II. Impóts indir ets
et autres produits
Disons tout d'abord que li s recouvrements
de 1902 soul en progression sur ceux de
1901.
Le montant de la moitié des évaluauons
des revenus do 1902 st de 216 161,025 fr.
41 c. soit 4.253.811 fr. 59 c. de moics que
les évaluations, mais 3.070.941 fr. 79 c. de
plus que pendant le premier semtstie de
1901.
Les impóts qui ont rapporté sensiblement
plus en 1902 qu'en 1901, sont ies droits
d'aecise sur les sucres de canne et de bette-
rave 1 million renregistrt-meni 100.000;
les successions et mutations par décès, 1
million ies amendes de condamnations en
matières diverses et domuiages intéréts
144.000 fr., les chemms de fer 3.400.000
les télégraphes et téléphones 107.000 les
postes 320.00.
Ceux qui ont donné sensiblement moins
sont les droits de douane 858 000 les
droits d'aecise sur les bières 800.000 les
recettes extraordinairos et accidemelles
1.600.000 le timbre 167,000.
Le fonds spécial a regu fr. 683.230.93 e.
pour droit d'entrée sur le bétail et la vt uit
soit 10.000 fr. de plus que pendant le pr
mier semestre 1901 et fr. 3.431.940 puur
droit de licence, sew, Ir. de Ans.
Le feu (Tartifice
Cette partie des réjouissances publiques,
qu'on avait été lorcé de rernettre k Vendredi
soir, k cause du mauvais temps, a été favo-
isée, cette fois, par un temps superbe.
Aussi le puhlic lui a-t-il fait fête.
Les pétards, les fusées, les détonations de
oute espèce, et surtout les pièces keffet lu
mineux, ont été sdués par les acclamations
sans fin de la foule immense qui circulait
sur la plaiue et dans les ruts adjacentes.
II est certain d'ailleurs que ce feu d'arti-
fice, tiré par les soins de M. Cuvelie-Verfail-
lie, méritait les éioges de tous les amateurs
de ce genre de festïvités.
Concours de pêche
Le concours de pêche de Diraanche passé,
a réussi également.
La température était douce et agréable,
et, par exception, la plute a fait grève, en
faveur des pêcheurs.
Le nombre de concurrents dépassait les
trois cents.
Les prix ont été partagés entre des pê
cheurs de la ville et des amateurs étrangers.
Le cortège est parti du local de la société
des pêcheurs indépendants qui avait
obtenu le subside de la ville, cette année,
vers midi et demi et s'est rendu k 1'hötel de-
ville, oü le vin d'honneur a été gracieuse-
ment offert aux chefs des diverses sociétés,
par M. l'Echevin Berghman en remplace
ment de M. le Bourgmestre, qui représentait
la ville d'Ypres k la fête inaugurale du mo
nument de Courtrai.
Un dies membres de la commission d'une
de nos sociétés a pris la parole pour deman-
der k M. Berghman d'être son interprête
prés de M-GolaerX^le protecteur des pêcheurs,
pour qu'il fasse tous ses efforts afin de sup-
primer l'obligation d'être muni d'un permis
depêche pour pouvoir participer aux con
cours de pêche k la ligne. Cette clause éloi-
gne des concours en question une quantité
de pêcheurs étrangers et même de notre
pays, habitant des localités oü il n'existe
pas de cours d'eau de l'Etat.
Plusieurs pêcheurs frangais, qui n'avaient
pas de permis ont dü cesser de pêcher sur
i'oidre des agents chargés de la surveillance
de la pêche. D'ailleurs ces messieurs ne fai
saient que remplir leur devoir, mais, c'est
la loi qui est absurde et quelque peu odieuse,
quand on sait, comme l'a fait observer un
pêcheur frangais, qu'en France, on n'exige
pas de permis dans les concours.
M. le Baron de Negri, juge au tribuna
d'Ypres, est nommé juge au tribunal di
Bruges.
M. J Lagae, avocat k Courtrai, est nom
mé juge au tribunal d'Ypres.
Rome, 17 aoüt.
A l'occasion de la fête de Saint Joachim, I
Pape a teuu uncercle eu présence de 21 card
naux, évêques,prélats et personnages de ia cou
pontificale et des représentanls des association
catholiques. Le Pape a exposé les chiffres de
offratides envoyées par les catholiques anglai:
hollandais, frangais, espaguols, italiens, beige
et canadiens pour la construction de chapelle
et d'églises dédiées k Saint Joaciiim.
Le Pape s'est réjoui k ce propos du concour
des nations catholiques et a relevé particulièrt
ment l'ofirande de la France, qui malgré le
èviimwnenWs afttueAs, a enxtvjè 50.ÖQÖ lrau.es